• il y a 7 mois
La Sécurité Routière dresse le constat de la mortalité sur les routes en 2023. Au total, 3 170 personnes ont perdu la vie en France métropolitaine. Un nombre en baisse de 3% par rapport à l’an dernier mais qui reste préoccupant. Pour décrire cette situation en constante évolution, entre nouvelles règles et changements, Jaleh Bradea reçoit Bernard Darniche, ancien pilote de rallye engagé dans la prévention routière, et Yves Carra, porte-parole et chargé de communication de Mobilité Club France. Toutes les tranches d’âge sont concernées, des jeunes conducteurs aux plus expérimentés. Il reste encore un long chemin avant d’atteindre la mortalité 0 sur la route !

Dans le message engagé du jour, Pauline Déroulède alerte sur l’importance de la sécurité routière. Devenue athlète handisport à la suite d’un grave accident de la route, elle se bat pour la mise en place d’une visite régulière à partir d’un certain âge ainsi que de solutions alternatives de mobilités.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:07 Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir où je suis très heureuse d'accueillir aujourd'hui
00:11 deux passionnés de sport mécanique pour parler d'un sujet majeur, la sécurité routière.
00:18 Dans quelques jours, du 27 au 31 mai, auront lieu les journées de la sécurité routière au travail.
00:24 Je propose qu'on commence par un spot de sensibilisation.
00:28 [Musique]
00:34 Vous êtes qui vous ?
00:35 Moi je suis ton côté cool, il fallait que j'intervienne, tu fais n'importe quoi.
00:39 Hein ?
00:40 Je sais pas là ton rendez-vous, c'est pas mieux si tu arrives en vie ?
00:42 C'est pas faux.
00:43 Voilà, profite du trajet.
00:45 Je vais te mettre un peu de musique, ça va te détendre.
00:49 [Musique]
00:57 Si on est en retard, ton rendez-vous, y'a pas mort d'heures.
00:59 Alors que si on roule comme des fous, bah assez.
01:02 À qui le dis-tu ?
01:03 Bah à toi.
01:05 [Musique]
01:09 Tu sais, l'avis appartient à ceux qui lèvent le pied.
01:12 [Musique]
01:17 Bonjour à tous les deux, bonjour Bernard Darniche.
01:19 Bonjour.
01:20 Donc vous étiez un grand pilote de rallye.
01:22 D'ailleurs est-ce qu'on est un pilote à vie de rallye comme ça ?
01:25 Vous êtes bon dans ce que vous faites de toute façon.
01:27 On vous connaît champion, championnat France, championnat Europe, championnat du monde.
01:31 Et aujourd'hui, vous vous consacrez justement à cette thématique de la sécurité routière.
01:37 Je pense que vous, vous êtes les deux à la fois, le cool et l'autre.
01:40 Oui.
01:41 Quel est d'après vous, le facteur le plus important de risque quand on est au volant ?
01:47 Alors pourquoi je suis, j'ai glissé de, j'étais toujours pilote sur la sécurité routière entre guillemets.
01:53 C'est un mot que j'ai banni, je l'ai remplacé par sérénité routière.
01:58 Ah, c'est bien.
01:59 A mon idée beaucoup plus efficace.
02:02 C'est le président Jacques Chirac qui un jour m'a fait appeler et m'a dit
02:06 "Ah, vous gagnez tous les dimanches une course, vous n'avez jamais d'accident,
02:10 vous seriez un exemple magnifique pour mes enfants
02:13 quand je remets des coupes sur la sécurité routière dans le centre de la France."
02:17 Et c'est comme ça que je me suis retrouvé à côté du président Chirac à remettre des coupes aux enfants
02:21 et il leur rabâchait quand on sait gérer les situations, quand on sait gérer les risques,
02:25 quand on sait gérer les dangers, on gagne quand même, on est performant, mais on n'a pas de problème.
02:30 Et donc c'est quoi cette sérénité routière que vous défendez ?
02:33 La sérénité routière c'est d'abord prendre en considération le déplacement, le spot,
02:39 le spot qu'on vient de voir, le déplacement.
02:42 Chaque déplacement, on ne se déplace jamais par hasard ou pour bailler au corneil.
02:47 Il y a toujours derrière le déplacement un but dans ce déplacement.
02:51 C'est ce que j'appelle la mobilité positive.
02:53 La mobilité positive, elle se prépare déjà.
02:56 Elle se prépare l'engin, la voiture, le deux-roues, la moto, le vélo, tout ça, ça se prépare.
