Brigitte Lahaie évoque son passé dans le X et sa relation avec Johnny Hallyday - #ChezJordanDeluxe

  • il y a 4 mois
Brigitte Lahaie, ancienne star du cinéma X dans les années 70-80, a fait une révélation choc. Pour la première fois, elle a évoqué avoir eu une relation intime avec Johnny Hallyday. Bien qu'elle n'ait pas donné de détails précis, Lahaie a confirmé "J'ai eu une relation avec Johnny Hallyday". Une liaison qui se serait déroulée alors que le chanteur était marié. Cependant, elle a tenu à préciser "On n'a pas été en couple", sous-entendant qu'il s'agissait d'une aventure passagère entre les deux célébrités à l'époque. Au cours de l'entretien, Brigitte Lahaie est également revenue sur son passé sulfureux dans l'industrie pornographique, évoquant une période où elle était "accro au sexe" et pouvait avoir jusqu'à trois partenaires par jour. L'ex-actrice X a expliqué avoir depuis guéri de cette addiction grâce à une thérapie, et mener désormais une vie plus posée à 67 ans. En somme, les confidences de Brigitte Lahaie ont jeté un pavé dans la mare, dévoilant au grand jour sa liaison secrète avec l'idole des jeunes Johnny Hallyday, tout en revenant sur les excès de sa jeunesse dans le milieu du X.

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Transcript
00:00Sous-titrage Société Radio-Canada
00:30respectée notamment sur toutes ses émissions
00:32ou encore tous les films qu'elle a pu faire.
00:34C'est une belle reconversion.
00:36Nous recevons aujourd'hui Brigitte Lahaix.
00:38Bonjour, Brigitte. Merci d'être là.
00:41Trop contente de vous voir.
00:42Tout douce, comme je le disais tout à l'heure, hors antenne.
00:45Qu'est-ce qu'elle est douce, vos voix ?
00:47Vous me dites, pourquoi ?
00:49Pourquoi elle ne serait pas douce ?
00:51C'est vrai. Vous avez raison.
00:52Ca vous plaît quand je vous dis que vous avez réussi
00:55la reconversion ?
00:56Quand on lit sur Internet, j'ai vu une phrase
01:00qui était une des rares vedettes du X
01:03qui est parvenue à sortir du ghetto du X.
01:07Oui.
01:08Ca vous plaît ?
01:09Non. Ce dont je suis assez contente,
01:11c'est qu'aujourd'hui, beaucoup de gens me connaissent pour la radio
01:14et ne savent pas que j'ai tourné des films pornographiques
01:19dans l'ancien temps.
01:21Oui, c'est ça.
01:22Voilà. Donc c'est vrai que c'est assez...
01:25Je n'aurais pas imaginé ça il y a 40 ans, mais bon...
01:28Les années passent.
01:29Les gens ont une belle image de vous.
01:31Je trouve que vous avez réussi... Je vous en parlerai après.
01:35On va parler de Brigitte Lahaye sur Sud Radio.
01:37Ca cartonne. Ca fait combien d'années que vous y êtes ?
01:40Ca fait 23 ans que je fais cette émission
01:43tous les jours de 14h à 16h.
01:45Et ça fait 6 ans que je suis sur Sud Radio.
01:4914h, 16h, sexualité et psychologie.
01:51Alors qu'il y en a des choses à dire.
01:54C'est inépuisable.
01:55Inépuisable.
01:56C'est un sujet inépuisable.
01:58Avez-vous eu l'impression, des fois,
02:00grâce à cette émission, d'empêcher des actes
02:03de personnes qui auraient pu être malveillantes ?
02:06Je n'ai pas cette prétention,
02:08mais il est évident que ce dont je pense avoir fait,
02:11c'est avoir aidé des gens à mieux se comprendre,
02:14à mieux comprendre les autres.
02:15Parce qu'en fait, on parle de sexualité,
02:18on parle d'amour, on parle de psychologie.
02:20Et on est tous des êtres humains,
02:22avec ces phases cachées, ces phases d'ombre.
02:26Et ça permet d'être plus soi-même.
02:30Et dans une époque où on est quand même
02:32dans une société où nos repères sont plutôt
02:35les influenceuses et les joueurs de foot,
02:38je crois que c'est bien, de temps en temps,
02:40de revenir à des valeurs de l'être,
02:42et non pas du paraître.
02:43J'ai 40 000 questions à vous poser,
02:45notamment sur l'avènement des réseaux sociaux,
02:48la sexualité qui est partout,
02:50notamment sur X, qui porte bien son nom, d'ailleurs,
02:53anciennement Twitter.
02:54C'est pas moi qui suis...
02:56Non, je sais.
02:57Je sais très bien que vous n'êtes pas responsable de ça.
03:00Mais c'est vrai qu'on voit des images hallucinantes sur X,
03:03des vidéos carrément, et rien n'est...
03:06Aujourd'hui, un enfant de n'importe quel âge
03:10peut accéder à l'univers du X sans aucun problème.
03:13Oui, il y a même un site que je ne citerai pas
03:16où n'importe qui peut, en tant que pédophile,
03:21s'inscrire et avoir...
03:24Mais le problème d'Internet, c'est que...
03:27De conversation, c'est ça ?
03:28De conversation, voire plus.
03:30Le problème d'Internet, c'est que ces sites-là
03:32sont évidemment impossibles à trouver
03:35parce qu'ils sont dans des zones totalement...
03:39Le dark web, ce genre de choses.
03:40Exactement. Je crois que ce qui est important,
03:43c'est que le monde change
03:44et qu'il faut essayer de changer un peu plus vite
03:48notre façon de protéger nos enfants.
03:51Je le dis toujours, les enfants d'aujourd'hui,
03:53c'est la société de demain. Quelle société on veut demain ?
03:56C'est ce que vous faites sur Sud Radio, en tout cas,
03:59avec beaucoup de tact et d'élégance.
04:01Chère Brigitte Lahaye, vous êtes aussi là aujourd'hui
04:03pour la sortie d'un petit bébé.
04:05C'est un livre. C'est bien, ça ?
04:07Oui, c'est un livre, oui.
04:08Comment s'appelle-t-il ?
04:09Alors, ça s'appelle... C'est pas moi qui ai trouvé le titre.
04:12Lahaye par Brigitte.
04:13C'est un livre qui vient après un autre livre
04:16qui a été sorti en 2016
04:19sur toute ma carrière cinématographique,
04:21pornographique et autres,
04:22puisque j'ai aussi fait plein d'autres films.
04:25Et ce film, qui s'appelait Les Films de Culte,
04:27a très, très bien marché.
04:29Donc, on a eu l'idée de ressortir un livre
04:31avec des photos de moi assez inédites
04:33de mon adolescence jusqu'à aujourd'hui.
04:37Et chaque chapitre, je parle de ma...
04:40Enfin, de comment j'ai traversé cette période de ma vie.
04:44Et ce qui explique un peu ce que je suis devenue aujourd'hui,
04:47parce qu'il y a beaucoup d'auditrices, surtout,
04:49qui me disent, comment vous faites
04:50pour être la femme que vous êtes aujourd'hui, libre, etc.
04:53Et je crois que dans ce livre,
04:55j'essaye de... le plus justement possible,
04:58si on peut être aussi authentique que ça avec soi-même,
05:02j'essaye de bien montrer tout ce que j'ai traversé.
05:05C'est pas... Enfin, je veux dire,
05:07il y a eu des moments difficiles, des moments...
05:10Voilà, et j'essaye de raconter tout ça, voilà.
05:13On va y revenir, évidemment, en faisant votre portrait.
05:15C'est parti, chère Brigitte.
05:20Alors, quand on cherche sur Internet Brigitte Lahaye,
05:23voici ce que recherchent les téléspectateurs de C8.
05:26Alors, les petits coquins, qu'est-ce qu'ils veulent savoir ?
05:28Brigitte Lahaye, enfant.
05:29Brigitte Lahaye, les podcasts.
05:31Brigitte Lahaye, disparition.
05:33Ça, c'est récent. C'était il n'y a pas très longtemps, en mai.
05:36Brigitte Lahaye, aujourd'hui,
05:38ils veulent savoir ce que vous êtes devenue.
05:40Les podcasts de Sud Radio,
05:42les films, programmes télé,
05:44Le Conjoint, Facebook,
05:46et puis IMDb.
05:48C'est quoi, IMDb ?
05:49Je ne sais pas.
05:50Ça, c'est toujours... Il y a des fois, des choses,
05:52où on ne sait pas trop ce que c'est.
05:53Comme quoi, IMDb, bon.
