Comprendre NEW YORK à travers le cinéma

  • il y a 3 mois
J'ai profité de mon passage aux États-Unis pour vous réaliser une vidéo sur LA ville la plus représentée dans le cinéma américain : New York.

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#NewYork #Vlog #Travel #Cinema

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Transcript
00:00Quand on pense au cinéma américain, on pense à Hollywood bien sûr, mais on pense aussi
00:13à New York.
00:14On ne compte plus le nombre de films basant leurs récits dans cette cité unique.
00:17Au fil des décennies, elle a été utilisée dans tous les contextes possibles et imaginables.
00:21Elle est une scène à ciel ouvert dans Waste High Story, ravagée par les zombies dans
00:24Je suis une légende et par la nature dans Le jour d'après, elle est une prison géante
00:29dans New York 1997, une terre d'accueil pour les aliens dans Men in Black.
00:41Elle est un terrain de jeu idéal pour Hitchcock, Scorsese, Spielberg, mais aussi pour de très
00:46trop nombreuses comédies romantiques, comédies tout court, films de super-héros, polars,
00:51films de gangsters.
00:52Bref, vous l'aurez compris, c'est la ville américaine la plus représentée au cinéma.
00:59La ville baptisée la Nouvelle Angoulême à sa découverte s'est construite sur les
01:05cendres de différents conflits.
01:06Les origines de la guerre de Hollande dans les années 1600, le grand incendie dans les
01:10années 1700, la guerre civile à la fin du 19ème siècle, la prohibition dans les années
01:1420, la crise économique des années 30, la guerre du Vietnam, la lutte pour l'égalité,
01:19les attentats.
01:20C'est une ville qui a connu bon nombre d'épisodes sanglants.
01:22On peut ressentir l'histoire qui l'habite à travers ses quartiers multiculturels, son
01:26culture qui évolue au fil des décennies, et ses lumières qui lui offrent un paysage
01:30nocturne unique au monde.
01:31Et c'est également pour tout ça qu'elle est aussi mise en avant au cinéma.
01:34Je me vois encore étant enfant, enfermé dans ma barre d'immeubles, sur ma petite télé
01:38cathodique, tentant d'échapper à ma propre réalité devant des films comme Spider-Man,
01:42Le Parrain, Die Hard 3, S.O.S.
01:45Phantom.
01:46Pour moi, New York n'était qu'une cité imaginaire, qui nourrissait ma curiosité
01:49pour le 7ème art.
01:50C'était un lieu qui décorait nos maisons, qu'on utilisait pour des publicités, et
01:54qui servait de toile de fond à de très nombreuses séries, bien entendu.
01:57Je ne pouvais pas considérer ce lieu comme réel, et pourtant une fois sur place, tout
02:09m'a paru familier.
02:10La ville a tellement nourri le cinéma, et le cinéma m'a tellement nourri, que je
02:13m'y suis senti chez moi.
02:14Chaque avenue, chaque monument, chaque bruit me rappelait un souvenir.
02:18Comme si j'avais vécu ici avec tous les personnages que j'ai adoré, et qui ont
02:21eux aussi arpenté la ville.
02:23C'est pour ça qu'au début, je ne voulais pas y aller, j'avais peur de perdre cette
02:25magie.
02:26Je voulais que l'image que j'avais de cette ville soit intacte, et ne reste que fiction.
02:30Mais dès qu'on y est, c'est l'évidence, New York sait le cinéma américain.
02:34Et c'est ce que je vais tenter de vous faire comprendre, dans cette vidéo.
02:39Généralement, quand un film se passe à New York, on a toujours une scène dans une
02:42petite ruelle sombre, la nuit, un peu humide.
02:45Et bien il faut savoir que ce genre de ruelles à New York, elles sont très très rares,
02:48et que si vous voyez une scène qui se déroule dans ce genre de ruelles, soit c'est tourné
02:54ici, soit c'est pas tourné à New York.
02:59Cortlandt Alley est en effet une des rares ruelles de New York où le tournage est autorisé.
03:03Voilà pourquoi elle est souvent choisie pour créer cette illusion d'un New York sombre
03:06et emblématique.
03:07Les décorateurs vont très souvent salir la rue, plus que ce qu'elle ne l'est,
03:11l'assombrir volontairement, et lui donner cet aspect dangereux.
03:13Mais il s'agit bien d'une version fictive de New York.
