Refus d’obtempérer ayant coûté la vie à un usager de la route: sommes-nous dans une impasse?

  • il y a 3 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles et Farid Temsamani

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-06-05##

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00:00Les vraies voix sud-radio, le grand débat du jour.
00:04Ça repart vers Henri Martin !
00:06Oui !
00:07Wallah qu'on se profite !
00:09Oui, oui, oui, oui !
00:12Comme beaucoup de français, en fait, on en a ras-le-bol d'entendre quotidiennement ce genre de fait divers.
00:17Les refus d'obtempérer aggravés ont augmenté de 94,6%.
00:22Comment un policier qui vient d'abattre 200 francs un jeune de 17 ans n'est même pas placé en garde à vue ?
00:26Il faut aussi vous dire ici que je suis très attaché à la protection de l'innocence des accusés.
00:31Rendez-vous compte, on donne aux policiers une arme létale.
00:34On leur donne un outil qui va donner la mort.
00:36On ne les forme pas du tout.
00:37Nous sommes des cibles.
00:38D'ailleurs, ce ne sont pas des refus d'obtempérer.
00:40La plupart du temps, c'est des tentatives d'homicide volontaire.
00:43Donc à un moment, quand on te demande de t'arrêter, tu t'arrêtes.
00:46Un refus d'obtempérer, une course-poursuite à distance, puis une vie fauchée.
00:49Un homme de 34 ans est mort mardi matin à Clamart,
00:52percuté par un adolescent de 14 ans qui conduisait une voiture volée qui fuyait la police.
00:56L'adolescent placé en garde à vue est déjà connu de la justice,
00:59notamment pour vol et violence.
01:01Alors parlons vrai, les refus d'obtempérer sont-ils trop peu sanctionnés par la justice ?
01:05Doit-on engager la responsabilité des parents,
01:08sachant qu'à 14 ans, on n'a rien à faire dehors à 3h du matin ?
01:12Et à cette question, refus d'obtempérer ayant coûté la vie à un usager de la route,
01:16sommes-nous dans une impasse ?
01:17Vous dites oui à 81%, vous êtes policier.
01:20Vous envoyez régulièrement.
01:21Ou alors vous dites, j'en voyais un peu à l'époque, mais énormément aujourd'hui.
01:25Appelez-nous au 0826 300 300 pour témoigner.
01:28Jean-Christophe Couvé est avec nous, secrétaire nationale du syndicat Police Unité.
01:31Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:34Cette petite musique, Philippe Bilger, du refus d'obtempérer.
01:39Les jours, les mois, les années passent, et finalement, on a vraiment l'impression d'être dans une impasse.
01:45Absolument. Sous le contrôle de Jean-Christophe, j'ai osé dire, quand j'ai appris que vous étiez invité,
01:52j'ai dit, encore lui, c'est pas possible ! Je ne vous quitte plus, en fait.
01:56Et plus sérieusement.
01:58Les refus d'obtempérer se multiplient, ça, ça n'est pas très original,
02:04mais il n'y en a pas énormément qui sont suivis par des catastrophes délictuelles ou criminelles.
02:10Et moi, ce qui me frappe dans l'affaire, très légitimement, que vous évoquez,
02:15c'est qu'on y trouve un parfait concentré de tout ce que la délinquance des mineurs a de catastrophique aujourd'hui,
02:23et sur le plan de la législation, et sur le plan des peines parfaitement inutiles,
02:29et sur le fait qu'on a mis en œuvre, en 2021, une loi qui est infiniment contre-productive,
02:36puisqu'elle coupe le procès en deux, alors que s'il y a une minorité qui exige un jugement immédiat,
02:44c'est bien le mineur, avant 16 ans notamment.
02:47Oui, les refus d'obtempérer sont devenus un fléau.
02:50Chaque fois, je me pose la question, et Philippe Bilger a raison,
02:53il y a dans ce cas précis un condensé de tout ce que nous commentons assez régulièrement,
02:59mais dans un seul cas, et à chaque fois je cherche des éléments dans la presse, dans les médias,
03:05sur le profil de ceux qui agissent ainsi, pour repérer la première alerte, ce qu'on appelle le signal faible,
03:13pour savoir si à ce moment-là, il y a eu une réponse de la société, qu'elle soit éducative, qu'elle soit judiciaire,
03:19et souvent ça n'est pas le cas, or on sait que plus tôt nous intervenons pour rappeler les règles, et mieux ça va.
