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ÉducationTranscription
00:00 [Musique]
00:14 Pendant quelques années, j'ai cru au mythe du gentil journaliste.
00:17 Je me disais qu'un jour ou l'autre, il va y en avoir un qui va vraiment vouloir
00:21 poser la question un petit peu et aller au-delà des espèces d'idées préconçues,
00:27 des images un petit peu stéréotypées et caricaturales qu'on peut véhiculer sur moi
00:30 dans les grands médias. Et au fait, chaque fois que j'y suis allé, je me suis fait avoir.
00:34 [Musique]
00:47 Moi souvent, on se pose la question, qu'est-ce que c'est que la santé ?
00:50 La santé pour moi, c'est ça, c'est plus on est capable de s'adapter à des situations
00:53 diverses et variées, plus on est en santé.
00:57 [Bruits de pas]
01:03 Donc oui, ici ça grimpe.
01:05 Et tu vois, c'est là où c'est marrant parce qu'il y a un de mes amis qui avait fait
01:09 une conférence lors d'une rencontre qu'on avait faite qui s'appelait
01:13 "Le vivant et son environnement, mais et EST".
01:17 On voulait dire vraiment qu'on est à l'image de notre environnement.
01:19 Mais là, si tu veux, c'est très important de savoir dans quel environnement je vis,
01:22 parce que cet environnement me sculpte littéralement.
01:25 C'est-à-dire que dans un environnement de pente comme ça, ton corps doit s'adapter,
01:29 il doit se construire avec cet environnement.
01:31 Tu n'es pas le même si tu es dans un environnement de ville tout plat
01:34 que si tu es dans un environnement de montagne avec des prises de pas aléatoires,
01:38 avec un environnement qui est changeant, avec de la terre qui glisse,
01:42 avec de la pente, ça te transforme.
01:44 Donc c'est vraiment ça, la santé vient aussi de ce dialogue avec notre environnement.
01:49 Tu vois ici, la notion de faire du sport, globalement, elle n'existe pas.
01:52 Tu peux faire du sport en plus si tu veux,
01:54 mais globalement, ta journée c'est déjà de l'activité physique.
01:57 Le simple fait d'aller d'un lieu à un autre, tu te tapes 100 m de dénivelé.
02:00 Tu n'as pas besoin d'aller faire du tapis à la salle, ça n'a pas de sens.
02:05 Souvent la caricature qui est faite de moi ou de mon travail, c'est un truc, c'est sectaire.
02:09 Donc sectaire, c'est une notion d'enfermement,
02:11 alors qu'au contraire, l'essence de mon travail,
02:13 c'est au contraire de permettre à chacun d'être le plus adaptatif possible,
02:17 c'est-à-dire le plus ouvert au monde et non pas le plus fermé au monde.
02:20 Donc c'est exactement l'inverse.
02:22 On est arrivé sur un terrain qui était extrêmement dégradé,
02:32 dégradé par les animaux, dégradé parce qu'il y a très peu de sol ici.
02:35 On est vraiment dans une zone très peu riche.
02:39 - Quand tu dis une terre très peu riche, dans quel sens très peu riche ?
02:44 - Très peu riche en termes de vie.
02:46 Ce qui détermine la qualité d'une terre, c'est la vie à l'intérieur de la terre.
02:48 Ce n'est pas tant les éléments nutritifs qu'il y a à l'intérieur,
02:51 c'est d'abord et avant tout la vie en termes de ver de terre,
02:54 de richesse de microbes, de champignons, de vie.
03:00 C'est la vie qui est à la base de tout.
03:02 Après, les éléments qu'il peut y avoir à l'intérieur,
03:08 comme les argiles, les choses comme ça, c'est issu de la vie de toute façon.
03:12 C'est la vie qui dégrade les matériaux, qui les transforme.
03:15 Donc moi la priorité c'est d'avoir de la vie, et là on était sur des sols qui étaient morts, littéralement morts.
03:19 Quand on pratique le maraîchage solulant, souvent ce que font les fermiers,
03:23 c'est qu'ils vont chercher du compost sur des plateformes de compostage en grande quantité.
03:28 Et là vu le côté un peu isolé du lieu, tout de suite on s'est dit,
03:32 on ne va pas faire monter des camions qui viennent de la plaine
03:35 pour nous monter des quantités de compost.
03:37 Alors qu'autour de nous on a des milliers d'hectares de forêt
03:40 dans lequel finalement il y a un humus forestier de très grande qualité,
03:44 et qui est vraiment vivant pour le coup.
03:47 Quand tu prends de l'humus, c'est rempli de champignons, c'est rempli de micro-organismes,
03:53 ça grouille de vie ce truc-là.
03:55 Et donc on s'est dit, on va aller simplement recueillir un petit peu de fertilité.
03:59 Tu vois, tu prends un petit centimètre de ci de là,
04:02 la forêt quelques mois après elle a tout reconstitué parce qu'il y a une telle dynamique
04:05 que de toute façon c'est extrêmement luxuriant,
04:09 et on va ramener ça pour créer le jardin.
04:12 C'est ce qu'on a mis en place et ça marche extraordinairement bien.
04:16 - Alors là on va rejoindre qui ?
04:26 - Un groupe de bénévoles, des gens qui viennent faire du "woofing".
04:31 C'est le principe, c'est des gens qui viennent offrir un petit peu de leur temps
04:34 pendant quelques jours, une semaine.
04:36 Le principe c'est vraiment de permettre à des gens, souvent des jeunes,
04:40 qui n'ont pas encore expérimenté trop la vie en plein air, l'agriculture ou des choses comme ça,
04:45 de venir vivre une expérience de ce type-là,
04:48 et en même temps de finir un coup de main aux gens qui s'installent en agriculture.
04:53 Donc là typiquement on est en train de récolter de la fertilité, de la pure fertilité,
05:00 et ce qu'il faut vraiment voir c'est que ce qui est récolté c'est effectivement de la matière,
05:04 de la matière carbonée qui va servir d'alimentation pour tous les micro-organismes du sol,
05:09 mais c'est avant tout de la vie.
05:11 Et ce qui est marrant c'est que souvent quand les gens utilisent des broyats au jardin,
05:14 ils vont, on te dit il faut aller chercher une poignée de mousse de forêt
05:17 pour ramener la vie, pour inoculer la vie d'une certaine manière.
05:20 Et nous on s'est dit, mais si en fait on n'utilisait que ça,
05:23 c'est-à-dire juste un pool de vie hyper concentré, c'est ce qu'on fait,
05:27 et avec des résultats hallucinants parce que dès la première année
05:30 on a une productivité, une vie dans le sol qui est juste hallucinante
05:33 sur un sol qui était totalement mort.
05:35 Donc là tu vois c'est ce que peut nous apporter la forêt,
05:37 et c'est vrai que ça ce n'est possible que dans les zones
05:40 où il y a un rapport entre la forêt et les champs ouverts qui est favorable à la forêt.
05:44 La plupart des espaces urbains ou périurbains, il n'y a plus d'arbres quoi en fait,
05:49 donc cette fertilité-là tu ne l'as plus.
05:51 - Alors raconte-nous, là en fait vous n'êtes pas en train de creuser,
05:54 vous ramassez juste en surface...
05:55 - On gratte la toute petite surface, gratte la toute petite surface,
05:58 et vraiment un minimum de manière à ce que ça soit reconstitué par la forêt,
06:02 dans les mois qui viennent c'est refait,
06:05 il n'y a aucune trace de ce qu'on a pris,
06:07 et ça pour moi aussi c'est vraiment le positionnement qu'on peut avoir
06:10 par rapport à tout l'écosystème naturel,
06:12 c'est-à-dire accepter qu'on est vraiment dans une relation de synergie et d'échange,
06:15 mais pas de prédation.
06:17 - Alors en quoi justement cette petite surface de terre en fait
06:21 est efficace pour le traitement de tes sols en fait ?
06:25 - Cette petite surface de terre c'est d'abord et avant tout un support à la vie microbienne,
06:28 et à la vie tout court.
06:30 Donc c'est vraiment en ce sens-là qu'il faut le prendre.
06:32 Tu sais c'est un peu comme quand dans un corps qui a été abîmé par les antibiotiques,
06:36 on propose de prendre des probiotiques par exemple.
06:38 C'est un certain pouls de bactéries qui vont relancer les processus métaboliques.
06:42 Et vraiment la base de la vie c'est cette vie microbienne,
06:45 cette vie microbienne qui est chassée systématiquement, qui est stigmatisée,
06:48 tu vois quand tu regardes dans les champs,
06:50 fongicides, pesticides et ainsi de suite, c'est pour détruire la vie microbienne,
06:53 parce qu'on estime qu'elle peut être dangereuse, on n'arrive pas à la gérer,
06:56 mais en fait la plupart du temps il y a des problématiques
06:59 parce qu'elle est complètement déséquilibrée, parce qu'on est trop intervenu,
07:02 et donc on augmente encore le déséquilibre en rajoutant des pesticides, des fongicides,
07:07 et là l'idée au contraire c'est d'ensemencer massivement en vie microbienne,
07:11 et en vie tout court, et de laisser après la vie s'autoréguler,
07:14 se rééquilibrer, s'autoréguler, et ça marche très bien.
