Benyamin Netanyahou sur LCI: Vive tension sur le plateau de "Morandini Live" sur CNews entre Rost et Jean-Marc Morandini
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00:00 Les journalistes, vous êtes contre ça, vous.
00:02 Juste, je vais dire ce que vous avez écrit.
00:04 Attendez, qu'on comprenne bien.
00:06 Je vais dire ce que vous avez écrit, parce que moi, je me suis demandé ce qui vous arrivait.
00:08 Alors, vous avez d'abord publié en énorme et en rouge un message qui disait
00:12 "Je croyais qu'il ne fallait pas importer ce conflit chez nous.
00:15 Honte à vous qui donnez cette tribune ce soir à ce criminel, cité par la CPI pour sa propagande.
00:21 Et puis ensuite, vous voulez faire un procès à TF1.
00:24 Vous vous adressez à TF1.
00:26 Vous dites "J'ai mal à ma France", qui se prétend toujours le pays des droits humains.
00:29 C'est vous qui importez ça ici.
00:31 C'est vous qui opposez les communautés.
00:33 On devrait vous poursuivre pour compliciter avec ce criminel.
00:36 Vous parlez à TF1. On devrait vous poursuivre parce qu'il donne la parole au Premier ministre israélien.
00:40 Mais vous êtes devenu fou.
00:41 Peut-être, c'est votre façon de voir les choses.
00:44 Je pense qu'on avait un discours tout à l'heure.
00:48 On débattait sur le fait qu'il ne fallait pas importer ce conflit ici.
00:52 On voudrait faire mieux.
00:54 On aurait fait exactement ce qui a été fait.
00:58 Non, ce n'est pas de l'info.
01:02 Je suis désolé. On n'a pas, en l'état actuel des choses, une fois que le conflit est terminé...
01:09 Ecoutez-moi, je vous le dis gentiment et calmement.
01:15 C'est un pays qui est en guerre.
01:17 Vous avez le Premier ministre de ce pays.
01:19 C'est normal d'aller le voir en lui disant pourquoi, comment et comment les choses vont évoluer.
01:25 L'interview qui a été faite n'était pas tendre du tout.
01:29 C'était une interview qui était parfaite, qui opposait de nombreux arguments au Premier ministre israélien.
01:34 C'est le rôle du journaliste. C'est le métier de journaliste.
01:37 On nous dit qu'il ne faut pas importer ce conflit en France.
01:43 C'est une manière de l'importer.
01:46 On n'en parle plus aux journaux. On n'en parle plus dans les journaux dans ces cas-là.
01:49 On ne fait pas un reportage dessus. On ne montre pas une image.
01:52 Les gens qui sont honnêtes intellectuellement vous disent la même chose.
01:55 Et il y en a d'autres qui vous le disent même hors hôtel.
01:59 Personne dit ça. A part vos copains souris.
02:03 Là, vous les rejoignez.
02:06 Vous les rejoignez. C'est exactement ce qu'il dit.
02:09 Vous dites comme lui.
02:11 Je dis tout simplement que la situation actuelle...
02:13 On est en train de parler de l'explosion...
02:15 Vous voulez remettre la censure en fait ?
02:17 On censure le Premier ministre israélien. On ne l'autorise pas à parler.
02:19 Monsieur Morandini, en tant qu'artiste, vous savez qu'on a eu énormément de problèmes de censure.
02:23 Et qu'on s'est toujours battu contre la censure.
02:26 Sauf que là, on est dans un conflit où tout le monde nous dit...
02:29 Vous parlez de l'explosion des actes antisémites. D'accord ?
02:33 Moi, je peux vous dire que ce genre de choses...
02:36 C'est à cause de TF1 maintenant.
02:38 ... contribue à ça.
02:40 Vous dites n'importe quoi.
02:42 C'est quoi le travail d'un journaliste ?
02:44 Répondez à ma question. C'est quoi le travail d'un journaliste ?
02:47 C'est d'informer et de donner la parole à chacun.
02:50 De donner la parole à chacun.
02:52 C'est une interview. Vous l'avez vue ?
02:55 Est-ce que vous l'avez vue, l'interview ?
02:57 Ça ne m'intéresse pas.
02:59 Comment vous critiquez un truc que vous n'avez pas vu ?
03:01 Dans le contexte actuel, on n'a pas donné la parole.
03:04 Au nom de quoi vous parlez ?
03:06 Au nom de votre avis. Vous n'avez pas donné votre avis.