03:26Farid, t'aimes ça Mani ?
03:27Oui, alors en plus, il y a mort d'homme, quelqu'un qui est probablement allé au boulot,
03:33au travail, qui vivait encore chez sa maman, si je ne dis pas de bêtises.
03:38Ce qui a été dit est parfaitement vrai.
03:41En réalité, à 14 ans, il y a normalement un certain nombre de signaux qui ont déjà donné l'alerte.
03:47Et là, je me pose la question, le système éducatif, à quel moment est-ce qu'il a joué son rôle ou non ?
03:53Parce qu'il a eu affaire à la justice, ce jeune homme-là.
03:56Mais pour revenir au délit de fuite, on en reparlera probablement avec les professionnels en l'occurrence,
04:06mais il y a eu tellement d'affaires dans le passé.
04:11On a rappelé tout à l'heure le décès à Nanterre de Nahel,
04:15où en réalité, vous avez un certain nombre d'agents de police qui font aujourd'hui très attention.
04:21Je pense notamment, lorsqu'il y a des délits de fuite avec des deux roues,
04:24où en fait, on fait très attention, ou contrairement à d'autres pays,
04:28on fait en sorte de ne pas provoquer, de ne pas tuer.
04:32Et en réalité, ça pose véritablement le problème, parce que vous avez aussi des délinquants.
04:36Alors, attention, toutes les affaires ne sont pas comparables.
04:39Il faut faire très attention.
04:40Mais vous avez un certain nombre de délinquants qui se disent,
04:42mais de toute manière, quel est le risque pour moi, au final ?
04:45C'est quoi ? C'est la garde à vue.
04:47Il a déjà fait de la garde à vue, ce jeune homme.
04:51Vous avez aujourd'hui quelqu'un qui paye finalement, d'une certaine manière,
04:57notre laxisme, au sens très large, malheureusement.
05:01Jean-Christophe Kouvi, ce qui est assez étonnant, forcément,
05:04c'est que je trouve qu'il y a moins d'émoi pour un automobiliste qui est tué par un délinquant,
05:11que finalement, un policier qui tue un délinquant.
05:14C'est quand même surréaliste.
05:16On ne voit pas de montée de bouclier en disant, c'est scandaleux.
05:19Ça passe crème, en fait.
05:21Oui, il n'y aura pas d'émeute.
05:22C'est comme ça.
05:23C'est un fait, parce que justement, ça n'intéresse pas aussi une partie des hommes politiques.
05:28Ça ne va pas dans le sens, dans le narratif,
05:31où on entend toujours dire que les policiers sont racistes, sont violents,
05:34c'est des grosses brutes,
05:36et qu'en fait, les délinquants sont des victimes de la société.
05:39Ça devient insupportable, cette petite musique, effectivement.
05:43Moi, je pense bien à sa famille.
05:45Mais encore une fois, on m'a même envoyé,
05:47parce que j'ai dit qu'en fait, sur l'affaire Nahel,
05:49effectivement, le policier était intervenu.
05:52Rien, mais je le dis toujours,
05:54rien ne mérite la mort sur une intervention.
05:56On fait le maximum, effectivement, pour préserver la vie,
05:59parce que pour nous, la vie est primordiale.
06:01Sauf que dans des situations bien particulières,
06:03de temps en temps, malheureusement, ça arrive.
06:05Le refus d'obtempérer, alors donc, en fait,
06:07il faut dissocier de l'usage de l'arme,
06:09parce qu'on ne tire pas, et ça, il faut bien le dire aussi,
06:12contrairement à ce que disent les filles,
06:13on ne tire pas sur des gens sur un refus d'obtempérer.
06:16On tire parce que, justement, on est en danger,
06:19ou d'autres personnes sont en danger,
06:21et la loi nous le permet.
06:22Il y a deux lois qui nous le permettent, effectivement.
06:24C'est le Code de Sécurité Intérieure,
06:26et effectivement, c'est quand on est en état de légitime défense.
06:29Le Code de Sécurité Intérieure s'adresse aux forces de l'ordre,
06:31parce que c'est l'usage de l'arme administrative,
06:33tandis que la légitime défense, c'est tous citoyens,
06:36y compris les forces de l'ordre,
06:37et là, on ne parle pas d'armes.
06:39C'est-à-dire, vous pouvez vous défendre avec les moyens du bord,
06:41du moins que ce soit proportionnel et concomitant.