05:55Ah, c'est le Wikipédia pour les stars.
05:57D'accord.
05:58OK, c'est une plateforme.
05:59Merci, Anatole, qui m'avait assoupli aux doriettes.
06:02Et je ne suis évidemment pas sur IMDb.
06:04Bon, ben voilà, évidemment.
06:05Il y a une star ici, c'est Brigitte, c'est pas moi.
06:07Allez, on va commencer.
06:08Ça viendra, ça viendra, Jean-Michel.
06:10Tout viendra. Qui sait attendre ?
06:12Chère Brigitte, une petite photo de vous,
06:14de quelques années.
06:16Regardez, ça va vous rappeler des souvenirs.
06:19Chère Brigitte, vous aviez quel âge, là ?
06:22Je devais avoir 6-7 ans, non ?
06:236-7 ans.
06:24Je ne sais pas. C'est difficile, hein.
06:27Vous lui diriez quoi, cet enfant, si vous pouviez lui parler,
06:30de la prévenir de ce qui va se passer par la suite ?
06:32Sois moins timide.
06:33Sois moins timide.
06:34C'est vrai qu'on sent ça entre vous, même là,
06:36une espèce de candeur.
06:37La timidité, on ne guérit pas de cette timidité.
06:40Alors, c'est peut-être à cause ou grâce à votre maman,
06:45cette timidité ? Elle était comme ça ?
06:46Ou c'était plus... ?
06:47Non, pas du tout. C'est plutôt mon père.
06:49C'est plutôt votre père.
06:50Ma mère était plutôt une bonne vivante,
06:52pleine de bon sens.
06:53Voilà. La voilà, ma maman, justement.
06:56Elle s'appelait comment, maman ?
06:57Jacqueline.
06:58Jacqueline.
06:59Et elle faisait quoi dans la vie ?
07:00Mère de famille.
07:02On était quatre et il y avait déjà du boulot.
07:06Alors, vous, vous vous appelez à la base,
07:07pas du tout Brigitte Lain, c'est Vanner Haeg ?
07:12Oui, à peu près.
07:13Ça donne quoi ?
07:15Vanner Haeg.
07:16Ah, les salariés n'ont rien à voir.
07:17Si, merci, merci.
07:18Et vous êtes une petite ch'ti. C'est bien ça, ch'ti ?
07:21Oui, je suis née à Tourcoing, d'un côté de Lille.
07:25Mais je n'ai pas vécu longtemps là-bas.
07:28Mon père a été employé de banque et on a beaucoup déménagé.
07:31On a vécu dans différentes villes de France.
07:34Et voilà mon père, oui.
07:36Papa.
07:38Papa, c'était une relation compliquée
07:41ou ça allait bien avec lui ?
07:44C'était quelqu'un d'assez introverti,
07:47d'assez...
07:49On pourrait dire un peu sévère,
07:50mais comme les hommes de cette époque.
07:54Mais pas... Enfin, je veux dire,
07:55moi, je le dis souvent, j'ai eu une enfance suffisamment bonne.
07:59Je n'ai pas à me plaindre de mes parents
08:01qui m'ont apporté l'éducation qu'il fallait
08:05et puis les bons repères.
08:06Je pense que ça m'a aidée, d'ailleurs,
08:09pour traverser ce que j'ai traversé.
08:10Vous l'avez entendu, je t'aime, de la bouche de votre père ?
08:12Non, non, non.
08:13Ouais, donc c'est quand même assez raide.
08:15À l'époque, c'était assez fréquent de me dire je t'aime à ses enfants.
08:19C'est assez nouveau, tout ça.
08:21Non, mon père, moi, j'ai longtemps cru
08:23que mon père ne s'intéressait pas à moi, ne m'aimait pas.
08:27Bon, mais après tout, merci, papa.
08:29Je ne serais pas devenue ce que je suis devenue s'il m'avait...
08:32Contrairement à ce qu'on croit,
08:34ce n'est pas terrible non plus quand un père idolâtre trop sa fille.
08:39Ah non, c'est clair. Là, c'est la petite famille.
08:41Oui, la petite famille. Il manque maman.
08:43Il manque maman, oui. C'est une photo avec votre père.
08:46Il a pris comment, votre père, votre choix ?
08:50Alors, très bien, parce que mon père...
08:51C'est ma mère qui ne l'a pas très bien pris,
08:53mais mon père l'a très bien pris.
08:54En tant qu'employée de banque, il m'avait sorti une phrase du genre
08:58tu as fait avec ton capital.
09:00C'est pas mal. C'est plutôt mignon.
09:02C'est intéressant ce que vous dites sur l'idolâtrie d'un père envers sa fille.
09:05En quoi ça peut être un problème, justement ?
09:08Parce qu'en tant que fille,
09:11on va, à ce moment-là, être très lié à son père.
09:14C'est plus difficile, après, de changer d'objet,
09:17de trouver des hommes qui soient aussi bien que le père.
09:21C'est ça, c'est clair.
09:23Votre père, vous allez savoir qu'il vous aime le jour de son enterrement.
09:26C'est vrai, cette histoire ?
09:28En tout cas, c'est le jour de son enterrement
09:31qu'un de ses meilleurs amis, collègues, est venu me voir
09:34et m'a dit, ton père n'arrêtait pas de parler de toi.
09:38Et c'est fou, oui, c'est fou.
09:40Et après, ce qui m'a aidée aussi,
09:42et ça, c'est un conseil que je peux vraiment donner aux téléspectateurs,
09:45c'est de regarder des photos de moi, petite fille, avec mon père.
09:49Et on voit le regard de mon père sur moi,
09:52et on voit vraiment un regard d'amour.
09:53On ne voit pas un regard de désintérêt.
09:57Et donc, tout ça m'a aidée à me reconstruire
10:00dans cette sensation de manque,
10:02parce que c'était une sensation de manque, mais qu'il n'était qu'une sensation.
10:05Vous le disiez, Brigitte, à votre père,
10:06papa, j'ai besoin que tu me le dises des choses.
10:10Il l'a senti, ça, à un moment ? Vous en avez parlé avec lui ?
10:13J'ai pu parler avec lui quand il avait sa maladie de Parkinson.
10:17J'ai pu me confier, on a pu échanger.
10:20Mais on ne rattrape jamais les blessures d'enfance.
10:24De toute façon, on ne les rattrape jamais.
10:26C'est quoi, la plus grosse blessure d'enfance que vous avez,
10:28vous, Brigitte ? La faille ?
10:31D'injustice, curieusement.
10:32D'injustice ?
10:33Oui, oui, oui.
10:35Mais...
10:36Par rapport à quoi ?
10:38Peut-être... J'ai pas fait d'analyse,
10:41donc j'ai fait des auto-analyses.
10:43Sans doute que le plus grand drame dans ma vie,
10:47ça a été quand mon petit frère est arrivé.
10:50J'avais 4 ans et j'avais une relation totalement fusionnelle
10:53avec ma maman.
10:54Je pense que ça m'a paru totalement injuste
10:57que quelqu'un vienne prendre ma place.
11:01D'accord, c'est marrant, ça.
11:03Et dans les relations avec votre frère ?
11:05Aujourd'hui, on est vraiment très, très proches.
11:09On s'entend très, très bien.
11:11Mon petit frère, bien qu'il fasse 1,94 m, m'adore.
11:15On se voit régulièrement.
11:17Tout va bien.
11:18Vous disiez...
11:20Tout se répare.
11:21Avec le temps.
11:22Les mots aussi, c'est important.
11:24Oui, et puis...
11:25Mais je crois qu'il faut avoir la...
11:27Peut-être le courage, d'ailleurs,
11:29parce que c'est pas si facile.
11:31Il faut avoir le courage d'accepter nos blessures
11:34et puis d'aller chercher pourquoi ça fait mal.
11:38Parkinson, c'est dur, comme elle l'a dit,
11:40à vivre pour les aidants, l'entourage.
11:42Oui, oui.
11:44Vous l'apprenez doucement, on vous le dit,
11:46ou vous vous en rendez compte, qu'il y a des soucis ?
11:50C'est ma mère qui nous l'a appris.
11:52Mon père était encore assez jeune.
11:54Voilà.
11:55Vous l'avez perdu à quel âge, votre papa ?
11:57J'avais pas tout à fait 38 ans.
12:01C'est très jeune, quand même.
12:02Oui, enfin, c'est... J'étais adulte.
12:05Votre maman, elle, vous me disiez tout à l'heure,
12:08a mal pris le fait que vous alliez vers une carrière
12:11érotique, pornographique.
12:12Vous en avez parlé un peu avec elle
12:14avant de... Vous me parliez d'une fusionnalité avec elle ?