07:16 On se rend compte que notre job ce n'est pas tant de faire que de laisser faire,
07:20 c'est-à-dire donner les bonnes conditions,
07:22 et ensuite de laisser la vie se développer.
07:25 Ce n'est pas à nous de faire se développer la vie,
07:27 d'ailleurs on en est complètement incapable, on ne maîtrise pas la vie,
07:29 personne ne peut créer la vie.
07:30 Par contre on lui donne les bonnes conditions,
07:32 donc là on ramène cette pitière forêtière,
07:34 faite de carbone, de bois plus ou moins en décomposition,
07:36 il y a des champignons là-dedans, et après la vie se débrouille,
07:39 elle fait sa petite recette avec tout ça.
07:42 Voilà le fameux potager sur lequel on ramène tellement de fertilité,
07:52 donc là on est sur un potager de fin d'été,
07:54 donc on a encore toutes les cultures d'été, tomates, concombres,
07:58 poivrons, aubergines, qui donnent encore,
08:01 et puis là on a mis en place toutes les planches pour les cultures d'hiver.
08:04 Donc c'est une espèce de période de transition,
08:06 mais on a déjà quand même une grosse abondance.
08:10 - Et qu'est-ce qui t'a amené à venir chez Thierry alors ?
08:14 - Tout ce qu'il explique au niveau alimentation, autonomie,
08:17 ça me paraît être juste,
08:20 et être ce qu'il y a besoin qu'on fasse,
08:23 et ce vers quoi on a besoin de diriger notre énergie en ce moment.
08:27 Et du coup de venir ici, c'est arrivé un peu par hasard en fait,
08:31 c'est juste un mail à Thierry, "est-ce qu'il y a besoin d'aide sur le site ?"
08:34 Ah bah oui, il y a besoin d'aide,
08:37 et en plus ils avaient besoin de quelqu'un qui s'y connaisse en maraîchage
08:43 pour produire la nourriture.
08:45 Et puis du coup, comme j'ai des bases en perma aussi,
08:48 je me suis pas mal intéressée à tout ce qui est des cultures sur sol vivant,
08:52 et que Thierry c'est vraiment ce qu'il a envie de mettre en place ici.
08:55 C'est un objectif principal aussi quand tu fais du potager ou du maraîchage,
08:59 c'est d'arriver à produire de la nourriture en abondance.
09:03 Et c'est un challenge aussi,
09:06 parce qu'il y a des fois, le potager, on se lance là-dedans,
09:09 mais ça rate un peu,
09:12 il n'y a pas forcément toujours de réussite.
09:17 Ça c'est un truc qui se fait beaucoup en permaculture,
09:20 on fait des baissières, ou on fait les lignes d'art,
09:24 ou les bandes de culture sur les courbes de niveau.
09:27 Ça permet de garder la matière organique sur place,
09:30 éviter qu'elle s'écoule pendant les fortes pluies,
09:33 comme par exemple on a eu hier.
09:35 On le voit d'ailleurs sur les chemins, il y a des rigoles qui se forment,
09:38 et bah là justement, quand on met les bandes de culture
09:41 dans le sens perpendiculaire à la pente,
09:44 on garde l'humus sur place,
09:47 et l'eau aussi, ça permet de mieux gérer.
09:51 - D'où le fait de mesurer... - Voilà, c'est ça.
09:54 Donc là, on a fait ça avec un niveau égyptien.
09:59 Il y a une ligne au milieu là,
10:02 et donc quand on déplace le niveau,
10:05 il faut que la corde soit alignée avec la ligne centrale.
10:08 Et donc en déplaçant le niveau de cette manière là,
10:12 on arrive à trouver les courbes de niveau.
10:15 - Vous remplissez toute cette parcelle en fait, d'humus, c'est ça ?
10:18 - Ouais, c'est ça. - Pour préparer le terrain ? - Ouais, carrément.
10:21 - À la plantation. - Ouais, c'est ça.
10:24 Vu qu'ici on est sur un sol où on est quasiment direct sur de la roche,
10:27 et bah on ramène plein d'humus forestier.
10:31 - Et donc combien de temps vous allez semer là ?
10:34 - Bah là du coup, ça va plutôt être des cultures
10:37 qui vont être mises en place au printemps, je pense.
10:40 Là on va essayer de mettre peut-être un couvert de trèfle
10:43 ou un engrais vert pour l'hiver, histoire que les adventices
10:46 elles repoussent pas trop.
10:49 Comme ça, ça fera moins de travail de désherbage au printemps
10:52 quand on voudra mettre la culture pérenne en place.
10:55 Mais au moins c'est un gros travail qui est déjà fait,
10:58 comme ça la planche elle va se reposer un peu pendant l'hiver,
11:01 elle est déjà en place, ça donne aussi l'occasion
11:04 à toute la vie organique de se mettre en place,
11:07 les vers d'arrivée si on veut en semencer avec des vers de terre.
11:10 C'est bien aussi d'avoir un repos de la terre
11:16 avant de direct planter dedans.
11:19 - Donc là vous allez récolter quoi en plus des haricots ?
11:24 - On a des aubergines, des tomates, des courgettes.
11:29 Je vois que les carottes sont mûres.
11:32 Puis bon, on a un peu de tout, il y a du céleri, des épinards.
11:36 Des choux, du persil.
11:39 - Vous mangez bien quoi !
11:42 - Oui, plein de bonnes choses.
11:45 Comme je suis passionnée aussi de permaculture, de nature.
11:48 Mon rêve ce serait de vivre dans un endroit comme ça,
11:51 au milieu de la montagne,
11:54 et de façon le plus autonome possible.
11:57 Et puis surtout manger des bonnes choses.
12:00 Donc voilà, ici c'est un peu le cadre idéal.
12:03 Et puis pour apprendre plein de choses aussi, c'est super.
12:06 Pendant 5 ans j'étais sur Paris.
12:09 Et j'en ai eu un peu marre de la ville, la pollution,
12:12 et le rythme parisien.
12:15 Donc je suis redescendue chez moi dans le sud,
12:18 à Perpignan, pour retrouver un rythme un peu plus tranquille.
12:22 Et puis surtout retrouver la mer, le soleil, la montagne.
12:25 Tout ça quoi.
12:28 - Et tu te donnes combien de temps pour te retrouver ?
12:31 - Ah ben là, je me suis retrouvée je pense déjà.
12:34 Oui, je suis pas mal en accord avec mes valeurs,
12:39 avec tout ce que j'aime.
12:42 Donc si je peux continuer comme ça, à vie.
12:45 - Il y a un travail extraordinaire qui a été fait par une enseignante
12:52 qui s'appelle Céline Alvarez.
12:54 Elle a écrit un livre qui s'appelle "Les lois naturelles de l'enfant".
12:56 Elle dit voilà, le cerveau d'un enfant,
12:58 ça ne fonctionne pas n'importe comment, ça a des besoins.
13:00 Regardons quels sont ses besoins.
13:02 Et elle a mis en place des systèmes de classe
13:04 dans lesquels finalement on respecte les besoins de l'enfant.
13:06 Et c'est d'une efficacité hallucinante.
13:09 Et elle s'est rendue compte par exemple que la sanction de l'erreur,
13:12 c'était la plus formidable des bêtises qu'on pouvait faire.
13:14 L'erreur c'est le chemin vers l'apprentissage.
13:16 Si tu dis à un enfant, maintenant je te donne un arc, une flèche,
13:18 je ne t'ai jamais tiré, et tu dois mettre la flèche au centre de la cible,
13:21 sinon on te coupe un doigt.
13:23 Il n'y a aucune chance qu'il fasse l'essai de tirer une flèche.
13:25 Il va dire non, pas question.
13:27 Par contre si tu lui dis, voilà, tu as autant d'essais que tu veux
13:29 pour essayer de mettre la flèche au centre de la cible,
13:31 il n'y a aucune possibilité qu'il n'y arrive pas.
13:34 Il va persévérer, ça ne va pas peut-être prendre un jour, deux jours, dix jours, un an,
13:37 mais au bout d'un an il mettra systématiquement la flèche dans la cible.
13:40 Donc la question c'est, est-ce qu'on veut que les gens apprennent
13:42 ou est-ce qu'on veut simplement les sanctionner ?
13:44 Ça c'est notre petite fierté.
13:51 Artemisia nua, la fameuse Artemisia dont on parle beaucoup,
13:55 qui est une plante médicinale...
13:57 Alors je ne sais plus quel est son statut en France,
13:59 je crois qu'elle est interdite à la vente, mais je ne suis pas certain.
14:02 Il faudrait demander à Cocopéli parce que je crois qu'ils ont eu des débalais avec l'Artemisia.
14:05 Mais ils vendent des graines d'Artemisia.
14:07 Artemisia nua, alors qu'il est une plante de la famille des Artemisia,
14:09 elle a été très utilisée en Afrique dans les cas de Pallu par exemple,
14:12 et on a montré qu'elle était au moins aussi efficace
14:15 que les traitements chimiques sans aucun effet secondaire.