03:08 Au nom de ce qui se passe actuellement, on ne peut pas importer le conflit.
03:13 Attendez, il a été journaliste, Philippe Allard.
03:17 Il y a la liberté de la presse.
03:20 En tant qu'ancien journaliste, on m'aurait dit à une époque
03:23 que vous avez la possibilité d'interviewer Pol Pot, Staline, Hitler.
03:27 Mais je l'aurais fait.
03:29 Et pourquoi je ne l'aurais pas fait ?
03:31 C'était juste livrer une interview.
03:33 C'est poser des questions et attendre des réponses.
03:36 Là, il s'agit de M. Netanyahou.
03:38 On peut penser ce qu'on veut de sa politique.
03:40 Je ne suis pas porte-parole du gouvernement israélien.
03:42 Il a été démocratiquement élu.
03:44 S'il y avait des élections en Israël demain, il ne serait peut-être pas élu.
03:47 Je ne vais pas citer le nom du journaliste de LCI qui a fait...
03:50 Qui est un professionnel reconnu, entre parenthèses.
03:52 Darius Roudan.
03:54 Je viens d'un professionnel reconnu...
03:56 Il a été très bon, Darius. C'est un bon sujet.
03:59 C'est un professionnel reconnu.
04:01 Il a mené une interview.
04:04 On pose des questions, on attend des réponses.
04:06 C'est juste la liberté de la presse.
04:08 Il y a Rima Hassan qui est sur la liste LFI.
04:10 Je ne sais pas si vous avez vu son tweet.
04:12 Il avait appelé les salariés de ses chaînes...
04:15 A saboter. On en a parlé vendredi.
04:17 C'est quoi le point d'arrêt ?
04:20 Je vous dis que par rapport à mon éthique et par rapport à la situation actuelle...
04:25 Vous n'êtes pas journaliste en même temps, Rost.
04:27 Peut-être, mais je suis un citoyen.
04:29 Faites-en une chanson, si vous voulez.
04:31 J'ai fait des chansons, moi, sur le conflit israélien et palestinien.
04:33 Pour la paix.
04:35 On ne peut pas taxer les gens.
04:38 D'où vous donnez des ordres à TF1 ?
04:40 On va les attaquer.
04:42 Vous êtes complice, on va vous attaquer.
04:44 Mais qui a dit ça ?
04:46 Vous. Vous ne savez même pas ce que vous avez écrit.
04:48 On devrait vous poursuivre pour compliciter.
04:50 Exactement.
04:52 Quand vous dites ça, attention.
04:54 La sémantique, c'est important.
04:56 Quand vous dites qu'il faut attaquer, parce qu'il y a des gens qui ont appelé justement à aller là-bas...
05:00 Vous dites qu'il faut les attaquer.
05:04 C'est le travail du journaliste.
05:06 Moi, je ne vous explique pas comment faire des chansons.
05:08 Vous ne vous expliquez pas comment être journaliste.
05:10 Je vous dis tout simplement que je trouve que c'est contre-productif et c'est dangereux.
05:14 C'est tout.
05:16 Vous montez sur ces grands chevaux et vous dites qu'on va les attaquer, qu'ils sont complicités.
05:19 Mais ça ne va pas.
05:21 Je n'ai pas dit qu'on va les attaquer.
05:23 On devrait vous poursuivre pour compliciter.
05:25 Je dis qu'il faudrait.
05:27 Est-ce que vous comprenez le français ou pas ?
05:29 Il n'y a pas écrit "il faudrait".
05:31 C'est le petit parisianisme de Jean-Luc Mélenchon, pour ainsi dire, qui vous dit...
05:36 Parce que j'ai écouté la déclaration en intégralité.
05:38 Plutôt que de faire une interview générale, M. Darius Fragevent aurait pu parler des journalistes qui sont sur place.
05:44 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
05:45 Ça veut dire qu'un journaliste qui interview un chef d'État d'un pays qui est mêlé à un conflit,
05:50 aujourd'hui devrait parler simplement des journalistes.
05:52 Mais parce qu'on ne sait pas quoi trouver qu'on excuse.
05:54 Allez faire Poutine, alors !
05:56 Allez faire Poutine, bien sûr !
05:58 Et vous voulez donner la parole aux autres aussi, de l'autre côté ?
06:03 Pourquoi pas interroger Poutine ?
06:06 Faites-le aussi, de l'autre côté, de l'autre côté palestinien, faites-le aussi !
