• l’année dernière
Transcription
00:00:00Je me nomme Pinchas Attali, j'ai aussi un prénom français bien sûr, je me nomme aussi Thierry,
00:00:27Thierry Attali, ça met deux noms. Pour moi être juif c'est tout d'abord appartenir à un peuple,
00:00:38à une nation. J'ai profondément l'impression de descendre de ces Hébreux qui sont venus sur
00:00:46ces terres de Kenaan il y a plus de 3500 ans. De l'autre côté de cette barrière c'est chez moi
00:00:56aussi. Il faut que tout le monde se rende en la tête, juif, arabe, chrétien, qu'Israël ne va pas disparaître.
00:01:26Je me nomme Pinchas Attali, j'ai aussi un prénom français bien sûr, j'ai aussi un prénom français bien sûr,
00:01:33je me nomme Pinchas Attali, j'ai aussi un prénom français bien sûr, j'ai aussi un prénom français bien sûr,
00:01:39je me nomme Pinchas Attali, j'ai aussi un prénom français bien sûr, j'ai aussi un prénom français bien sûr,
00:01:45je me nomme Pinchas Attali, j'ai aussi un prénom français bien sûr, j'ai aussi un prénom français bien sûr,
00:01:51je me nomme Pinchas Attali, j'ai aussi un prénom français bien sûr, j'ai aussi un prénom français bien sûr,
00:01:59je me nomme Pinchas Attali, j'ai aussi un prénom français bien sûr, j'ai aussi un prénom français bien sûr,
00:02:07je me nomme Pinchas Attali, j'ai aussi un prénom français bien sûr, j'ai aussi un prénom français bien sûr,
00:02:16En 2009, j'ai rencontré Pinchas Attali lors d'un séjour de vacances dans le nord d'Israël.
00:02:25Il m'a invité chez lui dans l'implantation juive de Kariat Arba, près de la ville palestinienne d'Hebron.
00:02:33C'était la première fois que j'entrais dans une colonie.
00:02:45Il a été militant sioniste en France, militaire dans les forces spéciales en Israël, puis religieux fondamentaliste.
00:02:52Depuis son enfance, il est happé dans une spirale de violence.
00:02:59Nos origines sont communes, mais nos convictions sont différentes.
00:03:06J'ai voulu raconter son histoire, qui s'inscrit dans celle du Moyen-Orient.
00:03:15Le Moyen-Orient
00:03:18L'homme fait ce qu'il veut, il vient pour un jugement,
00:03:21alors tous les jugements et tous les jugements de la Torah se sont inscrits.
00:03:24C'est la mort.
00:03:25C'est comme ça qu'on dit que l'on sait beaucoup.
00:03:27Pourquoi ? Parce que c'est le père de son père.
00:03:29L'ONU dit que tu es ici, il n'y a pas de droit.
00:03:33Ici, à Hebron, tu n'as pas de droit.
00:03:35Tu as un vers de la Torah qui dit que ce n'est pas vrai ?
00:03:38Si vous avez un verre de Pankra, un tabou, quelque chose de écrit,
00:03:44à Hebron, car le site est votre.
00:03:47Il dit qu'il va me vendre la Torah,
00:03:50c'est-à-dire qu'il va me vendre la Torah,
00:03:52avec plein d'argent.
00:03:54Tu comprends ?
00:03:55C'est-à-dire, à l'aide de l'argent,
00:03:59on va acheter ce truc.
00:04:01Il a acheté tout le terrain,
00:04:06il a acheté toute la bordure,
00:04:08et la bordure, c'est la vie.
00:04:36L'argent qui était valable...
00:04:38Un shekel d'aujourd'hui ?
00:04:40Voyons que non.
00:04:41Tu penses qu'il a payé un terrain comme ça, 400 shekels d'aujourd'hui ?
00:04:44La somme, si on la traduit d'un slick,
00:04:46tu es aujourd'hui à 4,5 millions de dollars minimum.
00:04:49On peut le faire tout de suite, ce compte.
00:04:51On l'a déjà fait dix fois.
00:04:53Ce n'est pas un sick, c'est un shekel.
00:04:55Donc il a acheté ce terrain de 800 000 hectares,
00:05:01400 shekels.
