• il y a 7 mois
Transcription
00:00 Ils sont sympas les peignoirs de la comédie française.
00:02 C'est pas les peignoirs de la comédie française, c'est le mien.
00:04 C'est couleur bonbon.
00:05 C'est couleur bonbon, carrément.
00:07 Tu vas voir, il m'agit très bien avec le maquillage.
00:08 Bonjour, le bonbon.
00:09 Nous voici à la comédie française.
00:11 Je m'appelle Jennifer Decker et je vais m'apprêter à monter sur scène
00:14 pour jouer dans Les démons de Dostoyevsky,
00:17 mis en scène par Guy Cassius.
00:18 Prenons cela comme un voyage.
00:19 Ils nous apprendront en cours de route.
00:21 Entrez donc à Gag.
00:23 Les démons de Dostoyevsky, c'est très difficile.
00:25 J'avoue que j'ai ma petite fiche de révision.
00:27 Ma petite fiche de révision. Ce qui est particulier dans cette pièce,
00:30 c'est surtout la mise en scène.
00:31 Tu vois sur le plateau des gens qui se parlent de dos
00:34 et sur les écrans, ces personnages se parlent.
00:37 C'est un effet miroir, mais qui, je trouve, donne un peu de poésie à la pièce.
00:40 Je trouve ça probablement fou de jouer comme ça.
00:43 On ne le fait jamais.
00:44 Je ne vais pas te mettre en retard.
00:45 Je déteste.
00:45 On est déjà en retard.
00:47 On est déjà en retard, ça ne veut rien dire.
00:49 Tu es prête à courir ou pas ?
00:50 Oui, je cours.
00:51 Et tu as toujours l'excitation de jouer ?
00:54 Oui, parfois je suis fatiguée.
00:56 On joue beaucoup, mais c'est comme se mettre à table.
00:58 C'est comme commencer à manger.
00:59 L'appétit vient t'embrasser dès que tu te mets à jouer.
01:01 Ça revient.
01:01 Alors, on dit ça ?
01:02 Sympa, hein ?
01:03 Bravo !
01:04 C'est parti pour le coiffage.
01:06 Là, il faut encore...
01:07 Là, il faut la coiffer.
01:09 Oui, non.
01:09 Tu ne peux pas y aller comme ça.
01:10 Écoute, je sors du lit, Agathe.
01:12 Donc là, si tu veux, on peut faire des petits tours de piste.
01:14 Regarde, viens.
01:15 Pierre, régigé.
01:17 C'est quoi son rôle ?
01:18 Il gère tout ce qui se passe sur le plateau pendant le spectacle.
01:20 S'il y a le moindre problème, c'est ta faute.
01:22 Tu te mets contre.
01:23 Il me saute tout de suite.
01:25 Là, si j'appuie là, par exemple, ça...
01:27 Je rigole.
01:28 Tu ne m'appuies pas sur ça.
01:30 Je ne ferais pas ça.
01:31 Là, on va s'habiller.
01:32 Moi, je trouve que la coiffure, le maquillage, le costume,
01:36 la naissance de ta tête,
01:38 pour moi, c'est une impression qu'il y a des choses
01:40 que tu ne prends plus en charge, qui jouent pour toi.
01:42 Ici, là, sur cette grande plaque de marbre,
01:45 tu as les doyens.
01:46 Donc, le premier étant Molière, 1658.
01:49 Ça fait quoi de jouer à la comédie française ?
01:51 Ça fait beaucoup de joie, beaucoup d'apprentissage,
01:54 beaucoup de rencontres d'auteurs, de metteurs en scène,
01:57 d'acteurs qui sont, pour certains, devenus des amis.
02:00 C'est ma vie depuis 12 ans.
02:02 Merde, Jénifère.
02:03 Je prends Agathe.
02:04 - C'est vrai. - C'est vrai.
02:05 [Musique]