• il y a 5 mois
Ce sont des femmes et des hommes qu'apparemment rien ne distingue des autres. Pourtant, que ce soit dans l'Art, les pierres précieuses, la cuisine, les tableaux ou les crimes, ce sont des experts.

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00:00 [Bruit de chants d'oiseaux]
00:04 On y va avec un œuf de quai de carte, un brochet de carte, une pline carte.
00:10 - Bien !
00:11 - Merci. - Je vous souhaite une excellente dégustation.
00:14 - Ça c'est un très grand plat.
00:19 C'est vraiment outieux, avec le fumet de la féra, avec le iodé du caviar.
00:26 Exceptionnel.
00:28 [Bruit de chants d'oiseaux]
00:30 Kaum de Cherizet est le patron d'un des guides gastronomiques les plus influents du monde.
00:35 Aujourd'hui, il est à Taloir, près d'Annecy.
00:38 Objectif, dîner incognito dans un restaurant repéré par ses enquêteurs.
00:43 Si tout se passe bien, à l'issue du repas, Kaum annoncera au chef cuisinier qu'il le nomme cuisinier de l'année.
00:50 - On a le goût du brochet, de mousseline de brochet, avec ce jus de verveine, avec une jolie acidité,
01:00 avec à côté cette huile qui apporte le côté très doux, très onctueux.
01:08 Et la réussite d'un plat, c'est l'équilibre entre le gras, l'acidité, et cet équilibre-là, il est bien géré en fait.
01:17 En cuisine, le chef Jean Sulpice ne se doute de rien.
01:21 Pourtant, l'avenir de son restaurant se joue à cet instant.
01:25 Kaum a la chance d'exercer dans un pays dont la gastronomie a été classée comme patrimoine mondial de l'humanité.
01:34 Des experts, la France en a dans tous les domaines.
01:39 - C'est pas la même main, ça ?
01:41 Stéphane Pintard est l'un des plus grands spécialistes de la peinture du XVIIe siècle.
01:46 - Ce qu'on va chercher, ce sont les grands chefs-d'oeuvre, les tableaux qui ont compté pour l'histoire de la peinture.
01:50 C'est ce qui nous motive pour nous lever le matin. Voilà, on se dit le matin, qu'est-ce qu'on va trouver ?
01:54 Ses chefs-d'oeuvre, Stéphane peut faire le tour du monde pour les dénicher.
01:58 - T'as signé un tour, c'est très joli.
01:59 Mais c'est parfois de façon totalement imprévue qu'il tombe sur des toiles de grands maîtres.
02:04 - 1,5 million, 1,6 million, 1,7 million.
02:10 Fabrice, lui, est technicien en identification criminelle.
02:15 Il travaille pour la police scientifique de la gendarmerie.
02:18 - Notre boulot, c'est de trouver des tracés, un indice, un corps.
02:22 On a tout le respect du corps, mais pour nous, c'est en fait...
02:24 Le but du jeu, c'est de trouver des éléments de preuve.
02:27 Donc c'est un objet.
02:29 Et le travail ne manque pas.
02:31 Fabrice enchaîne les affaires avec parfois quelques surprises.
02:35 - On essaie de la prendre en photo.
02:37 Enfin, Geneviève Boum est experte en bijoux anciens.
02:41 - C'est un bijou qui se situe à peu près vers 1900.
02:46 Les scarabées sont vrais.
02:48 C'est à elle que revient la lourde tâche d'annoncer aux particuliers
02:51 si la bague et le collier qu'ils ont reçu en héritage
02:54 sont de vulgaires colis fichés ou des bijoux précieux.
02:57 - Notre métier est un travail d'enquête, en fait.
03:00 On enquête. On a les "tear-le-collms" du bijou ancien.
03:04 Cette fois, elle va être confrontée à un diamant exceptionnel.
03:10 - C'est superbe, ça.
03:12 Pendant plusieurs mois, nous avons suivi le quotidien de ces experts,
03:16 ces hommes et ces femmes de l'ombre que le grand public ne connaît pas
03:20 car ils sont rarement au-devant de la scène.
03:23 L'auberge du Perbise, au bord du lac d'Annecy.
03:29 Un des beaux restaurants de la région
03:33 que plusieurs enquêteurs du Goémiau ont testé clandestinement
03:36 tout au long de l'année.
03:38 Caume est venu pour la validation finale.
03:41 Pour annoncer en personne la bonne nouvelle au chef Jean Sulpis.
03:45 - Jean, écoute, je suis là pour une grande et belle raison.
03:49 C'est qu'on t'a choisi cette année pour être le cuisinier de l'année 2018.
03:53 - Non, c'est pas possible. - De Goémiau.
03:56 - J'en tremble d'émotion tellement c'est extraordinaire ce qui m'arrive.
04:00 C'est d'être inscrit, d'être inscrit dedans,
04:03 parmi tous les plus grands chefs des Chapelles, des Véra,
04:07 des Yannick Allénaud, des Robuchon.
04:09 C'est pas possible, moi qui ai commencé ce métier à l'âge de 15 ans.
04:13 Tu te dis, mais c'est waouh, je vis un rêve,
04:16 je suis en train de vivre un rêve, c'est pas possible.
04:19 - C'est vraiment pour nous une grande émotion,
04:22 je te le dis vraiment avec chaleur.
04:24 Tu mérites vraiment ce trophée de cuisinier de l'année.
04:27 - En France, comme partout dans le monde,
04:31 quelques grands guides font l'appui et le beau temps sur la gastronomie.
04:35 Leurs décisions peuvent faire ou défaire une réputation.
04:38 Caume dirige le Goémiau depuis 2011.
04:45 Son guide, c'est 40 000 exemplaires
04:48 et 6 millions de visiteurs sur le site web par an.
04:51 Mais ce que préfère cet expert en gastronomie,
04:54 c'est dénicher des pépites et leur mettre le pied à l'étrier.
04:58 - On est le numéro 2 du marché, mais qui pouvons prendre des risques
05:03 en allant chercher les petites pépites.
05:05 Mon ambition, c'est de proposer à nos lecteurs
05:08 les bonnes petites adresses du coin de la rue,
05:10 pas trop chères, d'un excellent rapport qualité-prix.
05:13 - Bonjour, Caume. - Bonjour, Marc.
05:15 - Caume dirige une équipe de 400 enquêteurs,
05:18 des hommes et des femmes qui exercent tous parallèlement un autre métier.
05:22 Profs de maths, banquiers, ingénieurs, chauffeurs de bus
05:26 et qui ont une passion commune, la bonne bouffe.
05:29 Ils proposent leur candidature,
05:32 suivent une formation et la 1re année,
05:34 ils sont tenus d'enquêter dans 20 restaurants.
05:37 - On réserve toujours sous un faux nom.
05:39 On a... On est... Justement, on a l'avantage
05:43 de ne pas être des salariés qui vont au restaurant tout seuls
05:48 et qui ont une sorte de process très cadré.
05:52 On peut venir en famille, on peut venir avec sa fiancée.
05:55 Toutes les professions sont représentées.
05:58 Donc, ce que je veux dire, l'enquêteur Guaimillo,
06:01 c'est vraiment monsieur ou madame tout le monde.
06:03 C'est quelqu'un qui va au restaurant pour son plaisir.
06:05 - Monsieur et madame tout le monde, certes,
06:07 mais avec un palais hors du commun.
06:09 - Il est capable de nommer chacun des condiments d'une sauce.
06:13 Il est capable de reconnaître le type de cuisson,
06:16 une cuisson sous vide, une cuisson vapeur.
06:19 Il a vraiment un palais avec une grande expérience
06:23 et une colossale mémoire.
06:25 Eh bien, ça, c'est vraiment la force d'un très grand dégustateur français.
06:29 - Aujourd'hui, Com et son enquêteur ont une journée difficile.
06:33 Ils doivent faire le point sur les établissements qui posent problème.
06:37 - Oui, Marc, j'ai eu des échos sur un établissement
06:40 qui est en train de se casser la figure
06:42 et qui, en fait, est un établissement qui reçoit pas mal de monde,
06:46 que ça soit des touristes ou des déjeuners d'affaires.
06:49 Et j'aurais aimé qu'on l'enquête très rapidement,
06:52 parce qu'on peut pas laisser... - Il a 2 tocs, c'est ça ?
