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Souvent pillé, privé de ses plus jeunes talents binationaux qui choisissaient les sélections européennes plutôt que les Lions de l'Atlas, la fédération marocaine a énormément travaillé pour convaincre et rendre attractive la sélection nationale.

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Transcription
00:00 Il faut qu'on digère d'abord l'attitude,
00:02 le fait de se dire qu'on est favori,
00:04 créer son identité de jeu de favori,
00:07 à partir des U15 jusqu'au senior,
00:09 comment on se comporte sur un terrain, comment on gère les situations
00:13 pendant un match et que ça soit dans son ADN,
00:16 comme on peut voir en équipe d'Espagne de jeunes jusqu'au senior.
00:19 C'est l'écosystème.
00:20 Ensuite, on va gérer des ressources humaines avec des problèmes de riches.
00:23 Aujourd'hui, en U15, en U17, en U19, on a l'embarras du choix.
00:27 On ne l'avait pas avant.
00:29 Comment on peut être sûr de ne pas se planter ?
00:31 On a failli passer près d'une catastrophe.
00:33 Un jeune au Bayern Munich s'appelle Adam Hazenau.
00:36 Il a 17 ans. Il vient d'être re-signé par le Bayern pour 5 ans.
00:40 Ce mec-là n'a pas été appelé
00:41 dans un des derniers rassemblements de l'équipe de jeunes.
00:44 Il était à ça de basculer vers sa deuxième nationalité sportive.
00:48 Ce sont des problèmes que tout l'écosystème doit maintenant adresser.
00:52 Et froidement...
00:53 -De ce côté-là, vous êtes plutôt efficace.
00:56 Il y a un tel maillage que le Maroc ne rate quasiment plus personne.
01:00 Ça a été, je crois, l'axe de progression, de développement...
01:03 -On va en parler dans quelques instants.
01:05 -C'est viser l'excellence et avoir zéro trou dans la raquette.
01:09 -M. les Binationaux, tu voulais réagir sur le cas de ce jeune joueur du Bayern.
01:14 -Oui, Adam Hazenau, c'est un joueur hyper talentueux.
01:17 Je voulais juste rajouter sur le travail de scouting
01:21 qui est fait au niveau de la FED.
01:23 Un gros travail est fait.
01:25 Maintenant, c'est plus facile. On a un problème de riches.
01:28 On a beaucoup de très bons joueurs.
01:30 Pour le cas d'Hazenau, on ne va pas jeter la pierre à Saïd Chiba,
01:34 qui a fait du très bon travail.
01:36 Il faut que les joueurs qui viennent d'Europe
01:38 ne voient plus le Maroc comme un second choix, un premier choix.
01:42 Et venir avec des vraies attitudes et des vraies envies.
01:49 On le voit en U20.
01:51 Il y a énormément de joueurs talentueux.
01:53 J'en parlais avec Daniel. Le petit Othmane Mama est rentré en Ligue 1.
01:56 Tout le monde se met à parler, mais nous, ça fait un an qu'on l'a.
02:00 On travaille avec lui.
02:01 On connaît bien ses qualités et surtout ses défauts.
02:04 Et voilà, il arrive. Il n'y a pas d'enflammade.
02:08 -Pour moi, c'est sur cet aspect-là que le Maroc a fait du très bon boulot.
02:12 Vous arrivez à concerner les joueurs très tôt dans les clubs,
02:16 notamment en Ligue 1 ou ailleurs.
02:18 Il faut leur donner une appartenance marocaine, les considérer,
02:22 leur donner une grosse considération,
02:24 que ce soit sur les équipes de jeunes notamment,
02:27 pour que quand ils arrivent sur les HAC,
02:29 il n'y ait pas d'autre choix possible.
02:32 En termes de cohérence, de compétence, de professionnalisme
02:36 et même d'identité, ils sont marocains.
02:39 Alors que d'autres, notamment Sélection, arrivent un peu...
02:42 Ca arrive aussi, parce que ce qui s'est passé avec Brahim Diaz,
02:46 c'est un cas à part et c'est un cas différent,
02:48 mais sur la globalité, sur 90 % des cas.