00:05:03400 shekels, il lui a payé.
00:05:05Tu plaisantes ?
00:05:06C'est des millions de dollars.
00:05:08Avram est très riche, essentiellement riche.
00:05:10Il donne une partie de sa fortune.
00:05:12Et tout le reste, parce que là, tu auras dit,
00:05:15Avram est...
00:05:17Il est riche en troupeaux et en...
00:05:20C'est notre cadastre.
00:05:22Le plus antique cadastre depuis l'Antiquité.
00:05:25C'est un cadastre qui a depuis...
00:05:284 000 ans.
00:05:30Qui est posé en main.
00:05:31Toutes les nations du monde le connaissent.
00:05:33Et on continue à se poser des questions,
00:05:36journalement, est-ce que c'est vrai, pourquoi ?
00:05:39Bon.
00:05:40Alors c'est où on y croit, où on n'y croit pas.
00:05:43Moi, je fais partie des humains qui y croient fortement.
00:05:53Je suis l'héritier unique d'Avram.
00:05:57Unique d'Avram.
00:06:27C'est l'héritier unique d'Avram.
00:06:30Unique d'Avram.
00:06:46C'est l'héritier unique, dis-moi c'est l'héritier unique.
00:06:49C'est l'héritier unique.
00:06:51C'est l'héritier unique.
00:06:54Aïe, ça ne fait rien, c'est pour moi, c'est pour toi.
00:06:57C'est pour moi, c'est pour toi.
00:07:18Moi personnellement, je suis là tous les matins,
00:07:20parce que je ne me vois pas pris autre part.
00:07:22Hébron, c'est la capitale de Judée.
00:07:25La Judée, c'est Israël, c'est l'Israël antique.
00:07:28C'est le cœur d'Israël.
00:07:52C'est le cœur de Israël.
00:07:59C'est le cœur de Israël.
00:08:07Amen.
00:08:09C'est le cœur de l'Israël.
00:08:22...
00:08:51La terre d'Israël a été conquis par les enfants d'Israël
00:08:55qui avaient été promis à Abraham, qui est enterré ici,
00:08:58à Isaac et Jacob, son fils.
00:09:01Moi, j'ai aucun problème à parler de ce qu'on appelle ici,
00:09:05péjorativement, de kibbush.
00:09:07Kibbush veut dire occupation.
00:09:09Ou plutôt, l'hirvosh, c'est conquête.
00:09:12Oui, effectivement, on a reconquis cette terre.
00:09:14Et donc, elle est occupée, mais elle est occupée par ses habitants.
00:09:20Les Palestiniens, c'est nous.
00:09:26Pour moi, c'est clair.
00:09:27C'est l'endroit où je veux vieillir.
00:09:30Faut pas dire mourir,
00:09:31parce qu'on n'a pas le culte de la mort dans le judaïsme.
00:09:34On a le culte de la vie.
00:09:36Musique sombre
00:09:38...
00:09:48Je suis en Algérie, en pleine guerre d'Algérie,
00:09:50et au summum de la guerre d'Algérie,
00:09:52puisqu'on fait partie des derniers à partir.
00:09:58Parce que j'ai des parents qui croient encore à l'Algérie française,
00:10:02qui osent résister.
00:10:04...
00:10:09C'est un bon souvenir pour vous, l'Algérie ?
00:10:11Ah oui. Ah oui.
00:10:14C'était beau, hein ? C'était très beau.
00:10:17Qu'est-ce que vous aimiez, là-bas ?
00:10:20Tout. La vie et...
00:10:24C'était magnifique.
00:10:25Pour moi, c'est une chose qu'on ne peut pas oublier.
00:10:29C'est notre enfance et...
00:10:32et même ceux de nos parents.
00:10:34...
00:10:36Mon père serre le drapeau, le drapeau français.
00:10:40Il est CRS, exactement,
00:10:42mais il est opérateur radio et transmetteur en morse.
00:10:45...
00:10:49Quand ils ont voulu avoir l'Algérie à eux,
00:10:51c'était des attentats tous les jours.
00:10:53Ils venaient dans nos quartiers et ils commettaient des attentats.
00:10:56Ils partaient, il y avait des cadavres, il y avait...
00:10:59...
00:11:07Vous avez eu peur ?