06:55 - Oui, il a une belle note aujourd'hui.
06:57 Le chef est parti et on peut pas tromper le public
07:00 en leur donnant une mauvaise indication.
07:02 Donc je propose qu'on y aille très rapidement pour que tu puisses...
07:05 - Ouais, ouais. - ...donner ton avis.
07:07 - Direction le restaurant problématique.
07:09 En France, seuls 1 200 établissements ont 2 tocs.
07:12 Ils doivent donc frôler la perfection.
07:15 - À la parisienne, on réserve à 13 h, on arrive à 14 h. Normal.
07:19 - Bonjour.
07:26 - Le chef ne distingue les 2 hommes des autres clients.
07:29 Pour les besoins de l'enquête, Marc accepte de nous dévoiler son visage.
07:33 Nous suivons les experts en caméra cachée.
07:36 - Bon, on n'est plus tout à fait dans le même standing
07:38 ni dans la même ambition qu'avant, visiblement.
07:40 En entrant, j'ai dit 3 fois "bonjour", y a qu'un seul qui m'a répondu.
07:43 Une farandole, pour commencer, comme ça, ça permet de goûter.
07:51 Après, ceviche de dorade.
07:53 Et après, le poulpe à l'olive et le lomito.
07:56 - Poulpe à l'olive et lomito. - Voilà.
07:58 Et puis on grignotera tout ça, et puis ce sera très bien.
08:01 - Elle est sympathique, mais son tablier, dégueulasse.
08:06 - L'assise est vraiment pas agréable.
08:09 On est bas, on a le nez dans l'assiette.
08:12 - Il y a une barre métallique qui gêne pour les jambes.
08:16 Et on a l'arrière du pied qui cogne dans le fauteuil.
08:20 - Et les sièges sont pas très confortables. - Pas confortables du tout.
08:23 Pour le confort, c'est raté. Reste le repas.
08:26 - Ça, c'est la ceviche de dorade. - C'est ça, la ceviche à la carte.
08:29 Poulpe à l'olive.
08:31 - Le poisson est pas mal, hein. La dorade, là, elle est fraîche.
08:39 Je vais goûter... Ça, c'est le lomito de cochon.
08:42 Le cochon n'est pas d'une qualité exceptionnelle, même assez décevant.
08:45 La viande est un peu ferme.
08:47 Et c'est, dans l'ensemble, assez sec.
08:50 - Les lentilles, en revanche, sont un peu trop cuites.
08:53 Non farineuses. - Ah, c'est...
08:55 C'est les tacos.
08:57 - Trop salé. - Comment, ça ? Trop sec ?
09:01 - Trop salé. - Trop salé.
09:03 - Donc, en fait, on a 9 propositions.
09:05 Sur les 9, il y en a 2 qui tiennent la route. - Il y en a 2 qui tiennent la route, voilà.
09:08 - Et il y en a 7 qui sont moyennes. - Ou à 10, non, sur...
09:11 - Pour les beignets, catastrophiques.
09:13 Comme aux beignets, il y a des catastrophes.
09:15 Donc on voit bien qu'on n'est absolument pas dans un état de classement
09:18 qui peut garder le top.
09:20 Ce restaurant, qui était bien coté, risque le pire après la visite des experts.
09:24 - Ca va ? Je me mettais à vous, passez une bonne journée.
09:27 Après le déjeuner, Koum et Marc décident du sort à réserver à ce restaurant.
09:32 Un moment forcément délicat quand on sait que son avenir est en jeu.
09:36 A Stockholm aussi, Stéphane Pinta va devoir prendre une décision très délicate.
09:43 Il est un expert en peinture du 17e siècle, parmi les plus réputés.
09:47 - Bonjour, monsieur. - Bonjour.
09:49 - Amusez-vous, Marc. - Merci de nous recevoir.
09:52 - Vous voulez un verre de vin ou de... - Ah non, parce qu'après...
09:55 - Après, je vais faire des bêtises.
09:58 - Non, non, c'est comme les médecins, il faut qu'ils gardent la main.
10:02 - Aujourd'hui, Stéphane Pinta a été appelé en Suède
10:06 pour expertiser un tableau du 17e siècle.
10:09 Les propriétaires pensent qu'il pourrait être l'oeuvre d'un grand peintre néerlandais,
10:13 Melchior de Honkater.
10:15 - Alors, voilà. Voilà l'enfant.
10:18 - Sa valeur serait alors chiffrée en dizaines de milliers d'euros.
10:22 Mais plusieurs personnes ont remis son authenticité en doute.
10:26 Stéphane doit trancher.
10:28 - Bon. Vous l'aviez acheté comme un tableau de Hondo Coutteur,
10:32 ou attribué à Hondo Coutteur ? - Attribué à Peter, oui, je pense, oui.
10:36 - L'état est assez bon. On voit bien qu'il y a un souci du détail
10:39 dans le rendu des plumes. Il y a quelque chose de très...
10:42 Très descriptif. Ce qui me frappe, c'est qu'il y a 2 qualités différentes.
10:47 - OK. - Il y a une qualité très poussée
10:50 pour les poules et une qualité beaucoup plus faible pour l'architecture,
10:54 la sculpture qui est ici sur son piédestal.
10:57 Même Hondo Coutteur, dans ses paysages architecturés,
11:00 avec des architectures au fond, ces architectures n'ont pas
11:03 ces petits défauts qu'on peut voir ici ou là ou ici.
11:07 Je crois pas que ce soit dans Hondo Coutteur.
11:10 - La déception est immense.
11:13 - Ce qui est important, surtout, c'est de ne pas vivre avec un rêve
11:16 ou de transmettre à des enfants un tableau.
11:19 C'est le tableau de Hondo Coutteur. Et après, les enfants appellent un expert
11:22 et disent "ah non, c'est pas Hondo Coutteur".
11:25 Les enfants vivent avec ce tableau et vous allez leur transmettre quelque chose.
11:28 Si vous leur transmettez quelque chose qui n'est pas vrai, c'est pas juste.
11:33 - Évidemment, ça aurait été bien si c'était un original d'un grand peintre.
11:38 Mais en fait, ce qui est important, c'est qu'on l'aime.
11:41 La vraie valeur pour nous, elle est affective.
11:44 Oui, c'est la valeur sentimentale.
11:47 L'identité du peintre n'est pas très importante.
11:50 - Depuis des semaines, la famille attendait le verdict de Stéphane.
11:57 - Que le tableau soit une bonne nouvelle ou une mauvaise nouvelle,
12:00 il faut savoir aussi l'annoncer. Donc il faut savoir aussi dire aux gens
12:03 "écoutez, ah oui, formidable, en fait, c'est beaucoup mieux qu'on ne pensait"
12:06 ou alors "c'est un peu moins bien".
12:09 Donc on s'attend toujours, c'est un petit peu une épreuve aussi,
12:12 il faut toujours savoir faire ce pas-là vers les gens.
12:15 Et je crois que c'est ce qu'ils attendent.
12:17 Heureusement, l'expert a aussi parfois de bonnes, voire de très bonnes surprises,
12:21 comme celle qu'il attend pour son retour à Paris.
12:24 Dans les murs du cabinet turcain où il travaille,
12:30 on expertise plus de 10 000 tableaux tous les ans.
12:33 - C'est déjà vraiment très joli, cette signature.
12:35 Des oeuvres qui arrivent de toute la France,
12:38 envoyées par des particuliers, des musées ou des commissaires priseurs.
12:42 Les experts se réunissent une fois par semaine
12:45 pour confronter leurs avis et attribuer un prix à chaque oeuvre.
12:48 - École flamande du 19e, suiveurs de Vendique, 300 balles.
12:52 C'est au tour d'une toile qui pourrait être l'oeuvre d'un grand peintre flamand
12:56 de passer sous l'oeil aguerri des experts.
12:59 Est-ce un original ou un faux ?
13:01 - S'il est signé, ça va.
13:03 Stéphane est le 1er à remarquer un défaut.
13:06 - Il y a un petit problème d'état ici, quand même.
13:09 - Dans le ciel, là ? - Oui. Il s'est passé quelque chose.
13:12 - Il s'est passé quelque chose ? - Stéphane, par rapport à nous,
13:15 il apporte quelque chose de tout à fait formidable.
13:17 Stéphane a une formation de restaurateur.