14:18 Et il y a quelques pays qui en ont parlé,
14:20 alors attention, je ne serai pas du genre à faire des allégations thérapeutiques,
14:23 c'est loin de moi cette idée, mais il y a certains pays qui en ont parlé
14:26 dans le traitement du Covid, et visiblement avec des résultats assez intéressants.
14:30 Malagascar je crois en particulier, on en a beaucoup utilisé.
14:33 Et là nous, on a récolté l'Artemisia pour l'utiliser en tisane et ainsi de suite,
14:38 et là tous ces pieds qui sont restés en terre, c'est pour faire de la graine,
14:41 pour la répandre, pour la répandre, pour la répandre.
14:43 Et ça qui est fabuleux, c'est que tu pars d'une graine d'Artemisia,
14:45 tu produis un pied comme ça qui contient peut-être 100 000 ou 150 000 graines.
14:49 On disait, mais là au niveau du potager, la fertilité c'est la forêt, on la maîtrise.
14:52 L'eau, on en a autant qu'on veut. La graine, on la reproduit.
14:55 Il n'y a rien qui peut nous empêcher de produire des quantités énormes de nourriture.
14:58 Il n'y a rien.
14:59 Je pense que le début d'une société non violente
15:04 commencera avec une société dans laquelle
15:07 chaque groupe au sein de cette société aura une forme d'autonomie.
15:10 C'est-à-dire que tant qu'on est dans la dépendance par rapport à quelqu'un,
15:13 on est sous son pouvoir, et donc ça devient une relation de pouvoir
15:16 et donc dans laquelle la violence peut s'exprimer.
15:18 Et c'est l'un des postulats d'une science que j'ai beaucoup étudiée
15:21 qui s'appelle la permaculture, qui est vraiment de créer une société non violente
15:25 par le simple fait que des petits groupes humains se structurent
15:29 pour répondre de manière autonome à leurs besoins vitaux, à leurs besoins fondamentaux.
15:33 Pour moi, les bases d'une société non violente, c'est une société
15:36 faite de groupes, de petits groupes, en interaction permanente.
15:41 Parce que pour moi, la santé d'un organisme,
15:43 que ce soit un organisme vivant au niveau d'un corps ou un organisme social,
15:49 c'est la qualité de la communication entre ces différentes parties.
15:52 Donc ce n'est pas une espèce de vision autarcique, de groupe sectaire,
15:55 comme on voudrait m'affubler ce terme, mais c'est plutôt la vision autonomiste,
15:59 je dirais même, c'est un terme que je revendique, souverainiste.
16:02 Pas souverainiste, je ne veux pas être roi du tout,
16:05 mais souverainiste au sens de reprendre la souveraineté des choix fondamentaux de notre vie.
16:09 C'est-à-dire qu'est-ce qu'on mange, comment est-ce qu'on prend soin de notre organisme,
16:14 quelles sont les valeurs qui sont enseignées à nos enfants,
16:19 comment est-ce qu'on traite nos déchets,
16:21 comment sont traités les animaux qui vivent à nos côtés.
16:24 Pour moi, ça c'est des choix fondamentaux.
16:27 L'idée c'était de construire un poulailler qui ne coûte rien.
16:30 Donc on a récupéré les palettes, on a utilisé de l'argile et de la paille qu'on avait sur place.
16:35 Je sais qu'il y a des copains pendant qu'on construisait le poulailler
16:38 qui m'ont dit "mais moi je m'y installerais bien dans ce poulailler tellement il est beau".
16:43 Le fait d'utiliser la terre est vraiment très intéressant
16:46 parce que l'un des plus gros problèmes pour les poules c'est l'humidité.
16:49 Elles détestent l'humidité, c'est ce qu'elles font,
16:51 après elles peuvent avoir des problèmes du type choriza et ainsi de suite.
16:53 Donc la terre fait un régulateur de l'humidité,
16:55 c'est-à-dire que quand c'est très humide, ça absorbe l'humidité
16:58 et ça la restitue quand il fait très sec.
17:00 En plus au sol, on utilise de la sur et non pas de la paille.
17:03 L'intérêt de la sur, c'est que ça absorbe beaucoup mieux que la paille.
17:06 La paille c'est une structure qui est tubulaire
17:09 dans laquelle il peut y avoir énormément de petits parasites
17:13 qui vont pouvoir venir s'installer, alors que dans la sur ce n'est pas le cas.
17:16 C'est facile à gérer, très facile à gérer.
17:19 Là tous les 2-3 mois on ramasse toute la sur,
17:22 puisque la sur est pleine de fientes de poules,
17:24 donc on l'utilise directement au jardin.
17:26 Comme ça on remet un peu de sur et c'est parti.
17:28 C'est l'entretien courant tous les 3 mois.
17:38 La grenade c'est quand même un fruit qui bénéficie de la santé,
17:43 de la richesse micronutritionnelle et ainsi de suite,
17:46 c'est juste extraordinaire.
17:48 Regarde là tu as une belle couleur.
17:53 Regarde, même elle est habitée, il y a quelques pinceaux qui sont déjà venus.
17:56 Elle est vraiment mûre, elle commence à craqueler, tu vois la surface.
17:58 Quand elle commence à craqueler, c'est bon signe.
18:01 La grenade noire qui est vraiment de loin la plus riche
18:06 en principe micronutritionnel et en principe thérapeutique.
18:10 Ce ne sont pas des grenades qui sont extrêmement goûteuses,
18:13 elles sont assez acides, par contre, tu vois quand on parle du jus de grenade
18:17 anti-cancer et des choses comme ça, là en termes de polyphénol,
18:20 d'antioxydants, c'est juste de la bombe, c'est du concentré.
18:24 Alors déjà physiquement elles sont beaucoup plus petites que la grenade classique.
18:29 Oui, tout à fait.
18:30 Quand j'étais petit, dans les bords de champs, dans les vergers,
18:33 on a des tas de grenadiers sauvages.
18:35 C'était des petites grenades comme ça qu'on mangeait avec les copains
18:37 quand on avait soif, on s'arrêtait à vélo et on s'éclatait une grenade ou deux.
18:40 Et quand tu dis alors qu'on peut en faire un jus anti-cancer.
18:44 Le principe même de dire anti-cancer ne veut pas dire grand-chose,
18:47 c'est des espèces de raccourcis sémantiques.
18:49 Ce qu'on sait c'est que c'est un jus qui est chargé de ce qu'on appelle des antioxydants
18:52 et que le stress oxydatif est reconnu maintenant comme l'une des sources
18:55 de dégradation de l'organisme qui peut amener à l'apparition de symptômes de type cancer.
19:00 Et c'est toujours ça qui est dangereux, c'est que quand on parle d'une tumeur,
19:03 on a l'impression que c'est le problème.
19:05 En fait, c'est la manifestation visible d'un problème en amont
19:09 qui tient au déséquilibre de l'organisme.
19:13 C'est certain que ce n'est pas parce que tu vas manger une grenade
19:15 que ton cancer va disparaître.
19:16 Par contre, on s'est rendu compte que un régime alimentaire
19:20 qui contient énormément de produits riches en antioxydants
19:23 permet de prévenir ou en tout cas de réduire l'occurrence des cancers.
19:28 J'étais à un congrès sur le maraîchage sur le vivant,
19:31 et l'un des gars me disait "Mais si en agriculture on était aussi contrôlés,
19:37 bridés et stigmatisés que vous en matière de santé,
19:39 ça ferait déjà 10 ans qu'on serait en prison tous."
19:41 Le moindre terme qui pourrait faire penser que tu prétendrais parler de santé
19:47 en dehors du contexte de la médecine allopathique chimique classique,
19:51 te transforme en charlatan, gourou, ou pratique illégale de la médecine et ainsi de suite.
19:55 Et c'est très intéressant parce que d'un point de vue là aussi sémantique,
19:59 la médecine ça veut dire qui soigne, c'est-à-dire que la pratique du soin
20:02 est réservée à des professionnels du soin.
20:05 C'est-à-dire que qui a décidé que ça serait comme ça ?
20:08 Est-ce que ça correspond au désir du plus grand nombre ?
20:12 Il y a un japonais qui s'appelle Masanobu Fukuoka,
20:14 qui a écrit un livre qui a été un peu le livre de référence
20:17 des débuts de la permaculture des années 90
20:19 qui s'appelait "La révolution d'un grain de paille".
20:21 C'est un très beau livre qui mélange principe d'agriculture naturelle
20:25 et principe de bouddhisme zen,
20:27 dans lequel il fait un lien entre les deux,
20:29 dans lequel il explique que si tu prends un sol que tu fais pousser des plantes
20:32 et que tu les coupes tous les ans,
20:34 le sol donne de sa matière pour faire pousser ses plantes.
20:38 Si tu emportes tout et que tu ne lui restitues rien,
20:40 il ne fait que s'appauvrir.
20:42 Et tu te retrouves à mettre des engrais minéraux, des engrais chimiques en permanence
20:46 pour essayer de ramener un petit peu de nourriture.