06:44Donc ça, ce sont les deux choses à bien scinder.
06:47Après, effectivement, nous, on a une recrudescence de ces refus d'obtempérer,
06:50et en fait, quelque part, ça découle aussi de cette violence sociétale, j'allais dire.
06:56C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on ne respecte plus rien,
06:58on n'a pas de limites.
07:00Un policier vous demande de vous arrêter,
07:02pourquoi est-ce qu'une partie de la population s'arrêterait ?
07:04Qu'est-ce qui est risque ?
07:05Autant prendre le risque, effectivement, de partir,
07:08et malheureusement, de tuer un innocent qui allait au travail.
07:11Et surtout, c'est l'âge, 14 ans, nous, ça ne nous surprend plus.
07:14Je sais que ça doit choquer, normalement, il faut que ça choque l'opinion publique.
07:18Nous, ça ne nous choque plus, parce que ce gamin avait un palmarès, déjà, à 14 ans.
07:22Et je vous signale qu'il était aussi sous contrôle judiciaire.
07:24C'est-à-dire que normalement, il n'aurait jamais dû se retrouver là.
07:28Sauf qu'en fait, on se rend compte que les contrôles judiciaires,
07:31les prévenus, les personnes qui ne le comprennent même pas,
07:35ils s'en fichent complètement.
07:36Pour eux, ils sont dehors, ils sont libres, point.
07:38Allez, Didier, au 0826-300-300, une réaction, Didier ?
07:42Oui, moi, ce que je voulais dire, c'est surtout par rapport aux parents.
07:48Alors, je ne comprends pas bien comment un gamin de 14 ans
07:51peut se retrouver à 3h du matin dehors.
07:53Je trouve ça un peu bizarre.
07:57Et puis, la deuxième chose que j'aimerais dire,
07:59c'est souvent, quand il se passe ce genre de choses,
08:01on essaie d'expliquer que c'est souvent des mères seules qui élèvent leurs enfants,
08:07elles n'ont pas la main sur eux, ils ont du mal à les diriger.
08:10Moi, j'ai eu du mal à comprendre ça.
08:12J'ai été élevé par ma grand-mère.
08:13Mon grand-père, je le voyais peu parce qu'il travaillait beaucoup.
08:15Et je pense que je suis un gamin tout à fait normal.
08:18Enfin, plus maintenant, mais bon, à l'époque.
08:20Et ce qu'on ne paye pas aujourd'hui très cher, Jean-Christophe Gouvis,
08:23c'est ce que dit Didier Denim, la culture de l'excuse qu'on a eue pendant des années.
08:27Oui, de toute façon, je veux dire, ce n'est pas un fait nouveau.
08:30Ça arrivait, on l'a vu arriver, nous, policiers.
08:32Souvent, je dis, ça fait rigoler certains, ou ça blesse même.
08:35On est des sociologues de terrain.
08:36Parce qu'en fait, on voit la déliquescence de la société,
08:38on voit tous les mauvais côtés et on alerte.
08:41Effectivement, on a cette obligation d'alerter les hommes politiques,
08:45d'alerter nos hiérarchies et de dire, voilà l'état de la société.
08:49Attention, il y a des dérives.
08:51Oui, effectivement, il y a des parents qui sont dépassés.
08:54Il y a des enfants qui sont livrés à eux-mêmes.
08:56Dans certains quartiers, c'est la jungle.
08:58C'est un écosystème bien particulier.
08:59Il y a des prédateurs, il y a des petites gazelles.
09:01Et en fait, personne ne vous met à l'abri de ça.
09:04Et vous êtes dans un milieu un peu confiné,
09:07où justement, d'ailleurs, vous avez vu les dernières émeutes
09:09du mois de juin, juillet.
09:10Qu'est-ce qui était visé ?
09:11Tout ce qui représente la République et l'émancipation.
09:13L'émancipation culturelle, les écoles, les maternelles, etc.
09:17Parce que les dealers, parce que les réseaux délinquants
09:20veulent enclaver ces jeunes.
09:22C'est malheureusement de la ressource humaine pour leur méfait.
09:25Allez, un petit mot, juste un petit mot.
09:260826-300-300, Mike qui veut réagir.
09:29Parce qu'il ne nous reste pas beaucoup de temps.
09:31Mike, bonjour, bienvenue.
09:32Bonjour Cécile, bonjour Philippe et le reste de l'équipe.
09:35Bonsoir.