03:01 Ça se prépare sur un plan technique, ça se prépare sur un plan psychologique.
03:05 Quand j'étais à la radio le matin, je faisais des petites thèses de temps en temps
03:09 et je demandais à mes auditeurs "Qui aujourd'hui est entouré de gens irascibles ?
03:15 Est-ce que vous êtes partis à l'heure ?"
03:18 Et tous me répondaient "Non, je suis parti en retard, comme par hasard, j'ai que des gens emmerdeurs autour de moi."
03:24 Quand on prépare son déplacement, quand on est dans une logique acceptable pour l'ensemble du système,
03:31 tout se passe bien, on est serein.
03:33 Quand on se met soi-même dans un piège, ou on se met en difficulté, tout va mal.
03:38 C'est une escalade d'emmerdement.
03:40 - Ifkara, vous aussi, je suppose que vous êtes tout à fait d'accord.
03:43 - Oui, bien sûr.
03:45 - On vous connaît parce que vous étiez journaliste, producteur, présentateur également.
03:51 Aujourd'hui, vous êtes là parce que vous êtes le porte-parole de l'association Automobile Club qui a plus de 120 ans.
03:58 - Oui, on a changé de nom, on s'appelle Mobilité Club France.
04:00 On a été un petit peu plus loin que la voiture, même.
04:02 - Oui, effectivement, c'est très intéressant.
04:04 D'ailleurs, la sérénité concerne, je pense, toutes les mobilités.
04:07 - Tout à fait.
04:08 - Vous étiez les premiers à avoir fait ce qui s'appelle aujourd'hui Mobilité France.
04:13 Vous avez fait rentrer dans la notion de sécurité, même peut-être de sérénité, dans le permis de conduire.
04:19 - Oui, bien sûr.
04:21 Vous savez, en 2023, on est passé sous la barre de 3 200 morts sur les routes.
04:26 On oublie souvent les blessés graves, mais voilà, ça a baissé aussi.
04:30 Et c'est le même chiffre qu'en 1928, je crois, de morts sur les routes, alors qu'il n'y avait quasiment pas de voiture.
04:36 Vous vous rendez compte qu'à l'époque, c'était n'importe quoi.
04:38 Les voitures, ça ne freinait pas, ça faisait 4 tonnes.
04:40 Les gens ne se rendaient pas compte que ça pouvait arriver.
04:42 Vous vous rendez compte des progrès qu'on a faits ?
04:44 Donc oui, tous les automobiles club européens, et nous en faisons partie, bien sûr,
04:47 parce qu'on a été créé en 1900, se sont dit "Bon, il faut organiser ça".
04:50 Donc, les premiers marquages au sol, les premiers panneaux, les premières licences pour conduire.
04:55 Voilà, c'est tous les automobiles club européens,
04:57 dont l'Automobile Club Association et Mobilité Club France maintenant,
05:00 qui avons créé ça pour organiser cette joyeuse pagaille,
05:03 mais cette merveilleuse invention aussi, qui était l'automobile qui arrivait sur nos routes.
05:07 - Et la vitesse, pour vous, c'est un problème ?
05:10 - La vitesse incontrôlée est un problème, effectivement.
05:14 Vous savez, Bernard Darniche, il n'a jamais cassé une Lancia Stratos sur les routes de rallye.
05:18 - Ça a coûté beaucoup trop cher.
05:20 - Non, non, il n'a jamais...
05:22 - Il faut gérer les choses.
05:23 - C'est la vitesse incontrôlée.
05:25 Même si sur une route en ville, on peut vous autoriser de rouler à 50 km/h,
05:29 mais que vous voyez qu'il y a beaucoup de monde, des enfants, des chiens, peut-être,
05:33 vous ne roulez pas à 50, vous roulez à moins.
05:35 Donc c'est la vitesse qui n'est pas maîtrisée, qui est incontrôlée.
05:38 La bonne vitesse au bon endroit, et il faut regarder devant, avoir les mains sur le volant.
05:41 Voilà, il faut être concentré.
05:43 - Il y a des exemples qui sont très criants, les chiffres sont têtus.
05:47 Quand on voit le très, très peu de victimes sur autoroute,
05:51 il n'y a quasiment pas de victimes sur autoroute,
05:53 et les seules victimes qu'il y a, ce sont des gens qui s'endorment,
05:56 ou qui manquent d'attention.
05:57 Mais ce n'est jamais la vitesse.