20:48 Donc en fait la solution c'est juste d'avoir des systèmes
20:50 dans lesquels tu prends mais tu ne prends pas tout,
20:52 tu n'es pas dans la prédation, et à ce moment-là l'équilibre se fait.
20:55 Là par exemple nous on a la forêt qui est productrice de fertilité,
20:58 qu'on ramène un peu dans les champs,
21:00 mais pour que ça marche il faut avoir un espace de champs
21:02 qui soit bien plus petit que l'espace forestier,
21:04 sinon ça ne marche pas et on a un système dégénératif.
21:07 On ne réalise pas à quel point nos grands-parents par exemple,
21:11 avant la seconde guerre mondiale, ils mangeaient tous bio.
21:14 Il n'y avait pas de supermarché, il n'y avait pas d'alimentation sous blister,
21:17 il n'y avait rien de tout ça, les gens qu'est-ce qu'ils consommaient ?
21:19 Ils consommaient des produits de saison locaux,
21:21 beaucoup de légumes, des fruits en saison,
21:24 un peu de viande, du glanage, des châtaignes, des choses comme ça,
21:27 mais c'était sobrent, ils ne mangeaient pas 15 fois par jour,
21:30 ils ne mangeaient pas des petits biscuits chargés de sucre,
21:32 chargés d'additifs, chargés de colorants et ainsi de suite.
21:35 Et donc il y a eu dans notre alimentation à la fois
21:38 un apport massif de produits qui ne sont absolument pas nécessaires à notre santé,
21:42 même qui sont délétères, pesticides, fongicides, colorants conservateurs,
21:45 et une perte colossale de contenu micronutritionnel
21:48 à cause de la transformation en haute température
21:50 et de la stérilisation, de la pasteurisation.
21:52 Donc d'un côté on rajoute des trucs qui sont nocifs,
21:54 et de l'autre côté on enlève des trucs qui étaient bénéfiques.
21:56 On a un abricotier, je crois que c'est un rouge du roussillon,
22:03 c'est une variété ancienne.
22:05 Ici, surtout en zone méditerranéenne, on a un problème,
22:07 c'est qu'au-dessus d'une certaine température, les arbres ne poussent plus.
22:10 T'as beau les arroser en été, il fait trop chaud,
22:12 on en dit toujours, il fait trop chaud, au-delà de 30 degrés, il fait trop chaud.
22:15 Le fait de les arroser va faire qu'ils ne vont pas mourir,
22:17 mais ils ne vont pas faire de croissance pendant l'été.
22:19 En comprenant les lois du vivant, moi je me suis dit
22:21 "Mais en fait ce n'est pas tant la température de l'air,
22:23 puisque la croissance se passe au niveau des racines,
22:25 c'est la température du sol."
22:27 Donc cet été on a fait l'expérience, on a énormément paillé,
22:30 mais quand je dis énormément paillé, c'est 70 à 80 cm de paille
22:33 sur toute la largeur de la couronne de l'arbre.
22:35 Avec l'idée de faire un tampon thermique
22:37 de manière à ce que le sol ne se réchauffe pas trop dans cette zone-là.
22:40 On a arrosé de temps en temps, tous les 15 jours, 3 semaines,
22:42 ce qui, vu la chaleur et la période, n'était vraiment pas très fréquent,
22:46 on a vu le sol qui restait frais.
22:48 Résultat, les arbres ont fait 50 à 60 cm de croissance en plein été.
22:52 Et quand je le montre à des gens du coin, ils me disent "C'est impossible !"
22:55 Je leur dis "Mais venez voir, les arbres ont grandi."
22:57 Pourquoi ? Simplement parce qu'on a maintenu la température du sol.
23:00 Et ça, c'est juste comprendre comment fonctionne le vivant
23:03 et fonctionner avec et non pas contre.
23:05 Je trouve ça vraiment jubilatoire.
23:07 Une fois que tu arrives à ça et que tu arrives à oeuvrer avec,
23:09 c'est magnifique.
23:11 Celui-là c'est marrant, c'est le seul sur lequel
23:13 on a été amené à faire quand même des apports
23:15 parce que le sol était tellement pauvre en termes de vie.
23:19 - Quelle aide tu as apporté en fait ?
23:21 - Énormément de matières organiques, donc principalement du fer.
23:24 On a apporté aussi de la corne broyée en surface,
23:28 qui est pareil un amendement très riche en fer.
23:30 Un mélange qui s'appelle Orga 3
23:32 et qui apporte un complexe minéral, calcium, magnésium, phosphore,
23:36 et ainsi de suite, toujours pareil, le temps que le sol se structure
23:39 et que la matière puisse être élaborée.
23:41 - Comment as-tu su que ce sol était en manque de fer, en manque de minéraux ?
23:45 Est-ce qu'il y a une analyse spécifique ?
23:47 Ou c'est toi, c'est tes compétences personnelles ?
23:50 Explique-moi.
23:51 - Non, on n'a pas fait une analyse de sol, j'ai simplement regardé mes arbres.
23:54 Et les arbres manifestaient des symptômes au niveau de la couleur des feuilles,
23:57 au niveau de l'apparence des feuilles, au niveau de l'apparence de l'arbre lui-même.
24:00 Et ensuite, en connaissant les abrumes, je sais qu'ils ont un très gros besoin en fer.
24:04 Et c'est vraiment très intéressant parce que là encore une fois,
24:06 c'est les symptômes qui nous ont guidés vers la cause, des causes, des causes, des causes.
24:10 On est tout le temps en train d'essayer de supprimer les symptômes
24:12 alors qu'en fait les symptômes c'est le chemin vers la santé d'une certaine manière.
24:15 C'est-à-dire que tu sais, je suis un peu comme Champollion face à ses arbres,
24:18 tu vois, il me parle mais avec un langage que je ne comprends pas,
24:21 et il va s'agir de décrypter.
24:23 Et à l'échelle du corps c'est souvent ça aussi,
24:24 on va avoir des symptômes, on va avoir des douleurs de ci, de là,
24:27 si la première réaction c'est de prendre un antidouleur,
24:30 le symptôme disparaît, d'accord ?
24:32 Mais ce n'est pas pour autant que le message qui était véhiculé par le corps,
24:35 lui a été transformé.
24:36 Et je pense que c'est ça dans l'absolu, vraiment l'état de santé.
24:39 L'état de santé c'est la communication retrouvée avec notre être,
24:43 je dirais plus que notre corps parce que je ne pense pas que l'humain se résume à son simple corps,
24:49 qui fait que l'intérieur nous dit quels sont ses besoins
24:52 et que nous on arrive à y coller au mieux possible.
24:55 Et à ce moment-là, ça c'est vraiment l'état de santé.
24:57 Si le sol il est vraiment trop propre, il y a un moment où on fait des apports.
24:59 Par contre, parallèlement à ces apports, on met en place les conditions
25:03 qui vont faire que ces apports ne seront plus nécessaires par la suite.
25:05 Et en termes de santé humaine, c'est un peu ma vision aussi,
25:07 c'est-à-dire que des fois il y a des situations qui sont tellement dégradées
25:09 que oui, il faut passer par de la médication,
25:12 mais l'idée c'est de dire aux gens, si tu as une symptomatologie forte,
25:15 je pense que c'est une très mauvaise idée d'arrêter tes médicaments.
25:17 Par contre, fais en sorte qu'un de ces jours, tu n'en aies plus besoin,
25:20 qu'ils deviennent obsolètes.
25:21 C'est un peu comme si quelqu'un avait la jambe cassée
25:23 et qu'il me dit "Est-ce que je peux arrêter les béquilles ?"
25:26 Tant que tu as la jambe cassée, non.
25:27 Par contre, fais en sorte que ta jambe se répare
25:29 et à ce moment-là, ta béquille, tu n'en auras plus besoin, c'est une évidence.
25:32 Et c'est vraiment ça l'idée,
25:33 c'est de faire en sorte qu'un jour on n'ait plus la jambe cassée.
25:36 Quand les niveaux de santé du corps sont suffisants,
25:39 la chronicité n'existe pas, toujours pareil,
25:41 à part pour des accidents traumatiques.
25:43 Quand je tombe, je me suis cassé le poignet,
25:45 qu'est-ce que j'ai fait ? Je suis allé aux urgences.
25:47 Donc ça permettrait, moi je trouve en plus que c'est un projet de société très intéressant,
25:50 quand on nous dit que les urgences sont saturées,
25:52 que les médecins n'en peuvent plus,
25:53 que les personnels soignants sont saturés,
25:55 que c'est cool, prenons soin de notre santé,
25:57 et déjà on va alléger les hôpitaux,
25:59 et enfin on pourra utiliser les hôpitaux pour ceux-là où ils excellent,
26:03 c'est-à-dire le traitement de l'urgence.
26:05 C'est un peu l'idée.
26:07 C'est pour ça qu'un des piliers de mon discours, c'est la réforme alimentaire.
26:11 C'est de dire aux gens, maintenant il faut arrêter,
26:13 votre alimentation ne vous apporte pas les éléments vitaux dont vous avez besoin
26:15 pour que la vie puisse faire son job à l'intérieur de vous.