12:17Oui, alors, j'en ai pas parlé à ma mère
12:20pendant que j'ai commencé.
12:21Puis, un jour, je leur ai dit,
12:23et ma mère a pas trop apprécié...
12:26Maman, enfin, je suis d'une famille
12:28très petite bourgeoisie, etc.,
12:30et maman était assez...
12:32Le candidaton était important pour elle.
12:35C'est pas forcément facile, mais je veux dire...
12:38On a une phrase qui vous a marquée,
12:40quand vous lui avez dit, qui est restée dans votre tête ?
12:43Ce que je peux vous dire,
12:44c'est que quand j'ai commencé à faire des émissions
12:47de grand public, de télé, etc.,
12:49ma mère me regardait tout le temps, évidemment,
12:52et le lendemain, elle me parlait de ma coiffure,
12:55de la manière dont j'étais habillée,
12:57et je savais si elle me trouvait bien coiffée,
12:59qu'elle avait apprécié ce que j'avais dit ou pas.
13:02Il fallait décoder le langage.
13:05Dès que j'ai été adolescente,
13:08elle m'habillait très sexy.
13:10C'est ce que vous dites sur votre maman.
13:12Je crois même qu'une fois,
13:14elle vous a demandé d'accueillir le facteur ennisette.
13:17Oui, c'est vrai.
13:18Mais je pense pas qu'elle était consciente
13:21de ce qu'elle faisait.
13:23Je pense qu'elle était fière de sa fille,
13:26et comme maman était une femme particulièrement sexy,
13:31toujours très élégante, toujours habillée sexy,
13:35elle a projeté sur moi tout ça,
13:38et voilà, mais encore une fois,
13:42je crois que j'avais des parents qui m'ont aimée,
13:45qui m'ont apporté ce qu'il fallait.
13:47Ca explique peut-être certaines choses de mon parcours.
13:51Est-ce que l'angoisse, quand on va dans un secteur comme le vôtre,
13:54c'est qu'un parent, une maman, un père, un frère ou une sœur
13:58tombent un jour, par inadvertance, sur un de ses films ?
14:03Est-ce que c'est quelque chose qui vous a fait peur ?
14:05Non, moi, j'ai toujours assumé.
14:08J'ai toujours assumé parce que j'ai jamais...
14:11J'ai jamais pu accepter de penser que ce que j'avais fait était mal.
14:15Je vois pas pourquoi j'aurais pas assumé.
14:17Il y a rien de mal dans l'amour.
14:19Dans le sexe, disons.
14:20Oui, mais après, vous avez fait les deux.
14:23Il y a deux styles de...
14:25Il y a deux choses.
14:26Il y a l'érotisme et la pornographie.
14:28C'est deux choses totalement différentes.
14:31Mais moi, j'ai joui avec mon corps devant une caméra,
14:36et alors, quel est le problème ?
14:39Toutes les femmes qui nous regardent
14:41adorent ce que vous dites,
14:43parce que c'est la liberté d'une femme qui s'exprime
14:46avec ses mots.
14:47Vous avez une facilité pour dire les choses.
14:50Or, moi, le premier, je cherche à trouver des mots,
14:53des circonvolutions.
14:54C'est assez drôle, parce que vous avez toujours été
14:57hyper libre là-dessus.
14:59Oui, mais...
15:00Pourtant, vous êtes timide.
15:02Ça doit être le courage des timides.
15:04Ça doit être ça.
15:07Le temps qui passe. On va en parler maintenant,
15:09avec toujours un sujet que vous aimez beaucoup.
15:12C'est la date de naissance de l'invité.
15:14Je peux la dire ?
15:15Oui, bien sûr.
15:16Vous avez 68 ans, chère Brigitte.
15:18Donc, on va... C'est pas encore pour demain,
15:21mais il y a un petit 70 qui se prépare.
15:23Je m'y prépare, oui.
15:25Est-ce que vous...
15:26D'abord, il y a 69.
15:2769.
15:28C'est quand même important.
15:30Oui, c'est vrai !
15:31Je suis obligé de vous réinviter l'année prochaine.
15:34Mais oui, le 69, c'est vrai.
15:36Cette position qu'on connaît tous.
15:37Âge érotique, peut-être ?
15:39Âge érotique, évidemment.
15:40Et la chanson de Gainsbourg, si je ne me trompe pas.
15:43Le temps qui passe est quelque chose...
15:46Quand on a joui de son corps, comme vous le disiez,
15:49est-ce que c'est quelque chose qui fait mal
15:51de sentir son corps changer ?
15:53Ou, au contraire, c'est quelque chose qui, vous,
15:56vous plaît ?
15:57Je crois qu'il y a des luttes inutiles.
15:59Donc, il faut accepter que le corps change.
16:03Vous savez qu'en plus, les enquêtes,
16:05quand on pose la question des gens,
16:08est-ce que vous êtes heureux, etc.,
16:10les gens sont généralement plus heureux
16:12à la soixantaine que à la trentaine.
16:15Et je peux confirmer, ça va très bien.
16:17Non, je crois que c'est...
16:19D'abord, c'est Guy Bedos qui m'avait dit ça.
16:22J'ai rien trouvé mieux que vieillir pour pas mourir.
16:24Donc, il faut peut-être accepter de vieillir.
16:27Et puis, vieillir,
16:29c'est pas non plus...
16:32Si on reste en bonne santé
16:33et qu'on a la chance d'avoir la tête qui fonctionne,
16:36et en plus de travailler,
16:38je vois pas tellement où est le problème.
16:41Est-ce que votre corps,
16:42qui a été longtemps votre outil de travail,
16:45vous a complexé à un moment ?
16:47Il y a des choses que vous auriez voulu changer.
16:49La taille de la poitrine, n'importe.
16:52Oui, j'étais très complexée par ma poitrine
16:55quand j'avais 15 ans.
16:57Et puis, aujourd'hui, je dois lui reconnaître
17:00mon succès à l'époque, parce que c'est vrai que j'ai été...
17:04Il y avait un succès pour les petites poitrines ?
17:07Quand j'avais 15 ans, oui, c'était la mode des petites poitrines.
17:10Mais ce qui a fait une de mes réussites dans le porno,
17:14c'est forcément mes seins, il faut bien le dire.
17:17A la radio, c'est plus ça qui me fait fonctionner.
17:20Par rapport à leur taille, c'est ça ?
17:22Oui, absolument, absolument.
17:24Le Me Too est important et on en parle beaucoup.
17:28Vous avez aussi exprimé là-dessus.
17:30Vous avez vécu des choses compliquées par rapport à ça,
17:33moi, j'y te la hais,
17:34ou au contraire, les hommes ont plutôt été frileux,
17:37vous concernant.
17:38Alors, moi, personnellement, je ne peux pas trop me plaindre.
17:42Je n'ai pas été...
17:43Je raconte parfois cette anecdote qui me paraît importante.
17:47À l'époque où je tournais des films pornographiques,
17:50on tournait dans des maisons ou des appartements
17:52assez luxueux, évidemment.
17:54Ça n'a rien à voir avec le porno actuel.
17:57Évidemment, on allait ensuite à la salle de bain
18:00et très souvent, il arrivait que le propriétaire
18:03assistait un peu aux scènes,
18:05parce qu'il avait envie d'être un peu voyeur,
18:09et très souvent, il arrivait que cet homme
18:12arrivait dans la salle de bain
18:14et se jetait sur une des actrices.
18:18Moi, je n'ai jamais subi ce genre de choses.
18:20Est-ce que...
18:22Est-ce que je me serais défendue ? Je n'en sais rien.
18:25Ça ne m'est jamais arrivé.
18:27Je crois que ce qui est important à dire,
18:29c'est que j'ai vu certaines actrices accepter
18:32une relation sexuelle avec cet homme,
18:35en dehors de leur contrat, si je puis dire,
18:38mais je pense que ce qui est important à comprendre,
18:41c'est que ce n'est pas par hasard qu'il ne venait pas vers moi.
18:45C'est-à-dire que si on a la chance d'avoir eu des parents
18:49qui nous ont éduqués, qui nous ont fait prendre conscience
18:52de notre corps, que notre corps nous appartient, etc.,
18:55on dégage certainement quelque chose
18:57qui fait que le prédateur ne va pas venir vers nous.
19:00Je pense que c'est tout ce travail-là en amont
19:03qu'une société doit faire, c'est-à-dire que dès le plus jeune âge,
19:06aider les petits garçons, les petites filles
19:09à se respecter dans leur corps.
19:10On en est loin, on est très loin de ça.
