Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement National à l’Assemblée, était l’invitée de Benjamin Duhamel sur BFMTV.
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00:00Bonsoir Marine Le Pen, merci beaucoup d'être avec nous ce soir à maintenant quatre jours des élections européennes, on parlera dans un instant du programme du Rassemblement National.
00:08Des conséquences politiques du scrutin mais d'abord l'actualité ce sont les commémorations des 80 ans du débarquement qui ont commencé aujourd'hui, avant la journée phare de demain en Normandie.
00:18Le chef de l'État qui prendra la parole à la télévision demain soir et vous l'accuser d'essayer de tirer, je cite, un avantage politique de cette séquence.
00:26Qu'est-ce qu'il aurait fallu faire, annuler les commémorations parce qu'elles tombent quatre jours avant le 9 juin ?
00:29Je ne suis pas tout à fait la seule à savoir qu'il va essayer de se servir de ces commémorations, d'abord pour se faire inviter au 20h, ce qui n'était pas une obligation, tout de même à quelques heures de la fin de la campagne.
00:45Et je pense que l'Arkham d'ailleurs a fait la même analyse que la nôtre puisqu'ils ont d'ores et déjà indiqué que ce temps de parole serait déduit du temps de parole de la candidate.
00:55Arkham que vous n'avez pas saisi, contrairement aux autres adversaires politiques d'Emmanuel Macron ?
01:00Non, mais vous savez, plus Emmanuel Macron parle et plus je pense qu'il mobilise pour notre liste.
01:07Maintenant, j'espère qu'il n'abusera pas de ce temps de parole qui lui est accordé escalité de président de la République.
01:16Mais avantage politique, les mots sont forts. Au fond, est-il anormal qu'un chef d'État, président de la République, qu'il y ait ces commémorations, qu'il soit à la télévision le soir pour en parler ?
01:26Ce n'est pas tous les jours qu'on commémore les 80 ans du débarquement. Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de politicien à utiliser cet argument à quelques jours d'une élection ?
01:33Non, mais M. Diam, il ne vous a pas échappé quand même que le gouvernement fait feu de tout bois et que si le président de la République veut prendre la parole le soir des commémorations,
01:41c'est probablement pour parler d'autre chose que des commémorations et notamment de l'élection européenne.
01:46C'est cela en réalité qui lui est reproché, notamment par LR et par la France insoumise.
01:54Moi, j'aurais préféré en effet qu'il s'abstienne d'évoquer les européennes si tant est qu'il le fasse parce que les commémorations, c'est vraiment un moment de l'Union nationale.
02:04C'est vrai, c'est un moment où tout le pays commémore ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie, français ou alliés en l'occurrence.
02:12C'est le moment aussi où on se souvient du prix de la liberté, du prix de la souveraineté et de la valeur en réalité de ce que c'est qu'être un peuple libre.
02:28Sur ces commémorations, Marine Le Pen, votre parti a été interrogé sur l'absence de Vladimir Poutine et de la Russie à ces commémorations.
02:34Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale, a parlé d'un rendez-vous manqué, l'absence de la Russie et de Vladimir Poutine qui aurait pu servir à organiser une table ronde sur la paix.
02:44Vous aussi, vous auriez préféré que Vladimir Poutine soit présent en Normandie ?
02:48De toute façon, la question ne se pose pas parce que Vladimir Poutine est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale.
02:55De toute façon, il n'aurait pas pu se rendre en France.
02:57Pourquoi Sébastien Chenu parle d'un rendez-vous manqué ?
02:59Je pense que Sébastien Chenu fait référence à ce qui s'est passé il y a dix ans, d'ailleurs aux 70 ans de l'anniversaire du débarquement.
03:08C'était quatre mois après l'annexion de la Crimée.
03:13Vladimir Poutine était là, il avait été invité malgré l'annexion de la Crimée, ce qui prouve d'ailleurs que le positionnement du président de la République sur ce sujet est parfois un peu électoraliste.
03:24Et il s'était déroulé justement un sommet en quelque sorte avec monsieur Zelensky et monsieur Poutine qui avaient débouché sur les accords de Minsk qui étaient un accord de paix.
03:37Marine Le Pen, on peut dire beaucoup de choses de l'annexion de la Crimée.
03:39D'ailleurs, j'ai le souvenir quand, votre temps en 2014, vous aviez validé cette annexion considérant que le référendum qui avait eu lieu était légal,
03:47alors qu'il ne l'était pas au vu du droit international.
03:49Mais ce n'est pas tout à fait la même chose.
03:51L'annexion de la Crimée est là une situation où il y a eu une agression et l'invasion de l'Ukraine.
03:56Donc on se demande quand on écoute Sébastien Chenu comment il peut considérer que c'est un rendez-vous manqué que Vladimir Poutine ne soit pas là.
04:01Vous avez parfaitement raison.
04:03Ces deux choses n'ont rien à voir.