00:11:09Eh bien, bien sûr.
00:11:11Eh bien, bien sûr.
00:11:12Quand mon mari allait travailler, il me laissait un revolver.
00:11:16J'avais un revolver dans mon tablier.
00:11:19Je n'ai pas été au tir, je n'ai pas appris à tirer,
00:11:21mais c'était une sécurité pour moi.
00:11:23Quand elle était jeune, elle transportait quand même des grenades
00:11:25dans son panier au marché pour le...
00:11:29Voilà, donc...
00:11:30Pour quoi ?
00:11:31Pour transporter à des combattants.
00:11:33Elle transportait du matériel pour des grenades,
00:11:34des flingues dans son panier, donc elle était clandestine aux S.
00:11:39À l'OS !
00:11:40...
00:11:53J'ai perdu d'abord mon pays natal.
00:11:57J'ai laissé mon pays natal, comme dit Enrico Macias.
00:12:00Mais c'est vrai, en plus.
00:12:02Et c'est tellement différent, parce qu'on se voyait vraiment...
00:12:07...différents.
00:12:39Merci.
00:12:40...
00:12:54On habitait là, au haut de chaussée.
00:12:57C'était le balcon dans lequel on attendait le père qui rentrait
00:13:01le soir du travail.
00:13:03Leur chambre était là, au premier étage,
00:13:05au haut de chaussée.
00:13:06Ici, à 8h du soir, le père se mettait au balcon.
00:13:11Il y avait le sifflet familial.
00:13:13Et celui qui n'était pas à 8h, à tomber de la nuit,
00:13:16il était impossible qu'un des enfants de la famille
00:13:19puisse traîner dehors, quoi.
00:13:21Ça, c'était...
00:13:22C'était strict.
00:13:24Éducation stricte.
00:13:25Musique douce
00:13:28...
00:13:36Ici, c'est à 8 ans, mes premiers cours de judo.
00:13:39...
00:13:41Je vais passer, tout de suite, après, quelques années plus tard,
00:13:4513-14 ans, à des sports comme le karaté.
00:13:48Et puis, après, je vais continuer les sports de combat
00:13:51jusqu'à l'âge de 30 ans, quoi, sans m'arrêter.
00:13:54...
00:14:04J'étais un enfant de banlieue, et on a grandi dans le 93.
00:14:07On faisait des bagarres, des 400 coups, des trucs de gamins.
00:14:11Il n'y avait pas de deal, pas de drogue, pas de règlement de compte,
00:14:14ça n'existait pas.
00:14:15C'était... On se fendait bien la gueule, quoi.
00:14:18Ça n'allait pas très loin.
00:14:20...
00:14:31Musique douce
00:14:32Ah oui.
00:14:33Il n'y a plus rien.
00:14:34Tout est fermé. Incroyable.
00:14:36La zone.
00:14:37...
00:14:41Et voilà.
00:14:42Il y avait un café, avant, ici, il y a 40 ans.
00:14:45Il s'appelait La Brevoire.
00:14:46Vous avez connu qu'il y avait un café, ici ?
00:14:49Vous l'avez connu ?
00:14:51Oui.
00:14:52Mais il y avait ici des méchants, à 30-40 ans, quand j'habitais ici.
00:14:55Des méchants.
00:14:56La police ne rentrait pas ici, elle ne passait pas.
00:14:59Elle n'avait pas le droit de passer.
00:15:01Toi, t'as tout sauvé. T'es de travailleur, toi.
00:15:04Toi, tu te tiendrais de dealer. Tu deals, toi.
00:15:07Tu deals, toi.
00:15:08Il peut pister, lui.
00:15:10BTS, attention !
00:15:11BTS ? Non.
00:15:12Électrotechnique.
00:15:13Ah, putain, ça a changé le Blanc-Ménil, alors.
00:15:16C'est le chef, lui ?
00:15:17Non.
00:15:18C'est un Samuli.
00:15:20Il a une tête de chef.
00:15:21C'est un Samuli.
00:15:22C'est notre Samuli.
00:15:23Ça va ? C'est une belle baraque, toi, hein.
00:15:26Tu t'appelles comment ?
00:15:27Moumou.
00:15:29Bon, dites-moi, si on se frittait un peu, là, tous, vous êtes combien ?
