Buemi : "L’objectif c’est de se battre aux avant-postes"
Après le WEC, place à la Formule E avec Sébastien Buemi, nos journalistes reviennent sur sa saison dernière avec Envision et la victoire du titre par équipes aux côtés de Nick Cassidy. Avant, de parler des objectifs de cette nouvelle saison à l’approche de la troisième manche à Sao Polo ce samedi 16 mars. Retrouvez l’intégralité de cet entretien en podcast. Les chaines Eurosport sont disponibles au sein des offres Canal+, Prime Video, Bouygues Telecom et Free avec TV by Canal
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00:00 Envision, c'est quand même un cas particulier, une équipe cliente qui dispose d'un moteur Jaguar,
00:08 qui a battu Jaguar au championnat par équipe l'année dernière et vous avez participé à ce titre.
00:15 Sacré tour de force quand même pour votre équipe Envision.
00:19 Oui, je pense que c'est une équipe qui méritait de gagner le championnat depuis plusieurs années.
00:24 C'est une équipe qui s'est battue aux avant-postes depuis le tout début,
00:28 soit à l'époque où elle roulait avec un moteur Audi contre l'équipe Audi officielle,
00:34 ou même avant ça avec DS.
00:36 Ça a toujours été une équipe très rapide.
00:39 C'était l'équipe Virgin avant de devenir Envision.
00:42 Donc moi je suis très content d'être dans cette nouvelle équipe.
00:45 C'est sûr que l'année passée, j'ai montré une belle pointe de vitesse à pas mal de reprises,
00:50 mais j'ai manqué un petit peu ou de réussite ou un petit peu en course.
00:54 J'ai fait quelques erreurs qui m'ont fait perdre pas mal de points
00:57 et je termine 6e championnat, Cassidy termine 2e.
01:00 Ça suffit pour gagner le championnat par équipe qui était quand même une belle chose.
01:05 Mais c'est sûr que de mon côté à moi, j'espère un petit peu plus.
01:09 Cette année avec un peu plus d'expérience, avec des gens que je connais bien.
01:13 Parce que c'est vrai qu'avant d'aller chez Envision, j'ai quand même passé 8 ans chez Ethan, Renault, Idams.
01:20 On va faire un petit peu la chronologie des choses.
01:23 Donc je suis content d'être là où je suis et on a une course ce week-end au Brésil.
01:29 Justement, je n'avais pas prévu de vous poser les questions dans cet ordre là, mais on va changer un petit peu.
01:34 Vous êtes arrivé en Formule 1 effectivement avec l'équipe de Jean-Paul Driau.
01:39 J'ai l'impression que cet équilibre qu'il y a eu et qui continue d'ailleurs entre le statut de pilote usine en endurance chez Toyota,
01:46 donc grosse équipe et puis des équipes en Formule 1 qui étaient familiales, mais ce n'est vraiment pas péjoratif.
01:53 Ce que je dis, Idams était très, très fort et d'ailleurs, vous avez été titré avec eux.
01:57 Envision, on l'a dit. Est-ce que vous avez besoin un petit peu de cet équilibre de ce côté un petit peu famille d'un côté ?
02:05 Alors, je sais que chez Toyota, c'est très convivial, mais ces deux aspects de la chose,
02:11 j'ai l'impression que vous avez besoin de ça pour avoir un équilibre.
02:14 Oui, alors, je n'y ai jamais tellement pensé parce que c'est vrai que j'essaie d'optimiser ma situation,
02:21 de rouler dans les meilleures voitures possibles, dans la meilleure équipe possible pour me donner le plus de chance possible de gagner des courses.
02:27 Après, Envision, c'était une très bonne opportunité pour moi.
02:31 Déjà, ce n'est pas un constructeur, ce qui fait que le lien avec Toyota est beaucoup plus facile à manager que si vous roulez pour Nissan.
02:39 Il n'y a pas besoin de faire un cachet de ce côté-là. Et puis, d'un autre côté, c'est une équipe qui bénéficie d'un bon budget,
02:46 avec pas mal de gens, avec un super power train.
02:51 Donc, disons, une équipe qui peut vraiment se battre aux avant-postes.
02:55 Et après, on va dire les deux dernières années chez Nissan qui ont été très compliquées,
03:00 c'était pour moi important d'essayer de retrouver une place qui me permette de me battre aux avant-postes.
03:05 On peut parler du format sportif, un petit peu de la formule E, Sébastien, avec vous.
03:10 Alors, pour l'instant, vous êtes huitième du championnat.