19:12C'est pas à 14, 15 ans qu'il faut leur apprendre le consentement,
19:16c'est bien en amont.
19:17Vous parlez de contrat, c'est drôle.
19:19Pardon, cette question, mais il y a quoi dans un contrat
19:22quand on tourne un film X, Brigitte Lehais ?
19:25A l'époque, c'était des contrats d'acteurs.
19:27D'accord. C'est une rémunération,
19:29mais on vous dit quoi faire ?
19:31Il y a des choses interdites ?
19:32On avait quand même un script, on avait un scénario.
19:35Ca, c'est souvent moqué, quand on fait des parodies.
19:38Toutes les parodies, je crois, des inconnues, notamment.
19:41Je reconnais qu'il n'y avait pas des tirades extraordinaires
19:44à apprendre par coeur, je vous l'accorde.
19:48Mais non, on avait des scripts, on avait des scènes,
19:52et puis voilà, c'était...
19:55On a du mal à imaginer la pornographie de l'époque,
19:59parce que ça n'a plus rien à voir.
20:01Ca n'a plus rien à voir.
20:02On a le droit de prendre du plaisir quand on fait un film ?
20:05Pardon, cette question qui peut paraître étonnante.
20:08On a le droit, c'est pas systématique.
20:10Et est-ce qu'on peut dire non à un acteur s'il nous plaît pas ?
20:14Au début, non.
20:16J'ai dû faire des choses que je n'aurais pas eu envie de faire,
20:20notamment avec des acteurs qui ne me plaisaient pas,
20:24et puis après, j'avais le choix.
20:26D'accord. Donc là, il n'y a rien à faire.
20:28Vous êtes quand même obligée... Vous avez signé ces...
20:31Oui, ben oui.
20:33Et vous l'avez dit au producteur que ça ne vous plaisait pas ?
20:35Non, je l'ai fait.
20:38J'ai un côté petit soldat, moi, j'assume.
20:42La dépression, ça vous est tombé dessus ?
20:45La dépression, ça vous est tombé dessus ?
20:47La dépression.
20:48Non, pas du tout.
20:49Jamais ? Vous me parliez tout à l'heure
20:51de moments très durs dans votre vie.
20:53Oui, mais c'est des moments où on se dit
20:56que je n'ai plus jamais ça.
20:58Comme quoi ?
20:59Brigitte ?
21:00J'en parle dans le livre.
21:04La chose la plus difficile que j'ai vécue,
21:06c'est quand j'ai tourné pour Canal+,
21:08la plus belle nuit du cinéma, c'était une soirée spéciale
21:12et on m'avait demandé de chanter
21:13« Déshabillez-moi » sur scène au Zénith.
21:15Bon, c'était déjà très, très difficile.
21:18Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté.
21:20Je ne chante pas bien, etc.
21:22Enfin, bref, j'ai fait ça.
21:23Et après, j'étais dans un coin,
21:28il y avait plein d'acteurs dont je ne citerai pas les noms,
21:31peu importe, et là, j'ai entendu
21:33« Mais comment on a pu inviter cette fille qui fait du porno ? »
21:37Là, je me suis sentie tellement rejetée par le cinéma
21:41que je suis partie, alors que j'étais invitée au dîner,
21:43je suis partie en pleurant.
21:45Et ce jour-là, je me suis dit...
21:48J'assumerai ce que je suis, ce que j'ai été,
21:52j'irai jusqu'au bout.
21:53Et ça me donne de la force, en fait.
21:55Parce que finalement, ce qui ne vous détruit pas,
21:58vous rend plus fort, toujours pareil.
22:00Et j'ai connu comme ça souvent, plus du tout maintenant,
22:03j'ai connu souvent l'opprobre de gens
22:06qui refusent de vous serrer la main dans un cocktail.
22:10Enfin, c'est...
22:11Vous réagissez comment, comme ça, quand on refuse ?
22:14Vous tendez la main et on vous refuse ?
22:16Aujourd'hui, ça ne m'arrive plus, mais à l'époque,
22:18je remettais ma main en place, et puis voilà.
22:21Mais c'est des affronts qui sont très difficiles à vivre.
22:25Des personnalités de la télé ?
22:27Non, beaucoup de cinéma.
22:28Beaucoup d'acteurs, de cinémas, de metteurs en scène.
22:31Qui sont toujours aujourd'hui ?
22:33Certains, oui.
22:34Qui ? Brigitte.
22:35Non, mais je... Aujourd'hui, sincèrement, je m'en fous,
22:39mais quand j'allais faire une émission de télé,
22:41il y avait toujours quelqu'un qui disait
22:44pourquoi on l'a invitée, elle, enfin...
22:47C'était une époque où il était difficile...
22:50C'est clair.
22:51...d'assumer ce passé sulfureux.
22:54La boisson, vous êtes tombée dedans à un moment ou à un autre ?
22:58Non, non.
22:59Les drogues non plus ?
23:01J'ai eu l'addiction au sexe, oui, c'est sûr.
23:03Pas à regarder des films pornos.
23:05L'addition au sexe, c'est-à-dire avoir envie...
23:08Comment on appelle ça ? C'est quoi, ce terme ?
23:11J'avais besoin d'avoir des relations sexuelles
23:15avec parfois trois hommes dans la journée.
23:17C'était un besoin vital ?
23:19Je crois que c'était plus une sorte de quête
23:22pour mieux comprendre la sexualité.
23:26Je me faisais un peu ce truc, je regardais un mec,
23:28puis j'y allais, comme ça, j'ai développé
23:31une intuition fulgurante.
23:33Ca m'est totalement passée.
23:36Je vous racie.
23:38Je ne vous inquiète pas du tout, je vous connais par coeur.
23:41Vous avez même enracé sur la bouche.
23:43Pas de problème.
23:44Nous nous en souvenons.
23:45Je m'en souviens bien. Je n'oublie pas.
23:48Je vous rinvite, donc c'est que ça m'a plu.
23:50Brigitte, est-ce qu'il y a un chiffre étonnant ?
23:53Le nombre de conquêtes que vous avez eues à un moment...
23:56Je ne sais pas, je n'ai jamais tenu compte.
23:59Vous dites jusqu'à 3 personnes par jour,
24:013 le lundi, 3 le mardi, 3 le mercredi.
24:03Ca pouvait être ça, sincèrement ?
24:05Plus le libertinage, oui.
24:07Le libertinage aussi.
24:09Mais je n'ai jamais été tellement dans l'idée du record.
24:13Ce n'était pas ça, ma quête.
24:15Ma quête, c'était de comprendre
24:17comment fonctionnaient les hommes.
24:20J'ai un peu essayé les femmes, ce n'est pas mon truc.
24:22C'était vraiment cette quête.
24:24C'est vrai qu'aujourd'hui, ça me sert énormément,
24:27parce que je peux tout entendre à la radio.
24:29Rien ne me choque.
24:30Vous avez des coups d'avance.
24:32Cher Brigitte Lahaye,
24:33les gens recherchent des choses sur vous.
24:36Regardez ce qu'ils recherchent.
24:38Notamment, Brigitte Lahaye, enfant ou conjoint ?
24:40Il y en a un qu'on connaît tous et toutes, c'est René Château.
24:44Il est important dans votre vie.
24:46C'est un éditeur, un grand éditeur des années 80.
24:49Et c'est vrai que vous avez médiatisé cette relation.
24:54Elle a été complexe à gérer, cette relation ?
24:56Oui et non.
24:58Oui, parce qu'il m'a emmenée au Festival de Cannes,
25:01et c'était parfois un peu difficile pour moi.
25:03En revanche, il m'a énormément apportée
25:07dans ma carrière cinématographique.
25:09C'est une relation... C'est une très belle relation.
25:13C'était un homme très différent de l'image qu'il a.
25:15Il a une image de quelqu'un d'assez froid, d'assez secret,
25:18alors que c'était quelqu'un de très généreux.
25:22Voilà, bon, après...
25:24Le divorce, c'est pour quelle raison ?
25:26C'est pas avec lui que j'ai divorcé, c'est avec mon mari.
25:29Ah, je croyais que vous aviez été mariée avec lui.
25:31On sait jamais.
25:32Le divorce, il est récent. C'était l'année dernière ?
25:36J'étais en instance de divorce l'année dernière.
25:39Ça a été une sacrée étape, j'ai l'impression.
25:41C'était un peu difficile, oui,
25:43parce qu'on était restés longtemps ensemble, plus de 20 ans.
25:47C'était difficile. C'était un choix de ma part,
25:49et pas du tout de la sienne.
25:51Forcément, un peu conflictuel.
25:53Il est revenu gratter à la porte pour venir ?