13:19 C'est quelqu'un qui a touché à la peinture.
13:21 Moi, je peux pas toucher à la peinture.
13:23 Si je prends un crayon, personne sait lire ce que je dis.
13:25 Et si je mets un clou dans un mur, il y a du son partout.
13:28 Je sais rien faire de mes doigts.
13:30 Et Stéphane, lui, nous apporte vraiment quelque chose.
13:33 Il a eu une pratique de la restauration,
13:35 une approche beaucoup plus terre-à-terre, si vous voulez,
13:38 beaucoup plus présente, beaucoup plus factuelle de la peinture.
13:41 - S'il est signé, ça va.
13:43 Les experts sont toujours à la recherche de la technique
13:46 et de la pâte particulière du peintre,
13:48 de si petits détails qu'aucun autre n'aurait pu reproduire.
13:51 - C'est pas du pâte-olier ?
13:53 - Non, mais ça, regarde, c'est trop lisse, ça.
13:56 C'est pas la même main, ça.
13:58 - Comme s'il y avait une 2e main.
14:00 - Oui, c'est un tableau.
14:02 - C'est un petit peu repeint.
14:04 - C'est pas le même qui fait ça.
14:06 - Non, c'est pas.
14:08 - L'important dans notre métier, c'est d'échanger.
14:10 C'est des métiers qui sont très difficiles.
14:12 Il faut toujours être à l'affût d'une erreur,
14:14 toujours être à la recherche, justement,
14:16 d'une idée qu'on n'aurait pas eue.
14:18 - Les experts n'arrivent pas à conclure.
14:21 Curieusement, la toile n'est pas signée.
14:24 - Il faut le décadrer.
14:26 - Si le tableau n'est pas signé, alors que, justement,
14:28 il l'appelle inévitablement, la main du maître,
14:30 ça nous dit quelque chose.
14:32 Et comme, après, on voit qu'il y a peut-être, justement,
14:34 une autre main dans le tableau, il vient de la pas signer
14:36 parce que ça n'est pas entièrement de sa main.
14:38 Voilà.
14:40 - Le tableau est alors décadré.
14:42 Mais même sur les bords, la signature reste introuvable.
14:48 - Quand il signe ça, il signe "FF Franck".
14:50 - Rêche, eh bien !
14:52 - C'est un grand tableau, c'est ambitieux.
14:54 - On a estimé entre 20 000 et 30 000 euros.
14:56 Mais le tableau entièrement de la main de Franck-Hennes
14:58 vaut plutôt entre 80 000 et 100 000 euros.
15:00 - Tous les jours, Stéphane Pinta et ses collègues
15:03 reçoivent la visite de particuliers
15:05 qui, souvent pleins d'espoir,
15:07 viennent faire estimer leur patrimoine.
15:09 - Qu'est-ce que vous m'apportez de beau ?
15:11 - Voilà, je vous apporte un tableau
15:14 qui appartenait à ma famille depuis 200 ans, à peu près,
15:18 et qui serait attribué à Béronnette.
15:22 C'est un très beau tableau, très bien peint, sur cuivre.
15:26 - Il est, d'après un tableau de grand format de Béronnette,
15:29 ce qui ne peint pas en petit format,
15:31 et surtout pas sur cuivre.
15:33 - Oui.
15:34 - Donc c'est une très jolie copie, avec une très jolie main.
15:37 - Est-ce que ça a été fait par l'atelier ?
15:39 - Non, on n'a pas connaissance d'artistes
15:41 qui travaillent sur cuivre en petit format
15:43 dans l'atelier de Béronnette.
15:45 - Je savais que ce n'était pas ça,
15:47 que ça aurait été une esquisse pour son grand tableau.
15:50 - Donc déjà, vous aviez quand même dans l'idée
15:52 que ce n'était pas forcément une œuvre de Véronèse.
15:55 - Non.
15:56 - Vous aviez eu l'espoir que ça puisse être une esquisse.
15:59 - Oui, mais une espoir un peu folle.
16:01 - Oui, voilà.
16:02 - Une espoir un peu folle. Malheureusement, oui.
16:05 - Je vais vous donner un prix pour l'instant,
16:07 qui est un prix de première approche,
16:09 si vous voulez un petit peu pour...
16:11 Si on dit que le tableau est anonyme
16:13 et que c'est une copie flamande ou italienne,
16:16 ça peut valoir, à mon avis, entre 4 000 et 6 000 euros,
16:19 8 000 euros, peut-être un peu mieux.
16:21 - Pas plus.
16:22 - Mais ça reste une copie. Bien sûr.
16:24 Mais ça reste une copie.
16:26 On n'est pas toujours apporteurs de bonnes nouvelles.
16:28 La mauvaise nouvelle, c'est que ce n'est pas un original.
16:30 La bonne nouvelle, c'est que c'est un tableau de très jolie qualité.
16:33 - L'original, ça aurait été incroyable
16:35 de sortir du chapeau Béronnette.
16:37 - Oui.
16:38 Mais vous ne seriez pas venu à pied avec ça sous le bras.
16:41 - Voilà.
16:42 - La qualité de la copie fait toutefois douter Stéphane.
16:46 Il souhaite faire de plus amples investigations sur ce tableau
16:50 et il ne va pas être déçu.
16:52 On peut être expert pour le meilleur et pour le pire.
17:01 Nous sommes avec les gendarmes du Val d'Oise.
17:04 Fabrice est un TIC, un technicien en identification criminelle,
17:08 un expert de la police scientifique de la gendarmerie.
17:12 - Je te laisse noter la marque des pneus
17:14 et puis toutes les plaques d'immatriculation.
17:17 Je vais faire les photos.
17:19 C'est lui que l'on envoie sur les scènes de crime
17:26 pour recueillir les indices et les traces qu'ont laissées les coupables.
17:29 - C'est un véhicule qui est impliqué dans une affaire d'escroquerie.
17:32 Et on m'a demandé, en fait, de rechercher des traces de doigts
17:37 qui pourraient appartenir à un individu qui aurait utilisé le véhicule.
17:43 - C'est celle-là ? - C'est celle-là que j'ai photographiée.
17:46 - Elle est jolie. - Il y a des jolies crêtes.
17:48 - Elle a un petit peu glissé. - Oui, mais on va voir.
17:51 Rassembler le plus d'informations possibles pour faire avancer l'enquête.
17:55 - On parle de présomption d'innocence.
18:00 Qu'on trouve des empreintes ou de l'ADN,
18:03 ça ne veut pas dire que la personne qui était soupçonnée soit l'auteur des faits.
18:08 - Alors là, de...
18:10 91 cm.
18:13 - A 20 ans, Margot fait ses 1ers pas dans cet univers d'experts.
18:17 - Ce qui me fait rêver, c'est chercher la petite trace,
18:21 la petite chose qui permettra de découvrir ce qui s'est passé réellement.
18:25 Quand le résultat revient et qu'il est positif,
18:28 c'est une petite fierté personnelle de se dire
18:31 qu'on a contribué un tout petit peu à l'affaire
18:34 et à résoudre et à aider les victimes, surtout.
18:38 Fabrice dépend du groupement de gendarmerie départementale du Val d'Oise.
18:43 L'éthique travaille toujours en binôme.
18:46 - Je vais prendre mes affaires.
18:48 A peine rentré, Fabrice et sa collègue Angélique
18:51 sont appelées en urgence pour une intervention dans une commune voisine.
18:55 On a trouvé un cadavre dans la rivière de la Vionne.
19:06 (Bourdonnement)
19:09 Dans le camion des experts, tout un laboratoire mobile
19:16 pour faire les 1res analyses de la scène de crime.
19:19 - On part toujours au pire.
19:22 On va partir dans les... Comme si c'était un homicide ou un meurtre.
19:26 Et on va éliminer, en fait, petit à petit, toutes les portes.
19:31 (Bourdonnement)
19:34 Angélique et Fabrice sont habillées de la tête aux pieds
19:41 comme pour un bloc opératoire.
19:43 Objectif, ne pas polluer la scène.
19:46 - Ah oui. D'accord, il est descendu de là.
19:48 Il y en a qui sont venus marcher ici ou pas ?
19:50 Ouais, bah oui.
19:52 - C'est pour ça ? - Ouais.
19:54 - Quand je suis arrivé, j'ai vu ça.
