Fadia HADDAD, dans son atelier, reçoit Evelyne ARTAUD, critique d'art, et lui présente ses dernières oeuvres de la série "Symphonie" sur l'oiseau et son chant.
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00:00 [Bruit de chien]
00:13 [Bruit de chien]
00:30 [Bruit de chien]
00:43 - Parce que ça a fonctionné en fait. - Exactement.
00:46 Et je suis arrivée à ça avec toutes les destructions, constructions que j'ai...
00:51 - On sent. - Que j'ai...
00:53 Que la peinture m'a amenée à faire.
00:57 - Qui nous emmène hors table. Ça je trouve ça bien.
01:00 - Et c'est comme un sourire aussi. - Oui, c'est vrai.
01:03 - Le truc là. Et moi pour moi je vois un sourire.
01:07 - Ah oui, moi je vois le bout de l'aile. - De l'aile, oui.
01:09 - Et puis l'oiseau qui part très loin.
01:14 [Rires]
01:18 Et j'aime aussi beaucoup la petite noire du fond là.
01:21 - Celle-là, oui. C'est la dernière. - Ah oui.
01:24 - Tu vois là comment elle est. Et c'est tout à fait autre chose.
01:27 - C'était des oiseaux de 2019 stylisés mais stylisés.
01:33 Et là c'est parti ailleurs carrément.
01:37 - Oui c'est beau.
01:38 - Alors c'est une trilogie. - Oui. Et puis dans...
01:41 - Ça, ça. - Oui.
01:43 Dans le sens enfin de son histoire, je ne l'avais jamais conçue avant dans ma tête.
01:53 - Oui. Mais c'est un peu particulier.
01:56 - Après, quand je les ai terminés et je les ai mis comme ça, je me suis dit c'est incroyable.
02:01 - Oui. Il y a une continuité.
02:03 - Moi ma vision par rapport, c'est comme si c'était la naissance, après l'âge adulte
02:10 et après c'est le troisième âge on va dire.
02:15 - Moi je voyais plutôt une continuité qui... - Oui.
02:19 - Mais une continuité en rupture.
02:22 - Alors on est dans la vie, ce que tu racontes, ça veut dire les trois âges,
02:27 mais je voyais le soulignement du vide au milieu.
02:33 - Oui, ils sont tous en chambre en fait.
02:36 Tu vois celui-là très hors-champ, comme celui-là.
02:40 Et après c'est ça, chacun a sa symphonie.
02:45 - Avant tu vois ça, c'est la symphonie de celui-là.
02:48 Ces trois symboles, c'est la symphonie de celui-là.
02:52 - Ah, ce que tu appelles la symphonie, c'est le cri de l'oiseau.
02:59 - C'est tout à fait son chant.
03:01 Et je crée l'espace de la symphonie avant.
03:05 - Avec la couleur.
03:07 - Et après j'introduis l'oiseau qui doit être en ensemble.
03:11 Il doit épouser la symphonie, donc il faut le créer en l'exposant.
03:16 C'est pas un mortel d'oiseau avec sa symphonie.
03:21 Donc voilà, ça c'est les derniers.
03:26 Les derniers, et j'adore travailler sur les grands parce que c'est...
03:29 - Oui, c'est le mouvement qui te caractérise, qui caractérise ton travail.
03:36 - Tout à fait.
03:37 J'aimerais tellement l'exposer dans mes projets,
03:39 - Et toi, elle est très belle.
03:41 - Oui, elle est belle.
03:43 - Elle est tellement... Tu vois, tu vas t'accrocher de plus en plus.
03:47 - Oui, je vois.
03:49 - De loin, tu peux pas t'apercevoir.
03:51 - Oui, oui, oui.
03:53 - Tu vois, celle-là aussi.
03:55 - Celle-là aussi, oui.
03:57 - Je vois, elle marche très bien avec.
