Interview d'Emmanuel Macron dans l’Express hier matin : que faut-il retenir ?

  • il y a 4 mois
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Ce jeudi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur l'interview fleuve accordée par Emmanuel Macron à L'Express.
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Transcript
00:00 L'édito Eco sur Europe 1, bonjour Nicolas Bouzou.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:06 Avant de partir en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a accordé un long entretien à l'Express,
00:11 l'hebdomadaire qui paraît donc ce jour en kiosque.
00:13 Entretien consacré au sujet économique, vous allez le décrypter avec nous.
00:18 Est-ce qu'il défend le président, sa politique de façon convaincante ?
00:21 Ça dépend des sujets.
00:22 Alors cet entretien a le mérite de redonner de la cohérence à l'action économique du président de la République depuis 2017
00:28 et d'aborder tous les sujets, la croissance, la réindustrialisation, l'emploi, les finances publiques, l'intelligence artificielle aussi
00:35 avec clairement un point fort que le président de la République rappelle à juste titre,
00:40 c'est la continuité de la politique économique qui a été menée,
00:43 une politique de l'offre pro-entreprise, pro-business, avec des baisses d'impôts sur les entreprises,
00:48 avec des allégements de la fiscalité sur le capital, cette idée de séduire les investissements étrangers,
00:54 une tentative aussi récente de simplification.
00:58 Franchement, c'est quand même plaisant d'avoir une politique pro-compétitivité qui ne s'excuse pas,
01:02 d'autant qu'elle obtient quelques résultats.
01:04 La France n'a pas connu de récession récemment, le taux de chômage a baissé de 3 points en 10 ans,
01:08 notre pays n'a jamais attiré autant de projets.
01:11 Y a-t-il des points qui vous semblent moins convaincants ?
01:13 Ah oui, clairement tout ce qui tourne autour des finances publiques.
01:16 Le président rejette toute légèreté sur ce sujet,
01:19 alors que les finances publiques n'ont fait l'objet d'aucune politique sérieuse depuis 7 ans.
01:24 Le président Macron explique que le dérapage des dépenses est lié aux collectivités locales et pas du tout à l'État.
01:30 On va prendre les chiffres.
01:32 Depuis 2017, la dépense de l'État a augmenté de 18%,
01:36 les dépenses des collectivités locales ont augmenté de 21%,
01:39 y a donc un écart, mais franchement il n'est pas très important.
01:42 Mais surtout en 2023, le déficit de l'État était de 3,3% du PIB,
01:49 et celui des collectivités locales était de 0,4% du PIB.
01:53 Le reste c'est la sécurité sociale.
01:55 Donc on voit bien que l'État est moins bien géré que les collectivités locales.
02:00 Les gouvernements qui se sont succédés depuis 2017 n'ont pas géré les finances publiques avec rigueur.
02:07 D'ailleurs j'observe que dans cet entretien, le président annonce de nouvelles dépenses,
02:10 10 millions d'euros par exemple, pour que le Conseil National du Numérique
02:13 fasse des réunions sur l'intelligence artificielle.
02:16 Franchement pas indispensable.
02:17 Oui, il suggère que l'Union Européenne se dote d'une capacité d'endettement plus importante.
02:22 C'est symptomatique que la France demande de la dette,
02:25 mais le sujet c'est comment convaincre l'Allemagne de s'engager dans une telle politique avec nous.
02:30 L'Allemagne, le président de la République le rappelle, a des difficultés économiques en ce moment,
02:35 parce qu'elle ne dispose plus du gaz russe et son client la Chine est en difficulté.
02:38 Mais la dette publique de l'Allemagne est de 63% du PIB contre 110% pour nous.
02:44 Leur taux d'emploi, c'est-à-dire la part des personnes qui y travaillent, est de 78% contre 67% chez nous.
02:51 Alors les Allemands voudront partager leur capacité d'endettement
02:54 quand nous serons plus nombreux à bosser et quand nous vivrons moins d'argent public.
02:58 C'est en remettant de l'ordre chez nous qu'on sera crédible pour faire bouger l'Europe
03:02 et pas simplement par la magie de notre verbe.
03:04 - Signature européen, Nicolas Bouzou. Merci beaucoup Nicolas.
03:07 - Bonne journée.

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