03:16On associe la ville à ces ruelles sombres, alors qu'elles n'en possèdent que très peu.
03:19Beaucoup de ces ruelles que vous voyez dans les films proviennent d'autres villes, Chicago
03:23notamment, et même Montréal.
03:37Car oui, Montréal est très souvent utilisée par certains films pour simuler l'environnement
03:40de différentes villes américaines.
03:42Chicago, Détroit, Boston, et surtout New York.
03:46Beaucoup de rues de la ville francophone vont donner l'illusion d'un New York plus
03:49vrai que nature, notamment grâce à une architecture similaire à certains endroits, et aussi grâce
03:53aux différents décorateurs qui vont rendre le tout plus vrai que nature.
03:56Un exemple tout récent avec le dernier film Scream, qui a implanté une entrée de métro
04:00new-yorkais en plein Montréal.
04:02Cela va permettre un vrai gain de coût pour les productions, car tourner à Montréal
04:06coûte bien moins cher que de tourner à New York.
04:08Mais Montréal va aussi servir de toile de fond pour simuler l'Europe d'antan.
04:11En effet, le charme unique de son vieux quartier permet de donner l'illusion d'une rue berlinoise
04:15dans Benjamin Button, ou encore de Paris dans X-Men, Day of Future Past.
04:29Mais assez parlé du Québec, c'est quand même une vidéo sur New York à la base,
04:33et quoi de mieux que de se mettre dans le bain avec un des spots les plus touristiques
04:36de la ville, Times Square.
04:38Plus de 350 000 personnes traversent Times Square chaque jour.
04:45Il est un des quartiers les plus populaires au monde, et pourtant le film Vanilla Sky,
04:50sorti en 2001, est le premier film à avoir bénéficié d'une autorisation pour privatiser
04:54le lieu un dimanche matin pendant 3 heures, et le vider totalement afin d'y faire courir
04:58à toute vitesse notre cher Tom Cruise.
05:00On retrouve également un Times Square désert dans Je suis une légende.
05:09La place, qui fait office de spot publicitaire géant, est totalement représentative de l'excès
05:14américain.
05:15Je peux pas dire que j'ai trouvé ça beau, objectivement ça ne l'est pas, mais j'ai
05:18compris pourquoi bon nombre de films y venaient tourner leur scène emblématique, et les
05:21blockbusters américains ne s'en sont pas privés.
05:30Mais s'il y a bien dans un film où Times Square m'a marqué, c'est dans Taxi Driver
05:55de Martin Scorsese.
05:56Sorti en 1976, le film suit le parcours de Travis, ancien combattant devenu chauffeur
06:01de taxi.
06:02Le personnage va succomber à la noirceur de la ville, à sa décadence, à sa violence,
06:06et le voyant déambuler tous les soirs en taxi dans un New York crasseux, on peut y
06:10voir une souris prise au piège dans cet énorme labyrinthe urbain.
06:13Car oui, à l'époque, Times Square n'avait rien de touristique.
06:16Dans les années 70, le quartier est un des plus dangereux de la ville.
06:19Scorsese est un enfant de New York, il a grandi dans le quartier de Little Italy et
06:29il va faire de la ville son obsession.
06:30Au fil des décennies, il va filmer New York dans une dizaine de films et en faire un personnage
06:35à part entière.
06:36Dans Main Street, sorti avant Taxi Driver, il concentre son récit dans son quartier
06:40natal de Little Italy.
06:41Le film fait office aujourd'hui de véritable document d'archive sur un New York qui n'existe
06:45plus, et dans un quartier qui n'existe quasiment plus.
06:48Dans Gang of New York, il revient à l'origine de la ville, à sa création dans le sang et
06:52la violence.
06:53A la fin des années 1800, le quartier des Five Points était le cœur d'un New York
06:56multiculturel, où les gangs régnaient en maîtres et où les problèmes se réglaient
07:00dans la rue à coups de hachoirs.
07:01Une époque où la corruption était omniprésente et où New York offrait un environnement très
07:05différent, qui bien sûr a totalement disparu depuis.
07:08Dirigeons-nous maintenant vers un autre lieu emblématique de New York, Central Park.
07:27Un espace vert de plus de 341 hectares au cœur de Manhattan, qui a inspiré bon nombre
07:32de réalisateurs.
07:33Certains lieux précis vont souvent apparaître dans différentes productions.