19:56 La victime a été retrouvée noyée dans la Vionne.
19:59 Elle était handicapée.
20:01 - Alors, attends. Là, il y a une trace.
20:04 C'est assez bizarre.
20:06 - Ça a été largement piétiné.
20:09 Euh... Donc là, je suppose que les traces que j'ai vues
20:13 de l'autre côté de la berge, là, c'est des traces de pas.
20:16 C'est pas des traces... Les roues sont bien plus fines.
20:19 - On a visualisé des traces parallèles
20:22 qui ont la même mesure que les traces des roues.
20:25 Ce qui nous permet de supposer que ces traces
20:28 ont été laissées par le fauteuil,
20:30 dans la direction de la découverte du fauteuil.
20:33 Là, on ne sait pas si c'est accidentel
20:37 ou il s'est poussé volontairement ou quelqu'un l'a poussé.
20:40 - Super. Impec.
20:44 T'es bon ? - Ouais.
20:52 - Y a combien de centimètres d'eau, là ?
20:55 - Il était dans 30 cm.
20:57 - 30 cm ? - Ouais.
20:59 - Je vais quand même essayer de faire des prélèvements. On verra.
21:02 - Une trace d'ADN pourrait révéler la présence
21:05 d'une personne qui aurait poussé la victime.
21:08 - On va faire les photos sur le corps, sortie de l'eau ?
21:11 - On va aller faire le corps, ouais.
21:14 - Les plongeurs de la gendarmerie ont trouvé le corps
21:18 de la victime à 200 m de son fauteuil roulant.
21:21 Le médecin légiste fait les premières constatations.
21:24 - C'est un métier de passion, donc comme toute passion,
21:34 ça prend du temps, ça demande de l'exigence,
21:37 et puis beaucoup d'investissements personnels, en fait,
21:41 parce qu'on aime ça.
21:44 Y a pas d'émotion quand on découle du corps.
21:49 On a tout le respect du corps, mais pour nous,
21:52 le but du jeu, c'est de trouver des éléments de preuve.
21:55 - On reste en quête. De toute façon, on peut plus rien faire pour la personne.
21:58 Tout ce qu'on peut faire, c'est l'aider à trouver la cause de son décès.
22:01 Crime, accident ou suicide,
22:04 seule l'autopsie permettra aux enquêteurs d'y voir plus clair.
22:07 - Oui, oui, oui, en fait, c'est pas...
22:10 Paris. Ici, au Grand Palais, se réunissent une fois par an
22:14 les experts en livres d'art et objets d'art.
22:18 Geneviève est experte en joaillerie ancienne.
22:21 C'est l'une des spécialistes les plus cotées de ce salon.
22:24 L'occasion pour qui veut de faire estimer une bague,
22:27 une broche ou des boucles d'oreilles précieuses.
22:30 - Je vous ai apporté ça.
22:36 C'est un lalique que mon grand-père a apporté
22:39 de l'exposition 1925.
22:42 Pour moi, ce sont des objets qui sont sans grande valeur,
22:45 je crois que ça a du charme,
22:48 mais ce ne sont pas des bijoux de grand prix.
22:51 - C'est pas parce que ça vous semble être un petit bijou
22:54 qui n'a pas des pierres énormes, etc.
22:57 Pour nous, sur le plan sentimental, familial et historique,
23:00 c'est génial. Il est nature. Et ça, c'est extraordinaire.
23:03 Pas touché, pas transformé. On voit tellement de beaux bijoux anciens
23:06 qui ont été massacrés, remontés pour faire des bagues,
23:09 des boucles d'oreilles. Là, quand on est en présence
23:12 d'un bijou comme ça, même si c'est pas de l'or,
23:15 même si ce ne sont pas des émeraudes, pour nous, c'est fabuleux.
23:18 Geneviève Baume vit à Poitiers.
23:23 Elle y a ouvert sa propre bijouterie,
23:26 où elle réalise des expertises depuis 35 ans.
23:29 - C'est une passion.
23:35 On se lasse pas des belles choses.
23:38 Je les aime en tant qu'objets. J'aime les bijoux en tant qu'objets.
23:41 Ils ont traversé l'histoire, le temps, ils sont venus jusqu'à nous.
23:44 Chacun a une histoire, en fait.
23:47 - Tous les matins, Geneviève Baume dispose dans sa vitrine
23:50 les bijoux qui ont passé la nuit dans le coffre.
23:53 - J'essaie de régler les éclairages
23:56 par rapport au regard d'un client sur une gemme.
23:59 Parce que parfois, ça modifie un peu les couleurs,
24:02 où il y a trop de reflets.
24:05 Et ça leur donne pas toujours ce que les pierres de l'oeuvre aient donné.
24:10 Parce que vous savez, le réflexe des gens, c'est...
24:13 Je me penche et oh, le joli bijou.
24:16 - Ce matin, elle attend une cliente
24:19 qui va s'avérer particulièrement intéressante.
24:22 Marie-Christine a fait 200 km pour faire expertiser des bijoux
24:25 dont elle a hérité à la mort de sa mère.
24:28 - Alors, je vous ai apporté tous les bijoux dont je vous ai parlé
24:31 pour que vous puissiez les regarder, les estimer.
24:34 Ce sont les bijoux de famille,
24:37 de ma mère, de ma grand-mère.
24:40 Il y a de l'émotion, hein.
24:43 C'est toute ma famille qui est là, quelque part, dans ces bijoux.
24:46 Des bijoux de ma mère.
24:49 J'ai tout apporté, alors il y a un peu... Très bien.
24:52 - Marie-Christine ignore la valeur de son héritage.
24:55 - Un cadeau de mon grand-père à ma grand-mère.
24:58 Et ça, vraiment, dans la famille, tout le monde admirait ce...
25:04 J'espère que c'est vrai, qu'elle est vraie.
25:07 Tout le monde admirait ça.
25:10 - Déjà, si... Alors là, si c'est faux...
25:13 - C'est bien imité.
25:16 - Oui. Bon, ce sont des émeraudes avec un diamant.
25:19 C'est les années 30. - 30, oui.
25:22 - 1930. J'ai aussi un petit sautoir.
25:25 Il est très joli. Il est dans son état d'origine.
25:28 Il est de sa longueur d'origine et il possède...
25:31 Ah, il possède même, ce qui est rare...
25:34 Il possède tous ses fermoirs d'origine.
25:37 J'apprends beaucoup de choses.
25:40 Je suis très contente parce que j'aimais beaucoup mes grands-mères.
25:43 C'est vrai que quelque part, je la comprends, c'est émouvant.
25:46 On voit que une maman a transmis à sa fille
25:49 et puis à sa petite-fille et ainsi de suite.
25:52 C'est comme ça que ça devrait être tout le temps.
25:55 Geneviève ne sait pas à ce stade si sa cliente veut vendre
25:58 ses bijoux de famille ou juste les faire estimer.
26:01 Parmi toutes ces belles pièces, une se distingue des autres.
26:04 - Le solitaire de la grand-mère.
26:07 - Le solitaire de la grand-mère.
26:10 Vous savez, pour un diamant, quand on arrive à des poids comme ça,
26:13 il est important d'en savoir plus.
26:16 L'oeil est une chose, mais l'oeil humain a ses limites.
26:19 - Geneviève a tout de suite décelé l'importance
26:22 et la valeur de la pierre.
26:25 Elle doit maintenant en évaluer la pureté.
26:28 - C'est superbe, ça.
26:35 - Émilie, viens voir.
26:38 - Tu vois ce que tu penses ?
26:43 La fille de Geneviève est joyeuse elle aussi.
26:46 - C'est un diamant qui a une belle pureté.
26:49 Moi, j'ai pas vu de grosse inclusion, en tout cas,
26:52 pas encore moins à la binoculaire.
26:55 C'est un diamant qui doit avoir une très belle classification.
26:58 Il mériterait d'être passé peut-être en laboratoire
27:01 pour avoir un avis complémentaire.
27:04 Geneviève et sa fille sont face à une pierre exceptionnelle.
27:07 Pour connaître sa valeur exacte, l'experte se rendra
27:10 dans quelques jours au CNRS, dans un laboratoire spécialisé.
27:13 - Bijou intéressant.
27:16 - A la vôtre.
27:19 - Bonne journée de travail.
27:22 - Le soir, toute la famille Beaume se retrouve.