05:59 Parce que l'infrastructure permet une certaine vitesse,
06:02 et d'ailleurs le législateur a autorisé les plus grandes vitesses en voiture sur autoroute.
06:07 Je parle en France, parce qu'en Allemagne, c'est encore beaucoup plus élastique
06:12 et beaucoup plus permissif.
06:14 - Il y a des autoroutes apparemment en Allemagne où c'est libre, la vitesse est libre.
06:19 - 60% des autoroutes sont libres de vitesse.
06:21 - Et les chiffres sont bons également à ce moment-là ?
06:24 - Je parle sous le contrôle de Yves.
06:26 20 millions d'habitants en plus en Allemagne,
06:29 il y a 1000 morts en moins qu'en France.
06:32 - Donc une question de gestion des choses ?
06:35 - La gestion des choses, elle devrait passer par le législateur
06:38 qui devrait remettre de l'ordre dans la compréhension des règles.
06:41 Aujourd'hui, en France, on ne peut pas comprendre les règles.
06:45 Quand sur un kilomètre, vous avez 4 ou 5 limitations de vitesse différentes,
06:49 comment voulez-vous qu'on s'y retrouve ?
06:51 - Qu'est-ce que je suis d'accord avec vous ?
06:52 - Alors on finit par ne plus rien respecter parce que ce n'est pas respectable.
06:56 La première des choses, c'est...
06:58 Vous savez, comme tous les documents administratifs français,
07:01 on en parle dans tous les domaines en ce moment,
07:03 il faudrait des réformes partout pour remettre ça au goût du jour
07:06 et avec de la modernité, simplifiant les choses pour qu'elles soient admises et comprises.
07:10 - Et du coup, quelles sont les quelques solutions pérennes
07:13 que vous pourriez suggérer pour qu'on soit meilleur ?
07:16 - Alors je suis...
07:17 - En matière de sécurité routière, on est d'accord ?
07:19 - On est totalement d'accord avec Yves.
07:21 D'abord, ce qu'ils font, eux, c'est ce que je vais essayer de rebâtir en France,
07:25 c'est-à-dire des centres de compréhension du partage de la route,
07:28 du partage de la route serein.
07:30 - Comme au Japon ?
07:31 - Comme au Japon.
07:32 Au Japon, le premier centre auto-campus à Bondoufle,
07:35 je l'ai créé avec un assureur.
07:38 Et bien entendu, les pouvoirs publics ont trouvé que c'était trop innovant et trop novateur,
07:43 ça a été supprimé.
07:44 Monsieur le ministre des Transports de l'époque me l'a supprimé.
07:47 Et 40 ans après, on a été au Japon,
07:50 et ils ont créé 1 400 centres auto-campus qui sont ouverts à tous les gens qui veulent,
07:57 c'est gratuit, c'est financé par les constructeurs et les assureurs,
08:01 et on vient s'auditer.
08:02 C'est-à-dire que quand on a une petite interrogation sur sa vision, par exemple,
08:07 ou sur un manque de coordination, on vient,
08:10 il y a des simulateurs, il y a des pistes, il y a tout ce que vous faites vous.
08:16 - Tout à fait.
08:17 - Donc j'ai été recontacté maintenant, il y a une petite année, après le Covid,
08:23 par un Nicolas Badard qui veut que l'on recrée l'équivalent des centres auto-campus en France
08:31 qui vont s'appeler des pôles de prévention pour la sécurité routière.
08:34 Il y aura deux cibles principales.
08:37 Les jeunes qui sont sur des deux-roues et qui font du motocross,
08:40 enfin qui font de la route arrière.
08:42 - La rodeo sauvage.
08:43 - C'est-à-dire qu'on va essayer de les capter et de leur donner leur passion,
08:48 encadré avec des règles.
08:50 Et l'autre cible, ce seront les seniors.
08:53 Je sais de quoi tu parles.
08:55 - Vous, vous ne les faites pas du tout, mais vous me faites une merveilleuse transition
08:59 parce que je voudrais qu'on regarde, s'il vous plaît, le message engagé d'une personne
09:03 qui aujourd'hui est une championne en e-sport et qui a un message engagé à passer
09:07 parce qu'elle a été victime, elle, d'accidents de la route.
09:10 On écoute et on en reparle après.
09:12 - J'ai choisi cette photo parce que c'est un moment fort dans ma vie
09:16 depuis l'accident que j'ai vécu.