07:36Le Bow Bridge, dont la construction date de 1842 et qui offre un cadre typique du parc
07:40naturel américain.
07:41On y verra beaucoup de personnages dans beaucoup de films le traverser, et Peter Parker s'y
07:46prend le vent du siècle dans Spider-Man 3 par exemple.
07:48La BSS d'Atheras, sans doute le lieu le plus populaire du parc.
07:58Il n'est généralement qu'un lieu de passage dans des films très souvent moyens,
08:02la plupart du temps des comédies romantiques.
08:04Mais il a quand même le droit à son heure de gloire dans John Wick 2, dans une scène
08:07finale où le temps s'arrête, littéralement.
08:09Central Park est une anomalie, et c'est ce qui lui confère ce charme unique.
08:37Profiter d'un parc aussi immense au beau milieu d'une zone ultra-urbanisée, ça
08:40offre un contraste assez saisissant.
08:42Le parc est d'ailleurs entouré de musées, le fameux Met, le plus grand musée d'art
08:46des Etats-Unis, le Guggenheim et son architecture unique, qui a le droit à son heure de gloire
08:50dans le premier Men in Black, et sans oublier bien sûr le musée d'histoire naturelle.
08:57Il a la particularité d'avoir été agrandi avec le temps, et donc d'être divisé par
09:00plusieurs bâtiments très différents les uns des autres, mais qui se rejoignent de
09:04l'intérieur.
09:05L'entrée ouest est la première partie qui fut construite dans un style néo-gothique
09:08à la fin du 19ème siècle.
09:10C'était à la base l'entrée principale du musée, avant que la seconde partie, la
09:14désormais mythique entrée en arc de triomphe, ne soit construite à la fin des années 30.
09:18C'est cette façade qu'on en aperçoit le plus dans les productions hollywoodiennes,
09:21notamment dans la nuit au musée, avec ce fameux hall qui abrite un T-Rex géant, et
09:25la statue de Cyr de Theodore Roosevelt.
09:27L'entrée nord, elle, ressemble à une sorte de termitière géante, et accueille le centre
09:30d'innovation et de recherche, et l'entrée est, consacrée à la conquête spatiale,
09:34qui laisse apparaître le Planétarium, une façade visible dans Men in Black 2 notamment.
09:38Dans le même esprit, il y a également la Bibliothèque Publique de New York, autre
09:46bâtiment mythique de la ville fondée en 1895.
09:49On l'aperçoit dans le premier Spider-Man de Sam Raimi, où on y apprend qu'un « grand
09:53pouvoir implique de grandes responsabilités ».
09:55Dom Toretto passe devant de manière ultra déterminée, mais malheureusement pas pour
10:00emprunter un livre, dans Fast & Furious 8.
10:02Elle est en ruine dans le secret de la planète des singes, elle abrite le fantôme d'une
10:06ancienne bibliothécaire dans SOS Fantôme, et elle fait office de refuge dans Le Jour
10:15d'Après, réalisé par Roland Emmerich, et terminant en beauté les bâtiments historiques
10:26de Manhattan avec le grand central terminal, la gare de New York.
10:30Elle a pris part à bon nombre de grands moments dans le cinéma américain, et il
10:33est vrai que son architecture permet une mise en scène dynamique et inspirante.
10:36Elle abrite toute une civilisation dans un de ses casiers dans Man in Black 2, elle
10:52fait partie de l'imaginaire des protagonistes dans Eternal Sunshine de Michel Gondry, elle
10:56se transforme en salle de balle géante dans Fisher King de Terry Gilliam, elle est le
10:59repère du Duc de New York dans New York 1997 de John Carpenter, Michael Bay la fait
11:04exploser dans Armageddon, forcément c'est Michael Bay, on la retrouve en décor animé
11:09dans le premier Madagascar, et elle est au coeur du conflit dans le premier Avengers,
11:13qui vont défendre la terre contre les aliens à l'intérieur du bâtiment, mais surtout
11:16à l'extérieur, nous offrant un divertissement à toute épreuve.
11:19Vous l'aurez compris, le bâtiment est une source d'inspiration inépuisable pour les
11:28artistes du cinéma.
11:29Il fonctionne tout autant dans un univers de science-fiction que dans une comédie musicale
11:33ou encore de l'animation.
11:34Mais s'il y a bien dans un film où la gare est sublimée par la mise en scène, ça reste
11:38dans l'impasse de Brian De Palma.