26:18 Parce que ce n'est pas un aliment qui guérit,
26:21 je me répète tout le temps,
26:22 Ambroise Paré disait "Moi je soigne et Dieu guérit",
26:24 ce n'est pas la banane qui va te guérir,
26:26 ce n'est pas les fruits qui vont te guérir,
26:28 ce n'est pas le jus de carotte qui va te guérir,
26:30 le jus de carotte va t'apporter des micro-nutriments,
26:32 des nutriments, des éléments, des bris qu'on va dire de construction,
26:35 que la vie en toi va pouvoir utiliser pour rebâtir des tissus sains et des tissus forts.
26:39 Nous tout ce qu'on fait, c'est qu'on apporte le matériel,
26:42 c'est déjà beaucoup, et on s'arrête là.
26:44 Là on est vraiment sur de la pierre sèche rudimentaire,
26:48 c'est vraiment des pierres empilées,
26:50 mais ça ce petit chemin il a peut-être, je ne sais pas,
26:52 il y a une centaine d'années, et il tient toujours.
26:54 Et je trouve que c'est vraiment l'expression même de l'intelligence et du génie humain.
26:57 Faire tenir des murs comme ça, on a des murs qui sont beaucoup plus haut que ça,
27:00 sur l'endroit, qui font 3-4 mètres de haut,
27:03 qui tiennent des talus, et qui ont été construits simplement sans aucun liant,
27:06 sans aucun ciment.
27:07 Et moi pour avoir vu des gens faire des murs en pierre sèche,
27:09 je me suis rendu compte qu'il fallait vraiment une intelligence de la pierre,
27:12 une lecture de la pierre.
27:13 J'ai vu un ancien faire un mur en pierre sèche devant moi,
27:15 il prenait les cailloux, il le regardait,
27:17 et c'est comme s'il établissait un dialogue avec le caillou,
27:19 il disait "toi tu vas aller là, toi tu vas aller là"
27:20 et je dis "mais comment tu as fait ?"
27:21 Il me disait "Tais-toi, regarde, observe,
27:24 et petit à petit tu vas comprendre et tu vas entendre le caillou" il me disait.
27:27 Et c'est vrai que ce qu'on partageait tout à l'heure,
27:29 on disait finalement qu'il n'y a pas de rejet profond de la technologie chez moi,
27:33 sauf qu'il faut voir que la béquille technologique nous évite parfois d'être intelligents.
27:37 Pour construire un mur comme ça, il faut beaucoup d'observation et beaucoup d'intelligence.
27:40 Si tu prends du mortier et du fer à béton, tu n'as pas besoin d'être très intelligent,
27:44 tu empiles tout, tu bétoiles avec du ciment et puis ça tient.
27:47 Et c'est vrai que plus nos téléphones sont smarts,
27:50 et plus nous finalement on n'est pas smarts du tout.
27:52 Moi quand je vois des choses comme ça, qui tiennent depuis 200 ans,
27:55 qui sont faits simplement avec rien, avec cette mousse qui est venue les recouvrir,
27:58 c'est d'une beauté, c'est d'une poésie,
28:00 je ne sais pas moi, je m'arrête chaque fois,
28:01 chaque fois que je descends je vois ce petit mur et je suis émerveillé quoi.
28:04 C'est bien d'avoir des machines efficaces,
28:06 mais il ne faudrait pas que ce soit au détriment de notre intelligence
28:08 et de notre capacité à faire.
28:11 [Musique]
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28:48 [Musique]
28:51 Anter qui m'a toujours fait très très rigoler,
28:55 je le cite parce que le mec avec un jus de carotte,
28:58 il a fait trembler la matrice.
29:00 [Musique]
29:17 [Musique]
29:20 On va parler de l'accès gratuit et universel aux soins.
29:27 [Musique]
29:30 Moi, à chaque fois je me dis, mais finalement,
29:32 qui sont les charlatans, qui sont les gourous ?
29:33 Tu vois, on taxe de charlatans et de gourous,
29:35 mais qui est-ce qui te force à prendre un traitement ?
29:38 Qui est-ce qui fait de l'emprise mentale sur les individus
29:41 en les persuadant qu'il y a un seul chemin,
29:43 un seul chemin obligatoire,
29:45 et qui pour promouvoir ce chemin,
29:47 en plus de mettre tous les moyens médiatiques et politiques pour le promouvoir,
29:50 fait en sorte que les autres systèmes soient disqualifiés,
29:53 parce que celui-là est intégralement ou quasiment intégralement remboursé,
29:57 et les autres ne le sont pas.
29:59 Moi, ce que je vous propose, c'est de voir un peu la réalité.
30:03 Alors, je me suis permis, j'espère qu'on ne m'en voudra pas,
30:06 de réécrire ce petit texte.
30:08 Et ça donnerait ça, vous savez, c'est un peu,
30:10 on enlève le vernis, on enlève les masques,
30:12 et qu'est-ce que ça donnerait derrière ?
30:14 Toutes vos idées,
30:16 toute votre vie durant,
30:18 votre organisme, votre être,
30:20 dans son entièreté, tendra vers la santé.
30:22 Il fera tout ce qu'il peut.
30:24 Et les symptômes que vous voyez apparaître au cours de votre vie
30:27 sont des symptômes de cette tentative désespérée d'un être
30:30 d'aller vers la santé.
30:32 [Musique]
31:01 [Musique]
31:30 [Musique]
31:59 [Musique]
32:29 Bonjour, c'est un plaisir de vous retrouver,
32:32 et c'est d'autant plus un plaisir de vous retrouver
32:34 qu'aujourd'hui on va parler de santé gratuite,
32:36 d'accès universel et gratuit aux soins.
32:39 Alors, si je fais cette vidéo, c'est parce que je pars de...
32:43 vous savez, quand je poste des vidéos, il y a des commentaires forcément,
32:46 et j'ai lu un commentaire qui a vraiment aiguisé mes sens,
32:51 et je me suis dit, ça, c'est un sujet qu'il faudrait travailler.
32:54 Alors, je vous lis le commentaire, tout simplement,
32:56 qui disait "Voilà, depuis ton entrée dans le domaine de la nutrition et de la santé,
32:59 l'absence de diplômes validés dans ces domaines
33:01 soulève la question de ta crédibilité.
33:03 L'avènement d'internet a remis en cause la fiabilité de nombreuses sources,
33:07 et ton cas n'est pas une exception.
33:09 Il est particulièrement préoccupant de voir comment le marché du bien-être,
33:12 avec ses abonnements premiums,
33:15 et ses produits sans validation scientifique rigoureuse,
33:18 détourne les gens de l'accès gratuit et universel aux soins,
33:23 un pilier des sociétés développées pour nous éloigner des risques
33:26 des régimes autoritaires et des dogmes."
33:29 Alors, il y aurait mille choses à dire sur ce message,
33:33 et je me suis dit, ça vaudrait vraiment le coup d'en faire une vidéo.
33:36 Alors, on va parler de l'accès gratuit et universel aux soins.
33:41 Et globalement, ce que je vais essayer de vous montrer,
33:44 c'est que ce que cette personne appelle l'accès gratuit et universel aux soins,
33:49 ce fameux système de santé qu'on nous vend en France
33:52 comme le meilleur système de santé du monde,
33:55 en fait, ce n'est pas un système gratuit, et ce n'est pas un système de soins.
33:59 Et c'est peut-être pour ça qu'il y a un vrai gros problème.
34:03 Alors, avant de commencer cette vidéo, je voulais quand même poser un petit disclaimer,
34:09 parce qu'il ne faudrait pas croire que je jette le bébé avec l'eau du bain.
34:13 Je ne fais pas de procès d'intention, et surtout je ne fais pas de procès à des personnes.
34:18 C'est un système que je vais dénoncer, que je vais mettre en lumière,
34:23 et ce ne sont pas des personnes.
34:25 Je n'ignore pas les avancées prodigieuses des systèmes de diagnostic,
34:29 je n'ignore pas toutes les avancées des systèmes d'urgence par exemple,
34:34 j'ai eu recours de moult fois dans ma vie, donc vraiment je suis plein de gratitude,
34:38 et surtout je n'ignore pas que dans ces systèmes,
34:40 il y a des personnes qui sont cercèrement animées d'un désir de soigner,
34:43 de faire le bien, d'aider leurs prochains, je ne l'ignore pas.
34:46 Mais on va quand même parler de cet accès universel aux soins de santé.
34:52 Parce que c'est marrant parce que dans le commentaire de la personne,
34:56 il tacle, il dit qu'il y a les petits tacles classiques,
35:03 "Absence de diplôme validé dans les domaines soulève la question de la crédibilité."
35:07 Rien que ça, c'est un argument qui est très léger,
35:10 parce que le fait d'avoir un diplôme te donne pour autant de la crédibilité ?
35:14 Est-ce que le fait de disposer d'un diplôme te rend compétent
35:17 dans le domaine pour lequel tu as obtenu un diplôme ?
35:19 Non, alors on va dire oui mais l'inverse n'est pas vrai,
35:22 tu as des tas de gens autodidactes qui sont extrêmement compétents
35:25 parce qu'ils ont acquis une expérience sur le terrain,
35:27 et ça on peut le voir dans de multiples métiers, y compris les métiers de santé.