04:04Moi, je me souviens pendant la campagne présidentielle que le président de la République m'a énormément fait grief de ma position sur l'annexion de la Crimée.
04:14Je note que quatre mois après, il avait invité Vladimir Poutine à venir à ses commémorations.
04:18C'est tout.
04:19C'est lui qui, en l'occurrence, est dans une forme de contradiction.
04:21Pour vous, il est normal que Vladimir Poutine ne soit pas là ?
04:23Je pense que la France, je l'ai toujours dit d'ailleurs, donc ce n'est pas une nouveauté,
04:27je pense que la France a un rôle historique à jouer qui est un rôle de négociateur en quelque sorte
04:34pour permettre à des conflits de trouver une issue,
04:38pour permettre à des jeunes hommes d'arrêter d'être tués dans des guerres qui sont terribles
04:43et que nous ne remplissons pas ce rôle.
04:47D'autres que nous le jouent.
04:48Je le regrette.
04:49Je regrette que d'autres nations…
04:51Donc il aurait fallu qu'il soit là ou pas, Vladimir Poutine, pour précisément ce rôle de négociateur que vous évoquez ?
04:56Non, mais c'est bien avant en fait qu'il aurait peut-être fallu jouer ce rôle-là.
05:00Voilà, ça n'a pas été possible, ça n'a pas été possible.
05:03Il faut espérer que d'autres nations arrivent à rapprocher les points de vue pour faire ces…
05:08Pardon d'inciter, mais c'est important.
05:09Vous validez le fait qu'il n'ait pas été invité ?
05:12Non, mais ça ne me pose absolument aucun problème.
05:14Il n'est pas invité.
05:15De toute façon, il n'aurait pas pu venir.
05:16Donc ce n'est pas un sujet.
05:17Vous voyez, on crée un sujet sur un sujet qui n'en est pas un.
05:19Un sujet parce que Sébastien Chenu dit l'inverse.
05:22Non, ce n'est pas ce qu'il dit.
05:25Il dit que si on avait pu réussir à mettre autour de la table les belligérants,
05:33peut-être aurait-on réussi à faire cesser le bruit des armes.
05:37Suite de ces commémorations et conséquences,
05:40le président ukrainien Volodymyr Zelensky sera présent non seulement demain,
05:43mais aussi à Paris vendredi pour rencontrer Emmanuel Macron
05:45et évoquer les besoins de l'Ukraine face à la Russie.
05:48Le président ukrainien prendra la parole à l'Assemblée nationale vendredi matin.
05:51Est-ce que vous y serez pour l'applaudir ?
05:54Bien sûr, je serai bien entendu à l'Assemblée nationale vendredi matin.
05:58J'espère que nous serons nombreux.
06:02Vous savez que c'est compliqué.
06:03On nous a informés hier soir pour vendredi matin.
06:07C'est assez court.
06:08Et surtout, ça intervient le dernier jour utile de la campagne européenne.
06:13Vous avez parlé de manipulation de l'opinion.
06:16Vous pensez vraiment que le président ukrainien vient à l'Assemblée nationale
06:19à la demande du président pour aider Valérie Rillet ?
06:21Vous m'avez mal écoutée.
06:22J'ai dit précisément que je pense que le président Zelensky n'a rien à voir là-dedans,
06:28mais que le président Macron a suscité cette invitation dans un but électoraliste.
06:35En réalité, depuis le début de la campagne européenne,
06:37mais il l'avait fait pendant la campagne présidentielle aussi,
06:40il n'a eu de cesse que d'instrumentaliser le conflit en Ukraine.
06:43De la même manière que, depuis des semaines,
06:46LFI ne cesse d'instrumentaliser le conflit israélo-palestinien.
06:52Les seuls qui parlent de la France, des Français, de leurs préoccupations
06:56et de leur avenir, c'est le Rassemblement national.
06:58Manipulation de l'opinion, les mots sont forts.
07:00Quand quelqu'un comme Volodymyr Zelensky vient à Paris pour discuter,
07:03et on va en parler dans un instant, de la question des armes, de la question du conflit.
07:06Mais ce n'est pas Volodymyr Zelensky qui est en cause, c'est le président Macron.
07:10Il faut que je le répète, c'est ce que pensent beaucoup de Français.
07:14Je vous le dis, il y a des millions de Français qui pensent que la prise de parole
07:17du président de la République au motif de l'anniversaire du débarquement
07:23et l'invitation au dernier moment de Monsieur Zelensky,
07:26le dernier jour de campagne, à quelques heures de la fermeture de la campagne officielle,
07:31n'est pas le fait du hasard.
07:32J'avoue que je partage leur avis.
07:34Pendant la campagne présidentielle de 2022, vous aviez dit ne pas avoir
07:37d'admiration particulière pour Volodymyr Zelensky.
07:39Vous avez changé d'avis ou pas ?
07:41Non, j'avais dit par ailleurs que...
