Ce que cachent les coups de sang du RN contre le terme « extrême droite »

  • il y a 4 mois

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00:00 Si on n'est pas d'accord avec Emmanuel Macron, on est d'extrême droite.
00:02 Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:03 Non mais arrêtons avec ce thème d'extrême droite.
00:05 C'est un terme qui les agace.
00:07 Ces derniers jours, plusieurs élus du Rassemblement national
00:10 reprennent les journalistes qui qualifient leur parti d'extrême droite.
00:13 Alors ce n'est pas nouveau, Jean-Marie Le Pen lui-même refusait cette appellation.
00:16 Mais aujourd'hui, cette stratégie a un objectif à la fois national et européen.
00:21 On vous explique.
00:23 Lorsqu'elle devient présidente du Front National en 2011,
00:25 Marine Le Pen a une mission.
00:27 Faire du parti hérité de son père un parti comme les autres.
00:31 Ce processus de dédiabolisation passe par un changement de nom en 2018
00:35 lorsque le Front National devient Rassemblement national
00:38 et par une lutte permanente qui reste pour le moment vaine,
00:42 retirer le qualificatif d'extrême droite à son parti.
00:45 Rien ne justifie que ce terme d'extrême droite soit apposé
00:49 à côté de celui de Front National.
00:50 Quel est le terme qu'on doit apposer ?
00:52 Front National.
00:53 Nous ne sommes pas un mouvement d'extrême droite.
00:54 Le fait qu'on accole au Front National ou d'ailleurs à la Ligue
00:58 ou aux FPO autrichiens le terme d'extrême droite
01:01 me dérange car c'est un mensonge.
01:04 En 2013, Marine Le Pen avait même menacé de traîner devant les tribunaux
01:08 les médias qui continueraient d'utiliser ce terme.
01:10 Pourtant, le Rassemblement national est bien d'extrême droite
01:13 et c'est le Conseil d'État qui le dit.
01:15 En effet, en 2023, le Rassemblement national a profité des élections sénatoriales
01:20 pour tenter une opération qui s'est retournée contre lui.
01:23 Alors que ses candidats étaient placés dans le bloc extrême droite
01:26 de la circulaire du ministère de l'Intérieur,
01:28 le parti a saisi le Conseil d'État et dénoncé, je cite,
01:31 "une erreur manifeste d'appréciation qui avait de quoi porter atteinte
01:35 à la sincérité du scrutin".
01:37 Résultat, ces arguments sont rejetés par les juges
01:40 et la requête est rejetée quelques jours avant le début du scrutin,
01:43 un rejet qui est confirmé en mars dernier.
01:45 Mais aujourd'hui, à l'aube des élections européennes,
01:48 cette bataille sémantique devient urgente pour le RN.
01:51 Le parti lupéniste siégeait jusqu'ici au sein du groupe ID,
01:54 Identité et Démocratie au Parlement européen.
01:56 Mais récemment, il a rompu avec l'un de ses alliés les plus embarrassants,
02:00 le parti d'extrême droite allemand, l'AfD,
02:02 après une nouvelle saillie au relan néo-nazi
02:05 proférée par sa tête de liste.
02:07 Alors pour peser le plus possible au Parlement européen,
02:10 le RN doit désormais se trouver de nouveaux alliés puissants.
02:13 Il fait désormais les yeux doux au parti italien Fratelli d'Italia
02:16 de Giorgia Meloni.
02:18 Il fait partie du groupe conservateur et réformiste européen,
02:21 la droite conservatrice du Parlement européen.
02:24 Cette alliance est encore incertaine.
02:25 Mais même si le RN réussit à s'allier à des partis
02:28 moins sulfureux au Parlement européen,
02:30 il suffit de regarder au-delà de son histoire
02:32 le programme politique du RN,
02:34 basé sur la préférence nationale et le rejet de l'immigration,
02:37 pour affirmer que le rassemblement national
02:40 est bien l'extrême droite.
02:42 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
02:45 Les médias ne sont pas exclusifs de l'Union Européenne.
02:48 [SILENCE]

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