35:32 Donc déjà ce n'est pas un argument, mais moi ce qui m'intéressait surtout
35:36 c'était le petit tacle quand la personne dit
35:38 "Il est particulièrement préoccupant de voir comment le marché du bien-être
35:41 avec ses abonnements premiums."
35:43 Je lui ai fait un petit clin d'œil parce qu'effectivement abonnements prémiums,
35:46 moi ça me parle, ça parle du projet Régénère TV,
35:49 je vous en dirai un peu plus à la fin de cette vidéo,
35:51 mais c'est un site indépendant, autonome,
35:55 financé par les abonnements effectivement,
35:57 pour vous produire du contenu sans censure et de qualité.
36:00 Et donc voilà, il parle des abonnements prémiums
36:04 et des produits sans validation scientifique rigoureuse,
36:06 et moi immédiatement je me dis "Mais c'est marrant ça,
36:08 mais alors comment ça se fait ?"
36:10 Pourquoi est-ce que quelqu'un aurait besoin d'écrire ces messages ?
36:12 Parce que, imaginons, il me parle d'un système de santé soi-disant gratuit
36:16 et soi-disant universel,
36:18 et il y aurait des personnes qui délibérément iraient payer
36:22 pour aller chercher autre chose.
36:24 Il y a un problème, ça n'a aucune logique,
36:27 jamais quelqu'un ne va aller payer pour un service
36:29 s'il l'a déjà gratuitement.
36:31 Alors comment ça se fait ?
36:33 Ce n'est pas logique à moins que ça ne soit pas gratuit.
36:36 Non, ce n'est pas gratuit.
36:38 Ce qu'on appelle le système de santé en France n'est pas un système gratuit.
36:41 J'avais le budget de la sécurité sociale,
36:46 je crois que c'est 640 milliards d'euros pour 2024.
36:52 Je doute qu'on parle de gratuité.
36:54 Ce n'est pas de la gratuité et c'est même pire que ça.
36:57 C'est ce qu'on appelle de la vente forcée.
36:59 Parce que globalement, qui est-ce qui contribue à ces 640 milliards d'euros ?
37:03 C'est nous tous, nous tous par des prélèvements dits obligatoires.
37:07 C'est pour ça que c'est d'autant plus amusant que cette personne dise que finalement
37:12 l'accès gratuit et universel aux soins est un des piliers des sociétés développées,
37:16 développées si on veut, il faudrait voir quel type de développement on a promu,
37:20 pour nous éloigner des risques des régimes autoritaires et des dogmes.
37:23 Quand on me parle de prélèvements obligatoires, c'est énorme.
37:26 Je me dis qu'il y a une espèce d'auto-illusion qui est juste extraordinaire.
37:31 Parce que quand on parle de prélèvements obligatoires, ça s'appelle de la vente forcée.
37:34 Oui, parce qu'on te vend des produits, on te force à contribuer à un système
37:37 qui ne te convient peut-être pas, que tu ne soutiens peut-être pas,
37:41 tu n'as pas le choix.
37:43 Ensuite, ce n'est pas du soin.
37:45 Non, ce n'est pas du soin, on me parle d'accès gratuit et universel aux soins,
37:49 ce n'est pas du soin, parce que ça ne promeut pas dans sa globalité,
37:52 je ne vous parle pas de rares exceptions,
37:54 mais ça ne promeut pas la santé de la personne.
37:57 C'est ça le soin, le soin c'est promouvoir la santé.
37:59 Non, ce que ça promeut c'est les traitements thérapeutiques,
38:02 les traitements pharmaceutiques.
38:04 Au mieux, ça vient amoindrir les symptômes,
38:07 et on sait bien que santé et symptômes ce sont deux mondes totalement différents.
38:11 Donc, la vraie question c'est quand allons-nous reprendre enfin la responsabilité de notre santé ?
38:18 640 milliards d'euros de vente forcée.
38:23 Moi, à chaque fois je me dis, mais finalement qui sont les charlatans, qui sont les gourous ?
38:27 Tu vois, on taxe de charlatans et de gourous,
38:29 mais qui est-ce qui te force à prendre un traitement ?
38:31 Qui est-ce qui fait de l'emprise mentale sur les individus en les persuadant
38:35 qu'il y a un seul chemin, un seul chemin obligatoire,
38:38 et qui pour promouvoir ce chemin,
38:40 en plus de mettre tous les moyens médiatiques et politiques pour le promouvoir,
38:44 fait en sorte que les autres systèmes soient disqualifiés,
38:47 parce que celui-là est intégralement ou quasiment intégralement remboursé,
38:51 et les autres ne le sont pas.
38:52 Alors, c'est amusant parce que je suis allé sur le site de l'assurance maladie,
38:55 et il y a en préambule une espèce de déclaration,
39:00 comment dire, déclaration soulanelle on va dire de l'assurance maladie
39:03 pour présenter qui ils sont.
39:05 Et donc, je vous le dis dans le texte,
39:08 nous protégeons la santé de plus de 65 millions de personnes tout au long de leur vie
39:13 en prenant en charge les soins courants comme les pathologies les plus lourdes.
39:17 Déjà, pour moi prendre en charge la santé et prendre en charge les soins courants
39:22 c'est deux choses complètement différentes.
39:24 La santé ce n'est pas les soins, si tu es en santé tu n'as pas besoin de soins,
39:27 quand tu soignes c'est que tu n'es pas en santé,
39:29 et soigner ce n'est pas promouvoir la santé,
39:31 soigner à leur sens à eux c'est supprimer les symptômes.
39:35 On continue.
39:36 "Notre responsabilité, point de dérogation,
39:38 faire en sorte que chacun bénéficie de ce droit fondamental
39:42 et faciliter l'accès aux soins de tous."
39:45 On va voir que ce n'est pas l'accès aux soins, c'est l'accès au traitement pharmaceutique.
39:49 "L'égalité d'accès aux soins et, avec la qualité des soins et la solidarité,
39:53 l'un des trois principes fondateurs de l'assurance maladie depuis 1945."
39:57 Date très importante, on va y revenir.
39:59 "C'est aussi la première de ses missions au quotidien,
40:01 renforcer dans chaque territoire l'accès aux droits et le recours aux soins
40:05 pour l'ensemble de ses assurés.
40:06 Pour cela, l'assurance maladie cherche à limiter toujours davantage
40:09 la part des frais santé à la charge de l'assuré."
40:12 Et ça, vous voyez, c'est un truc énorme.
40:14 Comment est-ce que tu veux rendre quelqu'un responsable de quelque chose ?
40:18 Est-ce que c'est en le déresponsabilisant,
40:20 en ne le rendant pas responsable du coût qu'il a assumé derrière ?
40:24 Je veux dire, je vais vous donner un exemple.
40:26 Il y a un ami qui est venu, un très bon ami, Andy,
40:29 qui est enseignant de permaculture,
40:31 qui est venu le week-end dernier pour donner un stage de greffe d'arbre.
40:35 Et Andy nous racontait une histoire, il nous disait
40:37 "Avant moi mes stages je les faisais quasiment gratuits,
40:40 et puis il y a vraiment un après-midi, il était dans l'aude je crois,
40:43 il me dit "On est arrivé, je suis arrivé pour faire un stage de greffe,
40:46 les mecs ils ont fumé leur pétard,
40:48 et puis ils sont endormis pour tout l'après-midi,
40:50 je me suis retrouvé à enseigner tout seul et à greffer les arbres tout seul,
40:53 et puis ils se sont réveillés en fin d'après-midi."
40:55 Et sa conclusion c'était "A partir de ce moment-là,
40:57 j'ai commencé à demander 70 euros par jour."
40:59 Parce qu'il me dit "Quand les gens paient 70 euros par jour,
41:01 leur stage ils veulent vraiment le faire, ils sont vraiment impliqués."
41:06 Rendre gratuits les soins pour supprimer les symptômes,
41:10 c'est certainement le meilleur moyen de faire en sorte
41:13 que les gens se déresponsabilisent par rapport à leur santé.
41:17 Et c'est peut-être à dessein.
41:19 À l'inverse, on se rend compte, et c'est paradoxal,
41:21 que plus les gens prennent soin de leur santé,
41:23 plus ils sont prêts à payer, y compris parfois cher,
41:27 pour aller voir des conseillers et des thérapeutes
41:30 qui vont les accompagner sur leur chemin de santé.
41:32 Pourquoi ? Parce qu'ils sont impliqués dedans.
41:36 Donc je continue le petit présentation de l'assurance maladie,
41:38 elle lutte contre le renoncement aux soins, intéressant,
41:42 quels qu'en soient les formes et les raisons.
41:44 Donc tu n'as pas le droit de renoncer à tes soins,
41:46 à tes traitements thérapeutiques.
41:48 Elle facilite les échanges, les démarches, l'accessibilité à l'information.
41:51 Son action dans ce domaine est reconnue comme légitime et efficace
41:54 par plus de 80 % des français et des médecins.