07:43J'ai dit d'ailleurs un peu plus...
07:44Bon, on était juste au début.
07:46Mais Monsieur Zelensky avait été relativement critiqué à l'époque
07:52pour des problématiques qui avaient été sanctionnées d'ailleurs
07:55par la Cour des comptes européennes.
08:01Ce qui a justifié d'ailleurs un des votes qu'on nous a reprochés
08:04qui était avant le déclenchement de la guerre.
08:08Il se bat depuis deux ans face à l'oppresseur russe.
08:09Est-ce que vous avez de l'admiration pour lui ?
08:11Je recommence.
08:12Je me suis exprimé postérieurement en disant que je considérais
08:16qu'il défendait son pays et il le défend avec beaucoup d'énergie.
08:19C'est vrai que l'énergie qu'il déploie et à la limite,
08:22les résultats qu'il obtient en mobilisant la communauté internationale
08:28fait qu'il m'apparaît être un patriote et j'ai toujours du respect pour les patriotes.
08:33Et de l'admiration ?
08:34Oui, de l'admiration, bien sûr.
08:35Marine Le Pen, Emmanuel Macron et le président ukrainien
08:37qui discuteront sans doute de la possibilité d'envoyer des instructeurs militaires
08:40sur le territoire ukrainien.
08:42Le Kremlin a d'ores et déjà menacé la France de représailles.
08:45Ouvrez les guillemets, aucun instructeur s'occupant de la formation
08:48des militaires ukrainiens n'a d'immunité.
08:50Voilà ce qu'a dit Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.
08:53Est-ce que vous êtes favorable à l'envoi de ces formateurs militaires français en Ukraine ?
08:57Non, je n'y suis pas favorable.
08:59Nous formons déjà des militaires ukrainiens.
09:02Nous les formons en France, nous les formons en Pologne
09:06et je pense que c'était la solution raisonnable.
09:08Envoyer des instructeurs, qui sont des troupes, qui sont des militaires.
09:11Non combattants ?
09:12Oui, mais ce sont des militaires.
09:14Envoyer des instructeurs qui sont des militaires dans un pays en guerre,
09:18c'est évidemment prendre un risque.
09:20C'est prendre le risque qu'ils soient des cibles.
09:23Et si par malheur, ils se voient frappés, qu'est-ce qu'on va faire ?
09:30C'est ça la vraie question.
09:32Qu'est-ce qu'on fera dans ces cas-là ?
09:34Est-ce qu'on répond ?
09:36Est-ce qu'on ne répond pas au risque d'apparaître comme acceptant cette agression ?
09:43Mais au fond, c'est une façon de céder aux menaces, aux provocations du Kremlin
09:48que de dire il y a un risque que ces instructeurs soient frappés
09:51et donc on préfère ne pas les envoyer, alors même que c'est une demande des Ukrainiens.
09:54Mais encore une fois, on peut très bien former les Ukrainiens
09:58sans envoyer nos militaires dans un pays en guerre.
10:03Envoyer nos militaires dans un pays en guerre,
10:05c'est une autre démarche que celle de former, encore une fois, en Pologne,
10:11comme nous l'avons fait, c'est-à-dire dans un pays extrêmement proche de l'Ukraine.
10:17Donc c'est prendre un risque, je pense, et je pose la question,
10:22mais peut-être faut-il la poser à l'exécutif.
10:26Quelle sera la réaction de la France si nous sommes obligés par malheur
10:32d'enregistrer des pertes humaines ?
10:34Marine Le Pen, sur la question des livraisons d'armes à l'Ukraine,
10:36le 23 novembre dernier, vous disiez la chose suivante,
10:38ouvrez les guillemets, si on continue à livrer des armes à l'Ukraine,
10:40on ne fera que continuer la boucherie et ce sera la guerre de 100 ans.
10:44Si on suit cette logique, la logique que vous défendiez le 23 novembre,
10:48il faut arrêter d'envoyer des armes à l'Ukraine.
10:50Non, pas tout à fait, ce n'est pas aussi simple que cela.
10:54Ce que j'avais dit, c'est que si on envoie des armes à l'Ukraine,
10:58alors il faut que ce soit dans le cadre d'un processus de négociation
11:03pour permettre à l'Ukraine d'arriver en position de force,
11:05en réalité, dans une négociation.
11:07Mais si on n'a absolument pas en vue la possibilité d'arrêter le conflit
11:12sur le plan diplomatique, en effet, je pense que la guerre ne se gagnera pas
11:17sur le plan militaire.
11:18Et que donc, on va effectivement continuer, en réalité,
11:21de nourrir une guerre qui va être de plus en plus longue,
11:24elle dure déjà depuis deux ans.
11:25Il faut continuer ou arrêter ?
11:27C'est un des sujets qui est au cœur de ce débat, les européens.
11:29Avec des pertes humaines qui sont terrifiantes.