06:09 Vous croyez qu'il n'y a pas de questions ?
06:10 Vous lui posez à Poutine ?
06:11 Bien sûr qu'il y a des questions.
06:12 Et pourquoi pas l'interroger ?
06:14 Faites-le !
06:15 Le fait, s'il accepte l'interview volontaire, quand il veut, je pars tout de suite.
06:18 Vous ne l'avez pas fait.
06:19 On ne l'a pas fait parce qu'il ne veut pas.
06:21 Oui, évidemment.
06:22 Rost, sérieusement.
06:24 Non mais sérieusement.
06:25 Sérieusement, je vous aime bien, mais là vous êtes complètement à côté de la plaque.
06:29 D'accord, si vous voulez.
06:30 Ok, mais je suis toujours à côté de la plaque pour vous.
06:32 Mais bien sûr qu'il faut interroger Poutine.
06:34 On est à côté de la plaque.
06:35 Mais bien sûr qu'il faut interroger Poutine, Rost.
06:36 Bien sûr qu'il faut aller l'interroger.
06:37 Bien sûr qu'il faut lui demander des comptes sur ce qu'il fait en Ukraine.
06:40 Bien évidemment qu'il faut le faire.
06:41 Faites-le.
06:42 Et faites-le de l'autre côté palestinien aussi, c'est ce que je vous dis.
06:45 Mais enfin, on interroge Rima Hassan sans arrêt.
06:47 Non mais c'est pas elle qui représente le palestinien.
06:50 C'est la plus pro-palestinienne qu'on connaisse.
06:52 Martin Gargant.
06:53 Elle n'est pas responsable.
06:54 En un mot, c'est le retour de l'ORTF à la société.
06:56 C'est ça, mais bien sûr.
06:57 Vraiment, ce que propose Mélenchon, c'est exactement ça.
06:59 Ce que vous dites aussi, Rost, je suis navré de vous le dire,
07:01 mais c'est totalement irresponsable.
07:02 Vous ne pourrez jamais...
07:03 C'est moi qui suis responsable.
07:05 Oui, oui.
07:06 Excusez-moi, je vais essayer de débloquer.
07:07 Vous êtes beaucoup écouté.
07:08 J'ai perdu deux sons d'oreille à vous écouter, donc c'était intéressant.
07:12 Mais maintenant, je vais vous donner aussi mon point de vue.
07:15 On peut contester la politique de Netanyahou, il n'y a aucun problème.
07:17 Il fait d'ailleurs lui-même l'objet de vives contestations en interne dans son pays,
07:21 par sa population et par des oppositions.
07:23 Il n'empêche que ça reste un État démocratique, le seul de la région.
07:27 Rima Hassan, vous l'avez dit, M. Balarel, a fait aussi un tweet pour expliquer
07:30 qu'Israël, c'était pire que la Russie.
07:32 La Russie, jusqu'à preuve du contraire, n'est pas une démocratie libérale telle que nous l'entendons.
07:36 Israël en est une.
07:37 Donc vous ne pourrez jamais mettre un signe égal entre Netanyahou,
07:40 quoi que vous pensiez de sa politique, et que moi-même, je combats aussi,
07:43 je pense que sa politique nous amène dans le mur et amène son pays dans le mur.
07:46 Mais c'est un autre sujet.
07:47 Il a été élu démocratiquement, et ce n'est pas l'opposition de la France,
07:50 ce que propose M. Netanyahou, mais il a été élu démocratiquement.
07:53 Vous ne pourrez jamais mettre un signe égal entre le représentant d'un pays démocratique,
07:57 démocratiquement élu, et un groupe terroriste tel que le Hamas.
08:00 TF1, évidemment, l'échelle est n'importe quelle d'autre, mais évidemment, doit porter sa...
08:04 C'est le rôle du journaliste.
08:06 Et quand vous parlez de condamnation internationale,
08:08 vous êtes vous qui êtes sensibles à la sémantique.
08:10 On va rappeler quand même la réalité de ce qui est dit.
08:12 Il n'y a eu évidemment ni condamnation, ni même inculpation de M. Netanyahou.
08:18 - A quel moment il a voulu dire que c'est un criminel de guerre ?
08:20 - Je n'ai pas parlé de condamnation.
08:21 - Vous dites que c'est un criminel de guerre ?
08:22 - Moi, je le considère comme tel.
08:23 - Mais vous, vous me pardonnez.