41:58 Alors c'est marrant parce que quand ils disent
42:01 "Son action dans ce domaine est reconnue comme légitime et efficace
42:03 par plus de 80 % des français",
42:05 toi tu entends "Son action est reconnue comme légitime et efficace".
42:08 Non, c'est son action dans ce domaine,
42:10 et ce domaine qu'est-ce que c'est ?
42:11 C'est les démarches d'accessibilité à l'information.
42:13 Donc en fait 80 % des français reconnaissent qu'elle est légitime
42:17 dans ses démarches d'accessibilité à l'information.
42:19 Elle n'est pas légitime dans ses résultats.
42:21 Bon voilà, ça c'est le storytelling.
42:24 Et moi ce que je vous propose c'est de voir un peu la réalité.
42:27 Alors je me suis permis, j'espère qu'on ne m'en voudra pas,
42:30 de réécrire ce petit texte.
42:32 Et ça donnerait ça.
42:33 Vous savez c'est un peu...
42:34 on enlève le vernis, on enlève les masques,
42:36 et qu'est-ce que ça donnerait derrière ?
42:38 Ça donnerait "Nous protégeons les intérêts du système pharmacochimique
42:42 en leur fournissant un marché captif de plus de 65 millions de personnes
42:45 tout au long de leur vie,
42:46 qui, tout au long de leur vie, seront orientées de façon unique
42:49 vers les traitements médicamenteux en exclusivité.
42:52 Notre responsabilité, faire en sorte que chacun soit contraint à une solution unique,
42:57 et présenter cela comme un droit fondamental
42:59 en facilitant l'accès aux traitements allopathiques chimiques pour tous.
43:03 Faire en sorte que par l'apparence de gratuité
43:07 qui cache en fait un système de vente forcé,
43:09 les traitements pharmaceutiques soient promus
43:11 en exprimant des approches globales de santé.
43:13 Faire en sorte de discréditer, disqualifier et marginaliser
43:17 toute approche autre que le traitement symptomatique chimique
43:20 en s'appuyant sur le système médiatique pour diffamer, harceler
43:23 et rendre invisibles toutes les approches de soins.
43:25 Enfin, travestir les mots en faisant passer pour du soin
43:29 ce qui n'est que du traitement chimique
43:31 et en faisant passer la santé pour de l'absence de symptômes.
43:35 Le seul terme sur lequel nous ne mentons pas est notre nom.
43:39 Assurance maladie.
43:40 En aucun cas, nous ne sommes là pour promouvoir la santé.
43:43 L'obligation d'accès aux traitements pharmaceutiques
43:45 est l'un des 3 principes fondateurs de l'assurance maladie depuis 1945.
43:50 1945 comme par hasard fin de la guerre
43:53 et année de la reconversion des grandes firmes de production d'armement
43:57 en industriel du médicament, Bayer et compagnie.
44:01 C'est aussi la première de ces missions au quotidien,
44:04 renforcer dans chaque territoire le recours au traitement
44:06 pour l'ensemble de ses assurés.
44:08 Pour cela, l'assurance maladie cherche à limiter toujours davantage
44:11 la part des frais de santé à la charge de l'assuré
44:13 afin de contraindre par le biais d'un chantage financier
44:17 à n'utiliser que sa solution unique.
44:19 Elle lutte contre le renoncement au traitement
44:22 quelles qu'en soient les formes et les raisons.
44:24 Personne, personne ne s'échappera.
44:27 Et si vous voulez vous soigner autrement,
44:28 vous serez poursuivi pour dérive thérapeutique.
44:31 Elle facilite les échanges, les démarches
44:34 et l'accessibilité à l'information des grands groupes pharmaceutiques.
44:37 Son action dans ce domaine est reconnue comme légitime et efficace
44:39 par plus de 80 % des français et des médecins.
44:42 Déjà cette histoire de 80 % des français et des médecins,
44:45 l'étude date de 2017 qui reconnaissait
44:48 sa communication en termes d'information comme légitime.
44:52 J'aimerais bien savoir après la crise Covid ce que donnent ces 80 %.
44:55 Je pense qu'ils ont dû quand même prendre une petite chute.
44:57 Et puis de toute façon pour juger de la qualité de l'information,
44:59 il faudrait laisser d'autres voix s'exprimer
45:02 pour qu'il puisse y avoir un choix, une controverse.
45:06 Cette histoire de remboursement des soins,
45:08 c'est la plus formidable arnaque qui soit.
45:10 Et c'est certainement le meilleur moyen
45:12 que personne ne s'occupe de sa santé,
45:14 c'est de la déresponsabilisation.
45:16 On va dire "Ah oui mais Thierry, alors toi tu es pour l'élitisme,
45:18 tu es pour que les gens payent pour la santé,
45:20 et donc ça sera les plus riches qui pourront se payer des soins de santé."
45:24 Ce n'est pas vrai, je ne suis pas d'accord,
45:26 ce n'est absolument pas vrai parce que la santé n'est pas une question d'argent.
45:30 Et c'est ce que je vais essayer de vous montrer.
45:32 Comment rendre les personnes responsables de leur santé
45:34 sans que ce soit une sélection à l'argent ?
45:36 Pourquoi est-ce que les gens qui prennent leur santé en main
45:39 sont prêts à payer pour aller consulter ?
45:42 Ça c'est intéressant.
45:43 Une étude de l'institut Harris de 2019 indique
45:46 que les français sont très majoritairement favorables aux médecines dites douces.
45:51 C'est marrant aussi, médecine douce,
45:53 moi je ne sais pas ce que ça veut dire.
45:54 La médecine douce et la médecine dure,
45:56 il n'y a pas de médecine douce et de médecine dure.
45:57 Il y a la médecine de terrain qui s'occupe de santé,
46:00 c'est-à-dire la médecine de terrain te dit finalement
46:02 les symptômes que tu vis sont l'expression de ton terrain physiologique,
46:06 c'est-à-dire l'ensemble, la caractéristique,
46:10 le caractère de ton organisme à un instant donné,
46:12 et donc il faut travailler sur les paramètres de ton hygiène de vie,
46:16 de ton mode de vie pour transformer ton terrain
46:18 et faire en sorte que les symptômes se transforment.
46:20 Et puis tu as la médecine, donc tu as la médecine de terrain,
46:22 et tu as la médecine symptomatique,
46:24 la médecine symptomatique te dit le problème est le symptôme,
46:27 prends une substance qu'elle soit chimique ou qu'elle soit naturelle
46:30 pour faire disparaître le symptôme, et ça, ça sera la santé.
46:33 Donc il n'y a pas de médecine douce et de médecine dure.
46:36 Mais donc une étude de l'institut Harris de 2019 indique
46:39 que les français sont très majoritairement favorables aux médecines dites douces,
46:43 mais que le principal frein est d'ordre financier.
46:46 C'est donc clairement un chantage et de la vente forcée.
46:49 Comment ça coûte d'aller voir un ostéopathe
46:51 et comment ça coûte d'aller prendre un cachet d'aspirine ?
46:53 C'est à des migraines par exemple,
46:54 les ostéopathes ont souvent de très bonnes réponses à apporter,
46:57 mais une séance d'ostéopathie c'est 50, 60, 70, 80 euros la séance,
47:02 et ce n'est pas usurpé.
47:04 Mais quand on a un paquet de doliprane, ça coûte combien ?
47:06 Ça ne coûte que dalle, tu es totalement remboursé,
47:08 donc le choix est rapidement fait.
47:10 Alors c'est un système qui est unique, corrompu,
47:13 et on est d'accord, manifester ne sert à rien, en tout cas pas à grand-chose.
47:17 Pour moi-même, manifester c'est vraiment enteriner notre condition d'esclave.
47:21 Il n'y a que les esclaves qui manifestent pour réclamer la liberté,
47:24 le droit, et ainsi de suite.
47:25 La liberté, ça se prend, le droit ça se prend,
47:29 et la responsabilité c'est une affaire d'engagement.
47:32 Alors, je dis bien, ce ne sont pas des gens qu'il faut combattre,
47:35 c'est un système, et pour moi le combat ça a toujours été la même chose,
47:38 c'est déserter, laisser le système seul à vociférer.
47:42 S'il n'y a plus de combattant, il n'y a plus de combat.
47:45 Alors vous me dites, et c'est ce que j'entends toujours,
47:47 "Mais Thierry tu nous parles d'un système dans lequel finalement
47:50 les soins seraient à la charge de la personne,
47:54 et donc c'est les plus riches qui vont pouvoir se les payer."
47:57 Mais ce n'est pas vrai, les plus riches pourront se payer des soins
48:00 s'ils sont en mauvaise santé.
48:02 L'art de la santé n'est pas un art coûteux,
48:04 et aujourd'hui je voulais vous parler réellement d'une santé gratuite et universelle.
48:08 Et pour moi, quand je pense santé gratuite et universelle,
48:11 je pense automatiquement au jeûne.
48:14 Et pour moi le jeûne c'est l'arme de destruction massive
48:18 le plus inouï de ce système de la maladie.