00:15:32Non, parce qu'il ne me croit pas que je suis fort.
00:15:35Ça va, le tronc ?
00:15:36Il est super.
00:15:37Il est super.
00:15:38Ça s'entend, mon frère.
00:15:39Si tu serais venu il y a 40 ans, je t'aurais mis une tannée, toi.
00:15:43Là, vous l'avez bien.
00:15:44Bon.
00:15:45Moi, je passe le pied au-dessus de votre tête.
00:15:48Vous faites confiance ?
00:15:49Bien sûr, mais ne me touche pas. Je t'enlève la tête.
00:15:52Comment, Charles ?
00:15:53Pousse-toi, toi.
00:15:54Ça va, tu fais ça ?
00:15:55Je ne bouge pas, maintenant.
00:15:57T'es bon, toi.
00:15:58Je le fais sans bouger. Je te fais confiance, maintenant.
00:16:01T'es bon, t'es bon, t'es bon, t'es bon, t'es bon, t'es bon.
00:16:04C'est pas des quartiers dans lesquels on grandisse dans le coton.
00:16:08On se retrouvait en bas, dans la rue.
00:16:11Et on était des...
00:16:13Bon.
00:16:14Petits voyous.
00:16:15Du cash, du cash, de l'argent.
00:16:17Groseille.
00:16:18Le maximum que je peux te mettre, c'est un calibre ici.
00:16:21Oh, tonton !
00:16:22Le maximum que je peux te faire, c'est de mettre un calibre ici
00:16:25et d'y jouer au billet.
00:16:26Tonton, attention, parce que nous, on sort les vrais.
00:16:29C'est pas pour des fous.
00:16:30C'est le maximum que je peux faire pour toi.
00:16:32J'espère que t'as compris.
00:16:34Non, jamais. Jamais.
00:16:35OK.
00:16:36Je joue pas avec les plus vieux que toi.
00:16:38L'adolescence va être différente.
00:16:42L'adolescence est un peu la découverte de mon judaïsme.
00:16:45Je vais me rapprocher de plus en plus de la communauté avec laquelle je vis.
00:16:49Je vais commencer à fréquenter des mouvements,
00:16:54des mouvements de jeunesse.
00:16:55On se retrouve entre nous pour passer des bons moments,
00:17:00apprendre à chanter les premières chansons en hébreu.
00:17:04Et cette adolescence-là va m'emmener à découvrir
00:17:08des choses que je ne savais pas forcément.
00:17:11Je vais découvrir qu'il existe
00:17:16un antisémitisme, une haine du juif.
00:17:21Et je vais commencer à m'intéresser au sujet.
00:17:27Le bastion des idées d'extrême-droite, c'est la faculté d'Assas,
00:17:30où s'est implanté fortement le GUD, le groupe Union droit.
00:17:33Ce jour-là, l'extrême-droite tenait Assas.
00:17:36Ils attendaient les gauchistes.
00:17:37Motif, l'extrême-droite interdisait l'accès de la faculté
00:17:41à un étudiant israélite.
00:17:42La police dut intervenir.
00:17:47On me raconte qu'il y a une fac à la faculté d'Assas,
00:17:51où là-bas se trouvent des gens qui ont des idéologies nazies, néo-nazies.
00:17:56Et moi, j'y crois pas leur salade.
00:17:58Donc, à 14 ans et demi,
00:18:01déjà, je suis un adolescent qui sait lire une carte de métro.
00:18:04Je me rends au Panthéon.
00:18:07Au Panthéon, je traverse le jardin du Luxembourg, je crois.
00:18:10Et j'attends de l'autre côté d'Assas.
00:18:14Le jour où il y arrive, il y a une distribution de tracts.
00:18:17Des jeunes qui sont là-dehors. Et moi, je suis petit, hein.
00:18:20C'est des étudiants, ils ont déjà 20, 22 ans.
00:18:24Et je viens ici, il y a une distribution de tracts, ce jour-là,
00:18:27anti-sioniste, contre Israël.
00:18:30Donc, moi, je pose la question et je lui dis...
00:18:33Vous m'expliquez pourquoi vous aimez pas Israël.
00:18:38Et lui, il me répond comme ça, c'est un monsieur, il me dit...
