Emmanuel Macron est arrivé en Nouvelle-Calédonie ce mercredi pour lancer une "mission" de dialogue et tenter de mettre fin aux violences dans l'archipel
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00:00 Ce sera utile selon vous ?
00:02 – C'est indispensable, d'ailleurs pour ceux qui sont extrêmement attentifs,
00:06 il y en a qui le sont autour de la table, vous les êtes tous.
00:09 Je vous rappelle qu'il y a eu une question des Républicains
00:10 la semaine dernière à l'Assemblée nationale,
00:12 en demandant ce qu'au plus haut niveau, on soit en capacité de reprendre
00:16 le suivi de ce dossier de la Nouvelle-Calédonie.
00:19 Le Président est lié, je crois que c'est un signe très fort.
00:20 Déjà il avait prévu de retarder le Congrès,
00:23 maintenant il s'agit de voir avec toutes les parties prenantes,
00:25 qu'il avait conviées d'ailleurs la semaine dernière dans une vidéo,
00:29 une vidéo qui n'a pas eu lieu, parce que comme vous le savez,
00:31 certains ne voulaient pas être là, savoir si on peut tracer un nouveau chemin
00:35 pour les 10, 20, 30 et 40 prochaines années.
00:37 On arrive au terme d'un processus de 30 ans.
00:40 Les accords de Nouméa, Matignon, ces accords-là,
00:43 ils ont été suivis d'effet puisque je rappelle quand même qu'en 30 ans,
00:47 pratiquement tous les engagements qui ont été pris par l'État ont été tenus.
00:50 Là maintenant, il faut tenir compte de la nouvelle situation,
00:52 elle est gravissime, c'est-à-dire qu'il faut entendre les uns et les autres
00:55 et il doit y avoir un État neutre, un État impartial
00:57 qui soit capable d'accompagner à un niveau dispositif une nouvelle perspective.
01:02 Comment peut-elle s'organiser ? Il y a une chose,
01:03 moi je voudrais quand même dire très librement que sur la fin du corps électoral,
01:06 ce n'est pas une surprise, ce n'est pas une découverte.
01:09 Depuis longtemps, on aurait dû le faire dès 2007.
01:11 – Le corps électoral qui est gelé depuis 1998 pour les élections provinciales.
01:15 – Il faut expliquer une chose très simple,
01:17 vous êtes né en Nouvelle-Caïdonie, vous êtes parti 15 ans dans l'Hexagone,
01:21 vous revenez en Nouvelle-Caïdonie, vous ne pouvez pas voter aux élections,
01:24 est-ce que vous accepteriez ça sur le territoire français ?
01:26 Non, d'abord ce n'est pas une volonté gouvernementale,
01:28 c'est le Conseil d'État, c'est le Conseil constitutionnel,
01:30 c'est la Cour européenne des droits de l'homme qui nous a dit
01:33 "vous ne pouvez pas rester ainsi".
01:35 Il faut aussi entendre les messages indépendantistes qui disent quoi ?
01:38 Le troisième référendum qui a été organisé, il a été en post-Covid,
01:42 où il y a eu un boycott, vous le savez, il n'a pas été organisé
01:44 entre guillemets dans les conditions les plus normales,
01:46 donc il faut trouver un chemin entre les uns et les autres
01:51 parce qu'on ne pourra pas faire les uns contre les autres.
01:54 Puisqu'on explique donc que depuis,
01:56 tous ceux qui sont arrivés après 1998 ne peuvent pas participer
02:00 aux élections provinciales.
02:01 Pour ceux qui sont arrivés avant 1998, ils peuvent voter,
02:04 ceux qui sont arrivés après 1998 ne peuvent pas tous voter,
02:07 mais pire, ceux qui peuvent être nés en Nouvelle-Caïdonie en 2000 par exemple,
02:10 qui sont venus habiter dans l'Hexagone pendant 20 ans,
02:13 repartent et ne peuvent pas toujours voter.
02:16 Donc ça n'est pas acceptable.
02:17 Qui accepterait dans la moindre commune de France ?
02:20 Il y a les sous-citoyens, c'est une citoyenneté qui n'est pas acceptable.
02:23 – Mais Eudy, sur place, le fait est que ça faisait partie
02:26 de l'accord de Nouméa en 1998.
02:27 – Vous avez tout à fait raison de le dire,
02:29 mais il était prévu dans l'accord de 88, ça n'a échappé à personne,
02:33 que dès 2007 on devait dégeler le corps électoral, ça n'a pas été fait.
02:36 C'est comme les trois référendums n'ont pas été faits sous François Hollande.