25:55Non, non, non, mais ça va.
25:57Je garde maintenant les bons souvenirs de l'histoire.
26:00Et... Voilà.
26:02Je peux vous demander la raison ?
26:04D'être partie ?
26:05Je crois que nos chemins se séparaient.
26:08J'ai continué à avancer sur un chemin, lui, non.
26:12Et puis, à un moment...
26:13Si j'avais pas été mariée, j'aurais peut-être quitté plus tôt.
26:16Mais j'avais envie d'essayer de sauver mon couple.
26:19Mais on peut pas sauver un couple
26:22quand l'autre n'a pas envie de changer, d'évoluer.
26:25C'est son choix, d'ailleurs.
26:27Donc, j'ai eu envie de retrouver ma liberté.
26:31Vous l'avez, aujourd'hui ?
26:32Oui. Je suis pas prête de me remarier.
26:34Rires
26:36J'adore.
26:38Mais, Brigitte, vous avez quelqu'un dans les yeux ou pas encore ?
26:41Ça va, ça va.
26:42Je ne laisse pas l'étoile d'araignée s'installer.
26:45C'est-à-dire que vous avez des petites rencontres ?
26:48Vous êtes sur les applications ?
26:50Non, pas du tout.
26:51Vous vous rencontrez comment ? Par Internet ?
26:53Il y a quand même beaucoup d'hommes.
26:55Ça va.
26:56Et le libertinage, vous en avez refait ?
26:58Non, ça m'intéresse plus du tout.
27:01Des enfants ?
27:02J'ai pas d'enfants, non, non.
27:04Vous y avez pensé ?
27:05J'y ai réfléchi...
27:07Euh...
27:08Il y a longtemps.
27:10Et j'ai fait le choix, vraiment, de ne pas en avoir.
27:13Une raison particulière ?
27:15D'abord, c'est une atteinte à sa liberté, les enfants.
27:18C'est...
27:20C'est une atteinte à sa liberté ?
27:21Oui, je crois qu'il y a beaucoup de femmes qui s'en rendent compte.
27:25Beaucoup ne veulent pas d'enfants.
27:26Une atteinte à la liberté.
27:28Oui, une fois que vous êtes mère, vous êtes...
27:32Oui.
27:33Vous avez...
27:34C'est pour la vie, donc c'est...
27:38Mais en même temps, c'est un bonheur extraordinaire.
27:40Pas de regrets ?
27:42J'ai aucun regret.
27:43Ça n'a rien à voir avec le fait que vous ne pouviez pas en avoir ?
27:47C'est juste que...
27:48Je ne sais pas si j'aurais pu en avoir,
27:50mais en tout cas, j'ai toujours pris une contraception et...
27:53Vous n'en avez jamais eu le désir ?
27:55Je n'en ai jamais eu.
27:56On va se retrouver dans un instant sur C8 avec Brigitte Lahaye.
28:00Il y a une rumeur qui dit que vous auriez imposé une condition
28:03pour tourner votre dernier film coquin.
28:07Il y a quelques années, vous aviez 63 ans.
28:10Apparemment, il y avait une condition particulière.
28:12On en parle juste après la pub. On verra si c'est vrai.
28:15A tout de suite avec Brigitte Lahaye.
28:17On va revenir sur sa carrière, évidemment, et tous ses films.
28:27Ravie d'être avec vous sur C8, avec une dame que j'aime beaucoup.
28:30C'est Brigitte Lahaye. Merci d'être là, Brigitte.
28:33Merci, Jordan.
28:34Vous venez nous voir parce que vous êtes tous les jours à la radio.
28:38Sur Sud Radio, vous donnez vos conseils.
28:40Sexto, j'ai envie de dire, parce que...
28:43Non, on dit sexo.
28:45C'est les petits textos qu'on envoie. Coquin, c'est vrai.
28:48Il remonte à quand, votre dernier sexto, Brigitte Lahaye ?
28:51Je n'ai jamais envoyé de sexto.
28:52D'accord, OK. Comme ça, c'est réglé.
28:55C'est intéressant, parce qu'on parlait tout à l'heure
28:58de la sexualité avec les enfants.
29:00Vous êtes de ce genre de personnes qui disent qu'il faut leur apprendre vite
29:05parce qu'ils peuvent vite tomber sur des choses problématiques pour la suite.
29:09Oui, en même temps, je sais que c'est un combat
29:12qu'on ne peut pas gagner.
29:14Les gens ont toujours l'impression que dès qu'on parle aux enfants
29:17de leur corps...
29:18C'est tabou, très vite.
29:20On les incite à... On les inciterait à la sexualité,
29:23alors qu'en fait, non, c'est juste...
29:25Notre corps, c'est notre meilleur messager.
29:28Si on explique très jeune à des enfants
29:31que le corps, ça dit oui ou ça dit non,
29:34et que si ça dit non et qu'il faut en parler,
29:38on éviterait bien des problèmes.
29:41Mais bon, je pense qu'on ne peut pas interdire Internet.
29:45Et Internet, c'est l'endroit
29:49où les enfants, maintenant, s'informent,
29:51s'échangent, apprennent.
29:54Vous en avez qui vous parle, des enfants, des personnes très jeunes
29:58qui viennent vous consulter ?
29:59Non, j'ai pas... J'ai plus...
30:01Mes amis n'ont plus des enfants en bas âge.
30:05D'accord, OK.
30:06Mais j'ai déjà eu... Oui, j'ai déjà, à l'époque,
30:09quand j'étais plus jeune, j'ai pu aider
30:12certaines jeunes filles ou jeunes garçons
30:14à mieux comprendre certaines choses.
30:16On ose plus facilement me poser des questions.
30:19La rumeur, chère Brigitte Laës,
30:21c'est que vous auriez imposé une condition spéciale
30:24pour votre dernier film, X, que vous aviez fait,
30:27à 63 ans, c'est vrai ?
30:29C'était un film X, mais je ne voulais pas, moi,
30:31tourner de scène X.
30:33J'avais accepté ce film
30:35parce que j'aimais bien le message du film.
30:38Et j'ai, en effet, refusé qu'on voie mon sexe en gros plan.
30:42Oui.
30:44Pour qu'il n'y ait pas de confusion
30:46sur le fait que je participais au film,
30:48mais pas en tant qu'actrice X.
30:51Et le film s'appelle Une dernière fois.
30:53Et c'est vraiment la dernière fois, Brigitte Laës ?
30:56Que je tournerais ce genre de choses ?
30:59Oui, oui, oui.
31:00Je l'ai fait, je dirais, presque par provocation.
31:04C'était peut-être pas...
31:06C'est marrant, ça.
31:07Je ne regrette pas de l'avoir fait, mais encore une fois...
31:10Ca vous a été reproché ?
31:11Ca m'a été reproché, oui, un petit peu, mais bon...
31:14Et alors, ça s'est bien passé ?
31:16Oui, oui, bien sûr, bien sûr.
31:18Et comme je l'écris dans mon livre qui va sortir,
31:21en fait, ça m'a même permise
31:23de voir à quel point la nudité,
31:25de me trouver nue devant une caméra,
31:27pour moi, c'était naturel.
31:29Ca m'a aussi permis de comprendre
31:31que ce que j'ai fait quand j'étais plus jeune,
31:33c'était assez logique dans ma manière de fonctionner.
31:36Ca, on connaît tous et toutes, Brigitte Lahais,
31:39c'est en effet parce qu'il y a ce passé de films X,
31:42notamment avec ce film qui s'appelle
31:44Partie fine de Gérard Kikouane, c'est bien ça ?
31:46Kikouine.
31:47Ca vous dit quelque chose, cette photo ?
31:49Oui, bien sûr, bah oui.
31:51C'est là où vous vous lancez, quelque part,
31:54et pourquoi ça marche pour vous, Brigitte Lahais,
31:56et pas une autre actrice ?
31:58Grâce à mes seins.
31:59C'est fou, hein ?
32:00Mes seins et sans doute, comme m'ont dit plusieurs metteurs en scène,
32:04la caméra même,
32:05c'est-à-dire que je marque l'écran.
32:08Voilà.
32:09Vous avez peur sur ce premier film ?
32:11Non, j'étais...
32:12Qu'est-ce que pose une peur ?
32:14Écoutez, sincèrement, j'étais très conne,
32:16enfin, on va dire très naïve.
32:18J'étais toute contente d'être devant une caméra,
32:21j'étais contente de m'exhiber,
32:24donc c'était assez...
32:26Ca peut paraître... Ca peut paraître assez étonnant,
32:29parce que je suis pas réputée pour être conne,
32:32mais j'avais cette sorte de...