11:40Toute la force de cette séquence va résulter de la manière dont De Palma se sert de l'environnement
11:44pour augmenter la tension.
11:45Il utilise ce véritable labyrinthe géant pour nous tenir en haleine jusqu'au bout,
11:49jusqu'à nous offrir l'espoir d'un échappatoire pour le personnage de Carlito, interprété
11:53par Al Pacino, mais aucun espoir n'est permis dans le cinéma de Brian De Palma.
11:57Et cette fin amère vient conclure une des courses-poursuites les plus incroyables du
12:00cinéma américain.
12:06Faisons maintenant une petite halte dans un lieu fort sympathique, destiné aux amoureux
12:10du cinéma, le musée des images animées.
12:12Situé dans le Queens, il permet de comprendre les techniques de fabrication d'un produit
12:16culturel animé, que ce soit le cinéma bien sûr, en images réelles ou en animation,
12:20mais aussi la télévision et les jeux vidéo.
12:22C'est un musée ultra intéressant dans la mesure où il permet de comprendre les rouages
12:26du 7ème art, mais aussi de les mettre en pratique.
12:28Vous allez pouvoir monter vos propres séquences d'effets spéciaux, ajouter de la musique,
12:32enregistrer des dialogues, et même faire du stop motion.
12:35Ici dans le musée des images animées, on peut justement animer soi-même son court-métrage
12:40en stop motion.
12:41Et d'ailleurs je suis en train de finir le mien, donc on va finir ensemble.
12:44Alors c'est tout simple, vous avez des objets comme ça, et vous partez sur l'écran et
12:51vous enregistrez, image par image.
13:14Pas mal.
13:15C'est cet aspect ultra interactif qui lui offre toute sa singularité, bien qu'il
13:18mérite aussi bon nombre de reliques dédiées à l'image animée.
13:48Il faut dire qu'après tout ça, on commence à avoir faim.
14:12Et s'il y a une adresse à retenir à New York, c'est bien le Cats Delicatessen.
14:16Vous y mangerez les meilleurs sandwiches au pastrami de la ville, pas mal de vedettes
14:19y sont essayées.
14:20Mais en plus de ça, il s'agit d'un lieu de tournage à part entière, qui a accueilli
14:23des films comme La nuit nous appartient, Donnie Brasco, et bien sûr quand Harry rencontre
14:27Sally.
14:28D'ailleurs le restaurant vous indique à quelle table la scène a été jouée, afin
14:31que vous puissiez avoir la chance d'y manger, et pourquoi pas reproduire la séquence entre
14:34Meg Ryan et Billy Crystal.
14:36Mais enfin, je vous le conseille pas.
14:46Maintenant que j'ai bien mangé, il faut éliminer tout ça.
15:12Il faut que je trouve l'endroit parfait pour perdre des calories.
15:14J'en connais un, mais il ne se trouve pas à New York.
15:17Oh puis tant pis, je vous y amène quand même.
15:24L'escalier qui se trouve devant l'entrée sud du musée d'art de Philadelphie est
15:28sans doute un des plus connus du cinéma américain.
15:30Un certain Rocky l'a arpenté pendant plus de 4 décennies.
15:33Quand le boxeur monte ses marches, il y a toute une symbolique.
15:36Quand il parvient à atteindre le sommet, c'est qu'il est prêt à démarrer un nouveau
15:40chapitre de sa vie.
15:41Comprendre ce qu'est l'estime de soi, réaliser son rêve de remporter le titre,
15:45se battre contre sa propre vanité, passer le flambeau, et même plusieurs fois.
15:50Comme vous le savez, je suis un très grand fan de Sylvester Stallone.
15:53Je lui ai consacré une de mes plus belles vidéos, et je me devais de faire le déplacement
15:57pour avoir l'immense chance de voir ses marches de mes propres yeux et de pouvoir les gravir.
16:02Alors non, je ne l'ai pas fait en courant.
16:04J'avais un petit déjeuner toujours bien présent dans l'estomac, et surtout je voulais
16:07prendre le temps de les monter, d'apprécier ce moment surréaliste.
16:10Parce que oui, ce ne sont que des marches, dans une ville plutôt craignosse.
16:14Mais pour moi c'est bien plus que ça.
16:16Quand j'étais gamin, ces marches représentaient pour moi un idéal inatteignable.
16:20Une métaphore de la réussite que je ne pourrais jamais vraiment toucher du doigt.