03:13 Vous restez sur un passage en Arabie Saoudite qui a été très frustrant après un podium au Mexique qui était très prometteur.
03:21 On a le sentiment, et honnêtement, je ne dis pas ça pour prêcher pour ma paroisse,
03:27 mais on a le sentiment qu'il y a quand même un format sportif qui est intéressant et qui paraît équitable.
03:33 Après des saisons où, notamment en qualification, c'était quand même assez difficile de garder une équité,
03:39 on n'est pas loin de la vérité. Vous voyez des choses qu'on pourrait encore améliorer dans cette discipline ?
03:45 Oui, certes, il y a toujours des choses qu'on peut améliorer,
03:48 mais dans l'ensemble, en termes d'équité, en qualif maintenant, on se fait quand même beaucoup plus juste.
03:52 On a deux groupes, onze minutes, les quatre meilleurs passent en duel.
03:58 Je dirais qu'il n'y a pas d'excuses comme il y avait par le passé, l'excuse de dire acheter dans le groupe 1,
04:04 c'était le moment où la piste n'était pas bonne. Là, c'est un peu plus équitable de ce côté-là.
04:09 Après, je pense que l'ancienne manière de faire la qualif avait un petit peu de piment là aussi,
04:17 parce que ça tendait à faire partir les favoris ou les meilleurs un peu plus sur l'arrière de la grille.
04:23 Maintenant, c'est comme ça. Je dirais que dans l'ensemble, le championnat est très bien.
04:27 Des fois, peut-être un petit peu compliqué à comprendre en termes des pénalités ou du règlement,
04:33 mais sinon, je trouve qu'il est bien, il évolue bien. La voiture a fait quand même un step depuis qu'on a la Gen 3.
04:39 L'année prochaine, il y aura la 3.5, donc une voiture un petit peu évoluée de l'actuelle,
04:44 qui devrait être plus compétitive aussi. Je me réjouis du Musée du Futur.
04:50 J'avais une question par rapport à ces tracés urbains qui ont été la marque de fabrique vraiment dès le départ de la Formule E.
04:56 Et on voit que la Formule 1 va vers cette offre-là de circuit urbain pour se rapprocher du public, pour gagner en audience.
05:04 Finalement, la Formule E a installé des bons codes d'entrée qui sont une inspiration maintenant pour la Formule 1.
05:12 Vous allez peut-être le voir encore à São Paulo en étant plus près du public que vous ne pourriez peut-être l'être
05:17 sur le circuit d'Interlagos. Ça aussi, c'est bien, c'est quelque chose de différent ?
05:23 C'est quelque chose de très différent maintenant. Organiser un circuit en ville, c'est très compliqué, ça coûte plus cher.
05:29 Il y a beaucoup plus de problèmes. C'est vrai que la Formule E avait besoin de rouler sur ses propres circuits.
05:36 Et les centres-villes étaient l'idéal. Maintenant, avec des voitures de plus en plus puissantes,
05:43 organiser dans les centres-villes, c'est bien compliqué. Du reste, cette année, on a perdu la piste de Rome,
05:47 qui était une belle piste, mais peut-être un peu dangereuse. La Formule 1, on voit qu'à chaque fois qu'ils organisent une course en ville,
05:53 c'est quand même compliqué. Il doit aussi prendre plusieurs années à l'avance. On a vu Las Vegas, on en a parlé pendant 2-3 ans,
06:00 de circuit au Miami. Donc ça reste quand même très compliqué à organiser. Mais on voit qu'il y a une tendance à vouloir rouler
06:09 de plus en plus en ville. On voit que ça met un peu plus de glamour et les courses peuvent être tout aussi intéressantes.
06:16 La prochaine course est donc dès le week-end prochain à Sao Paulo. Je me doute un peu de la question, vous connaissant,
06:23 mais je vous la pose quand même. C'est quoi l'objectif au Brésil ?
06:26 L'objectif, c'est de gagner, en tous les cas, de se battre aux avant-postes. On revient d'un week-end très compliqué en Arabie Saoudite
06:34 où on ne marque pas de points. C'était sur le papier assez prometteur. On a juste eu des problèmes, pas fait le boulot quand il fallait.
06:43 Donc ça reste un moment un peu frustrant, surtout que le Mexique s'était très bien passé avec une deuxième place en partant de la première ligne.
06:51 Donc là, on veut un petit peu rebondir et essayer de se rapprocher de nos performances du Mexique.
06:57 Merci.
06:58 [Générique]