27:25 - Ça fait du bien de se détendre.
27:28 - C'est vrai qu'on n'arrête jamais.
27:31 Il y a beaucoup de gens qui nous contactent
27:34 parce que les vrais experts en bijoux doivent toujours répondre
27:37 à l'appel des gens.
27:40 Une succession qui se passe mal, on ne sait pas.
27:43 Mon bijoutier m'a dit que cette pierre valait tant.
27:46 Je suis sûre que ce n'est pas ce prix-là.
27:49 Ce que valait un bijou en or il y a 20 ans,
27:52 aujourd'hui, ce n'est plus la même chose.
27:55 Les choses se raréfient.
27:58 Plus nous avançons dans le temps, plus notre rôle en tant qu'expert
28:01 est de savoir bien préciser le prix de cet objet
28:04 en fonction de sa rareté.
28:07 - Dans quelques jours, Geneviève pourra fixer le prix
28:10 du diamant de sa cliente, qui ne s'attendait certainement pas
28:13 à la réalité d'un bijou d'une telle pureté.
28:16 Le travail d'expert est fait de bonnes et de moins bonnes surprises.
28:19 Aujourd'hui, à Paris, Combe de Cherizet,
28:22 l'expert en gastronomie, doit mettre à jour
28:25 le site de Go & Mio, parmi les établissements problématiques,
28:28 le restaurant qu'il a testé avec son enquêteur.
28:31 - Avant de baisser une note de manière aussi forte,
28:34 on a diligenté 2 enquêtes avec 2 enquêteurs différents.
28:37 Donc, on a fait un petit test,
28:40 on a dégouté 2 enquêtes avec 2 enquêteurs différents.
28:43 Donc, c'est une vraie responsabilité que de dégrader la note
28:46 d'un restaurant qui a pignon sur rue, qui existe depuis des années,
28:49 qui est un grand établissement à Paris.
28:52 - Combe appelle son enquêteur pour faire un dernier point.
28:55 - Oui, Marc, bonjour.
28:58 Tu te souviens du restaurant qu'on avait dégusté ensemble
29:01 derrière la Bastille ?
29:04 - Euh... Bon, évidemment qu'on peut pas lui laisser 13.
29:07 Il faudra montrer si on lui laisse une toque ou pas.
29:10 Ou bien si on l'enlève carrément, puisque le rapport qualité-prix
29:13 est pas tout à fait à la hauteur de ce qu'on a mangé.
29:16 - Je trouve que vraiment, ce qu'on a mangé n'était pas au niveau d'une toque.
29:19 On peut pas être sur une toque.
29:22 Moi, je trouve que de passer de 13 à 10,5, c'est juste.
29:25 Et on peut pas inciter nos lecteurs à aller sur une table
29:28 qui penseraient qu'avec une toque, elle est de niveau gastronomique,
29:31 alors qu'elle ne l'est pas du tout.
29:34 OK ? - Très bien.
29:37 - OK, merci.
29:40 En un clic, la réputation du restaurant
29:43 vient de passer de gastronomique à banal.
29:46 - J'ai une émotion pour l'équipe, car je sais le travail que ça représente.
29:49 Et là, en l'occurrence, l'équipe a changé, donc c'est juste.
29:52 La partie de son métier que préfère Kaum,
29:57 c'est la découverte et la promotion de nouveaux talents.
30:00 Tous les ans, une quinzaine de jeunes cuisiniers
30:03 apportent une dotation de 30 000 euros
30:06 et apparaissent en bonne place sur le guide.
30:09 Ce soir, Kaum se déplace chez une des favorites.
30:12 - Bon, qu'est-ce que tu nous prépares, Lise ?
30:19 - Des artichauts camus.
30:22 Aujourd'hui, c'est le tour de Lise, 27 ans.
30:25 L'examen de passage se déroule dans un restaurant prêté pour l'occasion.
30:30 - C'est un moment qui est très important pour moi,
30:33 parce que de là va découler l'obtention de la dotation Go & Meo,
30:36 qui va m'aider, si je l'obtiens,
30:39 à ouvrir mon restaurant et à monter le projet que je veux.
30:42 L'enjeu, là, il est fondamental.
30:47 - Alors, qu'est-ce que tu me proposes ?
30:51 - Un mackerel et légumes d'été, donc on est sur un artichaut camus
30:54 qu'on décline en plusieurs choses, donc une crème d'artichauts.
30:57 Les artichauts crus et cuits.
31:00 - D'accord.
31:03 - Petite tomate séchée, huile d'olive et la sauce faite avec les arrêts du mackerel.
31:06 - Séchée ou confite ? - Confite.
31:09 - Confite. - Confite.
31:12 - C'est des produits qui ne coûtent pas très cher,
31:19 mais qui sont très bien cuisinés.
31:22 Donc là, je suis sur un plat, je ne suis pas là pour noter aujourd'hui,
31:25 mais je suis là pour le faire.
31:28 - C'est un plat qui est très bien cuit, très bien cuit.
31:31 - C'est un plat qui est très bien cuit, très bien cuit.
31:34 - C'est un plat qui est très bien cuit, très bien cuit.
31:37 - C'est un plat qui est très bien cuit, très bien cuit.
31:40 - C'est un plat qui est très bien cuit, très bien cuit.
31:43 - C'est un plat qui est très bien cuit, très bien cuit.
31:46 - C'est un plat qui est très bien cuit, très bien cuit.
31:49 - C'est un plat qui est très bien cuit, très bien cuit.
31:52 - C'est formidable. - C'est pas la peine d'aller au Louvre.
31:55 - Si, il y a quelques tableaux qu'ils n'ont pas.
31:58 - Et du flair, une fois de plus, Stéphane Pinta en a eu.
32:01 L'expertise du tableau, qui semblait n'être qu'une simple copie,
32:04 a finalement révélé quelques surprises.
32:07 - On a pas mal cherché.
32:10 On pense avoir une attribution assez convaincante pour ça.
32:13 Il y a un artiste d'origine allemande, c'est Hans Rottenhamer.
32:16 Et Hans Rottenhamer, il est connu pour avoir, à Venise,
32:19 fait des copies en petit des tableaux de Véronèse.
32:22 - Ah oui. - Et il a une qualité assez formidable.
32:25 On pense que c'est... Voilà.
32:28 Ça serait vraiment un tableau de Hans Rottenhamer,
32:31 qui bien sûr, même si c'est une copie, ça a une valeur.
32:34 Et c'est une copie qui est plus qu'une copie,
32:37 puisque c'est la copie par un grand maître et qui est quasiment identifiée.
32:40 Nous pensons que c'est un tableau qu'on estimerait entre 10 et 15 000 euros.
32:43 Pour une copie, c'est beaucoup.
32:46 - Je vais réfléchir à tous les éléments. - Voilà. Sachant que...
32:49 - Non, mais se séparer de quelque chose qui a toujours été chez vous,
32:52 qui est appartenu à mes grands-parents,
32:55 qui existe... Qui a toujours été chez moi.
32:58 Alors... C'est une partie de...
33:01 Je suis très attaché aux objets. Très, très attaché.
33:04 C'est incroyable.
33:07 - Les expertises sont gratuites si elles ne conduisent pas à une vente.
33:10 Et heureusement, de temps en temps, les experts tombent sur une pépite.
33:14 Il y a quelques jours, Stéphane reçoit sur sa boîte mail
33:17 la photo d'un tableau qu'une dame retraitée a trouvé dans son grenier.
33:20 - J'ai eu une émotion assez forte devant l'image.
33:27 Tout de suite, ça m'a fait l'effet d'un tableau qui n'était pas une copie,
33:30 dont je ne connaissais pas l'image.
33:33 - Stéphane se plonge dans les archives du cabinet turcain.
33:36 Ici, plus de 15 000 copies de tableaux.
33:39 - Je suis très content.
33:42 - Plus de 15 000 documents et 500 000 photos.
33:45 L'expert cherche des photos des oeuvres des frères Lenin
33:48 pour les comparer à celles qu'il a reçues.
33:51 Ces artistes du XVIIe siècle ne signaient pas leurs toiles.
33:54 - Je dirais que, sous sa première intuition,
34:01 Lenin est relativement facile, mais que l'expertise, c'est pas ça.
34:04 L'expertise, c'est pas... Paf, vous avez un tableau des frères Lenin.