00:18:41Parce que vous êtes une race de crapauds
00:18:43et que vous ne méritez pas de vivre.
00:18:46Et là, je tombe, les genoux à terre,
00:18:49parce que je viens de recevoir un coup à la tête en me retournant.
00:18:53J'ai quatre ou cinq points de souture, la tête qui saigne.
00:18:56Et je me tiens la tête, je suis en sang.
00:19:00Est-ce qu'il y a des Juifs qui se battent ?
00:19:03Est-ce qu'il y a des Juifs qui ouvrent leur bouche ?
00:19:06Oui, oui, il y en a quelques-uns.
00:19:08Mais ceux-là, c'est des gens du bétard, des extrémistes.
00:19:13J'ai 15 ans, je veux aller au bétard, je veux voir ce qu'ils racontent.
00:19:17Quand Pintras est arrivé au lycée,
00:19:19le bétard, c'était le fer de lance de l'autodéfense
00:19:21et c'était le fer de lance du militantisme actif.
00:19:24Il y avait deux jours par semaine minimum.
00:19:26Une journée, c'était l'entraînement,
00:19:28une journée, c'était la formation idéologique
00:19:29pour savoir pourquoi on s'entraînait.
00:19:31Je lèche, en bas, en bas !
00:19:35L'entraînement à quoi ?
00:19:36Au combat, c'est évident.
00:19:38Nous avions à l'époque les méthodes israéliennes du Krav Maga,
00:19:42du karaté, d'attaque, etc.
00:19:45C'était assez violent, même à l'entraînement.
00:19:48Moi, je me suis cassé deux fois le bras, une fois la jambe,
00:19:53j'ai eu le nez cassé, enfin, c'est des détails,
00:19:55mais c'était assez violent,
00:19:57dans la mesure où on essayait de copier la réalité.
00:19:59Macron, Emmanuel, Macron, Emmanuel, Emmanuel !
00:20:05L'oratoire est marqué « oeil pour oeil, dent pour dent ».
00:20:08Quand un ennemi vient te frapper, on lui rend la monnaie,
00:20:11et c'est ce qu'on fait, c'est ce que fait Israël
00:20:13contre les ennemis, contre les terroristes
00:20:15et contre tous ceux qui en veulent à notre État.
00:20:17À l'époque, il y avait beaucoup d'animosité
00:20:22par rapport à tout ce qui était juif.
00:20:24Il y avait l'œuvre française, la fane, le gage,
00:20:29le groupe d'action jeunesse,
00:20:31tous les groupuscules nazillons qui traînaient.
00:20:34Leurs brochures sont claires,
00:20:36c'est remettre les juifs au four, sans aucun problème.
00:20:55L'histoire est révision.
00:20:58On est en droit de poser la question vis-à-vis des faits historiques.
00:21:02En consultant des ouvrages,
00:21:04j'ai relevé la population qualifiée d'israélite avant la guerre.
00:21:09Et le maximum, c'est 2 200 000 israélites dans ces territoires.
00:21:15Il n'a pas pu en distinguer 6 millions.
00:21:18Et vous en trouvez encore, qu'est-ce que vous voulez ?
00:21:20Il y a un moment donné où c'est plus que du révisionnisme, même.
00:21:26Moi, je n'ai jamais pu comprendre
00:21:29pourquoi ces juifs ne s'étaient pas défendus,
00:21:33pourquoi ils n'étaient pas révoltés.
00:21:36Je ne m'identifiais pas du tout à ce genre de juifs.
00:21:39Et je leur en voulais,
00:21:42de ne pas avoir pris les armes, de ne pas s'être battu, organisé,
00:21:49d'être parti à l'abattoir tête baissée.
00:21:53C'est quelque chose qui m'a fait mal.
00:21:56Donc, on va aller les pêcher, on va aller les chercher,
00:22:01on va faire la chasse aux nazis.
00:22:03Pinras a transformé toute son énergie
00:22:07de jeune voyou, entre guillemets, de banlieue,
00:22:09dans le cadre du militantisme.
00:22:11Ça a été une bénédiction pour nous.
00:22:13Faculté de droit de Paris,
00:22:15le Béta rédistribue régulièrement ces tracts.
