"Une faillite, un échec", Bruno Retailleau réagit au meurtre des agents pénitentiaires dans l'Eure

Public Sénat

Invité à réagir sur l'assassinat des agents pénitentiaires au péage d'Incarville, le président du groupe LR au Sénat a critiqué un "effondrement" de l'Etat, "qui ne parvient plus seulement à faire appliquer ces lois, mais qui ne parvient même plus à protéger ceux en charge d’appliquer cette loi". S'il dénonce un "climat inquiétant", le sénateur de la Vendée pense qu'il y a des "solutions". "J’appelle le président de la République à changer totalement de logique. Il faut réhabiliter la sanction", défend-il, souhaitant la mise en place de "courtes peines de prison", ainsi qu'un "abaissement de la majorité pénale".   Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1    Notre site internet : http://www.publicsenat.fr   ▶️ Découvrez l'ensemble de nos replays : https://www.publicsenat.fr/replay    Abonnez-vous à notre newsletter : https://bit.ly/NewslettersPublicSenat    Suivez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat X : https://twitter.com/publicsenat Instagram : https://instagram.com/publicsenat LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Transcript

00:00L'émotion toujours vive après le meurtre de deux agents pénitentiaires transportant un détenu.

00:04450 policiers et gendarmes se sont mobilisés.

00:07De quoi est-ce que c'est le symptôme ce qui s'est passé hier dans l'heure selon vous ?

00:14C'est une faillite, c'est un échec.

00:15Les Français constatent avec beaucoup d'effarement cet effondrement, ce délitement de l'État

00:22qui ne parvient plus non seulement à faire appliquer ses lois

00:25mais qui ne parvient même plus à protéger ceux qui sont chargés d'appliquer la loi.

00:29Les choses, je sais, sont difficiles.

00:30Mais je pense sincèrement que tout ça n'est pas dû au hasard.

00:34Je pense qu'on vit depuis François Hollande sur une politique pénale qui est inspirée de la gauche.

00:39On a eu différents ministres de la justice qui viennent de la gauche,

00:43qui ont toujours considéré que leur idéologie c'était l'anti-prison, la culture de l'excuse.

00:49Moi je pense qu'on ne peut plus voter des Rustines.

00:52Il y a eu 12 textes sur le pénal depuis qu'Emmanuel Macron a été élu.

00:57J'ai des propositions, nous avons des propositions à faire,

01:00mais il faut une rupture franche, claire, nette.

01:02Bruno Retailleau, on voit, c'est ma dernière question,

01:05ces violences à la ligne de l'actualité, à quelques semaines de l'élection européenne,

01:10est-ce que ça vous inquiète ce climat en ce moment ?

01:13Le climat il est inquiétant, il y a des élections européennes certes,

01:15mais moi j'aime mon pays, j'aime la France,

01:17et les Français deviennent de plus en plus désespérés.

01:20Encore une fois, il y a des solutions.

01:21Il ne faut pas dire qu'il y a une fatalité, il ne faut pas dire qu'on est en déclin,

01:24simplement il faut du courage.

01:25Et moi j'appelle le gouvernement, j'appelle surtout le président de la République

01:29à prendre des mesures de courage et à changer totalement de logique.

01:33Il faut revenir, il faut réhabiliter la sanction.

01:36On ne peut plus dire pour ces jeunes qu'il faut attendre

01:39X dizaines de délits pour les sanctionner, les enfermer.

01:42Il faut des courtes peines de prison, il faut bien entendu abaisser la majorité pénale,

01:46mais franchement, il y a un changement de culture total

01:49à voir au niveau de la justice pénale.

01:51Merci Bruno Retailleau pour cette réaction en direct au micro de Public Sénat.

01:54Merci à vous.

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