09:36Je vais faire vite.
09:37Donc je pense qu'on paye d'une part le laxisme,
09:40effectivement, de trouver des excuses pour tout et rien.
09:44Et on a aussi un gros problème d'éducation.
09:46Parce que quand on a 14 ans, on n'est pas à 3h du matin dehors.
09:49Encore moins en volant d'une voiture,
09:51encore moins quand on n'a pas le permis.
09:53Et encore moins quand on est sous contrôle judiciaire,
09:56permettez-moi de le dire.
09:57Absolument, il faut qu'on respecte la police.
09:59Moi, je suis d'une nature un peu bagarreur,
10:01rebelle, je ne suis pas l'habitude de me laisser faire.
10:03Un policier me dit de m'arrêter, je m'arrête.
10:05C'est la loi, c'est la République, on respecte.
10:07Tout le monde était comme vous, Mike.
10:09Deux auditeurs, Didier et Mike, ont totalement raison.
10:14Deuxième élément, on oublie en permanence
10:17que les refus d'obtempérer ne viennent pas par avare.
10:20Ce sont des jeunes ou des moins jeunes
10:22qui ont des choses à se reprocher.
10:24Et c'est un euphémisme.
10:26Et troisième élément, votre question est très bonne.
10:29Je crois que des policiers hésitent aujourd'hui
10:32à user de tout ce que leur permet la loi
10:35parce qu'ils ne veulent plus être présumés coupables.
10:38C'est juste et il y a d'autres raisons de refus d'obtempérer
10:43avec le nombre croissant de personnes roulant
10:45pour différentes raisons sans assurance
10:48ou sans permis de conduire.
10:49Il y a eu des enquêtes réalisées et c'est un vrai sujet.
10:52Mais ça reste des délinquants aussi dans la même catégorie.
10:55Plusieurs choses, sur la culture de l'excuse.
10:58Je pense qu'on sous-estime un élément.
11:00Pendant très longtemps, c'était la musique
11:03que l'on entendait régulièrement.
11:05Je mets de côté ceux qui ont un intérêt,
11:07certains politiques notamment,
11:09ou ceux qui vivent de cela.
11:12Mais vous avez aussi dans les quartiers aujourd'hui
11:14des gens qui n'excusent plus ce type de comportement
11:16parce qu'ils sont les premières victimes.
11:18Ce sont d'abord les habitants des quartiers.
11:20Le deuxième élément sur lequel je voulais réagir,
11:23je pense que nous tous et nos auditeurs en l'occurrence,
11:25on a un raisonnement relativement normal.
11:28C'est-à-dire que face à un policier,
11:32on va s'arrêter, etc.
11:34On peut faire la gueule, mais on va s'arrêter.
11:36Ce type de délinquants...
11:38Sauf si c'est Jean-Christophe qui vous arrête.
11:40Il met son épouse en avant.
11:43Ce type de personnes, en réalité,
11:46sont déjà dans une autre phase,
11:48sont déjà dans l'irrespect total.
11:50Que ce soit le policier...
11:52Sur tous les points.
11:54C'est pour ça qu'on ne peut pas avoir le même raisonnement.
11:57C'est pour ça que si on veut véritablement
11:59agir sur ce type de phénomène,
12:01en réalité, il faut se mettre également
12:03dans ces logiques-là
12:05pour pouvoir les contraindre.
12:07Et dernier élément, si je ne dis pas de bêtises,
12:09sauf erreur de ma part,
12:10les premiers éléments de l'enquête disent qu'en fait,
12:12il était en commande, en réalité,
12:14parce qu'il aurait volé cette voiture
12:16sous commande, etc.
12:18Ce que disait tout à l'heure Philippe était très juste.
12:20En réalité, vous avez tout un écosystème,
12:22que ce soit les narcotrafics
12:24ou tout le grand banditisme, en réalité,
12:26qui use de ces gamins-là
12:28parce qu'à 14 ans, on peut dire ce que l'on veut
12:30même si on a un lourd passé judiciaire.
12:32On reste un gamin de 14 ans
12:34et effectivement, c'est aujourd'hui de plus en plus jeune.
12:36L'instrumentalisation.
12:38C'est le maillon faible.
12:40Et les délinquants, effectivement, la délinquance, les réseaux
12:42sont loin d'être bêtes. Ils analysent.