02:50 Moi, je le vois avec les U23, qui ont gagné l'ACANE,
02:54 notamment l'année dernière.
02:56 Tu sens que les joueurs de Reims, du Havre, de Ligue 1,
03:00 même en Espagne, sont très vite considérés,
03:03 même au PSV avec Saïbari.
03:05 Ca leur permet d'avoir une vraie passerelle avec les A
03:08 et de ne plus pouvoir s'échapper.
03:11 Ils ont ce côté marocain qui est encréant.
03:15 -Si tu me permets, ce que tu dis est tout à fait vrai,
03:18 mais pour vraiment le comprendre, il faut revenir au début de l'histoire.
03:22 Et le début de l'histoire, on en a entendu mille fois parler,
03:26 mais je pense que c'est aujourd'hui qu'on l'a, nous, compris.
03:30 On a eu une journée assez mouvementée, qu'on a failli ne pas avoir,
03:33 parce que ça s'est un peu décidé au dernier moment,
03:36 mais on nous a gentiment emmenés à Rabat
03:38 pour visiter les fameuses installations.
03:41 Et ça, on en entendait parler depuis longtemps.
03:44 Walid Reghragi m'en avait parlé,
03:46 beaucoup de gens de la Fédération m'en avaient parlé.
03:48 Quand on te dit que quelque chose est formidable,
03:50 que c'est l'outil de base,
03:52 l'outil qui a suivi la grande réflexion initiée en 2008
03:56 sous l'impulsion du roi du Maroc, il faut le dire,
03:59 que c'est parti de très haut,
04:01 et que cette impulsion-là a donné tout le reste de la réflexion
04:05 qui a abouti à ce qu'on a vu, nous, aujourd'hui,
04:08 à ces installations et ces infrastructures absolument incroyables.
04:13 Quand tu parles de maillage,
04:15 de connaître un joueur qui est jeune, de convaincre,
04:18 quand tu vas sur les débats des binationaux,
04:21 sur tous ces débats-là, s'il n'y a pas ça, au départ,
04:23 s'il n'y a pas tout ce qui a été construit,
04:25 et que quand on arrive à discuter, à repérer un jeune,
04:29 à discuter avec sa famille,
04:30 à discuter avec un très bon joueur
04:33 qui ne sait pas trop ce qu'il doit faire,
04:35 et que tu lui dis "Viens nous voir",
04:38 que tu l'emmènes là où on est allé aujourd'hui,
04:41 là, je pense que le jeune joueur, sa famille et son entourage...
04:44 On ne dit pas assez qu'autour d'un joueur,
04:47 quand on prend cette décision,
04:48 c'est bien beau de dire "On est tous attachés à ça".
04:51 Tu vas jouer pour le Maroc,
04:53 dans le passé, combien de joueurs disaient
04:55 "Il faut qu'on vienne jouer là, le voyage,
04:58 ça va être ça, les conditions d'entraînement ?"
05:00 T'as l'agent qui arrive derrière, "Cette sélection ne va rien t'apporter,
05:04 ça va être ceci, ça va être comme ça."
05:06 Là, quand t'arrives, pour le cas de Brian Diaz,
05:09 puisque c'est le dernier en date qui a beaucoup fait parler,
05:12 s'il est arrivé là, comme Wally Drégergnier l'a dit,
05:17 il va visiter, il va voir, il jugera de lui-même,
05:20 et après, il décidera.
05:21 Je comprends la décision.
05:23 Là, on a quelque chose de totalement sérieux
05:26 sur un projet long terme, qui a initié en 2008,
05:29 avec des étapes...
05:30 Sans les résultats sportifs, on a du mal à construire, à avancer.
05:34 Mais il y a la Cannes, la Coupe du monde, le projet, les installations,
05:39 on a vu aujourd'hui des U15 jusqu'aux A,
05:42 tout est organisé, féminin et le foot.
05:45 Là, on a l'impression d'être dans une sorte de...
05:48 C'est pas une académie, c'est la maison du football.
05:51 C'est pas une académie.
05:52 [SILENCE]

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