00:22:17Les jeunes juifs le savent, les étudiants d'extrême droite,
00:22:20ils sont légions.
00:22:21Les vigiles veillent, mais n'interviendront pas.
00:22:24...
00:22:26Putain de pute, qu'est-ce que tu parles comme ça ?
00:22:29Arrête !
00:22:30Propos antisémites sévèrement réprimés.
00:22:33Tu veux que je t'émite, hein ?
00:22:34Tu ne veux pas, non ?
00:22:36Scène pénible, provoquée par de virulentes insultes
00:22:39proférées à l'encontre d'Israël.
00:22:41Quelqu'un qui essaie de déformer la Shoah, on cogne.
00:22:44On n'a pas peur de frapper.
00:22:45...
00:22:52Provocation suprême,
00:22:54ces deux Saoudiens auraient insulté le drapeau israélien.
00:22:57...
00:23:07Bizarrement, on n'était pas arrêtés.
00:23:09Je pense que c'était pour des raisons d'Etat.
00:23:13À une certaine époque, la politique française
00:23:15a joué et bénéficié de notre activité.
00:23:17Le gouvernement mitterrand était propice à nos actions.
00:23:20Moi, une fois, j'ai été convoqué
00:23:23à la brigade criminelle pour une opération.
00:23:25Ils nous avaient dit la prochaine fois, cognez-les discrètement.
00:23:28Voilà, je m'en rappelle.
00:23:30Donc, c'était quelque part,
00:23:32faites ce que vous voulez, mais faites pas de bruit.
00:23:34D'abord, ça a aidé le parti au pouvoir, le parti socialiste,
00:23:37et deuxièmement, ça nous a enlevé de notre énergie
00:23:39pour combattre la politique pro-arabe du gouvernement.
00:23:42Il y a eu des cas où des politiques sont intervenues.
00:23:46Sont intervenues...
00:23:48euh...
00:23:50pour sortir des jeunes activistes
00:23:53qui étaient en garde à vue. C'est déjà arrivé.
00:23:57Qui, par exemple ?
00:23:58Des gens comme Badinter
00:24:00sont déjà intervenus pour un de mes militants.
00:24:02...
00:24:06On avait l'adjoint Homère,
00:24:08Jean-Pierre-Pierre Bloch, député, qui était député,
00:24:11qui est intervenu aussi dans des actions
00:24:14pour sortir des militants qui étaient en garde à vue
00:24:17ou même en prison.
00:24:18...
00:24:36Vous étiez en lien avec les autorités de l'État d'Israël ?
00:24:39Une chose que je sais, c'est que les Israéliens, entre guillemets,
00:24:43euh...
00:24:45ne s'intéressaient aucunement
00:24:47ou ne voulaient pas s'occuper de tous les problèmes
00:24:50de l'antisémitisme d'extrême droite française.
00:24:52Le seul sujet où ils nous demandaient le holà,
00:24:56c'était si, par hasard, on devait s'occuper
00:25:00de la branche pro-palestinienne.
00:25:02Là, ils nous disaient, calmez-vous, c'est pas votre rayon.
00:25:05Voilà, c'est ce que je me rappelle à l'époque, voilà.
00:25:08Mais sur l'extrême droite ?
00:25:09Rofchi, libre, libre.
00:25:11Carte blanche.
00:25:12...
00:25:23C'est la même taille, la même hauteur, oui,
00:25:24mais il y a, par exemple, qui voit tout.
00:25:26Non, ça, ça n'existait pas.
00:25:27Voilà.
00:25:28...
00:25:32Nous sommes Kibbutz Shfaïm,
00:25:35où on amenait nos jeunes
00:25:39à apprendre
00:25:42le système de défense par des professionnels israéliens.
00:25:46Nous les amenions à un stade
00:25:49où ils savaient se défendre d'une façon vraiment importante.
00:25:53Nous, on apprenait...
00:25:56La défense, c'est une seconde de combat, pas plus.
00:25:59Assez sauvage, hein, je...
00:26:02Tout simplement, aussi bien la...
00:26:04Comment dirais-je ?
00:26:05Aussi bien se servir d'un uchakou, se servir d'une barre,
00:26:09se servir... Parce qu'il faut pas oublier qu'en face,
00:26:11c'était pas des enfants de cœur.
