Guerre en Ukraine: "On a les prémices de la grande offensive russe" assure Olivier Védrine, rédacteur en chef du journal d'opposition russe Russian Monitor

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Olivier Védrine, politologue et chef du journal d'opposition russe Russian Monitor, était l'invité du Live Week-End pour évoquer la situation en Ukraine.

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00:00 Oui effectivement, c'est démographique, la Russie c'est 140 millions, l'Ukraine c'est maintenant depuis qu'il y en a 8 millions qui sont à l'étranger, c'est une trentaine de millions.

00:10 Donc si vous voulez, la démographie elle est là. Effectivement il y a la stratégie russe, du rôle de compresseur, on ne fait pas l'économie des hommes.

00:19 Il y a aussi une école ukrainienne et là j'ai écouté attentivement vos reporters tout à l'heure.

00:26 Effectivement, moi ce qui me revient des Ukrainiens aussi c'est qu'ils ne veulent pas être jetés sur le front.

00:33 Effectivement, cette expression "jetés sur le front", c'est-à-dire que les Ukrainiens ont été formés aussi à l'école soviétique.

00:40 Donc ce n'est pas du tout aussi du côté ukrainien, si vous voulez, les gens avec qui je discute voient bien que c'est deux stratégies qui se ressemblent.

00:51 Et ils me disent souvent "on a l'impression de faire la guerre à un miroir". Des deux côtés, s'ils voulaient, ils viennent de la même école.

01:00 Donc c'est pour ça que les jeunes Ukrainiens n'ont plus envie d'y aller parce qu'ils ne veulent pas être jetés sur le front.

01:09 Parce que ces deux stratégies, c'est la même école des deux côtés.

01:16 Au-delà de ce parallélisme que vous évoquez, qui est effectivement extrêmement intéressant, qu'est-ce qui joue en ce moment autour de Kharkiv ?

01:22 Parce que nos caméras, évidemment, dans la mesure du possible, sont braquées sur cette ville-là.

01:26 Mais il y a cette ligne de front absolument gigantesque. Mais qu'est-ce qui joue selon vous à Kharkiv ?

01:32 À Kharkiv, pour moi, c'est l'armée russe veut fixer l'armée ukrainienne, veut faire monter des renforts ukrainiens et saigner à blanc, à mon avis, une partie de l'armée ukrainienne.

01:44 Lancer sans doute une autre offensive sur Soumis et essayer dans la région de Kherson aussi à percer le front.

01:50 Je pense que là, on a véritablement... Ce n'est pas, à mon avis, encore la grande offensive russe. Mais on a les prémices de la grande offensive russe.

01:58 Et effectivement, l'armée ukrainienne est en difficulté.

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