• l’année dernière
En retrait de la vie politique, Nicolas Sarkozy s'est confié au Figaro. Russie, Israël, européennes, immigration... l'ancien Président livre son analyse sur les différentes thématiques. L’ancien président a mis en doute l’hypothèse d’Emmanuel Macron d’envoyer des troupes en Ukraine. Et selon le général Bruno Clermont, «le monde danse au bord d’un volcan depuis deux ans».

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Transcription
00:00 On sait depuis le début du conflit que le risque d'escalade est permanent.
00:04 C'est la raison pour laquelle il y a deux lignes rouges non officielles qui ont été fixées dès le début du conflit.
00:10 Je l'ai répété plusieurs fois.
00:11 La première, c'est le fait qu'il faut absolument éviter le conflit direct entre les forces de l'OTAN et des forces russes.
00:16 Et le deuxième, c'est que les Occidentaux ont mis comme limitation depuis le début de cette guerre
00:22 le fait que leurs armements livrés à l'Ukraine ne doivent pas être utilisés sur le territoire de la Russie.
00:26 Or, ces deux lignes rouges, qui ont maintenant plus de deux ans d'existence,
00:30 sont remises en cause par un certain nombre de pays, dont par la France en particulier.
00:34 Les deux, puisque la première ligne rouge, sur le conflit direct, la France s'est annoncée prête à envoyer des troupes en Ukraine,
00:39 ce qui est la violation de la première ligne rouge.
00:42 Et la deuxième, c'est que le président Macron a annoncé il y a deux jours que la France était d'accord sur le fait
00:48 qu'il fallait autoriser les armements que nous livrions à être utilisés pour frapper les forces russes qui sont en Russie.
00:55 Et qui attaquent directement le territoire de l'Ukraine.
00:58 Donc, le risque d'escalade est permanent.
01:00 A partir du moment où on viole ces deux lignes rouges, en tout cas on les remet en cause, il augmente.
01:04 Et ces deux lignes rouges ne sont pas remises en cause que par la France,
01:07 elles sont remises en cause par un certain nombre de pays.
01:10 Pour la question des frappes sur la Russie, c'est déjà une douzaine de pays, dont des pays importants, qui sont d'accord.
01:15 Donc, on est dans une situation dans laquelle, plus le temps passe, et plus, comme le dit le président Sarkozy,
01:21 le monde danse au bord d'un volcan, mais le monde danse au bord d'un volcan depuis maintenant plus de deux ans.
01:26 [Musique]
01:30 [SILENCE]

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