00:26:13...
00:26:24Bon, ben ça, en lui-même, déjà, ça, c'est une belle arme.
00:26:28Ça, c'est une très belle arme.
00:26:30C'est... On peut faire beaucoup de choses avec une canne.
00:26:32Il y a un métier, d'ailleurs, qui s'appelle la canne.
00:26:35Et on peut faire plein de choses.
00:26:37Hop ! Celle-là, elle est un peu dangereuse.
00:26:39Bon, une canne, c'est quand même une uchakou.
00:26:41Donc ça sert à frapper, à se défendre, à parer,
00:26:45mais surtout les faits de surprise, quoi.
00:26:46On leur donnait à faire joujouer avec un pistolet de temps en temps
00:26:49pour les amuser.
00:26:50Pour un jeune Français qui vient faire des...
00:26:54Qui, au lieu d'aller dans un stand de tir à Paris,
00:26:56sans changer d'idée, vient ici, en bord de mer,
00:26:59et touche à plusieurs armes semi-automatiques, automatiques.
00:27:04On lui a donné des formations sur place
00:27:06qui dépassent les formations du commun, du mortel.
00:27:09Et on est fiers.
00:27:11On sent appartenir à quelque chose de secret.
00:27:21J'avais entendu parler de lui, à l'époque.
00:27:25T'approches pas de lui, c'est un petit con.
00:27:27Et je l'ai entendu.
00:27:29Et moi, j'adore, en tant que, disons, maître d'art martiaux,
00:27:35connaître le fond des choses.
00:27:37Et j'ai commencé à essayer de savoir qui il est.
00:27:43En fait, il est ce que l'on appelle, pour moi,
00:27:46un homme avec le feu, le feu intérieur.
00:27:51Il a un but.
00:27:53Et pour atteindre ce but,
00:27:57il est prêt à tout.
00:27:59Il était prêt à défoncer les murs.
00:28:07Je pense que Pinchas, lui, pensait sur le moment.
00:28:10Donc l'énergie était là.
00:28:11Tout le rôle, c'était de savoir canaliser l'énergie négative
00:28:15en énergie positive.
00:28:16Et quand elle était positive, il fallait savoir mettre des limites.
00:28:19C'était pas la guerre mondiale.
00:28:21Oui, on a utilisé la violence.
00:28:23Et la violence n'avait plus de limites.
00:28:26Elle aurait pu atteindre ce qu'on appelle mort d'homme.
00:28:33Et on a semé une terreur, à l'époque.
00:28:43Au cours de la semaine, le Bétar et le Tagar
00:28:45ont été accusés d'être plus radicaux dans leurs interventions.
00:28:49Notamment dimanche, lorsqu'un skinhead, celui-ci,
00:28:51a pratiquement été lynché.
00:28:53Et ces impulsifs s'appellent OJC, Organisation Juive de Combat.
00:28:58Pas d'adresse ni de téléphone,
00:29:00mais qui régulièrement, en période de tension,
00:29:02revendiquent des actions brèves et violentes
00:29:05contre l'extrême droite.
00:29:07Des locaux de National Hebdo, l'hebdomadaire du Front National,
00:29:10ont été saccagés cet après-midi par une dizaine de personnes
00:29:13se réclamant de l'Organisation Juive de Combat.
00:29:17Quand nous, on attaque un meeting avec une barre de fer,
00:29:19eux, ils n'ont pas de barre de fer.
00:29:21La fois d'après, ils amènent des baïonnettes.
00:29:23Nous, on est obligés d'amener au-dessus.
00:29:24Ça bouge vite, vite monté.
00:29:27Parce que malheureusement, c'est la nature du militantisme.
00:29:29Le Nord rouge commence au français !
00:29:32France d'abord ! France toujours !
00:29:35France d'abord ! France toujours !
00:29:38France d'abord ! France toujours !
00:29:41À Paris, huit personnes qui participaient à un rassemblement
00:29:44organisé par l'extrême droite Place Saint-Augustin
00:29:46ont été sérieusement blessées
00:29:47par un commando d'une quarantaine de personnes en cagoule
00:29:49et le visage masqué par des foulards.