03:59 Et je me suis retenue de le détruire,
04:03 parce que quand ça ne marche pas, moi je ne suis pas comme ça.
04:07 Comme ça, quoi.
04:09 Il faut tout annuler pour recommencer.
04:11 Je me suis retenue de tout détruire,
04:15 et je me suis dit, tiens, je vais encore essayer un truc.
04:19 - Mais là, on le sent le rose.
04:21 - Oui, heureusement, quand même.
04:23 - C'est pas un gris, ça se confond pas avec le roiseau.
04:27 - Et du coup, j'ai placé cette couleur,
04:31 et je me suis dit, si ça sèche bien,
04:33 la toile sera sauvée.
04:35 Et ça sera l'oiseau de nuit qui se repose,
04:38 et ne chante pas.
04:40 - Chante pas.
04:41 - Eh bien, elle a bien séché, et elle est sauvée.
04:45 Et je l'aime beaucoup.
04:47 - Oui, moi aussi je trouve que...
04:49 - Et c'est pareil, j'ai...
04:51 - Il y a un côté tragique dans ton travail.
04:53 Le tragique au sens de la...
04:55 à la fois d'une puissance...
04:57 - Une profondeur.
04:59 - Oui, je dirais même d'une puissance
05:01 donnée à la fois par la matière et par le mouvement,
05:04 et puis en même temps de fragilité.
05:06 Alors, il y a ces deux choses-là,
05:10 qui font que le problème tragique,
05:13 enfin le problème, le rendu, quoi,
05:17 je trouve qu'on est pris dans...
05:20 dans ce que tu disais tout à l'heure,
05:23 quand tu parlais de toi,
05:25 on est pris dans un espèce d'hiver,
05:28 on ne sait pas si c'est l'hiver ou l'été,
05:30 on est pris dans un espèce de...
05:32 - Mais j'aime beaucoup travailler sur les...
05:34 - De tension, oui.
05:36 - Sur la tension déjà,
05:38 et puis les énergies opposées qui construisent...
05:40 - Oui, bien sûr, qui construisent les tableaux.
05:42 - Et qui construisent le tableau,
05:44 c'est un élément de ressource pour te dévoiler.
05:47 - Oui, il y a toute une philosophie derrière.
05:50 - Derrière, exactement.
05:52 - Et une philosophie qui n'est pas la nôtre,
05:55 enfin je ne sais pas comment dire,
05:57 il y a une espèce d'étrangeté dans ton travail,
06:00 qui vient certainement d'une culture
06:02 qui n'est pas la mienne non plus.
06:04 Mais c'est tout ça que ça m'appelle.
06:07 - Mais est-ce que l'étrangeté va dans le sens de...
06:17 peut-être de la culture, mais pas forcément.
06:21 - Oui, pas forcément.
06:22 - Enfin c'est un mélange,
06:23 tu donnes un mélange de cultures,
06:25 et donc c'est une synthèse de...
06:28 - C'est une synthèse aussi, ça.
06:30 - De l'Occident et de l'Orient,
06:31 de ma sensibilité, de plein de trucs dans l'histoire.
06:35 - Oui, c'est ça qui est intéressant.
06:37 - Oui, c'est ça qui est intéressant.
06:39 Mais je ne peux pas arrêter une toile
06:43 avant de sentir cette profondeur que ça...
06:46 - Oui, ça fonctionne.
06:47 - Parfois je réussis des œuvres magnifiques,
06:50 mais pas forcément, enfin...
06:52 - Il n'y a pas forcément de...
06:54 - Cette tension, cette profondeur,
06:56 que je cherche aussi,
06:58 et donc je la remets en question
07:00 jusqu'au moment où je sens cette dimension
07:04 qui est politique en même temps.
07:06 Je cherche la poésie avant tout, quoi.
07:08 C'est parfois incroyablement laborieux
07:12 pour arriver à ça, et tu ne te rends pas compte.
07:15 - Ah non, ça a l'air facile.