08:24 - Mais sur ce qui se passe, sur la base morale,
08:27 - Mais c'est votre avis, Ross.
08:29 - C'est pas juridique.
08:31 - C'est pour ça que je vous dis que c'est mon avis.
08:33 - Non, mais vous dites...
08:34 - Vous avez le droit de...
08:35 - Vous dites que TF1...
08:36 - Ça vous autorise à demander de vous moraliser, non ?
08:37 - Vous demandez une censure sur le fait que c'est un criminel de guerre.
08:40 - On devrait, on devrait...
08:42 - Ce n'est pas un criminel de guerre.
08:43 - Écoutez le français, écoutez la sémantique.
08:46 Quand je publie quelque chose, chaque mot, chaque virgule est choisi.
08:50 - Ce n'est pas un criminel de guerre.
08:51 - Parce que je suis un homme attaché, je suis très attaché à la langue.
08:54 - Donc ce n'est pas un criminel de guerre.
08:55 - Vous êtes encore avec moi.
08:56 - Ah bah pour moi, c'est un criminel de guerre.
08:57 - Mais pour vous, on s'en fout pour vous.
08:58 - C'est bon.
08:59 - On s'en fout, c'est la justice qui le contient.
09:00 - Si la CPI demande à ce qu'on le traduise devant la Cour pénale internationale, c'est
09:04 pas pour rien.
09:05 - C'est le procureur, Ross.
09:06 - Eh bah oui, on va voir ce que ça va donner.
09:08 - Bien sûr.
09:09 - Et quand il est condamné, on dira "c'est un criminel de guerre", mais s'il n'est pas
09:13 condamné, non.
09:14 - Sauf que moi, je trouve que faire ça, malheureusement, ça ne rend pas service au combat que nous
09:16 on met sur le terrain, pour qu'on n'importe pas ce qu'on fait.
09:18 - C'est vous qui ne rendez pas service, Ross.
09:19 C'est vous qui ne rendez pas service.
09:20 C'est vous qui attisez les haines.
09:21 Vous passez votre temps à dire...
09:22 - Oh là là.
09:23 - Vous passez votre temps à dire...
09:24 - Non, monsieur Morandini, ça, je ne peux pas accepter ça.
09:25 - Mais oui, vous attisez la haine.
09:26 - Non, non, non.
09:27 - Vous croyez qu'un poste comme ça, ça ne tise pas la haine ?
09:28 - Écoutez, le travail qu'on fait, mon truc est très clair, il s'adresse à une personne,
09:29 d'accord ?
09:30 - À qui ?
09:31 - Alors, ne me dites pas...
09:32 - Il s'adresse à qui ?
09:33 - Non, non, je suis désolé.
09:34 Il s'adresse à...
09:35 - À TF1.
09:36 - Et alors ?
09:37 - Et alors quoi ? TF1 fait son travail, Ross.
09:38 - Et à quel moment...
09:39 - TF1 fait son travail.
09:40 - Non, ne me dites jamais que j'attise la haine, parce que nous, on combat la haine sur
09:47 le terrain, monsieur Morandini.
09:48 - En mettant ça en rouge, je fais ça, en mettant ça en rouge, vous croyez que ça
09:51 ne tise pas la haine ?
09:52 - Je veux bien que vous voient tous là, qui parlez là.
09:53 - Vous croyez que ça ne tise pas la haine ?
09:54 - Voilà.
09:55 - Vous croyez que ça ne tise pas la haine ?
09:56 - Franchement, je suis désolé, mais je ne peux pas rester sur ce plateau alors que...
09:57 - Eh bien, au revoir, Ross.
09:58 - Alors que vous dites que moi, j'attise les haines ?
09:59 - Là, en faisant ça, vous attisez la haine, Ross.
10:03 Vous attisez la haine.
10:04 Moi, je vous dis tout simplement que c'est dangereux d'importer ce conflit ici.
10:08 J'ai des amis.
10:09 - Mais alors arrêtez de faire ça ! Ça, ça veut dire quoi ? Ça veut dire quoi ? Vous
10:12 croyez que vous ne l'importez pas, ce conflit ? Vous croyez que vous ne l'importez pas ?
10:14 - Mais moi, c'est une réponse.
10:15 Ce n'est pas moi qui...
10:16 - Ce n'est pas une réponse ?
10:17 - C'est vous qui répondent ce qu'ils veulent réaliser.
10:18 - C'est une réponse.