11:32Enfin, je veux dire, on n'en parle jamais, mais il y a des pertes humaines
11:36du côté ukrainien, du côté russe aussi sûrement,
11:41mais qui sont terribles.
11:43Est-ce qu'on continue ou est-ce qu'on arrête de livrer des armes à l'Ukraine ?
11:47La question est assez simple.
11:48Je ne suis pas au cœur du pouvoir pour vous dire s'il y a aujourd'hui
11:53un processus de négociation en cours.
11:56C'est ce qui se dit dans un certain nombre de...
11:58L'Amérique du Sud ne donne pas le moindre signe de vouloir mener des négociations.
12:02Et pourtant, c'est ce qui se dit dans un certain nombre de journaux
12:07que des nations, notamment la Chine, mais aussi peut-être la Turquie,
12:14seraient en train d'œuvrer pour tenter d'arriver à une négociation,
12:22à aboutir à une négociation.
12:24Si vous étiez au pouvoir, est-ce que vous prendriez la décision
12:27d'arrêter l'envoi d'armes à l'Ukraine ?
12:29Par exemple, les canons César.
12:30Vous avez dit, c'était en novembre 2022, il faut arrêter d'envoyer des canons César
12:34parce qu'il y a un risque que l'armée française n'en ait plus suffisamment.
12:37Si vous étiez au pouvoir, est-ce que vous diriez
12:40j'arrête d'envoyer des canons César à l'Ukraine ?
12:42Non, mais c'est une réalité.
12:43La réalité, c'est que nous envoyons du matériel à l'Ukraine
12:47qui est du matériel dont, quoi qu'on en dise, on se départit.
12:52Donc on arrête.
12:53Non, ce n'est pas ce que je dis, donc je répète.
12:57Monsieur Duhamel, je sais que vous aimez voir tout en blanc ou en noir,
13:02mais la réalité, c'est que c'est pas comme ça.
13:04Le fait est que j'ai un peu de mal à comprendre la position de l'URL.
13:06Eh bien, je vous le dis très clairement, vous allez tout à fait comprendre
13:09après ce que je vais vous dire.
13:10C'est un petit peu lent, c'est pour ça.
13:11Peut-être, parfois, ça peut arriver à tout le monde.
13:14Nous devons livrer des armes si ces armes servent à permettre à l'Ukraine
13:19d'arriver en position de force dans une négociation.
13:22Canons César, salé, puisque c'est ce qui est demandé.
13:25Voilà ce que je pense.
13:27Et nous ne devons pas, en revanche, je le crois,
13:30livrer des armes susceptibles de frapper le territoire russe.
13:35Sur les canons César, pas eu de réponse.
13:39Est-ce qu'on arrête de les envoyer ?
13:41Mais non, on peut envoyer les canons César, on envoie même les instructeurs.
13:44Parce que vous disiez l'inverse en décembre 2022.
13:46Mais si nous sommes engagés, si encore une fois, ça permet à l'Ukraine
13:50d'arriver en position de force dans une négociation,
13:52si c'est pour faire durer indéfiniment la guerre,
13:54je pense que ce n'est pas un service que l'on rend à l'Ukraine.
13:57Marine Le Pen, je voudrais qu'on parle des voitures électriques.
13:59Vous proposez de revenir, vous, la liste de Jordane Bardella,
14:02de revenir sur l'interdiction de la vente des voitures thermiques neuves,
14:05donc en 2035, décidée par l'Union européenne,
14:07en dépit de tous les avertissements des constructeurs automobiles.
14:09Je vais vous citer Carlos Tavares, le patron de Stellantis.
14:12Ouvrez les guillemets, ce que je demande, c'est de la stabilité.
14:14Arrêtez de changer les règles ou de laisser penser qu'elles pourraient changer.
14:17J'ai lancé mon avion à pleine puissance sur la piste d'envol.
14:19Il ne faut pas couper les réacteurs maintenant, sinon l'avion tombe.
14:23Pourquoi ne pas écouter Carlos Tavares ?
14:26Au fond, le RN connaît mieux le sujet que le 4ème constructeur automobile mondial.
14:30Je veux bien écouter Carlos Tavares, mais ça dépend des jours où il parle.
14:33Parce qu'il y a quelques mois, il a dit exactement l'inverse.
14:35Avant le vote.
14:36Non, mais pardon. Il y a quelques mois, il a dit exactement l'inverse.
14:39Avant le vote.
14:40Il a dit qu'il critiquait fermement la décision d'interdire la vente de voitures thermiques
14:46à partir de 2035, qu'il y était totalement éposé et qu'il pensait même que c'était une erreur majeure.
14:53Avant le vote, il a dit maintenant que la décision a été prise, nous nous organisons
14:57et ce serait une erreur de revenir dessus.
14:59Pourquoi ne pas l'écouter ?
15:00Parce que je ne suis pas là pour faire plaisir aux constructeurs.
15:04Je suis là pour défendre l'intérêt des Français.