32:35Oui, cette sorte de naïveté, de spontanéité.
32:37J'étais contente, j'étais heureuse.
32:40Vous avez tourné dans plus de 100 films, si je ne me trompe pas ?
32:43Non, non.
32:44J'ai vu 100 films, moi ?
32:45En tout, oui.
32:46Après, on va parler des autres films.
32:48L'énonce extraordinaire, La jouissance,
32:51Bordel, SS...
32:53A chaque fois, ces dénonces, c'est quand même assez marrant.
32:56Avec le titre du film, on sait tout de suite où on va.
32:59Oui, c'était des titres assez drôles.
33:02Assez drôles, oui.
33:03Il y en a un que vous avez refusé, Brigitte Lahaie ?
33:05Oui, j'ai refusé quelques films.
33:07Pourquoi ?
33:08Il y avait des metteurs en scène avec qui je ne voulais pas travailler.
33:12Vous étiez là juste pour se rincer l'œil ?
33:14Non, pas forcément, mais j'aimais pas trop ce qu'ils faisaient.
33:18Voilà.
33:19J'ai eu assez vite la possibilité de choisir,
33:22donc j'ai choisi.
33:23Quand ça marche, vous avez plus de possibilités.
33:26Bien sûr.
33:27Quelles sont les dérives dans le milieu du X, Brigitte ?
33:30A l'époque, il y en avait pas tellement.
33:33Ca commençait un petit peu à prendre de la coke.
33:36D'accord, sur les tournages.
33:38Sur les tournages, mais pas trop, encore.
33:41Moi, j'en ai jamais pris, de toute façon.
33:43Non, c'était encore...
33:45Comme je le disais, on avait des horaires de tournage.
33:49C'était assez proche des films traditionnels.
33:54Pourquoi vous avez arrêté ?
33:56Parce que j'ai commencé à me rendre compte
33:58que j'étais en train de me faire du mal, donc j'ai arrêté.
34:01De vous faire du mal ?
34:03Oui, c'est pas complètement anodin non plus
34:06de tourner des scènes de cul toute la journée.
34:09C'est pas...
34:11On peut en enchaîner plusieurs, dans la journée ?
34:13Oui, enfin, c'est quand même...
34:17Oui, c'est...
34:18A quel âge vous arrêtez ?
34:20J'ai tourné 3 ans et demi,
34:22donc j'arrête à 24 ans, je crois.
34:25D'accord, OK.
34:26Il y a des choses drôles qui vont arriver dans la rue,
34:29des personnes qui vous reconnaissent,
34:31mais qui font semblant de ne pas vous reconnaître.
34:34Non, parce qu'à l'époque,
34:36ça ne passait que dans les cinémas.
34:38D'accord.
34:39Donc personne ne venait...
34:41Et je me souviens notamment d'une...
34:43C'était en Allemagne.
34:45On m'avait invitée pour présenter un film.
34:48Donc moi, j'étais sur scène, je présentais le film,
34:51et il y avait tous les gens et beaucoup d'hommes dans la salle,
34:54et ils baissaient tous la tête, genre...
34:56Timide, quoi.
34:57Venir me reconnaître, c'était dire que je regarde des films pornos,
35:01et donc à l'époque, c'était quand même très tabou.
35:04C'est marrant, ça.
35:05Vous allez être invitée dans le cinéma traditionnel,
35:08suite à ce parcours, et là...
35:10Pendant, en même temps.
35:12C'est marrant. Pour quelles raisons ?
35:14Il y a des metteurs en scène qui tournaient des films pornographiques,
35:17mais qui étaient réalisateurs de films traditionnels.
35:20J'ai commencé par des films d'horreur, fantastiques...
35:25Vous allez même tourner avec Alain Delon.
35:27Oui.
35:28C'est pas rien, c'est exceptionnel.
35:30Oui.
35:32Comment va-t-il se passer ?
35:33En fait, j'ai d'abord fait une figuration sur Mordin Pourri,
35:37où il m'a draguée, je suis partie en courant.
35:40Ah bon ?
35:41J'étais très fan d'Alain Delon, quand j'étais ado.
35:44Il vous a draguée ?
35:45Oui.
35:46Je suis partie en courant, parce que je savais pas comment m'en sortir.
35:50C'est marrant, cette histoire.
35:52Après, il...
35:53Il voudra comment ?
35:54Il est venu m'inviter à dîner, tout simplement.
35:57Vous avez couru ?
35:58Je suis partie, oui.
36:00Bah oui, mais me regardez pas comme ça.
36:03Je vous ai dit que j'étais timide.
36:05Oui, bien sûr.
36:06Et puis après...
36:07Il y a une différence d'âge, surtout.
36:09Oui, pas tant que ça, non plus.
36:12Pas tant que ça, non plus.
36:13Je sais pas en quelle année il est né, mais bon.
36:16Et après, il sortait avec une de mes meilleures amies.
36:20Ah, d'accord.
36:21Et c'est comme ça que j'ai joué pour la peau d'un flic.
36:24D'accord.
36:25Vous vous êtes fait draguer par des acteurs, des personnalités ?
36:29Oui, bien sûr.
36:30Il y en a avec qui ça a marché ?
36:32Oui, bien sûr.
36:33Qui ?
36:34Qui, qui, qui ?
36:36J'ai un vrai respect de la vie privée des gens.
36:39Vous direz pas.
36:40Mais il y a des personnes qu'on connaît toutes.
36:43Vous ne direz jamais le nom ou le prénom ?
36:45Je raconte dans mon livre la relation que j'ai eue avec Johnny Hallyday,
36:49parce que ça a été une relation assez courte, mais voilà.
36:52Je savais pas que vous étiez en couple.
36:54Je n'ai pas été en couple.
36:56On a juste...
36:58On s'est juste rencontrés nuit de pleine lune, voilà.
37:02C'est déçu, ça ?
37:03C'est la première fois que j'en parle, voilà.
37:05Mais je vous réserve l'exclusivité, Jordan.
37:08Bien sûr, parce que je voulais...
37:10Excusez-moi.
37:11Non, non, mais j'en parle dans le livre,
37:13parce que c'est intéressant, parfois, de dire
37:17qu'on peut avoir eu, comme ça, une relation,
37:21et puis, après, quand il a voulu me revoir, tout ça,
37:24c'était juste le début d'une histoire d'amour que je commençais,
37:28donc j'ai pas voulu le revoir.
37:30C'est tout.
37:31Ça a duré combien de temps ?
37:32Deux fois, c'est tout.
37:34D'accord. C'était juste comme ça, quoi ?
37:37C'était pas juste comme ça, mais je raconterais pas plus,
37:40ça suffit. Je paie à son âme.
37:42Oui, bien sûr.
37:43Il militait en couple ?
37:45Oui.
37:47Sans doute, oui.
37:48C'était avec qui, alors, à cette époque-là ?
37:51C'était en 77.
37:52D'accord.
37:53Vous calculerez, vous chercherez.
37:55Soit Lynn Blondio, soit Babet Alidé.
37:57Je sais plus.
37:58Vous vous êtes pas posée la question ?
38:00J'ai jamais eu de problème avec les hommes mariés.
38:03Si c'est pas moi, c'est une autre.
38:05Mais j'adore que vous faites rire.
38:08Mais ça vous dérange pas, parce que c'est comme casser un couple.
38:11C'est pas casser un couple.
38:13Casser un couple, ce serait vouloir prendre l'homme marié.
38:17C'est juste...
38:18Vous savez, si un homme marié va voir ailleurs,
38:21c'est qu'il a envie d'aller voir ailleurs.
38:23C'est pas moi, c'est une autre.
38:25C'est toujours ce que je me suis dit.
38:27Non, au contraire, j'ai jamais eu envie de casser un couple.
38:31D'ailleurs, quand je suis sortie avec René Château,
38:34il avait une femme dans sa vie, et j'ai jamais voulu qu'il la quitte.
38:39Voilà.
38:40Vous me faites rire.
38:41Vous êtes incroyable, vous.
38:43Vous avez une liberté de parole qui m'amuse.
38:46Clara Morgane.
38:48On peut dire que c'est une collègue ou pas ?
38:51Si vous voulez, oui.
38:52Vous vous êtes rencontrée ?
38:54Oui, bien sûr.
38:55Je l'ai même reçue, à l'époque, quand j'étais sur RMC.
38:58C'est une très jolie femme, elle a beaucoup de classe.
39:01Elle est incroyable.
39:03Et puis, je lui souhaite...
39:05Elle a mis ça de côté, aussi, elle, et c'est...