48:21 Parce qu'effectivement le jeûne est quelque chose de gratuit,
48:24 totalement gratuit, c'est même un système qui te rapporte de l'argent,
48:27 parce que finalement en ne mangeant pas tu économises de l'argent.
48:30 C'est l'exact inverse.
48:32 Le jeûne est un modèle qui est accessible à tous,
48:35 tout le monde peut jeûner, à quelques rares exceptions près.
48:38 Alors bien sûr tout le monde ne peut pas jeûner la même quantité de temps,
48:41 mais tout le monde peut se lancer dans une démarche
48:44 dans laquelle il va espacer les temps qui se trouvent entre chaque repas.
48:49 Et que se passe-t-il à ce moment-là ?
48:52 C'est ce que je me plais à répéter à longueur de vidéo.
48:55 À partir du moment où vous mettez une petite suspension,
49:00 un petit temps de repos dans lequel vous arrêtez de gaver votre organisme,
49:06 ça vaut pour la nourriture, mais ça vaut aussi pour les informations,
49:10 pour les médias et ainsi de suite.
49:12 À partir du moment où vous mettez un petit temps de repos, que se passe-t-il ?
49:16 À partir du moment où il n'y a plus d'informations extérieures à traiter en permanence,
49:22 c'est la vie à l'intérieur qui prend le relais.
49:24 Et c'est une explosion de vie intérieure.
49:27 Et ce dont on se rend compte c'est que la vie à l'intérieur de vous
49:30 est indexée sur la santé, elle est indexée sur ce principe de santé,
49:35 c'est-à-dire que toute votre vie durant, votre organisme, votre être dans son entièreté
49:41 viendra vers la santé, il fera tout ce qu'il peut.
49:44 Et les symptômes que vous voyez apparaître au cours de votre vie
49:47 sont des symptômes de cette tentative désespérée d'un être d'aller vers la santé.
49:52 Alors ça ne veut pas dire qu'il y arrive, parce que si il les entrave tellement fortes,
49:56 ou si vous sapez le travail en permanence, il n'y arrivera pas, mais il est en verre.
50:01 Et à partir du moment où on s'arrête de manger, où on fait une pause alimentaire,
50:05 où on peut même faire une pause alimentaire et on peut faire une pause de nourriture,
50:12 nourriture ça veut dire tout ce qui nous nourrit,
50:14 toutes nos interactions, interactions sociales, interactions médiatiques et ainsi de suite,
50:18 on se rend compte qu'à partir de ce moment-là, il y a quelque chose d'incroyable
50:21 qui se déclenche dans le corps, un nettoyage profond,
50:24 qui se fait un recyclage des matériaux, on parle d'autophagie,
50:27 je vous ai fait énormément de vidéos là-dessus.
50:29 Ce n'est pas la littérature scientifique qui manque,
50:31 les bénéfices du jeûne intermittent par exemple,
50:34 qui consiste simplement à ne plus déjeuner le matin,
50:36 c'est-à-dire à jeûner depuis le soir 8h, 9h quand vous terminez votre repas,
50:40 ou même avant si vous mangez plus tôt ce qui n'est pas plus mal,
50:42 et jusqu'au lendemain 12h ou 13h.
50:46 Les bénéfices du jeûne intermittent, il y a un consensus scientifique là-dessus.
50:51 Qu'est-ce qui fait que ce n'est pas promu par notre système de santé ?
50:55 Qu'est-ce qui fait que ce n'est pas la première des réponses ?
50:57 Alors on va dire oui, mais le jeûne ça ne résout pas tout.
51:00 Déjà je ne sais pas, je ne sais pas,
51:02 et puis de toute façon commençons d'abord par proposer le jeûne systématiquement aux personnes,
51:08 et puis ce qui n'est pas résolu par le jeûne,
51:10 alors à ce moment-là on verra,
51:11 mais c'est un système qui est gratuit et qui est accessible à tout le monde,
51:15 qui demande juste un petit peu de connaissances, un petit peu d'accompagnement,
51:19 un accompagnement qui est très facile,
51:20 vous allez sur ma chaîne YouTube, vous avez 17 ou 18 vidéos sur le jeûne,
51:24 qui vous donne tous les éléments clés pour comprendre le process,
51:27 pour comprendre comment l'adapter, comment l'individualiser,
51:29 comment ne pas aller trop vite, comment ne pas se faire mal,
51:31 comment ne pas trop en faire.
51:34 Là on parle réellement d'accès gratuit et universel aux soins,
51:38 et le paradigme de toutes mes vidéos,
51:41 ce que je ne cesse de répéter depuis le début,
51:44 depuis quasiment le début en tout cas,
51:46 parce qu'au début je ne l'avais pas formalisé de manière aussi claire,
51:50 c'est que nous ne sommes pas dans un système de santé,
51:53 personne ne désire votre santé,
51:55 personne dans ce système producteur et marchand
51:58 ne désire votre santé,
51:59 parce que ce système n'est pas indexé sur la valeur santé,
52:02 il est indexé sur la valeur maladie.
52:04 Et quand on nous parle d'un système d'assurance maladie,
52:07 effectivement la structuration, la gratuité des soins thérapeutiques
52:12 explique que c'est un système indexé sur la maladie,
52:15 c'est un système qui crée de la valeur sur la maladie,
52:17 qui fait que les gens n'accèdent pas à leur responsabilisation.
52:19 Alors cette petite vidéo était là juste pour vous rappeler
52:22 qu'il existe réellement un soin gratuit et universel.
52:25 La santé c'est le soin gratuit et universel,
52:28 et parmi les outils de santé, le jeûne en est un.
52:31 Jeûner, ça ne demande rien, vous pouvez regarder cette vidéo,
52:34 vous regardez le matin, là maintenant,
52:36 vous n'avez peut-être pas encore déjeuné,
52:37 vous n'avez peut-être même pas encore rien avalé de la journée,
52:39 et si vous faisiez l'expérience de pousser ce temps,
52:43 une heure, deux heures, trois heures de plus,
52:46 je ne dis pas même de jeûner jusqu'à midi une heure,
52:48 essayez simplement de retarder un peu le temps du petit déjeuner.
52:51 Et faites-ça un jour, faites-ça deux jours,
52:53 faites-ça dix jours, faites-ça un mois,
52:57 et dites-moi comment vous vous sentez.
52:59 Dites-moi s'il n'y a pas énormément de symptômes,
53:03 d'éléments de votre vie qui ont été profondément transformés,
53:07 physiquement, émotionnellement, psychiquement.
53:11 Vous risquez d'être quelqu'un de tout à fait différent.
53:14 Ce n'est pas grand-chose, c'est accessible, c'est à portée de main,
53:17 ça ne demande qu'une seule chose, l'engagement.
53:19 Oui, parce que dans une société qui nous propose de la bouffe en permanence,
53:22 qui nous propose de l'information en permanence,
53:24 qui nous propose de nous gaver en permanence,
53:27 ça demande de l'engagement, ça demande de la détermination pour dire non.
53:32 Mais ce petit non, ce non à ce gavage extérieur permanent
53:37 pour dire oui à l'immensité de la vie en nous,
53:41 c'est la porte gratuite et universelle vers la santé.
53:44 Alors, on approche du million d'abonnés sur YouTube,
53:47 un million ce n'est pas rien, il y a 65 millions de français,
53:50 je me dis un million qui sont abonnés,
53:52 on peut dire qu'il y en a 3 ou 4 fois plus qui regardent mes vidéos facilement,
53:55 de temps en temps, pas régulièrement, mais de temps en temps,
53:58 ça commence à représenter une masse critique,
54:01 pas "christique", une masse critique, lapsus !
54:04 Ça représente une masse critique.
54:07 Si toutes ces personnes commençaient réellement à implémenter le jeûne dans leur vie,
54:11 implémenter le jeûne c'est très simple, je vous dis, jeûne intermittent,
54:14 de temps en temps un jour de jeûne, et puis de temps en temps,
54:16 quand vous commencez à avoir l'habitude, 2, 3, 4 jours de jeûne,
54:19 allez, toutes les saisons, une semaine de jeûne si vous pouvez vous l'offrir.
54:23 Quand je dis vous l'offrir, ce n'est pas que ça vous coûte quoi que ce soit,
54:25 c'est est-ce que vous pouvez vous l'offrir en termes de temps,
54:27 avec votre vie de famille, votre vie professionnelle,
54:29 est-ce que vous pouvez débloquer une semaine de temps
54:32 dans lequel vous allez vous reposer et jeûner ?
54:35 Si oui, il ne faut pas hésiter.
54:37 Là on a la clé, et vous voyez, l'arme absolue de ce système,
54:41 c'est le travestissement des mots, c'est la novlangue,
54:44 c'est l'inversion, l'inversion totale.
54:47 On appelle santé ce qui n'est qu'en fait de la gestion de la maladie,
54:51 on appelle soins ce qui n'est qu'en fait du traitement pharmaceutique.
54:55 Moi je vous encourage à aller vraiment vers la vraie santé,
54:57 j'espère que ces vidéos y contribuent largement,
55:00 et s'il existe une assurance maladie, j'ose espérer que ces vidéos c'est l'assurance santé.
55:05 [SILENCE]