15:10Je ne me soumets pas aux exigences que je peux entendre.
15:15Mais auxquelles je ne suis pas obligé de me soumettre de tel ou tel industriel.
15:21Donc je dis qu'il faut rétablir la liberté des Français de continuer à pouvoir acheter une voiture thermique
15:27ou, s'ils le souhaitent, d'acheter une voiture électrique.
15:30Ce qui est sûr, c'est que M. Tavares sait une chose, qu'il dit d'ailleurs, enfin qu'il sous-entend,
15:35c'est que les voitures électriques ne peuvent être vendues que si elles sont massivement subventionnées par l'État.
15:39C'est-à-dire que c'est les Français qui, par l'intermédiaire de leurs impôts,
15:43vont payer à M. Tavares une partie du prix des voitures qu'ils vont produire.
15:47Je conçois qu'il en soit heureux, bien sûr.
15:50Mais l'alternative, Marine Le Pen, c'est de payer de plus en plus cher l'essence,
15:53puisque par définition, les énergies fossiles vont aller en se raréfiant.
15:56Et par ailleurs, c'est de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
16:00D'accord. J'ai 55 ans, ça fait 50 ans que j'entends dire que demain, on n'aura plus de pétrole.
16:07On en aura de moins en moins. Il y a une forme de consensus là-dessus.
16:11Oui, mais il y a aussi une forme de consensus dont on ne parle jamais,
16:14parce qu'il y a une aversion pour le progrès dans la classe politique française,
16:17sur le fait qu'on aurait pu aussi continuer à investir dans les recherches
16:24pour faire baisser de manière massive la consommation d'essence.
16:28Je vous signale d'ailleurs qu'en matière de lutte contre la pollution,
16:32les voitures thermiques ont fait des progrès qui sont spectaculaires.
16:35Mais les voitures électriques polluent nettement moins du début de la production
16:39jusqu'au moment où elles sont achetées.
16:41C'est contestable, ce que vous êtes en train de dire.
16:43Mais on va aller au bout de cela.
16:45Donc, des voitures à 2 litres au 100 n'étaient pas complètement inenvisageables.
16:50Il y avait déjà des pistes sur ce sujet.
16:52On aurait même pu peut-être encore améliorer ces performances.
16:57Ce qui est sûr, c'est que l'interdiction, quand elle n'est pas utile,
17:02et elle n'est pas utile...
17:04C'est ce que disent les constructeurs.
17:06Pour eux, c'est utile.
17:08Mais eux, c'est génial, ils vont vendre des voitures hyper chères
17:10dont la moitié sera payée par l'impôt des contribuables.
17:13Ça, c'est sûr, c'est le bonheur pour eux.
17:15Mais moi, ce que je veux, c'est le bonheur pour les Français.
17:17Or, il y a beaucoup de Français qui n'auront pas la possibilité
17:19d'acheter des voitures électriques compte tenu du coût,
17:21même si l'État leur en paye la moitié.
17:23Et donc, ils devraient continuer à pouvoir acheter des voitures thermiques.
17:26Et puis, pardon, mais M. Diamel, il va en falloir, de l'électricité,
17:30pour faire tourner toutes ces voitures.
17:32Parce que si on veut en même temps réindustrialiser,
17:35ce qui me paraît pour le coup être une urgence absolue,
17:38et en même temps que l'intégralité du parc de voitures à terme soit électrique,
17:43il va falloir produire beaucoup, beaucoup, beaucoup d'électricité.
17:48Et le paradoxe, c'est que le Rassemblement national veut arrêter les énergies renouvelables.
17:52Mais je veux arrêter les énergies renouvelables
17:54parce que ce que vous appelez énergie renouvelable n'est pas propre
17:57et n'est pas renouvelable.
17:59Et en plus, c'est alternatif.
18:01Et en plus, ne fonctionnent en réalité totalement
18:05que si elles sont associées à du gaz ou à du charbon.
18:09Donc, ça m'apparaît être une très mauvaise idée écologique.
18:12Et donc, vous le savez, nous avons présenté un plan,
18:15Marie Curie, pour le développement du nucléaire.
18:18Et nous pensons que l'énergie, pour le coup, l'énergie financière,
18:23doit être mise dans le développement de la filière nucléaire,
18:27non pas dans les éoliennes qui sont un très mauvais moyen.
18:34Oui, bon, ce n'est même pas la peine de les démonter
18:36puisque, je vais vous dire, elles ont un temps de vie qui est assez réduit,
18:40somme toute.
18:41Parce qu'avant, vous disiez qu'il fallait les démonter.
18:43Non, il y en a un certain nombre qu'il faudra démonter,
18:45ce sont celles qui sont…
18:46D'abord, il ne faudrait pas les construire, numéro un.
18:48Numéro deux, il faudra démonter celles qui abîment le plus nos paysages.
18:52Et troisièmement, de toute façon, les constructeurs sont obligés de les démonter.