34:07 L'expertise, c'est peut-être de réagir tout de suite en disant
34:10 que vous avez un grand tableau. C'est ce qu'on a fait.
34:13 On téléphone tout de suite au commissaire Prizeur.
34:16 Je crois que vous avez mis la main sur quelque chose de formidable.
34:19 - Stéphane Pinta le confirme. Le tableau que le commissaire Prizeur
34:22 s'apprêtait à vendre aux enchères est bel et bien un trésor.
34:25 - Dans ce cas-là, on a de la chance, c'est que le visage
34:31 est merveilleusement bien conservé. Il a toutes ces nuances
34:34 de bleu, de rose, d'ombre. Ca, c'est vraiment formidable.
34:37 - Le tableau des frères Lenin, c'est très rare.
34:40 Ces 3 frères qui ont travaillé ensemble toute leur vie
34:43 sans mettre leur prénom, qui se sont pas mariés,
34:46 qui sont engagés dans la peinture. C'est les grands artistes
34:49 du milieu du 17e français. C'est un tableau qui apporte énormément.
34:52 - Le tableau si précieux doit maintenant être transporté
34:56 en salle des ventes.
34:59 - Mettez bien la face comme ça. Vous êtes bien dans le piton.
35:05 - C'est un petit moment un peu émouvant. C'est un peu notre enfant.
35:08 Donc on est assez émus de le voir partir.
35:11 Et puis voilà, c'est notre lot de voir les tableaux,
35:14 de les avoir dans les mains et de les passer.
35:17 On prend une main, on les passe.
35:20 - Pour le régisseur aussi, la mission est délicate.
35:23 Voyager avec un tableau des frères Lenin, estimé à plusieurs
35:26 millions d'euros, peut attirer des convoitises.
35:29 - On évite tout danger. Si je m'arrête dans une station d'essence,
35:33 il suffit que j'aille par exemple aux toilettes et que quelqu'un
35:36 vienne dans la voiture, s'il a stagiéré tout seul, non, on ne peut pas.
35:39 On ne peut pas se permettre. Donc non. Je prends toutes les précautions.
35:42 Je ne m'arrête pas. J'ai fait le plein, tout est bon.
35:45 Même pour les péages, on a tout ce qu'il faut.
35:48 Donc je ne m'arrêterai pas.
35:51 - C'est toujours une grosse responsabilité, mais on essaye
35:56 d'oublier un peu la valeur du tableau.
35:59 Sinon, on serait terrorisés, on ne bougerait, on ne toucherait plus au tableau.
36:03 - Pour ne pas attirer l'attention, le chef d'oeuvre est transporté
36:07 à bord d'une voiture banalisée.
36:10 Malheureusement, toutes les expertises ne sont pas aussi agréables
36:15 à réaliser.
36:18 Celle qui va avoir lieu ce matin dans le laboratoire de la gendarmerie
36:21 de Pontoise a une importance cruciale.
36:24 Dans l'affaire du noyer de la Vionne, les empreintes digitales
36:29 et l'ADN n'ont rien donné.
36:32 Il faut procéder à l'autopsie du corps pour connaître la cause exacte du décès.
36:35 - On peut exclure l'intervention d'un tiers, puisqu'il n'y a pas
36:41 de lésions de défense ou de lésions laissant penser
36:46 qu'il a pu être poussé ou autre.
36:50 Donc tout corrobore vers ce que nous, on a pu établir
36:56 lors de nos constatations, c'est-à-dire un suicide par noyade.
37:01 Il s'est jeté de lui-même avec son fauteuil dans la rivière.
37:05 Quelques jours plus tard, nouvelle affaire.
37:10 Les deux experts se voient confier un jeune homme soupçonné
37:13 d'avoir attaqué à l'explosif un logement de gendarmes.
37:16 - On va faire vos photos, vous relevez d'empreinte.
37:19 Mettez-vous dos contre le mur.
37:23 - Très bien.
37:26 Pour les besoins de l'enquête, il sera fiché, empreinte et ADN compris.
37:30 - Vous avez les mains moites ? Vous avez chaud ?
37:33 - Non, je suis le dendrière. - Ah, c'est pour ça.
37:36 Les empreintes sont vraiment propres à chacun.
37:41 C'est-à-dire, autant on peut avoir 2 ADN s'il y a des jumeaux,
37:45 des vrais jumeaux, autant chaque personne a ses empreintes.
37:49 Fabrice est chargé de recueillir un échantillon de salive
37:52 du mis en cause pour déterminer son ADN.
37:55 - Monsieur, je vais procéder à un prélèvement de vos cellules buccales.
37:59 Ouvrez la bouche, monsieur.
38:02 Je vais frotter. Je vais sur les joues.
38:05 Ça, ça va permettre d'avoir le profil génétique de monsieur.
38:12 Et en fait, c'est enregistré dans la base des fichiers nationals
38:15 des empreintes génétiques pour quelques années.
38:18 Et en espérant que monsieur ne soit pas rappelé,
38:22 on peut retrouver donc l'ADN, soit...
38:25 Enfin, de trouver un ADN qui peut être comparé
38:28 aux individus déjà mis en cause.
38:31 Merci.
38:35 Les données seront conservées pendant 25 ans.
38:38 - Vous avez un nom ? - Oui, je suis Fabrice.
38:43 ...
38:47 - Tout est gardé, répertorié, en attendant d'être numérisé
38:51 pour que les experts aient toujours à portée de main
38:54 une base de données consultable à tout moment.
38:57 Ces dernières années, la formation des experts
39:01 de la police scientifique a évolué.
39:04 Les techniques d'expertise sont de plus en plus pointues.
39:07 - Il est plein de poussière, mais on voit quand même des traces.
39:12 - Oui.
39:15 - On peut en voir une, là. C'est quoi ?
39:18 Une trace digitale, là. Je pense qu'il y a moyen
39:21 d'avoir quelque chose, après, en détection optique, à la lumière.
39:24 - Pour Fabrice et Angélique, l'enjeu est de détecter
39:27 des empreintes sur ces plaques appartenant à des véhicules volés.
39:30 On place les pièces à conviction dans une cuve de colle.
39:33 - La colle va se diffuser dans toute la cuve
39:40 pour révéler les empreintes qui sont invisibles
39:43 ou très peu vues à l'oeil nu.
39:46 Une fine pellicule de colle a enrobé les plaques.
39:52 Le révélateur ajoute du contraste. Passage aux ultraviolets.
39:55 - Première vision.
40:02 Je fais un premier visionnage.
40:06 J'en ai une au milieu, là. On va essayer de la prendre en photo.
40:09 - Vas-y.
40:12 - Donc là, on est pas mal, là.
40:19 - On pourra l'envoyer au frein. - Ouais. Avec ça.
40:22 - Ouais, elle est exploitable.
40:25 - Des empreintes sont relevées. Reste à déterminer l'identité
40:28 des présumés coupables.
40:31 À Paris, Comosy semble avoir eu du flair.
40:36 C'est bien Lise qui a obtenu les 30 000 euros de dotation
40:39 pour son futur restaurant en plein travaux.
40:42 - Bonjour, Lise. - Bonjour.
40:45 - Bon, mais écoute, ça y est ? - Ça y est.
40:48 C'est le début des travaux, du moins. On a tout cassé,
40:51 on a fait tout le curage, on a enlevé toutes les cloisons.
40:54 Et là, on va refaire tout un pan de salle.
40:57 Donc on va rajouter 3 tables, donc 6 places,
41:00 petite banquette. Ca va être un peu la salle VIP,
41:03 mais c'est la cuisine, en fait. Il y a aussi l'électricité
41:06 et le gaz à changer. - Et tu vas être prête
41:09 pour le mois de septembre ? - Moi, j'ai eu pour objectif
41:12 d'ouvrir, je vais toucher du bois, le 20 septembre.
41:15 - D'accord. - Voilà. - Donc c'est un gros enjeu
41:18 pour le chef et c'est un énorme enjeu pour moi.
41:21 Moi, en tant qu'expert, je sais que c'est bon.
41:24 Maintenant, on aura la sanction du public après l'ouverture.
41:27 Ca vient très vite. Généralement, en moins de 2 semaines,
41:30 ils viennent goûter, ils aiment, ils reviennent, ils en parlent.
41:33 Le public n'aime pas, le restaurant est vide au bout d'un mois.