39:08Je crois qu'elle a eu le tort de renier un peu, quand même, son passé.
39:12On sent qu'elle ne veut plus en parler.
39:14Quand on l'invite, c'est très rapide.
39:17Vous trouvez que ce n'est pas bien, vous, Brigitte ?
39:19Je ne sais pas que ce n'est pas bien.
39:21Vous dites le tort.
39:22Oui, parce que ça veut dire qu'elle n'a pas travaillé sur elle-même.
39:26Il faut accepter ce qu'on a fait, même si on considère qu'on n'aurait pas dû le faire.
39:30Ça parle de nous.
39:32La différence, c'était totalement avec son conjoint, si je ne me trompe pas.
39:36Absolument. Oui, mais ce n'est pas anodin.
39:39Oui.
39:40Je veux dire, rien n'est anodin, de toute façon.
39:43Quand on a du mal à parler de quelque chose qu'on a fait,
39:46c'est qu'il y a une part d'ombre en soi.
39:48C'est en ça que je dis qu'elle a peut-être tort.
39:51C'est aussi parce qu'on veut un changement d'image.
39:54Il n'y a aucun problème là-dessus.
39:56Je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui
39:58s'il n'y avait pas eu ce passé-là. Il faut le surmonter, ce passé-là.
40:02Il faut le surmonter, vous dites.
40:04Bien sûr.
40:05Le plus dur, c'est le regard des gens ?
40:07Oui, ça a été le regard des autres.
40:09À un moment précis dans votre vie ?
40:11Il faut se redonner de la valeur,
40:16offrir son corps...
40:18Pour de l'argent ?
40:19...à tort et à travers, disons.
40:21À un moment donné, il faut se respecter, quand même.
40:26Oui, c'est vrai, vous avez raison.
40:28C'est marrant, parce que je dis pour de l'argent,
40:30mais c'est pour gagner sa vie ?
40:32Oui, c'est pour de l'argent.
40:34On peut y faire un lien ?
40:35Pas forcément, parce que quand j'ai été, à un moment donné,
40:39en club libertin,
40:40peur-amour pour l'homme qui avait envie qu'on y aille...
40:43Bon, après, il faut aussi à nouveau se respecter.
40:46Il faut se...
40:47Tout ça, c'est pas anodin.
40:50Encore une fois, je suis la première à défendre la sexualité,
40:53je suis la première à tout entendre et tout comprendre,
40:56mais c'est pas anodin, c'est pas...
40:58Je pense que c'est aussi dangereux de mettre le sexe
41:01sur un piédestal en disant que c'est quelque chose de sacré,
41:04que...
41:06que de penser que c'est totalement banal.
41:09Dans le monde du sexe, il y a Brigitte Lahaye,
41:12il y a, en effet, Clara Morgane, qu'on connaît tous,
41:15et puis il y a un homme qu'on connaît tous et toutes.
41:17Rocco Siffredi, évidemment.
41:19Aussitôt. Je vous montre cette image,
41:21parce qu'elle fait beaucoup parler, elle a beaucoup refait parler.
41:25Yacoué a eu des soucis récemment.
41:27Il s'est fait faire la justice.
41:28Je trouvais pas mes mots.
41:30On lui a reproché, on lui a dit qu'il n'avait rien fait.
41:33Il y a eu cette scène, c'est celle-ci de Le Minibus,
41:36qui est sur le plateau de Cohé, et Rocco Siffredi.
41:38On voit une scène terrible, c'est vrai, où il l'attrape.
41:42Ca s'apparente vraiment à une espèce d'acte violent, sexuel.
41:47Qu'est-ce que vous pensez de ça ?
41:49Est-ce que c'est grave, Brigitte Lahaye,
41:51cette scène que je ne vais pas vous montrer,
41:53mais que vous connaissez toutes ?
41:55Je n'ai pas vu la scène,
41:57donc je ne vais pas en parler de manière très objective.
42:01Encore une fois, il faut replacer les choses à l'époque
42:05où ça s'est passé.
42:06Je ne suis pas sûre que ça a été jugé
42:10de la même manière qu'on la juge aujourd'hui.
42:13Il prend Cécile de Minibus, la met sur une table,
42:15il lui touche les seins.
42:17Oui, oui. Maintenant, c'est elle qui pourrait répondre à la question.
42:20C'est pas moi. Est-ce que ça l'a choquée ?
42:23Est-ce que ça l'a blessée ?
42:24Est-ce que le soir, elle a eu du mal à s'endormir
42:27avec une sensation de dégoût ?
42:29Ça vous est arrivé, le dégoût, lors d'un film ?
42:33Non, mais encore une fois,
42:35ça dépend de notre limite corporelle.
42:40Moi, personnellement,
42:43qu'un homme m'aide à mettre mon manteau,
42:45je trouve ça élégant, galant.
42:47Je peux comprendre que pour une femme,
42:49ce soit déjà du harcèlement.
42:51Chacun a sa limite et sa subjectivité.
42:55C'est pour ça que c'est si compliqué d'avoir...
42:59Enfin, de pouvoir dire les choses
43:01et de poser des limites qui soient pour tout le monde les mêmes.
43:04La photo d'un homme.
43:06Je vous n'insinue rien du tout avec cette photo.
43:10Philippe Bouvard. Ça vous dit quelque chose ?
43:13Oui, bien sûr. J'ai connu beaucoup Philippe
43:16pendant que je faisais Les Grosses Têtes.
43:18Vous arrivez du jour au lendemain dans Les Grosses Têtes ?
43:20Oui. Ça, c'est grâce à une émission sur Canal+, je crois,
43:24où j'avais eu beaucoup de répartis,
43:26ce qui est très surprenant de ma part.
43:28Vous m'avez, pour répondre à toutes tes questions.
43:30C'est pour ça que Philippe m'a invitée
43:33pour faire Les Grosses Têtes, que j'ai fait pendant 3 ans et demi.
43:36Et je le remercie, parce que ça m'a permise
43:39de me faire connaître du grand public.
43:42J'ai eu une époque où j'étais connue pour mes films EX,
43:45et il fallait que je devienne connue du grand public.
43:48Donc, tout ce qui était populaire était bienvenu, évidemment.
43:53Ça se passe comment, en Grosses Têtes ?
43:54On ne vous taquine pas trop sur ce passé ?
43:56Je veux dire, franchement, un jour, je me souviens...
43:58Je m'entendais très bien avec Philippe,
44:02et je n'ai rien à dire de négatif sur lui.
44:07Mais ce que je peux raconter, c'est qu'un jour,
44:09j'étais avec lui dans le couloir, je ne sais plus,
44:12et je lui dis, je suis désolée,
44:13mais je n'ai pas beaucoup de culture générale.
44:16Moi, je connais certains points très, très bien,
44:18donc je suis désolée, je ne réponds pas souvent aux questions.
44:21Et il me regarde avec son sourire un peu moqueur,
44:24il dit, mais vous n'êtes pas là pour ça ?
44:27Ah bon ? Il me dit, vous êtes là parce que quand vous êtes là,
44:30les hommes sont beaucoup plus brillants.
44:32Rires
44:34C'est vrai ?
44:35Mais oui, mais oui, c'est vrai, et c'était vrai, bien sûr, bien sûr.
44:40Jusqu'à avoir des propositions de certains sociétaires
44:43des Grosses Têtes ?
44:44Pas spécialement, non, non, non, non, non.
44:47Vous êtes sûre ?
44:48À ma mort, je ferai un testament,
44:50je ferai la liste de tous les hommes célèbres, connus,
44:53qui sont passés dans mon lit,
44:55et on donnera ça pour des oeuvres charitables.
44:58D'accord. Autre question, c'est sur une émission
45:00que vous n'appréciez pas beaucoup, je crois, c'est Quotidien.
45:03Je sais que vous en avez parlé.
45:05C'était chez vous, je crois, d'ailleurs.
45:07Vous m'avez dit que vous n'aimiez pas ça.
45:09C'était par rapport à quoi ? Ça a changé ou pas du tout ?
45:12Je ne sais pas, je ne regarde jamais, je ne regarde plus.
45:15J'avais regardé à une époque parce qu'on m'avait dit
45:17que c'était vachement bien, donc j'avais regardé,
45:19et j'avais trouvé que c'était assez pervers,
45:21c'est de se moquer un peu de tout le monde.
45:26Je pense que c'est une émission qui est très entre soi.
45:31J'aime pas ces émissions entre soi.
45:33Ils vous ont attaqué ?
45:34Non, je crois pas.
45:36En tout cas, vous ne regardez pas.
45:37Je suis en fou.
45:39La dernière question, c'est sur Amandine Pélissard.
