Invité : Alain Noël, patron de "Lou Ginestre"
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00:00 A quasiment 8h46, la planète sera plus propre le jour où les poules auront des dents.
00:06 Et oui, notre invité qui fait du bien à la planète a pris cette expression au mot près.
00:09 Il a bien conscience que les poules n'ont pas de dents, mais avec leur bec, elles peuvent être bénéfiques pour l'environnement, figurez-vous.
00:15 Et là, je dis bonjour Alain Noël.
00:17 Bonjour.
00:18 Vous êtes le gérant d'un restaurant à Nice, le patron même d'un restaurant qui s'appelle L'Ouginestre.
00:23 Comme ça, on aura fait un petit peu de pub pour vous.
00:26 Tu veux dire les jaunées en niçois.
00:28 Oui, voilà. Il fallait rappeler quand même que c'était du Nice Art.
00:32 Et vous, vous avez une manière particulière non seulement d'éviter le gaspillage alimentaire et puis de contribuer au recyclage des biodéchets.
00:41 C'est vrai que depuis le 1er janvier, on est tous censés faire du compost.
00:44 Mais vous, votre manière de faire du compost est bien particulière.
00:47 C'est d'avoir des poules.
00:48 Directement.
00:49 Il faut savoir qu'une poule mange 150 kg par an.
00:52 Ah oui ?
00:53 C'est beaucoup.
00:53 C'est pas mal.
00:54 Et elle mange de tout à part certaines choses qui partent au composteur, comme les légumes crus.
01:03 Elles vont manger des pelures de pommes de terre cuites, mais pas crues.
01:07 Des côtes de blette, elles ne mangent pas.
01:08 Donc tout ça part au composteur.
01:10 Mais tout ce qui est autre déchet alimentaire part aux poules et nourrit les poules.
01:14 En fait, c'est une autre manière de faire du recyclage.
01:16 Oui, puisqu'on ne gère rien.
01:18 Voilà.
01:18 On fait un tri avant d'arriver à la plonge.
01:22 Le plongeur fait le tri avec des seaux.
01:24 Et tout ce qui est comestible pour la poule part dans le seau pour les poules.
01:30 Et puis c'est bien parce que quand on dit faire du bien à la planète, bien sûr,
01:33 recycler, enfin en tout cas, éliminer les biodéchets de la bonne façon,
01:36 c'est déjà une première étape.
01:38 Mais finalement, ça contribue au bien-être animal, donc indirectement à l'environnement.
01:42 Oui.
01:44 Je dis ça.
01:44 Allez-y.
01:45 Et on a des oeufs.
01:46 Non seulement il y a des oeufs, mais en plus, vous êtes sympa comme tout.
01:49 Vous êtes venu avec pas mal d'oeufs, je crois 150.
01:54 J'ai 16 poules.
01:55 16 poules et environ entre 14 et 16 oeufs tous les jours.
01:59 Et là, plus un coq.
02:00 Ah ben là, vous pouvez faire des omelettes.
02:03 Là, il y a de quoi faire une bonne omelette.
02:05 Alors il y a des oeufs blancs et des oeufs roux.
02:06 Il faut savoir que les poules blanches pondent des oeufs blancs et les poules rouges pondent des oeufs roux.
02:10 Mais ça a la même saveur.
02:12 Oui.
02:12 Ça se cuisine pareil.
02:13 C'est par jaune d'oeuf, c'est pareil.
02:14 Voilà.
02:15 Si on veut se faire des oeufs à la coque, tout à l'heure après l'émission.
02:17 Oui, sans dire et d'aventure.
02:19 Voilà.
02:19 Ben voilà, ce sont des oeufs bien frais.
02:22 Et on parlait effectivement de ces poules lorsqu'on parle du bien-être animal.
02:28 C'est évidemment en les nourrissant avec du naturel, des biodéchets.
02:31 Donc finalement, comme vous l'avez dit.
02:33 Et puis, on précise que ces poules, elles vont vivre leur vie de poules.
02:36 On pourrait dire qu'il est restaurateur.
02:37 La poule est bien servie.
02:39 Ils ne vont pas servir au restaurant.
02:40 Voilà.
02:40 C'est bien de le dire.
02:42 Ni les oeufs d'ailleurs.
02:43 Parce qu'une poule d'élevage est gardée environ, même pas deux ans, je dirais.
02:49 Parce qu'une poule qui est en batterie va pondre pendant un an et demi, deux ans.
02:54 Et après, ça ne leur sert plus.
02:55 Donc, ça part à l'abattage.
02:56 Mais moi, une poule tranquille, je dirais, un poulailler à la campagne,
03:03 sa vie, ça pond pendant quatre, cinq ans.
03:06 Ah oui.
03:07 Après, ça commence à baisser.
03:08 Juste une question pour les gens de la ville qui nous écoutent aussi.
03:11 Forcément, ça coûte combien une poule ?
03:14 À l'achat ?
03:14 Oui.
03:15 Ça coûte 11 euros, 12 euros.
03:19 Et donc, on peut tout à fait construire son composteur écolo avec nos poules
03:23 pour une somme modique.
03:25 Et puis, ça peut inciter d'autres restaurateurs, peut-être,
03:28 s'ils en ont les moyens, s'ils ont l'espace.
03:30 Parce qu'encore une fois, on est en ville, donc ce n'est pas toujours évident.
03:33 Moi qui suis sur la colline, j'ai pu aménager ça à côté du restaurant chez moi.
03:37 Après, la campagne, c'est compliqué aussi parce qu'il faut mettre en...
03:40 Vous nous le disiez, des barrières pour empêcher les renards de venir manger les poules.
03:44 Il faut que ce soit assez costaud parce que les renards sont assez futés.
03:47 Et comment vous avez fait, justement, parce que les renards, ils grattent ?
03:50 Ils sont passés trois fois, donc ils ont déjà tué mes poules trois fois.
03:53 Mais il faut cimenter en profondeur pour pas qu'ils puissent passer par en dessous.
03:58 Il faut que ce soit grillagé par-dessus, sur les côtés.
04:03 Et aujourd'hui, il ne passe plus.
04:04 Non, terminé.
04:05 Je trouvais cette initiative plutôt intéressante à mettre en avant.
04:09 Une autre manière de recycler, de contribuer au bien-être de l'environnement
04:13 et en même temps de faire du bien aux animaux, finalement, à ces jolies poules
04:17 que vous saluerez pour nous parce qu'elles nous ont entendus grâce à vous.
04:20 Comment elles s'appellent ?
04:22 Elles sont 16.
04:24 Bon courage !
04:25 On est là jusqu'à 9h, pas 10.
04:28 Une poule ressemble tout à fait à une autre poule.
04:30 Parce qu'il y a des gens qui les nomment, vous le savez.
04:32 Oui, mais alors ils n'en ont peut-être pas 16.
04:33 Oui, je pense aussi, effectivement.
04:35 Une belle initiative qu'on voulait mettre en avant.
04:38 Alain Noël, patron de l'Ouginestre,
04:40 un restaurant à Nice Art,
04:42 en tout cas pour son nom à Nice,
04:44 donner les biodéchets à ces poules.
04:46 Bonne journée à vous.
04:47 Vous étiez notre invité qui fait du bien à la planète.