16:24Ce lieu n'a vécu que dans ma télévision.
16:26Il m'a fait frissonner, il m'a motivé, il m'a aidé dans les moments difficiles.
16:30Et pouvoir le découvrir avec mes propres yeux, le sentir sous mes pieds, ce fut une
16:34expérience incroyablement impactante.
16:36J'ai pu à mon tour admirer cette vue iconique.
16:39Et j'ai pu enfin me dire à moi-même que oui, c'était pas gagné, mais que je m'en
16:43suis pas trop mal sorti finalement.
16:46Tu sais que si tu regardes bien, tu peux voir toute ta vie d'ici.
16:54Bon mais puisqu'on en est à parler d'escaliers au cinéma, retournons à New York, dans le
16:58Bronx plus précisément, pour voir de plus près les escaliers qu'arpente le Joker
17:02dans le film du même nom sorti en 2019, réalisé par Todd Phillips.
17:06Au moment où nous avons tourné, les marches étaient surplombées par un échafaudage,
17:10et elles étaient repeintes.
17:11Ce qui est assez cocasse, puisque le chef décorateur du film Joker avait à la base
17:15choisi des marches situées à Manhattan, avant qu'ils ne se ravisent, car elles avaient
17:18également été réaménagées avec de la peinture et des fleurs.
17:21Ça le força à arrêter son choix sur les marches de Shakespeare Avenue, qui à l'époque
17:25du tournage étaient bien plus ternes et bien plus sales.
17:27Parce que oui, Joker, c'est le désespoir.
17:29Et les décors du film nous racontent ce désespoir.
17:31Arthur monte ses marches comme une épreuve qui n'en finit plus.
17:34Elle représente son existence, qu'il subit dans un premier temps, mais qu'il finit
17:38par prendre en main.
17:39Quand il devient le Joker, ses marches, cette vie, ne lui font plus peur.
17:43Il a le contrôle, et compte bien semer le chaos.
17:48D'ailleurs, on est en droit de se demander pourquoi les créateurs des comic books ont
17:52pour la plupart concentré leur récit à New York.
17:54Spider-Man, Les Quatre Fantastiques, Captain America, Daredevil, Luke Cage, et j'en
17:59passe bien sûr.
18:00Ils sont tous des New Yorkais avant d'être des super-héros.
18:03Même les villes fictives sont soit représentées, soit inspirées par New York.
18:07Metropolis dans le Superman de Richard Donner.
18:09Gotham, un terme qui, il y a très longtemps, était un surnom de la ville de New York,
18:13et qui a été utilisé comme décor au cinéma dans Joker, on vient de le voir, et dans la
18:17trilogie Dark Knight.
18:18Déjà il faut savoir que la plupart des créateurs de ces personnages viennent de New York.
18:22C'est une ville qui a été privilégiée par Stan Lee par exemple, parce que c'est
18:25une ville qu'il connaissait par cœur.
18:27C'était donc plus simple pour lui de faire évoluer ses personnages dans un environnement
18:30familier.
18:31Naturellement, les films adaptés de ses comic books ont suivi cette tendance, et la plupart
18:35se déroulent à New York.
18:36Spider-Man, un des premiers gros succès de Marvel au cinéma, a permis à la ville
18:40de connaître un second souffle, le film étant sorti quelques mois seulement après le 11
18:44septembre.
18:45D'ailleurs, un teaser et une affiche mettant en avant les tours jumelles seront supprimés
18:48de la communication, et c'est ce que feront beaucoup de films hollywoodiens après les
18:52événements tragiques du 11 septembre.
18:53Supprimer purement et simplement les tours jumelles de l'environnement new-yorkais
18:57pour éviter de faire revivre ce traumatisme aux américains qui sont venus en salle pour
19:00se changer les idées.
19:01Car oui, il y a un avant et un après 11 septembre, dans les mentalités, dans le monde en général,
19:07et dans le cinéma américain.
19:08On a eu le droit à énormément de films post-11 septembre qui ont évoqué frontalement
19:13ou métaphoriquement ces événements tragiques.
19:15Mais il y a surtout eu un changement drastique dans la manière d'intégrer New York et
19:19les villes américaines en général au cinéma.
19:21La guerre des mondes de Steven Spielberg, sorti en 2005, est une analogie du 11 septembre
19:26et illustre parfaitement le changement de mentalité en ce qui concerne le divertissement
19:30aux Etats-Unis.