12:44Ils voient bien que c'est notre talon d'Achille,
12:46la jeunesse. On n'a pas d'empris sur cette jeunesse
12:48ou très peu. Et après, quand on écoute
12:50tous les auditeurs, effectivement,
12:52et même les gens dans la rue qui viennent nous parler,
12:54c'est du bon sens. C'est-à-dire qu'à un moment donné,
12:56ces gamins-là, on les a détectés plus jeunes.
12:58On sait qu'ils sont en dérive. À un moment donné, il faut avoir le courage politique
13:00de dire, ok, moi je suis de la vieille école,
13:02il y avait des maisons de correction qui existaient,
13:04on les prend, on les met dans des maisons de correction.
13:06Il y a des anciens militaires,
13:08des anciens policiers, des gendarmes,
13:10qui sont prêts à la retraite,
13:12même une pré-retraite, à venir pour encadrer ces jeunes.
13:14Et le matin, oui, vous allez les lever
13:16à 7h du matin, vous allez faire votre lit,
13:18vous allez manger avec les autres, vous allez apprendre le respect
13:20de l'uniforme, etc, etc.
13:22Il faut changer complètement les esprits, mais pour ça,
13:24il faut les prendre. Il faut avoir le courage
13:26de les enlever de leur système.
13:28J'ai pris ça sans l'uniforme avec les colonies
13:30de vacances. De 6 ans à 12 ans,
13:32je suis allé en colonie de vacances.
13:34Mais c'est des très positifs, un peu costauds,
13:36psychologiquement.
13:38Envoyez-les moi, je vais m'en occuper.
13:40Parce que même dans le social, les gens vous disent,
13:42même dans les centres fermés,
13:44le premier rapport que vous avez, c'est un rapport de force.
13:46Il faut montrer que vous êtes plus fort que le gamin
13:48qui est en face de vous. Physiquement, des fois,
13:50il y en a qui se roulent par terre. Et une fois que vous avez maîtrisé
13:52le gamin, vous avez dit, voilà, maintenant, tu vas me respecter
13:54parce que je suis plus fort. Parce qu'en fait, c'est leur code
13:56à eux. Ils sont élevés comme ça dans la violence
13:58et dans celui qui est plus fort qui commande. Après,
14:00vous pouvez travailler, effectivement, dans la matière
14:02humaine. Vous pouvez voir
14:04avec eux et essayer de changer les choses.
14:06Et on peut rattraper des jeunes, mais d'ailleurs,
14:08on le cite toujours,
14:10c'est Maurice Berger, pédopsychiatre.
14:12Dimanche, il a fait une masterclass,
14:14je trouve, sur une autre chaîne.
14:16Mais ça dure 3 minutes.
14:18Et comme je dis, il faut que les hommes politiques l'écoutent.
14:20Prennent le temps d'écouter, ça dure 3 minutes.
14:22Mais je peux vous dire que derrière, arrêtez d'écouter des idéologues.
14:24Écoutez des hommes et des femmes de terrain
14:26qui connaissent cette matière humaine, qui savent
14:28comment sauver ces gamins.
14:30Et je cite toujours, puisque ça fait écho à Saumur.
14:32Moi, j'ai rencontré quelqu'un qui, aujourd'hui,
14:34travaille chez Renault, qui est responsable régional
14:36et qui m'a dit, moi, j'ai fait deux rencontres dans ma vie.
14:38Un flic à de la BAC qui m'a dit, maintenant,
14:40ça suffit, je vais m'occuper de toi. Et un prof
14:42qui m'a dit, je vais rester le soir, venir te faire des cours
14:44mais tu vas te sortir de là. Et pourtant, c'était
14:46quelqu'un de défavorisé, enfant du voyage,
14:48tout ce que vous voulez. Et aujourd'hui, il me dit, je remercie
14:50ces deux personnes.
14:52Merci beaucoup, Jean-Christophe Couvid, d'avoir été
14:54avec nous, secrétaire nationale du syndicat Police Unité.
14:56Merci, on remercie
14:58Didier et Mike.
15:00Mais Didier, il reste avec nous, pour le qui sait qui,
15:02mais Jean-Christophe va rester aussi.
15:04Didier, vous allez rester avec nous.
15:06Vous voulez en permanence que n'arrive que de victoire.
15:08Non, non, de toute façon,
15:10c'est Didier qui va gagner, donc ça c'est réglé.
15:12Vous restez avec nous, on joue au
15:14qui sait qui, qu'il a dit, dans un instant.
15:16A tout de suite.

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