41:36 - Il ne reste que 20 jours à Lise
41:39 pour rendre ce lieu digne d'un restaurant
41:42 recommandé par les meilleurs guides.
41:45 Lorsqu'on a un nom, une renommée d'expert,
41:50 pas question de faillir.
41:53 Geneviève est toujours à la poursuite de la vérité
41:56 concernant son diamant. - Salut !
41:59 - Ca va ? - Et toi ? Bien ?
42:02 - Très bien. - Parfait. - Bah, écoute, on va y aller.
42:05 - Allons-y. Au laboratoire du CNRS de Nantes,
42:08 elle est accueillie par Emmanuel Frich,
42:11 l'un des plus grands experts de diamants au monde.
42:14 Avec elle, les 2 bagues précieuses, dont le fameux diamant de sa cliente.
42:17 - Alors, voilà, c'est une cliente...
42:20 - Oui. - ...qui m'a apporté ces bijoux
42:23 pour expertise. D'une part, un diamant.
42:26 - OK, on va regarder ça.
42:29 Voyons, il est sale. Va falloir le nettoyer.
42:33 - Geneviève va très vite savoir
42:36 si son expertise était la bonne.
42:39 - Lorsque nous voulons avoir une certitude sur une pierre,
42:42 voilà, sur une belle pierre, sur un diamant,
42:45 nous avons l'habitude de demander au laboratoire
42:48 qui nous a formés, parce que je suis issue de cette formation,
42:51 de confirmer ce que l'on pense
42:54 ou d'affirmer, parce qu'on peut se tromper.
42:57 On peut toujours se tromper. Une pierre, ça peut être
43:00 tout à fait un piège.
43:03 Alors...
43:08 - Donc, on va l'installer sur son petit support, là.
43:11 Donc, on va la mettre
43:17 dans le spectro, et...
43:20 on va...
43:23 lancer le spectre.
43:26 Voilà.
43:32 On a différents degrés de faux.
43:35 Le faux, au sens propre pour nous,
43:38 c'est quelque chose qui ressemble à un diamant, mais qui n'est pas un diamant.
43:41 Après, on va avoir le diamant traité.
43:44 Traité pour améliorer son apparence.
43:47 Donc, c'est moins faux, puisqu'à la base, c'est quand même un diamant naturel.
43:50 Diamant naturel amélioré, si on veut.
43:53 Et puis, vous avez le diamant naturel
43:56 non amélioré, non traité, parce qu'évidemment,
43:59 le Graal que tout le monde recherche.
44:02 - Et c'est le spectrogramme qui va parler.
44:05 - Ouh là, magnifique.
44:08 On est contents, y a rien d'autre à faire. - Parfait.
44:11 - C'est un diamant naturel non traité, puisque les traitements
44:14 qu'il pourrait avoir, vu ce qu'on a vu à la binoculaire, y a rien dedans.
44:17 Donc, c'est bon.
44:20 Tu peux être assurée, y a plus qu'à faire la gradation habituelle.
44:23 Et là, va falloir expliquer qu'il faut évidemment
44:26 démonter la pierre. - Voilà.
44:29 - C'est toujours le passage délicat. - Difficile.
44:32 - Les gens ont toujours peur qu'on substitue la pierre.
44:35 - Je ne sais pas si ma cliente va être d'accord pour démonter la pierre.
44:38 Je vais fortement lui conseiller, évidemment, parce qu'avec
44:41 ce certificat en main, déjà au niveau des assurances,
44:44 parce que ce sont des bijoux qu'il faut assurer, c'est important,
44:47 mais aussi peut-être pour la suite, ce qu'elle transmettra
44:50 à cette bague, et au moins, elle saura ce qu'elle aura.
44:53 Elle saura ce qu'elle aura entre les mains. Voilà. Et ça, c'est notre travail.
44:56 Nous, experts, qui passons par un laboratoire
44:59 pour certifier notre sentiment, notre impression.
45:02 - De retour à Paris, Geneviève va pouvoir annoncer à sa cliente
45:09 le résultat de son expertise.
45:12 - Bonjour, madame.
45:15 - Voilà. - J'ai le plaisir de vous dire que c'est un vrai
45:21 et qu'il est vraiment très beau.
45:24 C'est une très, très belle qualité.
45:27 - C'est une belle surprise. - C'est une très belle surprise
45:30 parce que, vous savez, au premier abord, quand on regarde ce genre
45:33 de pierre, on peut se dire qu'elle est tellement belle
45:36 qu'elle pourrait être fausse. Il faudrait démonter la pierre,
45:39 la passer dans un laboratoire qui va vous donner
45:42 la qualité de ce diamant, c'est-à-dire le poids,
45:45 la couleur, la pureté et la taille.
45:48 Ce sont des certificats complets.
45:51 - Mais j'ai pas vraiment envie qu'on y touche parce que...
45:54 Ben, ça risque de modifier le... Comment?
45:57 Le bijou, mais aussi, j'ai peur qu'on me change la pierre.
46:00 Je dis franchement les choses, hein. C'est quelque chose
46:03 qui me... dont j'ai entendu parler et puis qui me gêne
46:06 en arrière-plan, quoi. Je me donne le temps
46:09 de la réflexion et vraiment, si j'ai besoin, je reviendrai
46:12 vers vous pour la faire éventuellement démonter
46:15 et analyser dans un autre laboratoire.
46:18 Mais pour l'instant, si vous voulez bien,
46:21 on reste comme ça? - C'est vous qui décidez.
46:24 - Et je respecte votre décision, il y a aucun souci.
46:27 - En bonne experte, Geneviève aurait souhaité aller
46:30 au bout de ses recherches pour connaître la valeur exacte
46:33 de ce bijou, mais le client est roi.
46:36 Au château d'Artigny, près de Tours, Stéphane Pinta,
46:41 lui, va enfin connaître la valeur de l'incroyable tableau
46:44 des frères Lenin, trouvé chez une vieille dame.
46:47 - La lumière est magique, magique, magique.
46:50 Lumière naturelle seulement? Formidable.
46:53 - La cliente va assister aux enchères,
46:56 mais veut rester anonyme. - Elle était millionnaire
46:59 sans le savoir. Et on annonce pas ça, comme ça,
47:02 c'est pas important. Il y a des gens qui peuvent faire
47:05 des attaques cardiaques. Et donc on lui a expliqué
47:08 que ce tableau, effectivement, pouvait faire un prix
47:11 très important. Il en a parlé d'un million d'euros.
47:14 Et là, je l'ai vu accuser le coup.
47:17 - Dans cette salle, des collectionneurs français,
47:23 allemands, anglais, chinois.
47:26 Une vente internationale.
47:29 - Bienvenue pour cette 30e vente Garden Party.
47:32 Il n'y a que 80 numéros, mais vous êtes très nombreux
47:35 dans cette salle. 70 personnes sont connectées
47:38 également... - Parmi les pièces phares de cette vente,
47:41 une gourde ayant appartenu à un empereur chinois.
47:44 Et dès le début, le ton est donné.
47:47 - 500 000 euros de mise à prix, c'est le prix de départ
47:50 pour cette gourde impériale canon.
47:53 Les amateurs, l'enchère est à 520 000,
47:56 520 000, 550 000.
47:59 550 000.
48:02 600 000 euros, l'enchère est ici. 650 000. Pardonnez-moi.
48:05 Monsieur peut mettre tout le monde d'accord
48:11 et propose la somme d'un million 800 000 euros!
48:17 1,9 million.
48:23 2 millions.
48:26 3 millions d'euros pour cette gourde impériale chinoise.
48:29 3 300 000.
48:35 600 000.
48:38 600 000.
48:41 3 700 000.
48:44 Les prix se sont envolés pour cette gourde impériale.
48:47 En sera-t-il autant pour le tableau des frères Lenin?
48:50 Adjugé!
48:53 4 millions!
48:56 (applaudissements)
48:59 - C'est toujours un petit peu les moments un peu fébriles,
49:05 comme ça, c'est la conclusion, en fait, de toute cette belle histoire.
49:08 Et il y a toujours cette part d'incertitude, donc voilà,
49:11 on est un petit peu en expectative.
49:14 C'est un gros enjeu parce qu'on aime ce tableau,
49:17 et qu'on a vraiment envie que ce tableau
49:20 aille dans la cour des grands.
