Beaumont le Roger - Michel, les jouets, le paint-ball et les artifices
Il a fait carrière dans les jouets et les artifices. À la retraite, c'est dans le paintball qu'il s'éclate.
#lesnormandsduboutducoin
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00:00 On est à Beaumont-le-Roger cette semaine.
00:02 Tiens, un Michel peut en cacher un autre,
00:05 aux côtés de Fred Romanovic.
00:06 À Beaumont-le-Roger, il y a un entrepôt, rue de la Foulerie,
00:08 un entrepôt où sont entassés les souvenirs d'une vie.
00:10 C'est dans la vie de Michel que je vais fouiller.
00:12 Attendez, il y a une dame qui me fait signe de sa voiture.
00:14 Qu'est-ce qui vous arrive ?
00:15 Alors mais vous, je sais qui vous êtes.
00:17 Je vous entends tous les matins à 8h15.
00:19 C'est quoi votre prénom ?
00:20 Martine.
00:21 Et Martine, elle adore la petite journaliste.
00:22 La petite journaliste qui est là le matin.
00:24 Oh, Marianne !
00:25 Oui, elle est super.
00:26 Marianne Nacket.
00:27 Elle est super.
00:28 Je suis d'accord avec vous.
00:28 Vous êtes tous super.
00:29 Merci, salut alors.
00:30 Oui, alors salut, à la prochaine.
00:32 Bonjour à tout le monde.
00:33 Tu vois que t'as des fans, Marianne.
00:34 Ah bah oui, mais qu'est-ce que c'est gentil.
00:35 Moi aussi.
00:36 Bisous Martine.
00:36 Bisous, à la prochaine.
00:37 Bon, meuf, là, c'est Michel.
00:39 Bonjour, Micron.
00:39 Quoi de neuf ?
00:40 Bah bon, allez, toi.
00:41 T'étais en train de travailler, là ?
00:42 Ça veut dire non, ça.
00:44 Non, mais j'ai 75 ans,
00:45 alors le travail, c'est vraiment ralenti, quand même.
00:48 Ça fait un peu caverne d'Ali Baba, son dépôt.
00:50 Ouais, mais alors, c'est quoi tout ce...
00:51 Tu peux dire le bazar.
00:52 Ouais, ouais, ouais.
00:53 Après, on a chacun son lexique.
00:55 On peut dire bordel aussi.
00:56 Quoi que ce soit.
00:57 Tu sais, ça sent l'histoire d'une vie, tout ça.
00:59 Oui, tout à fait.
01:00 Et c'était...
01:01 J'ai passé ma vie à jouer, en fin de compte.
01:02 T'as joué à travailler, en fait, quoi.
01:03 Et bah, ouais, mais je me rendais pas compte que je travaillais.
01:05 Ah, bah ça, c'est génial.
01:06 J'étais tellement heureux, là-dedans.
01:07 Et en fin de compte, j'ai eu une période de ma vie
01:10 où c'était pas très agréable, parce que j'étais plombier.
01:12 Puis après, j'ai eu la chance...
01:14 Je savais que t'avais été plombier.
01:15 Y a eu des fuites.
01:16 Et puis, j'ai eu la chance d'avoir un accident de moto.
01:18 J'ai bien compris, là.
01:19 Quentin, j'ai bien compris, là.
01:20 J'ai eu la chance d'avoir un accident de moto.
01:23 J'ai bien compris.
01:24 Je pouvais plus exercer la profession de plombier.
01:26 Et puis, en fin de compte, j'ai pris un petit magasin de jouets.
01:29 Et là, ça a été le bonheur.
01:30 Et pendant cette période où il vendait des jouets,
01:32 il était aussi artificier.
01:33 Hein ?
01:34 Pour les oreilles, y a mieux.
01:35 Oui, ça rend sourd.
01:36 À l'époque, toi, quand on était artificier,
01:39 c'était pas des ordinateurs qui géraient le truc.
01:40 T'allumais les mèches et tu te barrais en courant.
01:42 Tout à la main.
01:43 Et tu te barrais en courant pour pas que ça te pète la tronche.
01:45 Un truc extraordinaire, c'est que j'avais toujours plein de copains
01:48 qui me donnaient un coup de main pour placer les artifices.
01:51 Et en fin de compte, ils bossaient toute la journée comme des chiens,
01:54 rien que pour avoir le plaisir d'allumer les feux le soir.
01:58 Ah ouais.
01:59 En fait, Michel, toute sa vie, il l'a passé à vendre du plaisir.
02:01 Exactement. Tout à fait.
02:02 Il était heureux comme un roi
02:07 parce que j'avais l'impression de rendre les gens heureux.
02:09 Et maintenant qu'il est à la retraite, il est dans le paintball.
02:11 Oui, mais le paintball, c'est une association qu'on a maintenant.
02:13 Ah, c'est pas pour gagner de l'argent.
02:14 Non, c'est pas pour gagner de l'argent.
02:15 Puis comme nous, on est à la retraite,
02:17 les autres membres de l'association, ils disent
02:20 "Bon les gars, nous, on a pas envie de bosser le week-end."
02:22 C'est vous qui allez vous démerder avec ça.
02:25 Non, mais c'est vachement agréable.
02:26 Pourquoi ?
02:27 Les gens, ils viennent se marrer, donc ils sont gentils.
02:29 Il a beau être à la retraite, il a trop de choses à faire.
02:31 Alors, il se lève tôt le matin.
02:32 6h48.
02:33 Vous n'avez pas présenté Nanda, sa petite femme ?
02:35 6h48. Pourquoi 6h48 ?
02:36 Et bien parce que je déteste les chiffres ronds.
02:39 Donc j'aime bien.
02:40 8, ça termine par un 8, c'est bien.
02:42 C'est parce qu'en fait, dans ta vie, t'as jamais été carré.
02:44 Donc pourquoi pas.
02:45 C'est exactement ça.
02:46 Avec Nanda, quand ils sont pas au paintball, ils ont une autre passion.
02:50 C'est le bois. Tous les lundis matin, on est des bûcherons.
02:52 Donc c'est ça le truc, c'est qu'à 75 ans, tu continues à faire ton bois, celui qui nous chauffe là.
02:56 Mais bon, en fait, je fais ça à mon rythme.
02:58 Je vais pas en prendre un sur la tête quand même.
03:00 Mais non, on fait de la belle coupe.
03:02 Oui, faut pas croire ce qu'on lit dans les livres.
03:03 Y'a pas d'âge pour être un gamin.
03:05 Mais Michel n'a pas fini d'en être.
03:07 C'est rafraîchissant tout ça.
03:18 Michel, aujourd'hui et demain,
03:21 Cher Azad et son salon de beauté ambulant.
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