07:17 - Ça a l'air gracieux à la fin.
07:20 Parce que c'est ça que je veux aussi.
07:22 - C'est ça la beauté.
07:23 - C'est pour ça que c'est très difficile d'arriver à ça.
07:25 - Oui, je comprends.
07:26 - Ça me demande un temps fou, une énergie folle,
07:30 du matos à ne pas compter,
07:34 l'équipement que je descends et la colle,
07:37 et tout ça, quoi.
07:38 À la fin, c'est la grâce.
07:40 - Oui.
07:41 Mais s'il n'y a pas de travail...
07:43 - Non, rien.
07:45 - Rien.
07:46 - À la surface...
07:47 - Oui, où il y a quelque chose de mécanique.
07:49 - Exactement, de fabriqué.
07:50 - Oui, oui, oui.
07:51 - On revient à la fabrication.
07:53 - Mais c'est pas simple de faire la différence
07:57 entre quelque chose de fabriqué et quelque chose d'anéantique.
08:00 - C'est juste une question de conscience.
08:02 - Oui, oui, oui.
08:03 - Et ça, c'est la pratique, la conscience.
08:06 Et les jeunes d'aujourd'hui qui se réveillent sur la fabrication,
08:14 pour eux, c'est un repère à la fabrication.
08:16 - Oui, bien sûr, bien sûr.
08:17 - Ils ne savent plus...
08:18 - Ce qu'il y a, c'est qu'aussi, ils sont aussi fragilisés
08:24 par toute cette technologie.
08:26 Ils ont l'impression qu'ils vont faire moderne au sens actuel,
08:31 voilà, en usant de cela.
08:35 Alors, mais il y en a qui font avec...
08:39 Par exemple, au-delà de moi, j'avais exposé un des élèves.
08:45 C'était un Chinois.
08:48 Et il avait, comment dire, relié des instruments de musique
08:54 avec des ordinateurs, inventé des programmes
08:59 qui les faisaient jouer selon les gestes qu'ils faisaient.
09:08 Et en même temps, les gestes qu'ils faisaient étaient sur un écran derrière.
09:15 Mais c'était fabuleux, fabuleux.
09:18 Une magie, tu vois.
09:20 C'était à la fois une danse, à la fois une technique d'enfer,
09:26 et puis à la fois, il était habité par quelque chose, tu vois.
09:30 Et bon, il y en a un sur dix mille, comme ça.
09:35 Ça s'appelle la maîtrise et la danse.
09:38 Oui, qu'est-ce que tu peux y faire.
09:40 Maîtrise, danse, tu vois.
09:42 Donc, ce n'est pas forcément les outils qu'ils utilisent,
09:48 c'est que, bon, voilà, ils arrivent, tu as raison, ils copient sur cela, les voies.
09:57 Donc, tu as vu que tous ont travaillé différemment qu'avant.
10:02 Oui, oui.
10:03 Il y a vraiment plusieurs couches, enfin on sent, non?
10:10 On sent les...
10:13 Les scrapes.
10:14 Oui, les scrapes, le temps.
10:16 Le temps.
10:17 Le temps, donc, bien sûr.
10:19 C'est ça qui donne la profondeur, vous disiez?
10:22 Oui, oui.
10:23 Et la magie aussi.
10:24 Mais il faut pouvoir maîtriser la magie.
10:28 La différence entre la surface et puis les fonds.
10:32 Mais il faut pouvoir la dompter, la privaser parce que...
10:39 Tu veux dire dans le mouvement, dans le...
10:41 Dans le mouvement, dans tout, dans tout, parce que la chimie de la matière entre elles,
10:48 elle peut te donner des...
10:51 Elle peut te donner des...
10:52 Des passions différentes.
10:53 Pas possible.
10:54 Et il faut pouvoir la dompter pour arriver à ce que tu...
11:00 Pour arriver à ce que tu veux.
11:02 À ce que la matière soit présente.