19:31Car si les américains s'amusent à voir le pays être démoli à Hollywood depuis
19:34plusieurs décennies, après le 11 septembre, c'est une toute autre paire de manches.
19:38La peur devient bien réelle devant ces mouvements de foule, et la destruction de masse a quelque
19:42chose de beaucoup moins fun.
19:45Mais sans transition aucune, dirigeons-nous vers plus de légèreté, et traversons ensemble
19:52les ponts de New York.
19:54Des structures impressionnantes et magnifiquement ingénieuses qui vont souvent être mises à
19:58l'honneur ce grand écran.
19:59Le pont de Queensborough, construit au début du XXe siècle, arbore une architecture assez
20:03menaçante je trouve.
20:04Et c'est peut-être pour ça qu'il va servir à gérer des conflits majeurs dans
20:07de nombreux films.
20:08Il est très souvent traversé par des véhicules en pleine course poursuite.
20:11Dans The Dark Knight Rises, il constitue la seule frontière entre l'armée et les
20:15habitants de Gotham, pris en otage par Bane et sa bande.
20:18Al Pacino et Johnny Depp le traversent dans Donnie Brasco, Sacha Baron Cohen veut y sauter
20:22dans The Dictator, mais il est surtout le théâtre d'un des plus grands affrontements
20:26super-héroïques entre Spider-Man et le Bouffon Vert dans le film de Sam Raimi.
20:30Le héros ayant la lourde tâche de choisir entre sauver celles qu'il aime, ou les innocents
20:34du téléphérique.
20:35Téléphérique qui existe vraiment d'ailleurs, et que j'ai pu prendre, et c'est plutôt
20:39cool à faire.
20:40Et loin de là on a le Manhattan Bridge, bon déjà qui nous a offert un des plus beaux
20:43plans de l'histoire du cinéma dans Il était une fois en Amérique de Sergio Leone, les
20:47images se passent de commentaires, et découvrir ce tableau à ciel ouvert de mes propres yeux
20:51c'était aussi quelque chose qui m'a laissé sans voix.
20:53On peut aussi le voir en plan large quand les SOS Fantômes le traversent dans le film
20:57du même nom, on peut aussi découvrir sa zone piétonne dans Blue Valentine et où
21:01Ryan Gosling fait des trucs un peu dangereux, et filmer en contre-plongée dans la Pénombre
21:05dans Fisher King.
21:06Mais s'il y a bien un pont emblématique à New York, c'est le pont de Brooklyn.
21:10Il est le plus ancien pont suspendu des Etats-Unis, et un des emblèmes de la ville de New York.
21:15Sa première apparition au cinéma date de 1896, et il la doit aux Frères Lumière,
21:20qui appellèrent leur film Pont de Brooklyn.
21:22Parce que bon, pourquoi faire compliqué ? Dans le cinéma récent, il est très souvent
21:26utilisé dans un contexte fantastique, et plutôt explosif.
21:29Les cinéastes ont tendance à le mettre en pièce, dans Cloverfield, Je suis une légende,
21:33Deep Impact, et dans le Godzilla de 1998.
21:37En 2004, c'est la chose des 4 fantastiques qui en fait son lieu de prédilection, avant
21:42que toute la troupe ne s'y réunisse pour faire des trucs de super-héros.
21:45Il y a même un Transformers qui se pose dessus à un moment et qui casse tout.
21:48Je veux dire, le respect des monuments, y'en a plus quoi.
21:51Le Brooklyn Bridge, c'est un peu le repère des monstres en quelque sorte.
21:54Mais pas que.
21:55Bradley Cooper le traverse ivre dans Limitless, Keanu Reeves le traverse déterminé dans
21:59John Wick 2, Bruce Willis le traverse en civière dans Hudson Hawk, et Denzel Washington
22:04y joue son plus beau morceau de jazz.
22:07La force de New York réside dans son incroyable diversité, d'architecture, d'environnement,
22:13de quartier et d'ethnies.
22:15New York, c'est le monde.
22:16On peut y voyager, chanter, se faire des moustiques, se faire des parties, se faire
22:21des bêtises, se faire des affaires, se faire des bêtises, se faire des bêtises, se faire
22:25des affaires, se faire des bêtises, se faire des bêtaises.
22:27C'est l'univers.
22:28C'est la force.
22:29Le univers.
22:30C'est le monde.
22:31La force.