45:41Vous savez, c'est cette fameuse femme...
45:43D'ailleurs...
45:45Je ne sais pas ce qu'elle devient, j'en ai aucune idée.
45:47Alors, à la fin, nommiez mon fond.
45:49Ah ! Ça s'arrange pas.
45:51Rires
45:56J'étais sûr que vous alliez me sortir un truc complètement dingue.
45:59La dernière fois, je vous avais posé cette question
46:01parce qu'elle fait aussi du...
46:03Alors, Machin et Michel, vous voyez ce que je veux dire,
46:06chers amis.
46:07C'est un site... C'est un duo, voilà,
46:10et elle fait du porno, je sais pas, de l'érotisme avec son mari.
46:14Elle avait huit enfants à l'époque.
46:16Je sais que ça vous avait assez choqué.
46:18Vous me disiez qu'il y avait un souci psychologique.
46:20Non, mais c'est vrai qu'encore une fois,
46:24il n'y a pas à juger,
46:26mais c'est sûr que ce n'est pas anodin, quand même,
46:29d'avoir neuf enfants et de tourner des films pornographiques.
46:32C'est... C'est original, on va dire.
46:34C'est original, oui.
46:36Elle est peut-être la seule à réussir cet exploit.
46:39Il n'y en a pas beaucoup.
46:40Elle a répondu à ce que vous aviez dit.
46:50C'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité.
46:53Ben, j'ai pas eu d'enfants, moi, donc...
46:57Bonne répartie, en effet.
46:59Donc, nous avons un point commun, mais c'est tout,
47:02on n'en a pas deux.
47:03Mais pas deux.
47:04Allez, voici tout de suite les questions cash
47:07avec la très belle Brigitte Laé.
47:11Chère Brigitte,
47:12quand on s'appelle Brigitte Laé,
47:13quel est le film qui a rapporté le plus d'argent ?
47:16Est-ce qu'il y en a un vraiment... C'était le Bactole.
47:18Faudrait poser la question au producteur.
47:21Vous touchiez pas tant que ça ?
47:22Ben non, on touchait rien.
47:24Enfin, on touchait à un cachet, oui.
47:26Mais cela dit, pour répondre,
47:28le film qui m'a rapporté le plus d'argent...
47:31Enfin, où j'ai eu le meilleur cachet, c'est Joy et Johan.
47:33Un film érotique.
47:35D'accord. Et c'est de l'ordre de combien ?
47:37Je crois que c'était à peu près 100 000 francs,
47:39de l'époque, ce qui est pas mal.
47:41Pour l'époque, oui, c'était en 85.
47:44Est-ce que le montant de votre retraite a évolué ?
47:46Non, non.
47:47C'était dans les...
47:482600 euros.
47:502600 euros, c'est peu ou c'est beaucoup ?
47:53C'est peu et beaucoup à la fois.
47:56Enfin, c'est...
47:57Moi, j'ai la radio qui me permet aussi de toucher plus.
48:01Donc, moi, je suis vraiment pas à plaindre, franchement.
48:04Est-ce que... C'est une question qu'on vient de me souffler.
48:07Est-ce que la taille compte ?
48:09La taille de quoi ?
48:11A votre avis.
48:12Je sais pas.
48:13Non, c'est plus le diamètre qui compte.
48:15Ah bon ?
48:17Bah oui.
48:18D'accord. Pas la taille.
48:19Bah oui.
48:20On te parle taille, on te parle longueur.
48:22Oui, bien sûr, mais faut pas croire qu'on a besoin de...
48:26Enfin, je veux dire, la profondeur d'un vagin,
48:30c'est pas 30 cm.
48:32Donc... Mais le diamètre compte.
48:35OK, Brigitte.
48:42Alors, je crois, il y a très longtemps,
48:44avoir fait une soirée, je vous parle de ça,
48:47c'est dans les années...
48:49Avant 1980.
48:51J'avais participé à une soirée où il y avait une mineure,
48:55il me semble, je ne sais pas laquelle.
48:58Et en tout cas, j'ai été interviewée par la police.
49:02Mais bon, je...
49:03D'accord.
49:04Je n'étais pas... Enfin, moi, j'étais, si je puis dire,
49:07participante, mais innocente.
49:09D'accord.
49:10Donc, déjà, à l'époque, quand même,
49:12on s'intéressait à ce problème.
49:14La fois où vous vous êtes embrouillée
49:17avec un acteur ou une actrice, et la raison ?
49:19Alors, j'ai eu de mauvais contacts avec les acteurs
49:23après le tournage d'un film qui s'appelait Fascination,
49:26un film fantastique, parce que les acteurs ne voulaient pas
49:29que mon nom figure sur l'affiche.
49:31C'est fou. Ca vous poursuit quand même pas mal.
49:34Ca m'a poursuivie, oui, oui, oui.
49:36Est-ce qu'on vous a proposé de faire
49:38Danse avec les stars ou Masque Singer ?
49:41Non, on m'a proposé 2-3 émissions de téléréalité,
49:44mais pas celle-là.
49:45C'était quoi, comme émission de téléréalité ?
49:48Je sais plus. Il y en a une qui était présentée
49:51par Benjamin Castaldi. Je sais plus comment elle s'appelait.
49:54Sincèrement, je sais plus.
49:56A part Secret Story, Benjamin Castaldi ?
49:58Je sais plus. C'était un truc dans les fermes, je crois.
50:01La ferme Célébrité ?
50:02Voilà.
50:03On vous l'a proposée ? C'est marrant, ça.
50:06J'adore les animaux, sans doute.
50:07C'est vrai, vous êtes une grande amie des animaux.
50:10Ce que vous pensez de la montée du Front national en France ?
50:13Ça s'appelle encore comme ça ?
50:15Le Rassemblement national. Pardon ?
50:17Encore une fois, je suis assez apolitique.
50:20Je trouve que...
50:22Je trouve que ça montre bien qu'il y a un malaise
50:26et que les gens...
50:27Les gens n'ont pas la réponse à leurs problèmes.
50:32Donc, moi, je crois que...
50:35Je crois que c'est pas...
50:37Je suis pas sûre que ce soit si terrible que ça.
50:40Moi, ça me fait pas peur.
50:41J'ai pas...
50:42Vous pourriez voter pour Marine Le Pen ?
50:45J'ai jamais voté pour elle, mais s'il y avait un choix à faire
50:48entre quelqu'un d'autre et elle,
50:50je pense que je voterais peut-être pour elle, oui.
50:53Ça me choquerait pas.
50:55D'accord.
50:56Mais, encore une fois, je crois qu'on les stigmatise
50:59et qu'on a tort.
51:01Après, il y a certainement des gens...
51:05Ouais.
51:06...pas fréquentables dans ce parti, hein,
51:08mais, de l'autre côté, d'extrême-gauche,
51:11il y a aussi des gens pas fréquentables.
51:13Entre...
51:16Je pense que c'est assez inquiétant, en tout cas,
51:19de voir que les extrêmes droite et gauche
51:21sont en lettre d'augmentation.
51:23Ça montre bien qu'il y a une société
51:26qui est en train de se déliter.
51:27Et puis, voilà.
51:29Mais, moi, je fais ma part dans l'émission.
51:31J'essaye de redonner des bons repères aux gens.
51:35Brigitte Lhaïs, demain, vous disparaissez.
51:38Ça n'arrivera pas.
51:40Qu'est-ce que vous aimeriez qu'on retienne de vous ?
51:43Enfin couchée pour toujours, peut-être.
51:46Ah, c'est joli.
51:47Et le souvenir ?
51:50Le souvenir...
51:52Je crois que je suis restée...
51:55Je suis restée intègre jusqu'à présent, toute ma vie.
51:58J'aimerais bien rester comme ça.
52:00Intègre, c'est un beau nom, un beau mot.
52:03Pardon.
52:04Merci beaucoup, Brigitte Lhaïs.
52:06Les questions caches sont terminées.
52:08Je m'en vais vous embrasser.
52:10J'ai passé un bon moment.
52:11On pourrait parler des heures.
52:13Elle me tend les bras, comme ça.
52:15Avec douceur et amour.
52:17On se retrouve dès demain avec une nouvelle émission.
52:20J'invite vraiment, mais vivement, à lire ce livre incroyable.
52:23Il y a des révélations incroyables, notamment cette petite...
52:28relation avec Johnny Hallyday.
52:30On en apprendra toujours, de plus en plus, avec vous.
52:33Chaque année, je vais donner un nom.
52:36On va la reviter tous les ans. Je vous embrasse.
52:38Merci, Brigitte. A demain sur C'est vite. Ciao.

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