• il y a 6 mois
La percée de Bardella, le moment Glucksmann, les enjeux européens occultés… Le point sur cette campagne européenne, finalement très nationale.

Ça y est. La campagne pour les élections européennes touche à sa fin. Dimanche 9 juin, les électeurs sont appelés aux urnes pour choisir leurs eurodéputés. Au total, 81 sièges sont en jeu côté français. Ceux qui seront élus dimanche siégeront pour une durée de cinq ans, entre Strasbourg et Bruxelles.Si vous n’avez rien suivi à cette campagne, pas de panique. On fait le bilan, calmement, en tirant trois enseignements majeurs des semaines écoulées.

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00:00 Ça y est, c'est la fin de cette campagne pour les élections européennes.
00:03 Ce dimanche 9 juin, les électeurs seront appelés aux urnes pour choisir leurs heureux députés.
00:07 Au total, 81 sièges sont en jeu côté français.
00:10 Ceux qui seront élus dimanche siégeront pour une durée de 5 ans entre Strasbourg et Bruxelles.
00:14 Si vous n'avez rien suivi à cette campagne, pas de panique.
00:17 On fait le bilan calmement en tirant 3 enseignements majeurs des semaines écoulées.
00:21 En cyclisme, on appelle ça une échappée.
00:23 Seul en tête, Jordan Bardelal n'a cessé de se détacher du peloton,
00:27 affichant dans les sondages une avance de plus de 15 points sur sa poursuivante macroniste Valérie Ayé.
00:32 En un an, il a progressé de quasiment 10 points dans les intentions de vote.
00:35 Une trajectoire irrésistible, parfaitement imperméable au bévu de sa campagne,
00:39 à l'image de son débat raté face à Gabriel Attal qui n'a pas provoqué le moindre effet négatif dans les sondages.
00:44 En présentant le scrutin comme un référendum anti-Macron, très loin des réels enjeux européens,
00:49 le président du RN a trouvé la formule pour creuser l'écart.
00:51 Au point qu'un score record dimanche n'est pas à exclure.
00:54 Autre effet de cette course en tête, la popularité de Jordan Bardelal dépasse désormais celle de Marine Le Pen,
00:58 auprès des Français, mais aussi auprès des sympathisants RN.
01:01 De quoi, peut-être, nourrir une rivalité entre les deux.
01:04 C'est, à vrai dire, le seul mouvement que les observateurs ont eu à analyser ces dernières semaines,
01:08 la progression continue du candidat PS Place Publique Raphaël Glucksmann.
01:12 Il se retrouvait tout près de doubler Valérie Ayé dans les intentions de vote,
01:16 un potentiel croisement des courbes qui a longtemps été redouté en Macronie.
01:19 Résultat, le chouchou d'Instagram s'est retrouvé sous les tirs croisés du camp présidentiel et de la France Insoumise.
01:24 Pendant que les uns le décrivaient, à tort, comme soumiser la nupèce et donc à El-Effi,
01:28 Raphaël Glucksmann est l'arbre qui cache la nupèce.
01:32 les autres l'accusaient, aussi à tort, d'être un soutien du régime israélien et de vouloir provoquer une guerre contre la Russie.
01:38 Un rôle de punting ball qui a souvent agacé l'intéressé,
01:41 Vous avez l'extrême droite à 40% Manon Brie, allez concentrez-vous sur l'extrême droite, lâchez-moi un peu les baskets.
01:47 Nous verrons ce dimanche si ces tirs croisés ont suffi à le neutraliser.
01:51 Vous avez remarqué, depuis le début de cette vidéo, je n'ai quasiment pas parlé d'Europe.
01:55 Vampirisé par les enjeux nationaux, cette élection européenne a, paradoxalement,
01:59 laissé que peu de place aux enjeux européens et aux compétences du Parlement.
02:03 Et ce n'est pas moi qui le dis.
02:04 Dans une étude publiée par la Fondation Jean Jaurès au mois de mai,
02:07 on apprenait que les Français comptaient parmi les citoyens européens les moins bien informés sur le scrutin.
02:11 Il faut dire que, comparé à 2019,
02:14 les sujets consacrés aux enjeux européens ont reculé de 30% dans la production médiatique.
02:18 La faute aux médias ?
02:20 Oui, peut-être.
02:21 Peut-être, mais pas si vite.
02:22 On l'a vu, l'ERN, très faible sur les enjeux européens, a fait le choix payant de nationaliser le scrutin.
02:28 Et on a aussi vu la France Insoumise vouloir mobiliser sur Gaza,
02:31 alors que le conflit israélo-palestinien ne concerne qu'à la marge le Parlement européen.
02:36 De quoi expliquer en partie l'invisibilisation du sort de l'Europe.
02:40 Raison de plus pour prendre connaissance des programmes de chacun,
02:43 et bien sûr d'aller voter dimanche.
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