22:32Le monde.
22:33New York, c'est le monde. On peut y voyager, changer de quartier et se sentir dépaysé.
22:39La ville doit sa grandeur à ses différentes vagues d'immigration européenne et du monde entier.
22:43Toutes ces personnes qui traversaient l'Atlantique dans l'espoir de trouver une vie meilleure
22:47étaient accueillies par une dame bien particulière.
22:52Je vais pas vous refaire l'histoire de cet incroyable monument.
22:55Ce que je peux vous dire, c'est qu'au cinéma, elle a été représentée sous bien des formes.
22:59Elle est avant tout symbole de liberté, de rêve américain.
23:02Du moins, c'est ce qu'on veut nous faire croire.
23:04Dès sa première apparition au cinéma en 1917, dans L'Émigrant de Charlie Chaplin,
23:08elle apparaît comme un symbole d'espoir,
23:10avant que la réalité des personnages et leurs conditions ne les rattrapent.
23:13Dans Le Parrain d'Eux, c'est la même chose.
23:15Vito Corleone la découvre avec optimisme.
23:17Elle lui fait face, elle l'accueille.
23:19Puis bien plus tard, c'est un tout autre regard qui lui porte.
23:22On l'aperçoit à peine, elle est floue, elle est de dos.
23:25Il sait à ce moment-là que l'espoir n'est qu'un leurre et qu'il va devoir se débrouiller seul.
23:29Elle a aussi été un terrain de jeu pour l'action.
23:31Dans Saboteur d'Alfred Hitchcock en 1942,
23:34elle est le théâtre d'une course-poursuite à la fin du film qui se termine par la chute de l'antagoniste,
23:38dans une scène qui fait date de par ses effets spéciaux.
23:41Parce que oui, on pourrait en rire aujourd'hui,
23:43mais c'était incroyablement bien réalisé pour l'époque.
23:45On la retrouve également dans le climax du premier X-Men, sorti en 2000,
23:49où les héros se battent à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur de la statue.
23:52Et pour être monté tout en haut, je peux vous dire qu'il n'y a pas autant de place.
23:56En tout cas, la scène reste un pur plaisir régressif, encore aujourd'hui.
24:00Je veux dire, ça, ça c'est magnifique.
24:09Dans Superman 4, elle est purement et simplement balancée sur les habitants de New York par le grand méchant,
24:14avant que Superman ne l'intercepte bien entendu, et la remette à sa place.
24:17Parce que oui, la statue de la liberté a aussi connu ses moments totalement décalés.
24:21Dans Cloverfield, la tête de la statue est balancée par un monstre sur Manhattan,
24:24dans un style found footage ultra prenant.
24:27Dans la planète des singes en 1967,
24:29elle est partie prenante d'un des plans les plus iconiques du cinéma.
24:32Quand le héros la découvre échouée sur une plage,
24:34il prend conscience qu'il ne s'est pas écrasé sur une planète lointaine remplie de singes,
24:38mais bien sur Terre, quelques centaines d'années après l'avoir quittée.
24:44Et pour finir, dans SOS Phantom 2,
24:46nos chers chasseurs de fantômes vont la recouvrir d'une sorte de blob,
24:50afin qu'elle prenne vie et qu'elle les aide à déjouer les plans du maléfique Vigo.
24:54« Oh, il me tarde de voir la gueule des gens quand on va accoster.
24:57Ça devrait vraiment faire couler l'énergie positive de la ville. »
25:06Et voilà, ce voyage à travers New York au cinéma touche à sa fin.
25:09En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est que ça aura été une magnifique expérience pour moi.
25:12C'est une ville qui abrite des lieux incroyables,
25:15des monuments étonnants, et qui jouit d'une atmosphère tout à fait unique.
25:18J'ai eu la chance de le vivre avec un ami très cher,
25:21qui m'a d'ailleurs aidé à confectionner cette vidéo.
25:23Parce que oui, je me devais de partager ce voyage avec vous.
25:25Je voulais vous faire profiter de ce que cette cité a à offrir,
25:28et surtout sa proximité avec la grande histoire du cinéma américain.
25:32Merci de m'avoir suivi dans ce voyage.
25:34Merci pour votre soutien sans faille.
25:36N'hésitez pas à liker, à commenter et à partager cette vidéo.
25:40Et quant à moi, je vous dis à très bientôt sur Reservoir Vlog.
25:53Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org