10:19 - C'est vous.
10:20 - Ce n'est pas moi qui ai fait les reportages.
10:21 - Je suis encore heureux que vous n'êtes pas journaliste.
10:22 - Je donne mon point de vue sur une situation...
10:23 - Non, vous attisez la haine en disant...
10:24 - Mais vous êtes sérieux, vous ?
10:25 - Oui.
10:26 - Vous êtes sérieux ?
10:27 - Oui, je suis très sérieux.
10:28 - Vous en dites non ?
10:29 - Très sérieux.
10:30 - Non.
10:31 - Très sérieux.
10:32 - Vous ne pouvez pas être sérieux.
10:33 - Très sérieux.
10:34 - Parce que vous connaissez le travail qu'on fait sur le terrain.
10:35 - Mais ça n'a rien à voir.
10:36 - Sur la lutte contre l'antisémitisme.
10:37 - Ça n'a rien à voir.
10:38 - Et pour éviter que ce conflit ne vienne ici.
10:39 - Mais vous le faites, là, Ross.
10:40 - Ça fait 20 ans qu'on se bat pour qu'il y ait la paix là-bas.
10:41 - Il y a le discours et ce que vous faites.
10:42 Ce n'est pas la même chose.
10:43 - Écoutez, c'est votre point de vue.
10:54 - C'est mon point de vue, oui, exactement.
10:55 Comme ça, c'est le vôtre.
10:56 Et honnêtement, le travail d'un journaliste, je le redis, c'est de donner la parole à
10:59 tout le monde.
11:00 C'est l'honneur des journalistes de donner...
11:01 - Moi, je trouve que ce n'est pas normal de lui donner la parole.
11:03 - D'accord.
11:04 Donc vous êtes pour la censure.
11:05 - Dans le contexte actuel...
11:06 - Le retour de la censure en France.
11:07 - Dans le contexte actuel, je pense que ce n'est pas une bonne chose.
11:08 - Heureusement que moi, je donne la parole à tous les gens, y compris ceux qui ne sont
11:12 pas d'accord avec moi.
11:13 - Qu'est-ce qu'on fait de la liberté de la presse ?
11:18 - Mais bien sûr.
11:19 - Non mais attends, je suis fini.
11:20 On va se calmer.
11:21 On pose des questions, on attend la réponse et il y a un droit de suite.
11:25 Si le journaliste estime qu'il n'a pas eu la réponse, qu'on n'est pas allé assez
11:29 loin, qu'il faut peut-être fouiller un peu, il repose une question.
11:32 Et puis il y a une réponse.
11:33 En quoi cela attise...
11:34 Mets de l'huile sur le feu pour faire très simple.
11:38 Je ne vais peut-être pas employer les mots qui font que...
11:40 - Je vais vous répondre.
11:41 - Je vais vous répondre calmement.
11:44 Le contexte actuel, il est explosif.
11:48 On passe notre temps à dire qu'il y a des actes, une augmentation, une explosion des
11:55 actes antisémites.
11:56 Les gens se battent sur le terrain pour éviter que ces choses n'en arrivent là.
12:02 Et je peux vous dire que ce travail qu'on essaye de faire avec les maillages qu'on a
12:06 sur le terrain, il est profond.
12:10 Et quand on voit dans le contexte actuel qu'on donne la parole à Netanyahou, j'ai
12:16 dit moi que ça me pose un problème.
12:17 Je n'ai pas dit que j'ai raison ou pas raison.
12:20 - On ne lui donne pas la parole.
12:21 - Rost, honnêtement dire que ça lui pose un problème, je l'entends.
12:26 - On ne lui donne pas la parole.
12:27 - Attendez, attendez.
12:28 - C'est ce que j'exprimais.
12:29 - C'est beaucoup plus violent, Rost.
12:30 - Mais non.
12:31 - C'est beaucoup plus violent ce que vous avez fait en parlant de procès de criminels
12:32 de guerre.
12:33 Dire que ça pose un problème, je l'entends, chacun a son avis, il n'y a pas de souci.
12:36 Mais là, vous l'exprimez de façon trop violente.
12:37 - Merci beaucoup, c'est mon point de vue.
12:40 Il était prêt de vous partier là, donc merci Rost d'être venu, ça n'a pas de rapport
12:43 avec le débat puisque vous allez être remplacé par Jean-Marc Sylvestre.
12:45 Merci beaucoup Jean-Marc Sylvestre, on va parler du déficit public.