49:23 Voilà le moment
49:26 que vous attendez tous!
49:29 Il s'agit du tableau!
49:32 Vous avez été nombreux ici à nous dire combien ce tableau
49:35 vous avait frappé, vous avez marqué.
49:38 C'est une redécouverte très importante pour la peinture française du 17e siècle
49:41 et un événement majeur pour la connaissance des frères Lenin
49:44 puisqu'on ne connaissait pas d'équivalent.
49:47 - Stéphane a aujourd'hui une double casquette.
49:50 Il est là comme expert, mais il représente également
49:53 un acheteur potentiel qui veut rester anonyme.
49:56 Il va donc en chérir pour son client.
49:59 - 1 million d'euros,
50:02 1,2 million,
50:05 1,3 million,
50:08 1,5 million,
50:11 1,7 million,
50:14 1,9 million,
50:17 2,2 million,
50:20 2,4 million,
50:23 2,6 million,
50:26 un troisième enchérisseur par vous, Stéphane.
50:29 L'encher est à 2,7 million par nous,
50:32 ce n'est plus vous, Stéphane.
50:35 2,9 million d'euros,
50:38 2,9 million d'euros,
50:41 2,9 million d'euros,
50:44 2,9 million d'euros.
50:47 - Je suis ravi parce que le tableau est acheté
50:50 par un collectionneur qui achète ce tableau
50:53 parce qu'il aime ce tableau.
50:56 C'est pas un spéculateur.
50:59 C'est quelqu'un qui a compris ce tableau,
51:02 qui a été touché par cette tableau.
51:05 C'est quelqu'un qui a compris ce tableau,
51:08 qui a été touché par cette image et qui adore cet artiste.
51:11 Vous ne pouvez pas t'en remercier.
51:14 - L'acheteur est français.
51:17 Le tableau des frères Lenin restera sur le territoire national.
51:20 Au groupement des gendarmes du Val d'Oise,
51:23 Fabrice et Angélique viennent livrer les résultats
51:26 des empreintes qu'ils ont recueillies
51:29 sur les plaques d'immatriculation de véhicules volés,
51:32 qui explosent en France.
51:35 Les empreintes des délinquants sont centralisées
51:38 dans un fichier national.
51:41 - Bonjour. Ca va bien? - Oui.
51:44 - C'est pour une enquête pour vol aggravé.
51:47 J'ai fait des empreintes sur des plaques d'immatriculation.
51:50 - Voilà. On la voit, là.
51:53 - Je trouve qu'elle est pas mal.
51:56 - Elle est pas mal, oui.
51:59 - On révèle les empreintes,
52:02 mais eux permettent de travailler des empreintes
52:05 et de faire tourner ça dans la base pour essayer d'identifier quelqu'un.
52:08 - Vous avez partout des crêtes.
52:11 Et dans ce tracé de crête, vous avez des spécificités.
52:14 Ici, par exemple, là,
52:17 vous avez un départ de ligne de crête, là.
52:20 Ici, vous avez... Hop, ça s'arrête là.
52:23 Une bifurcation qui revient comme ça.
52:26 Voilà. Ici, vous avez une qui part par là.
52:29 Voilà. Vous voyez?
52:32 On la voit dans le système,
52:35 et le système, lui, nous remonte toutes les empreintes
52:38 qui sont dans la base et qui, pour lui, sont concordantes.
52:41 - L'algorithme va aller chercher dans la base de données
52:44 les empreintes qui possèdent les mêmes spécificités.
52:47 En quelques minutes,
52:50 plusieurs fichiers nationalisés
52:53 apparaissent.
52:56 - Le système, lui, ne voit pas d'image.
52:59 Il a une grille avec des points concordants.
53:02 Mais ensuite, c'est à nous de vérifier
53:05 s'il s'agit de la même empreinte ou pas.
53:08 On va foncer un petit peu de façon à mieux voir.
53:11 Et ensuite, il faut regarder. Il faut partir d'un point.
53:14 Et il faut compter. On descend.
53:17 Et on trouve à nouveau quelque chose.
53:20 On remonte. 1, 2, 3, 4. Vous voyez?
53:23 On le retrouve des 2 côtés.
53:26 Voilà. Il faut que tous les points soient liés entre eux.
53:29 Le résultat est positif.
53:37 André, tu peux venir me dire ce que tu penses de ma trace?
53:40 Je te laisse regarder.
53:43 - Une double expertise est obligatoire.
53:48 - J'ai bien 14 points de part et d'autre.
53:51 Concordants, sans aucun discordant.
53:54 Il s'agit bien d'une identification.
53:57 - Maintenant, je peux valider.
54:00 - L'empreinte, comme on dit dans le jargon,
54:03 elle a matché. Il y a eu un hit.
54:06 Donc, on a une identification.
54:09 En fait, on est juste un maillon
54:12 qui permet à toute une chaîne de trouver les auteurs
54:15 de la trace. On est content.
54:18 - Chaque année, 35% des affaires sont résolues
54:21 grâce aux empreintes digitales relevées par la police scientifique.
54:24 C'est le grand jour pour Lise.
54:31 Elle ouvre son restaurant dans le 20e arrondissement.
54:34 - J'ai envie de laisser les chaises dehors.
54:37 - Tu les as mises devant chez le mec?
54:40 - Oui.
54:43 - Il y a 15 personnes ce soir pour dîner,
54:46 dont Kaum, l'expert gastronomique.
54:49 Ils n'auront pas droit à l'erreur.
54:52 - C'est forcément une pression.
54:55 C'est pas n'importe qui qui parie sur vous.
54:58 Moi, décevoir Kaum, ça m'embêterait un peu.
55:01 C'est quelqu'un que j'estime.
55:04 Forcément, son avis compte.
55:07 - 17 tables pour 34 places assises
55:10 ainsi que 2 banquettes ont été fabriquées sur mesure.
55:13 - Elles sont très belles, mais trop grandes.
55:16 - Il y en a trop.
55:19 - Le restaurant ne fait que 50 m2.
55:22 - C'est chaud.
55:25 - A 1 heure de l'ouverture, les tables sont enfin dressées.
55:34 Nathalie met la touche finale à la décoration
55:37 à la minute où l'expert Kaum de Chérizet arrive.
55:40 - Bonjour, Lise.
55:49 Ca va? - Ca va.
55:52 - C'est magnifique.
55:55 L'ambiance est géniale.
55:58 C'est doux et rassurant.
56:01 - C'était l'idée.
56:04 - L'éclairage était très bien dosé.
56:07 Quand il y a un éclairage doux, les gens parlent moins fort.
56:10 Ca fait une ambiance douce.
56:13 Avec les bras croisés, vas-y.
56:16 Avant qu'elle ait démarré, je lui ai dit
56:19 que cette jeune chef avait du talent et que ça allait être bon.
56:22 A priori, elle devait venir chez elle.
56:25 Ensuite, on va le revérifier.
56:28 On fera des enquêtes anonymes.
56:31 On va faire l'image du guide Gohémilio
56:34 en disant qu'on la soutient.
56:37 C'est un pari, comme pour elle.
56:40 - Ouvrir un restaurant gastronomique est d'autant plus un pari
56:43 qu'on est loin des quartiers huppés de la capitale.
56:46 Cependant, le prix du menu reste raisonnable.
56:49 - Le menu à 35 ou 57 euros, très accessible.
56:52 Elle a compris le quartier où elle était
56:55 et elle sait qu'elle va pouvoir régaler ses clients
56:58 et que c'est raisonnable.
57:01 C'est un point important pour le démarrage.
57:04 - C'est délicieux.
57:07 - C'était des tomates avec une crème de prune.
57:10 - C'est très bon.
57:13 - Je prends des photos,
57:16 parce que c'est mon carnet de croquis.
57:19 Ça me permet de me souvenir des plats.
57:22 Je pense vraiment avoir gagné mon pari.
57:25 - C'est une bonne chef à accompagner.
57:28 Le fait que ce soit une femme, c'est important aussi.
57:31 Il y a peu de chefs femmes.
57:34 Maintenant, il faut qu'elle fasse ses preuves dans la durée.
57:37 Elle a des petits réglages à effectuer,
57:40 mais je suis très confiant.
57:43 - Grâce à son flair d'expert,
57:46 Comme a peut-être trouvé une nouvelle pépite

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