18:58Je ne sais pas ce qu'ils en feront, d'ailleurs,
19:00parce qu'en l'État, on ne sait pas comment on retraite ces énormes pales d'acier.
19:06Marine Le Pen, vous demandez la dissolution de l'Assemblée nationale
19:08si Jordan Bardella arrive en tête dimanche soir prochain.
19:10Est-ce que vous ne vendez pas à vos électeurs une forme de mirage,
19:13sachant qu'il est assez peu probable que le président de la République
19:18décide de dissoudre l'Assemblée le 10 juin ?
19:20Est-ce qu'au fond, vous ne vendez pas à une forme d'illusion ?
19:23Pourquoi ?
19:24Vous pensez vraiment que le président va suivre la demande
19:26qui sera formulée par Jordan Bardella ?
19:28Non, mais la vraie question, c'est est-ce qu'il est devenu maintenant acquis
19:32qu'un président de la République ne pense qu'à son petit confort personnel,
19:36qu'à la défense de son intérêt ?
19:39Rien ne dit dans la lecture des institutions
19:41qu'au lendemain d'une défaite aux européennes,
19:43le président est tenu de dissoudre l'Assemblée.
19:45En 2014, en 2019, il y a eu des échecs, il n'y a pas eu de dissolution.
19:48Non, mais vous avez raison.
19:49Entre un échec à un point et un échec à 15 points,
19:54potentiellement, vous y voyez une différence quand même.
19:56Moi, j'y vois une énorme différence.
19:59Et vous dites qu'il n'est écrit nulle part.
20:02Vous avez raison.
20:03Si l'écart est moins important, ça justifiera moins le fait de demander une dissolution.
20:07Il n'est écrit nulle part.
20:08Si, il est écrit sous la plume, par exemple, de M. Debré.
20:11Il est écrit dans les textes qui évoquent quelle était la pensée du général De Gaulle
20:18quand il a introduit dans la Constitution,
20:20il a construit la Constitution avec cette possibilité de dissolution.
20:23L'idée, c'était quoi ?
20:24L'idée, c'était qu'à partir du moment où il apparaît dans un mandat
20:28qu'il existe entre le président de la République et le peuple
20:31un fossé qui se creuse, un désaccord profond,
20:36la situation la plus saine, pensait-il, était de revenir aux urnes,
20:41c'est-à-dire de dissoudre l'Assemblée nationale
20:43et de demander aux Français de trancher en quelque sorte la politique.
20:47Et si le président ne le fait pas, qu'est-ce que vous dites ?
20:49Il sera illégitime à mener des réformes, à exercer ses fonctions ?
20:54Moi, je ne dirais pas ça, mais c'est ce que les Français penseront.
20:58Parce que si la majorité du président de la République s'est réduite
21:03pour ne représenter que 15% des votants, 15%,
21:09je pense que ça pose un problème de légitimité,
21:12des réformes qui vont être amenées à être prises, d'autant que, M. Duhamel,
21:16les réformes qui s'annoncent, qui sont un peu cachées quand même,
21:19dont il ne parle pas beaucoup, sont des réformes qui peuvent être
21:22d'une très grande brutalité.
21:25Je pense à la réforme sur l'indemnisation du chômage.
21:28Elle n'est pas cachée, elle a été annoncée.
21:29Je pense à l'annonce de la possible désindexation des retraites.
21:34Pas confirmée.
21:35Je pense aux pistes.
21:36Il y a quelque chose, Marine Le Pen.
21:38La rengaine du plan caché de la purge à venir est un classique des élections.
21:43Oui, M. Attal, en effet, mais en l'occurrence, quand on envoie une lettre de mission à l'IGAS
21:52pour demander la liste et le montant que l'on pourrait économiser
21:58en opérant la désindexation de l'allocation adulte handicapé
22:03ou de l'allocation d'invalidité ou des retraites,
22:10c'est quand même qu'on envisage de faire quelque chose.
22:13Et quand, de surcroît, on est capable d'avoir des résultats aussi pitoyables
22:19sur le plan budgétaire que ceux qui ont été ceux du gouvernement,
22:24quand on sait qu'il va falloir qu'ils trouvent d'ici 2027 près de 90 milliards d'économies,
22:31on se dit que tout ça est quand même relativement crédible.
22:35Et donc, comment vont-ils effectuer ce type de réforme
22:38s'ils représentent 15% des Français ? C'est une vraie question.
22:41Un mot, Marine Le Pen, sur un argument qui revient notamment dans la bouche de vos adversaires.
22:44Je ne sais pas si on peut dire adversaires concurrents, disons, de Reconquête.
22:47Ils disent qu'au fond, le RN a gagné en 2014 les européennes,
22:50il a gagné les européennes en 2019, et à chaque fois, il ne se passe rien.
22:54Pourquoi est-ce que ce serait différent, cette fois ?
