[#Reportage] Gabon - le sempiternel défi de l’entretien routier !
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00:00 À son arrivée au pouvoir le 30 août dernier, le Comité pour la transition et la restauration des institutions du Gabon
00:06 s'engage dans une phase cruciale de transformation nationale avec la mise en œuvre de missions stratégiques.
00:13 Au titre de ces missions, l'aménagement et la réhabilitation de nombreuses infrastructures routières.
00:19 C'est ainsi que plusieurs voiries secondaires jusque-là négligées ont subi une véritable cure de jouvence
00:25 avec une innovation majeure, le béton. Une excellente initiative de la part des nouvelles autorités.
00:32 Cependant, une question reste en suspens. Quels moyens seront mis en œuvre pour le suivi et l'entretien de ces nouvelles voies ?
00:39 C'est là où le bas blesse. Dans une étude placée sous le thème « Quelle stratégie d'entretien routier au Gabon ? »,
00:46 publiée au milieu des années 2000, le ministère des Travaux publics de l'équipement et de la construction
00:51 présentait déjà les failles en matière d'entretien routier. Non pas par manque de moyens,
00:57 puisqu'un vaste programme de 50 milliards de francs CFA cofinancés par les partenaires techniques et financiers
01:04 et les Tagabonais sur la période 91-94 était élaboré et mis en œuvre, mais plutôt par absence de contrôle.
01:13 C'est bien là toute la problématique liée à l'entretien routier et qui occasionne cette centitairenelle dégradation
01:20 de notre réseau routier, le Gabon pointant à la 30e place continentale en matière de qualité de route.
01:27 En effet, de programmes triennaux et programmes triennaux, de fonds d'entretien routier en fonds d'entretien routier,
01:34 en passant par l'Agence nationale des grands travaux d'infrastructure et plus précisément,
01:39 le Fonds autonome national d'entretien routier, rien n'y fait. Même en intégrant le principe de privatisation
01:46 partielle de l'entretien routier, pas grand-chose n'a évolué. Au contraire, les dérapages budgétaires
01:52 et autres détournements de fonds se sont multipliés, du fait notamment de l'absence de rigueur et de nombreuses failles
01:59 dans le processus de passation de marché public. Mais alors, comment remédier à cette situation
02:05 qui auberge clairement notre processus de développement et affaiblit notre volonté de diversification économique ?
02:13 Si dans notre énième plan de développement, l'exécutif gabonais a prévu d'injecter par moins de 1 300 milliards de Franc CFA
02:21 pour la construction, la réhabilitation et la modernisation du réseau routier national,
02:26 les failles en matière de gouvernance, de projet et l'inefficacité des cellules de suivi pourraient en être
02:33 le premier et principal frein. On constate là encore que ce n'est pas l'argent le problème de fonds.
02:39 Avec un réseau routier comptant 9 170 km de routes classées et non classées, dont moins de 1 000 km seulement sont bitumées,
02:48 le défi de la construction est immense et celui de l'entretien l'est tout autant.
02:53 Heureusement, certains pays comme le Japon, qui dispose du meilleur réseau routier au monde,
02:58 sont passés maîtres dans l'art de l'entretien routier avec des méthodes traditionnelles comme le DONU,
03:04 actuellement expérimenté au Burkina Faso, un autre pays en transition. Le Japon, qui est également un partenaire stratégique du pays,
03:12 pourrait donc être d'une grande aide dans ce domaine, notamment grâce à l'Agence internationale de la coopération japonaise,
03:19 qui multiplie les initiatives visant à améliorer les conditions de vie des populations gabonaises, qu'elles soient urbaines ou rurales.
03:27 À charge donc aux autorités de repenser leur modèle de développement en la matière, avoir à peine 10 % de routes bitumées pour un pays comme le nôtre
03:37 reste tout de même gênant à plusieurs égards.
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