11:04 Voilà, de cette manière.
11:05 Oui, oui.
11:06 Elle peut être présente d'une et mille manières.
11:09 Bien sûr, bien sûr.
11:10 Je suis curieuse, donc je vais voir là-haut.
11:15 Parce que là où on est, on est dans la chaleur, c'est bien.
11:19 C'est bien.
11:20 Oui.
11:21 Ton animal préféré, c'est l'oiseau et...
11:24 Et ?
11:25 Et le singe.
11:26 Et le singe.
11:27 Et le singe.
11:29 D'accord, ok.
11:32 Ah, mais c'est vraiment...
11:33 Trois mois de métamorphose.
11:35 Trois mois.
11:37 J'ai eu ma claque, mais à la fin je l'ai eue.
11:41 Tu veux que je t'arrange le...
11:45 Le bas ?
11:46 Le bas.
11:47 Le bas ?
11:48 Entre le...
11:53 Je ne sais pas, cette forme et...
11:56 Le texte.
11:57 Il y a une espèce de...
11:59 Et lui qui regarde.
12:00 De vanité, quoi.
12:01 Et tous les...
12:02 Presque tous les oiseaux, ils regardent le monde, enfin, ils me regardent en me disant
12:09 "quel est l'effet ?"
12:11 Ah oui.
12:12 "Quel est l'effet de la manette ?"
12:14 J'aurais dû avoir cette réflexion au début quand j'ai commencé pour regarder le regard.
12:20 Oui, oui, oui.
12:21 Tu vois ?
12:23 Oui, mais...
12:24 Mais on n'est pas...
12:25 Mais on ne regarde pas les oiseaux, on regarde ta peinture.
12:27 Oui, mais le regard de chaque oiseau est très important aussi, tu vois ?
12:33 Et presque tous, ils sont en train de dire "waouh, qu'est-ce que vous avez fait ?"
12:38 Mais en même temps, c'est toi qui le dis, à travers l'oiseau.
12:43 Oui, bien sûr, bien sûr, bien sûr.
12:46 Bien sûr.
12:47 Après, t'as vu son regard, il est magnifique.
12:51 Oui, et lui ?
12:52 Et bien, le tien aussi, hein ?
12:53 Ouais.
12:54 C'est le blaseuil, c'est le blanc.
13:11 C'est pour ça que je trouve qu'il y a à la fin une grande présence et une certaine tristesse.
13:18 Oui, oui, oui.
13:19 Il y a la tragédie de la présence.
13:21 Oui, il y a une...
13:22 Oui, oui, oui.
13:23 Parce que quelques fois, ils ne sont pas agressifs, mais ils sont bien là.
13:29 Oui.
13:30 Je veux dire, il y a une présence.
13:37 Il chante bien dehors, non ?
13:39 Oui.
13:40 Vous l'entendez ?
13:41 Oui.
13:42 Donc voilà, c'est le travail de cette année, plus le dessin.
13:47 Oui, je pense.
13:54 J'ai bossé très, très tard, enfin, jusqu'au matin, à la matinale, jusqu'à 5 heures du mat'.
14:02 Et je les ai entendues...
14:04 Se réveiller.
14:05 Se réveiller, en chanter et tout.
14:07 C'était génial.
14:09 Mais le lendemain, je suis cassée.
14:12 Avant d'inventer une machine à laver les pinceaux.
14:15 Ben, j'y ai pensé depuis le temps, pendant le confinement.
14:19 Ah oui ?
14:20 Je me disais, ah putain, pourquoi ils ne m'ont pas inventé...
14:23 Inventer une machine à laver les pinceaux.
14:25 Tu ne peux pas te rendre compte, quand je bosse...
14:28 Tout ça, là.
14:30 Tout ça est autour de moi, avec toutes les barquettes, autour de la toile et tout.
14:36 Tu ne peux plus bouger, quoi.
14:38 Et je glisse souvent.
14:42 Je m'en retiens.