22:56D'abord, il ne s'est pas rien passé.
22:58En tout cas, vous n'avez pas gagné les élections présidentielles dans la foulée.
23:01Non, en effet.
23:05Mais dans le domaine des leçons sur comment gagner une élection présidentielle,
23:09je ne suis pas sûre qu'Alex Zemmour soit le mieux placé pour le coup.
23:11Mais bon, ça, c'est un autre sujet.
23:13Ça, c'est le point pour Alex Zemmour.
23:14Il ne s'est pas rien passé.
23:15Je crois qu'on a fait beaucoup avancer les idées qui sont les nôtres au niveau de l'Europe.
23:19La preuve en est, d'ailleurs, c'est qu'aujourd'hui,
23:21nous sommes donnés par les sondages à plus de 30,
23:23nos amis du Vlaams Belang à plus de 30 en Flandre,
23:26nos amis autrichiens à plus de 30.
23:28Monsieur Geert Wilders, notre allié du PVV aux Pays-Bas,
23:34vient de gagner les élections législatives,
23:36a formé un gouvernement et est donné lui aussi à plus de 30.
23:40Donc, on voit que les idées nationales, c'est-à-dire dans la compétition...
23:44Au point de faire le grand groupe que vous appelez de vos voeux.
23:46Dans la compétition entre le mondialisme et le retour des nations, en quelque sorte.
23:53Je pense que nous sommes en train de marquer des points
23:55que nous en avons marqués dans les dernières années
23:57et que nous allons continuer à en marquer.
23:58Au point de faire un grand groupe que vous appelez de vos voeux.
24:00Vous avez tendu la main à Giorgia Meloni.
24:02Elle n'a pas franchement répondu pour l'instant.
24:04Oui, mais vous savez, tout ça se déroule après les élections.
24:07La présidence du gouvernement italien.
24:08Toutes ces discussions.
24:09En tout cas, il y a beaucoup de mouvements aujourd'hui, patriotes,
24:13qui expriment le souhait que l'on puisse réussir à s'unir.
24:17Pourquoi ? Parce que si on arrive à s'unir,
24:19on peut être le deuxième groupe du Parlement européen.
24:22Donc, vous souhaitez qu'il y ait un grand groupe des nationalistes, populistes...
24:25C'est-à-dire un groupe qui, évidemment, aura une très grande capacité
24:31à peser, en fait, sur les débats.
24:33Donc, vous dites à Giorgia Meloni,
24:34« Giorgia, on ne s'est pas toujours adoré,
24:36mais accepte ma main tendue et réunissons-nous. »
24:38Ah oui, mais quand on aime son pays,
24:41il faut être capable aussi de faire cette démarche
24:45au niveau européen, d'union,
24:48même si on n'est pas d'accord sur l'intégralité des sujets, bien sûr.
24:51Un mot avant de parler de Jordane Bardella.
24:53Vous citez beaucoup les sondages,
24:54au fond, comme si le score était acquis.
24:56Pour vous, c'est joué.
24:57Vous ferez 30%, plus de 30%, c'est gagné.
24:59Oh, j'ai une trop grande expérience, monsieur Duhamel,
25:02pour ne pas savoir que l'élection n'est jamais faite.
25:07Merci de me poser cette question,
25:09ça me permet de lancer un message à mes électeurs.
25:12Ce n'était pas pour ça que je la posais.
25:13Je vous le dis, pourtant, il faut aller voter.
25:16On a une chance historique devant nous
25:19de faire changer les choses,
25:20pas seulement d'ailleurs au niveau de l'Union européenne,
25:23mais également au niveau de la France.
25:25Et il ne faut pas être spectateur.
25:27Vous craignez un scénario à la Régionale 2021
25:30où vos électeurs restent chez eux,
25:31et à la fin, énorme déception.
25:33Vous êtes beaucoup plus basse que ce qui était prévu dans les sondages.
25:35Mais surtout, je leur dis, en réalité, au Parlement européen,
25:37il y a beaucoup de choses qui se décident.
25:39Le prix de l'électricité, ça se décide là-bas.
25:41Savoir si vous allez être obligés d'acheter une voiture électrique en 2035,
25:44ça se décide là-bas.
25:45On en a parlé.
25:46L'avenir de l'agriculture se décide là-bas.
25:49L'immigration, son poids, son importance,
25:53la capacité de défense qu'on laissera à nos nations
25:58face à l'immigration, ça se décide là-bas.
26:00Donc, aujourd'hui, il faut se déplacer aux élections européennes
26:04parce que c'est absolument essentiel.
26:06Et même pour se défendre soi-même.
26:07Et même pour défendre son pouvoir, monsieur Duhamel.
26:09Parce que la réalité, c'est qu'avec le projet d'Emmanuel Macron
26:12au niveau européen,
26:14le peuple français n'aura plus le pouvoir qu'il a encore aujourd'hui.
