• il y a 6 mois
Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, sur la fin de vie : «Nous considérons que c'est une liberté qu'il faut accorder et non pas d'imposer une obligation».

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Transcription
00:00 Un dogme, non, une opinion, oui.
00:02 Notre opinion, on l'a défendue à plusieurs reprises,
00:05 notamment dans les campagnes présidentielles de Jean-Luc Mélenchon.
00:08 C'est-à-dire que nous considérons que c'est un droit,
00:10 une liberté qu'il faut effectivement accorder,
00:12 celui de pouvoir choisir librement sa fin de vie.
00:16 Je précise parce que je sais que c'est un sujet
00:18 qui peut renvoyer parfois à des considérations éthiques, intimes.
00:23 Qu'il s'agit d'ouvrir une liberté et certainement pas d'imposer une obligation.
00:28 C'est-à-dire que personne qui ne voudrait pas avoir recours
00:33 au droit à choisir sa fin de vie ne serait contraint de le faire.
00:37 Il s'agit juste de dire que ceux qui souhaitent le faire, le font.
00:39 Est-ce que le texte gouvernemental répond à cette demande selon vous ?
00:41 Je pense qu'il va dans le bon sens, dans la bonne direction.
00:44 Vous disiez "le débat arrive demain à l'Assemblée nationale".
00:47 C'est vrai en hémicycle, mais il est en séance en commission.
00:49 Vous avez remarqué plusieurs des réserves qui entouraient le projet de loi
00:53 sont tombées en l'espace de quelques jours.
00:54 Moi, j'étais plutôt favorable à le faire évoluer,
00:56 à aller un petit peu plus loin que la proposition du gouvernement.
00:59 Je vous donne un exemple.
01:01 Dans la formulation qui était celle utilisée par le gouvernement,
01:05 des situations qui sont dues à des causes accidentelles étaient exclues.
01:09 Ça ne concernait par exemple que des cas de maladie.
01:12 Or, un certain nombre d'exemples qui ont été très médiatisés ces dernières années
01:16 de personnes qui demandaient de pouvoir décider de leur mort
01:21 étaient parfois dues à des gens qui avaient eu des accidents.
01:23 Et que, par exemple, le fait de modifier la formulation
01:26 pour que les causes accidentelles soient incluses
01:28 dans les causes dans lesquelles ils peuvent donner droit au recours à la fin de vie,
01:32 me paraît une évolution qui est souhaitable et positive.
01:34 [Musique]
01:38 [SILENCE]

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