14:43 Ah, merci.
14:44 Oui, car le sol est...
14:45 Tu nages toujours autant ?
14:47 Oui.
14:48 Aujourd'hui, j'ai loupé à cause du téléphone.
14:50 Ah, ah oui.
14:51 Ben, tu aurais mieux fait d'aller nager, au lieu de te torturer.
14:55 Exactement, mais bon, j'ai refait ma...
14:57 C'est facile à dire.
15:00 Allez, je me fais mes poches.
15:02 Ça, c'est les...
15:03 Je m'en mets sur le...
15:04 J'en ai fait quelques-uns.
15:07 Et j'ai arrêté.
15:09 Ça aussi, c'est beau.
15:10 C'est dans l'autre sens.
15:14 Ça, c'est un landscape.
15:18 Je n'osais pas montrer le landscape.
15:20 Il est complètement épuisé par la congélation.
15:22 Il faut que tu la mettes plus au soleil, quand tu la plantes, quoi.
15:28 Bon, ben, super.
15:29 Voilà.
15:30 Quand je suis venue à Paris, pendant huit ans, je ne suis plus retournée chez moi.
15:41 Tu avais besoin.
15:43 J'avais oublié à quoi ressemblaient mes parents, le visage de mes parents.
15:49 Bien sûr.
15:50 Et après, je suis rentrée au Liban et j'ai fouillé dans leur tiroir, sur le domainier.
15:56 Pour avoir les photos.
15:57 Et tout, des noirs et blancs et tout.
15:59 Et j'ai ramené ça.
16:01 Et à chaque fois que je déménageais d'un lieu à un autre, à l'époque,
16:05 je mettais les photos dans un lieu.
16:09 Ici, c'est dans la cuisine.
16:10 Et après, avec le temps, ça fait trente ans que je suis là, évidemment, il y a d'autres trucs d'expo.
16:18 Ils se sont ajoutés.
16:19 Mais c'est parti de là, en fait.
16:21 Oui, oui, oui.
16:22 Alors, mon père, ma mère.
16:24 Alors, fais voir.
16:25 Alors, mon père qui a fait, qui par son boulot a fait le tour de la planète.
16:31 Oui.
16:32 Eh bien, je peux le retrouver ici.
16:35 Un cheval.
16:36 Ici, ici, ici au Japon, ici à Athènes.
16:43 Quel métier faisait-il?
16:45 Il était directeur de Thomas Cook & Son au Liban, Jordanie et Syrie.
16:52 C'est une agence de voyage internationale anglaise.
16:56 Anglaise, d'accord.
16:57 Tu vois ici, après ma mère, c'est, où est-ce qu'elle est ma mère?
17:03 Elle est là, elle est là.
17:07 Ça, c'est mon frère.
17:09 Ça, c'est mon frère.
17:10 Ça, c'est mes deux frères.
17:11 Ça, c'est Ejea Gometi qui m'accompagne.
17:14 Et puis, tu vois, bon, ça, c'est ma famille anglaise, américaine.
17:19 D'accord.
17:20 Voilà quoi.
17:22 Ça, c'est ma mère.
17:24 Oh, qu'elle est belle.
17:25 Elle est très belle.
17:27 C'était une artiste, elle chantait?
17:30 Elle a loupé sa vocation de comédienne.
17:33 De comédienne.
17:34 Et du coup, là, tu vois, elle se déguisait.
17:36 Elle avait 18, 19 ans.
17:39 Elle se déguisait, elle adorait ça.
17:42 Ah, c'est bien.
17:43 C'est la note d'humour dans un monde brut.
17:56 On n'est pas là-haut.
18:15 On n'est pas là-haut.
18:16 On n'est pas là-haut.
18:17 On n'est pas là-haut.
18:18 On n'est pas là-haut.
18:19 On n'est pas là-haut.
18:20 On n'est pas là-haut.
18:21 On n'est pas là-haut.