26:17Marine Le Pen, cette campagne des Européennes a souligné
26:19la popularité de Jordan Bardella,
26:20notamment chez des cibles jadis éloignées du RN,
26:23les cadres, même les retraités.
26:24Une popularité dont vous vous amusez.
26:26Regardez.
26:28Je suis très gêné à l'idée d'examiner mon truc dans une salle vide.
26:31On est là ?
26:32On est là ?
26:33Ok.
26:34Jordan !
26:40Est-ce que tu veux m'épouser ?
26:43Voilà, donc on vous voit grimer une sorte de groupie de Jordan Bardella.
26:48Vous êtes une groupie de Jordan Bardella ?
26:50Un peu, ouais.
26:51J'ai un peu un groupie, moi aussi.
26:52Pourquoi pas ?
26:53Ah bon ?
26:54Donc quoi, vous êtes admirative ?
26:55Vous êtes une fan ?
26:56Non.
26:57Je suis admirative de son parcours.
26:59Oui, bien sûr.
27:00Enfin, qu'il ne l'ait pas.
27:02Objectivement, il a toutes les raisons d'admirer ce parcours,
27:06ce jeune homme qui, aujourd'hui, est dans une situation
27:10où il est à la tête du premier parti de France
27:13et peut-être du premier parti d'alternance.
27:17Mais alors justement, Marine Le Pen,
27:19si les sondages se confirment,
27:21il fera plus de 30%
27:22un score jamais fait par le RN aux européennes.
27:24Est-ce que vous n'avez pas peur du syndrome is no good ?
27:27Ah, je n'ai pas peur.
27:28Qu'il veuille être calife à la place du calife.
27:30Évidemment.
27:31Non, je n'en ai absolument pas peur de ça.
27:33Je suis dans une très grande relation de confiance avec Jordan.
27:37Edouard Balladur et Jacques Chirac aussi étaient en confiance.
27:39Oui, mais Edouard Balladur n'en envisageait pas
27:41d'être le premier ministre de Jacques Chirac.
27:44Et surtout, nous savons ce que nous avons à faire.
27:47D'abord, nous n'avons pas l'égo de nos adversaires, manifestement.
27:51Il ne va pas prendre la grosse tête ?
27:53Mais non, il ne prendra pas la grosse tête
27:54parce qu'il est animé par le désir de sauver le pays.
27:58Je sais que ça paraît bizarre parce que la vie politique…
28:02Donc, il ne va pas se voir président plutôt que premier ministre
28:04dans la répartition des rôles que vous étudiez.
28:06Non, la vie politique est colonisée par des gens
28:08qui ont une melonite aiguë, qui ne pensent qu'à leur carrière.
28:12Eh bien, nous ne pensons pas…
28:14Quand on voit les selfies enchaînées, on se dit que cette melonite
28:17peut toucher à peu près tous les partis politiques.
28:20Non, mais vous avez tort.
28:22Nous sommes différents des autres, monsieur Duhamel.
28:24C'est pour ça, peut-être que les Français nous ressentent aussi différemment.
28:27Ils ont raison, nous sommes différents.
28:29Nous, nous nous battons pour eux.
28:31Nous nous battons pour une cause qui est au-dessus de nous, en fait,
28:34qui est l'avenir de notre pays, de nos enfants,
28:36et le bien-être des Français.
28:38Donc, on n'a pas d'égo.
28:40Nous n'avons pas d'égo.
28:41Donc, il ne va pas vous trahir ?
28:42Et nous pensons que si les Français nous font confiance
28:47et nous confient la présidence de la République,
28:50et par définition, puisque c'est un duo maintenant
28:54qu'on leur présente le poste de Premier ministre,
28:58nous réussirons à sortir la France de l'ornière.
29:02Deux mots, c'est donc votre potentiel Premier ministre.
29:06Une qualité et un défaut, pour qualifier Jordan Bardella.
29:09En un mot.
29:11Une qualité, ce n'est pas facile, parce qu'il en a beaucoup.
29:14Une immense maturité, je crois.
29:17Et son défaut, son principal défaut ?
29:18Son principal défaut, il veut que tout soit au cordeau.
29:22Mais en politique, je ne suis pas sûre que ce soit un défaut.
29:24Pour être Premier ministre, ça va être pas mal.
29:26Il n'y a plus qu'un défaut.
29:27C'est un peu comme quand tu as un enfant qui est en approche,
29:29on dit que ton principal défaut, c'est d'être perfectionniste.
29:31En même temps, pour celui qui vit avec lui, ça va être compliqué.
29:35Il ne manque pas d'expérience ?
29:36Il ne manque pas un peu d'expérience ?
29:38Moi, j'en acquiers encore.
29:40Vous aussi, vous allez en acquérir encore, M. Duhamel.
29:42C'est sûr, de ce point de vue-là, on est tous à la même enseigne.
29:45Merci beaucoup, Marine Le Pen, d'avoir été l'invité de BFM TV.