09:18 C'est l'affiche de la campagne de sécurité routière que j'ai réalisée
09:22 avec cette petite fille qui s'appelle Cléo, qui elle aussi est une survivante,
09:27 une victime de la route, fauchée dans des conditions assez similaires
09:30 à l'accident que j'ai vécu.
09:32 C'est une petite fille qui m'a touchée le jour où je l'ai rencontrée.
09:35 Pour moi, c'était évident qu'elle participe à ce combat que je mène
09:39 dans la sécurité routière en participant à cette campagne de prévention routière
09:43 parce que c'est un visage, un jeune visage des victimes de la route
09:46 et c'était important de la montrer.
09:49 Je suis très reconnaissante qu'elle ait participé.
09:53 Quand j'ai eu mon accident en 2018, j'ai connu les circonstances
09:57 dans lesquelles je l'avais eu.
09:58 Il s'agissait d'un monsieur très âgé qui avait perdu le contrôle de sa voiture,
10:02 qui avait confondu les pédales d'accélérateur et de frein.
10:05 Je me suis dit que c'était assez dingue en France qu'on puisse conduire à vie
10:10 sans aucun contrôle.
10:11 L'idée que je défends, c'est de passer un projet de loi
10:14 pour mettre en place une visite médicale obligatoire pour tous les conducteurs
10:18 avec une fréquence plus régulière à partir d'un certain âge.
10:21 J'essaye par la voie ministérielle de convaincre des ministres,
10:24 le ministre de l'Intérieur, le ministre de la Santé et le ministre des Transports.
10:28 Pour moi, il y a plusieurs choses à voir dans ce projet.
10:31 Évidemment, de contrôler les gens, c'est important.
10:34 Mais le plus important, et ce qui est pour moi le plus gros chantier,
10:37 c'est la mise en place de solutions alternatives de mobilité.
10:40 Qu'est-ce qu'on propose aux gens qui ne seraient plus capables de conduire ?
10:43 C'est pour ça que je travaille beaucoup avec le ministère des Transports,
10:46 qui doit réfléchir à une solution de navettes, de transports adaptés,
10:49 mais de manière homogène sur tout le territoire.
10:52 Ça existe déjà dans certains départements, certaines régions,
10:55 mais ça reste très inégal selon l'endroit où on habite.
10:58 Évidemment, il faut que ça soit une solution pour tout le monde.
11:01 Il faut que ça soit un moyen de pouvoir continuer à vivre,
11:04 de ne pas être privé de cette liberté, parce qu'on sait que la voiture
11:07 représente un lien social important, surtout pour le milieu rural,
11:10 où parfois les gens n'ont pas d'autre choix que de prendre la voiture,
11:13 et on en est bien conscients.
11:15 Ce que je dis souvent, c'est que le conducteur qui m'a fauché,
11:18 il n'était pas en infraction.
11:20 C'était un conducteur exemplaire qui a été victime de lui-même
11:23 parce qu'il n'a pas eu le bon réflexe au bon moment.
11:26 C'est ça qu'on condamne, c'est ça qu'on a envie d'éradiquer de la route.
11:29 C'est le rôle de la famille, de proches, d'avoir ce mauvais rôle
11:32 de confisquer des clés, parce que c'est trop lourd à porter,
11:35 c'est trop culpabilisant, et c'est pour ça que l'État doit agir
11:38 et doit légiférer sur le permis de conduire à vie.
11:41 - Merci Pauline Desrouledes, championne tennis-fauteuil,
11:44 championne de France.
11:46 Quelle solution vous imaginez à ce qu'elle vient de dire ?
11:49 - Nous, on a créé un site qui s'appelle Mobisenior.
11:52 On n'a rien à vendre, vous pouvez y aller, tout le monde peut y aller.
11:55 Il y a des autotests, des évaluations, tout seul, dans son coin,
11:58 pour savoir si les capacités cognitives sont toujours au top.
12:01 D'ailleurs, quand on le fait, on a des petites surprises,
12:04 on se dit "Ah bah tiens, peut-être que..."
12:06 Donc Mobisenior, allez-y. Et on donne aussi des conseils,
12:09 et ça c'est important à la famille, parce que c'est pas toujours évident,
12:12 pour pouvoir en parler à son père, à son grand-père, de façon respectueuse.
12:15 On se pose toujours des questions, on imagine qu'on parle de le dire
12:18 devant toute la famille, mais voilà.
