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00:00 Bonsoir la France Inter !
00:02 *Applaudissements*
00:07 Yes ! Yes, on est à l'antenne ce soir !
00:11 C'était pas gagné, c'était pas gagné, pour rappel, on a perdu une roue,
00:16 et ensuite on a reperdu une roue, je vous cache pas que là on roule sur les jantes.
00:22 Donc ça fait des étincelles, évidemment.
00:24 D'autant plus que jeudi et vendredi, Radio France était en grève contre le projet de fusion de l'audiovisuel public.
00:31 On vit un beau moment, c'est pas grave.
00:34 Toutes ces péripéties font que cette émission arrive à l'antenne dans des conditions un petit peu rocambolesques.
00:40 Donc franchement, merci à vous, derrière la radio, et ici dans cette salle, d'être encore là, fidèles au poste,
00:47 vous êtes notre meilleur soutien. Merci.
00:49 *Applaudissements*
00:53 Alors, attendez !
00:55 Ça ne fait que le commencer.
00:57 Mais alors, cette histoire de fusion des radios et des télés publiques, alors,
01:02 c'est une volonté d'Emmanuel Macron.
01:05 Parce que la fusion, il l'avait déjà obtenue entre la droite et la gauche.
01:09 *Rires*
01:10 Et entre le ministère des Sports et de l'Éducation.
01:13 *Rires*
01:14 Et comme visiblement tout ça donne d'excellents résultats,
01:17 il s'est dit "Tiens, et pourquoi pas dans l'audiovisuel ?"
01:21 C'est Rachida Dati qui pilote ce projet de fusion.
01:24 Elle adore ça, elle adore ça.
01:26 Elle avait déjà fusionné son poste de ministre avec une mise en examen.
01:30 *Rires*
01:32 Et donc maintenant elle veut créer une BBC à la française.
01:35 C'est très chic.
01:36 Et alors là, citez-moi un seul truc qui a déjà fonctionné en disant ce concept anglo-saxon,
01:43 on va l'adapter mais à la française.
01:45 *Rires*
01:46 Généralement quand tu ajoutes "à la française", ça va foirer.
01:50 *Rires*
01:51 Donc je vous le dis tout net, le projet de Rachida Dati,
01:54 c'est qu'elle va transformer Radio France en kebab.
01:57 *Rires*
01:58 Alors en ce moment, elle vit vraiment sa meilleure vie.
02:01 La journée elle est à Cannes, main dans la main avec Kevin Costner,
02:04 elle claque la bise à Selena Gomez,
02:06 et le soir, elle démantèle le service public.
02:09 Depuis qu'elle sait que Richard Gire l'adore,
02:12 je crois qu'elle en a vraiment plus rien à foutre de ce que peut penser Thomas Legrand.
02:17 *Rires*
02:18 Alors Rachida Dati doit faire passer cette réforme avant 2026,
02:22 la fusion en tout cas en 2026,
02:24 et il y a...
02:26 Qui a dit les élections municipales ?
02:28 *Rires*
02:29 Mauvais esprit, vraiment, vous êtes bien notre public ça.
02:32 Alors on nous propose de fusionner pour concurrencer les plateformes américaines.
02:37 Alors je rappelle que la dernière fois qu'on a créé une structure pour concurrencer Netflix,
02:41 *Rires*
02:42 Oui voilà, ça s'appelait Salto, ça a duré trois ans.
02:45 *Rires*
02:46 Rip petit ange du streaming à la française.
02:50 *Rires*
02:51 Et puis une fusion c'est destiné à faire des économies.
02:54 On a tous en tête celle réalisée par le gouvernement quand il a fusionné avec le cabinet McKinsey,
02:59 *Rires*
03:00 pour rappeler.
03:01 Mais ça induit des disparitions de postes, hein, ça, des disparitions de postes,
03:05 ce qu'on appelle dans notre émission "Un dimanche soir".
03:08 *Rires*
03:09 Alors, de toute façon,
03:11 *Applaudissements*
03:12 c'est-à-dire le pouvoir a déjà commencé à virer les émissions qui dérangent, hein,
03:17 bah, déchiffrer des lettres sur France 2.
03:19 *Rires*
03:20 Il y a un candidat qui a dit "En sept lettres, wokisme, ça a mis le feu aux poudres".
03:24 *Rires*
03:25 Alors moi les amis, j'ai un plan en deux étapes pour qu'on réussisse tous à garder notre emploi.
03:29 Petit 1, on reste soudés.
03:31 Petit 2, pas de blague.
03:34 *Rires*
03:35 J'insiste sur ce petit 2, hein.
03:37 Vous vous rendez compte, Guillaume risque de quitter France Inter avant même la fusion.
03:41 *Rires*
03:42 Mais il peut pas faire comme tout le monde et attendre le plan social.
03:45 *Rires*
03:46 Bon, pour conclure, j'admets que ces dernières semaines, on évoque beaucoup ce qui se passe ici,
03:51 à Radio France, à cause de la fusion et de la liberté d'expression.
03:56 Mais franchement, on serait les premiers ravis, ravis si on pouvait très vite parler d'autre chose,
04:02 parce que ça voudrait dire qu'on nous laisserait faire, dans des conditions normales, tout simplement, notre travail.
04:08 *Applaudissements*