L'ancienne candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal était l’invitée de Punchline ce mardi 21 mai sur CNEWS. Elle s’est exprimée au sujet de la violence des mineurs, qui mobilise fortement les forces de l'ordre en France métropolitaine et dans les départements et territoires français ultramarins : «La disparition du service militaire a été une faute considérable»
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00:00 Il y a beaucoup de problèmes de sécurité, c'est vrai.
00:02 Et je pense qu'un des problèmes majeurs,
00:05 c'est celui de la délinquance des plus jeunes.
00:08 Et d'ailleurs, le grand bandit qui s'est échappé...
00:11 -Mauvais amourable.
00:13 -Qu'est-ce qui nous a frappés ?
00:15 C'est qu'à l'âge de 15 ans, il avait déjà eu 19 faits délectuels
00:19 pour lesquels il n'a pas été puni.
00:21 Donc s'il avait été puni à ce moment-là,
00:23 peut-être qu'on n'aurait pas eu cette escalade de la violence.
00:27 Donc ça, je crois que c'est un sujet absolument majeur.
00:30 Si l'on veut empêcher...
00:32 J'ai fait une tribune dans le journal du dimanche
00:34 sur des propositions sur ce sujet-là.
00:36 Je considère que dans une société, la punition est une éducation.
00:40 Et que l'encadrement type encadrement militaire,
00:43 c'est pas d'aujourd'hui que je le dis,
00:45 c'est quelque chose de bénéfique pour les jeunes
00:48 qui n'ont pas eu cette chance d'être recadrés, d'être éduqués,
00:51 d'apprendre les interdits.
00:53 C'est ça qu'il faut remettre dans la société,
00:55 il n'y a pas d'ordre sans justice,
00:57 on peut le dire en Nouvelle-Calédonie,
00:59 parce qu'il y a aussi une révolte des banlieues,
01:02 à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie.
01:04 Donc la question de l'ordre durable,
01:06 c'est aussi une question qui va prouver
01:08 qu'on est capable d'abord d'être exemplaire, d'une part,
01:12 et deuxièmement, de réaliser la justice.
01:15 -Comment on pourrait endiguer cette violence des mineurs,
01:18 qui semble aujourd'hui inarrêtable, ces golden royale ?
01:21 -Il faut l'identifier très tôt.
01:23 On voit que les décrocheurs scolaires,
01:25 c'est dès l'école primaire et encore plus au collège.
01:28 Donc ces jeunes, il faut les repérer très vite.
01:31 Et il faut mettre en place des internats de proximité,
01:34 c'est-à-dire qu'il faut un moment dessaisir les parents.
01:37 Non pas totalement, mais il y a un tabou
01:39 sur la responsabilité parentale à la disqualification des parents.
01:43 Mais non, c'est aussi une aide indirecte
01:46 à porter aux parents, souvent aux mères seules,
01:49 que de placer les enfants dans des internats scolaires
01:52 et de s'intégrer dans les règles de la société.
01:55 Et puis je pense que la disparition du service militaire
01:58 a été une faute considérable.
02:00 Et je pense que des jeunes...
02:02 Tous les jeunes délinquants sont en rupture scolaire.
02:05 Ils ont quitté le collège.
02:07 Avant, il y avait des classes d'insertion,
02:09 mais maintenant, ils n'y vont plus au collège.
02:12 Donc aucun jeune ne devrait être en situation de traîner,
02:15 d'abandon, etc.
02:16 Soit ils sont en apprentissage, soit ils sont à l'école,
02:20 soit ils sont recadrés dans des établissements
02:22 type encadrement militaire. C'est positif, en plus.
02:25 Sous-titrage ST' 501
02:27 [Musique]