12:20 Mobisenior, faut vraiment y aller, c'est gratuit, on n'a rien à vendre,
12:23 c'est vraiment... on rend en service.
12:26 Et par rapport aux... toujours à...
12:29 On a créé des ateliers de la mobilité, là aussi c'est gratuit,
12:32 il suffit de vous inscrire, c'est pas que pour les seniors,
12:35 mais c'est aussi pour les seniors, vous allez sur le site de Mobilité Club France,
12:38 atelier de la mobilité, vous vous inscrivez, c'est en visio ou en présentiel,
12:42 et ça permet aussi un échange d'expérience, pour dire
12:46 "Maintenant quand j'arrive sur les ronds-points, je sais plus trop."
12:48 Donc voilà, il y a un formateur qui explique tout ça.
12:50 Donc on a créé des tas d'actions pour les personnes,
12:53 pour s'auto-évaluer et pour anticiper le moment où ça va commencer à devenir compliqué.
12:57 - Ça me fait penser à quelque chose Bernard Darny, j'aimerais bien avoir votre avis.
13:00 Quand on prépare cette émission, on s'est dit "Mais pourquoi est-ce que
13:03 on n'aurait pas un permis par exemple moins cher au départ,
13:06 parce que c'est quand même onéreux, mais un permis qui nous oblige tous,
13:10 tous les 5 ans, à aller faire une petite... un stage,
13:14 pas pour récupérer des points, mais un stage pour s'assurer
13:18 qu'on est au bon niveau pour être en mesure de conduire.
13:21 - C'est comme ça, mais nous n'avons pas, sauf l'Automobile Club,
13:25 et c'est ce que je veux faire moi avec mes associés,
13:28 parce qu'il y a un manque mécriant d'infrastructures
13:31 qui permettent aux gens d'aller "gentiment" s'auto-évaluer,
13:36 sans crainte qu'on leur fasse ou la morale, ou qu'on leur fasse une interdiction quelle qu'elle soit.
13:41 C'est ce qui se passe au Japon. Moi j'ai été le jour où Monsieur Toyota,
13:45 Toyota, 84 ans à l'époque, est venu, et le soir, il avait un papier,
13:50 en lui expliquant qu'au vu des thèses qu'il avait fait, et il l'avait compris,
13:54 il ne pourrait plus conduire qu'en ville, non plus sur autoroute,
13:57 il n'avait plus les capacités d'absorption intellectuelle
14:00 à réagir à une bonne vitesse sur autoroute.
14:03 Quand ça se passe comme ça, mais tout va bien.
14:05 - Oui. Et alors, très rapidement, parce que malheureusement ça passe beaucoup trop vite,
14:09 vous reviendrez nous parler de ce sujet important,
14:12 dites-moi juste s'il vous plaît, chacun en un mot,
14:14 votre envie d'agir dans les 5 prochaines années.
14:16 - Envie d'agir, continuer ce qu'on fait, pour les particuliers,
14:20 avec Mobilité Club France, pour les entreprises, avec Mobilité Club Académie,
14:23 on a des pistes où la formation et la prise de risque,
14:27 la notion de prise de risque routier en entreprise,
14:30 forcément transpire sur ce qu'on fait dans le privé.
14:33 Donc voilà, nous on combine le particulier et l'entreprise,
14:35 et si on continue et si on développe de plus en plus ça, ça nous va.
14:39 - Exactement la même chose, moi je suis dans la même idée que Yves,
14:43 et que l'Automobile Club, avec une petite nuance,
14:46 je voudrais en priorité, puisque je suis très très vieux,
14:49 m'adresser aux jeunes passionnés de sport mécanique,
14:52 en l'occurrence, les jeunes qui dans les banlieues n'ont pas les infrastructures,
14:56 et les amener sur des infrastructures que nous créerons,
14:59 avec les municipalités, les régions et les départements,
15:02 pour les amener à terme, j'ai le droit de rêver,
15:05 à faire un championnat du deux-roues, mais organisé, encadré.
15:09 Ça permettra au pouvoir public de taper plus fort sur ceux qui ne sont pas dans la règle.
15:14 - Merci beaucoup à tous les deux,
15:16 très bonne continuation dans cet engagement qui est vraiment primordial.
15:20 Je vous rappelle aussi nos podcasts Envie d'agir, l'histoire continue,
15:24 toujours disponible sur Apple, Deezer, Spotify, et bien sûr My Channel.
15:28 Et on se dit à très vite sur C'est vite pour plus d'Envie d'agir, merci.

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