00:29:51Ce rassemblement avait lieu pour commémorer le 8 mai 1945
00:29:54et les fêtes de Jeanne d'Arc.
00:29:56Ce jour-là, on s'en prend à Jeune Nation,
00:30:01Pierre Cideus, Oeuvre française, Ordre nouveau,
00:30:03c'est la même mouvance,
00:30:05pour un certain tract qu'ils ont sorti,
00:30:08cette fameuse pieuvre du lobby juif.
00:30:11Nous étions donc effectivement à Place Saint-Augustin.
00:30:13Nous attendions donc le départ du défilé
00:30:16qui, traditionnellement, est devancé
00:30:18par les gens de l'Action française.
00:30:20Il y avait également d'autres groupes patriotiques.
00:30:23Il y avait qui ?
00:30:24La contre-réforme catholique de l'abbé de Nantes,
00:30:28les gens de la Restauration nationale
00:30:32et donc, effectivement, l'œuvre française
00:30:35qui était également présente.
00:30:37Alors, jusque-là, personne ne nous a remarqués.
00:30:41C'est le silence total, mais d'ici, on voit la place.
00:30:44Regardez, d'ici, on voit la place.
00:30:46Donc, je fais descendre tout le monde très rapidement.
00:30:48On est en formation de tortue, comme ça.
00:30:53OK.
00:30:54Et je vais être au centre.
00:30:58Mes proches, ici, il y en a quatre.
00:31:02C'est quatre gars qui ont fait aussi l'armée en Israël.
00:31:04Toutes les belles tronches, les blonds et les yeux bleus
00:31:07qu'on a dans notre bande, et on a des beaux gosses,
00:31:09ils sont tous autour.
00:31:11On est déguisés en néo-nazis, en gros méchants loups,
00:31:15noirs, rangers.
00:31:17On est déguisés comme eux quand ils font leur service d'hôte.
00:31:20Les gens étaient rassemblés sur la place Saint-Augustin.
00:31:23Et puis, attendez, il y a une cinquantaine d'individus
00:31:27avec drapeaux tricolores,
00:31:30avec un drapeau de l'œuvre française,
00:31:34avec des brassards blancs, d'ailleurs.
00:31:40Bon, ils sont présentés sur la place.
00:31:42On est sur la place.
00:31:44Eux, ils se lèvent tout de suite à notre, de joie,
00:31:47des cris, des applaudissements.
00:31:49Il y en a partout, la place est pleine.
00:31:51Et là, j'aperçois, à l'angle,
00:31:54Mr Pierre Sidos, que je connais sa gueule depuis des années,
00:31:57et je le reconnais de loin.
00:32:00Et la tension est haute parce que les gens nous applaudissent.
00:32:03Il y a des mains qui se saluent de croix agamées dans tous les sens,
00:32:06par les plus extrémistes d'entre eux.
00:32:08Et le mot d'ordre est donné.
00:32:10Ça a été bref, mais très, très violent.
00:32:12Ils ont laissé tomber les drapeaux et ont sorti les barres de fer.
00:32:16Certains, au centre du groupe, étaient casqués
00:32:18et ont massacré tout ce qui était sous leur...
00:32:22Devant eux.
00:32:24J'avoue que c'est pas beau à voir. C'est un carnage.
00:32:27Il y a des gens par terre, au sol.
00:32:29Je me suis retrouvé au sol, donc ça s'est passé très vite, en fait.
00:32:32Je me suis fait marteler de coups de souhait de barres de fer, etc.
00:32:37Ils avaient également des étoiles ninja,
00:32:39que vous ne connaissez pas.
00:32:40Des barres à mine d'un mètre dix,
00:32:45pleines.
00:32:46C'est pas vide, c'est pleine.
00:32:47C'est-à-dire que vous prenez un coude d'une barre de fer comme ça,
00:32:52c'est des points de souture garantis.
00:32:56J'ai eu des fractures des côtes.
00:32:57J'ai eu effectivement le bras fracturé,
00:33:03puisqu'on m'a posé une plaque et il a fallu un an après la retirer.
00:33:06Et d'autres amis qui ont eu également de graves lésions.
00:33:11Il y a eu un gars dans le coma,
00:33:13beaucoup de points de souture sur les crânes.
00:33:15Vous imaginez les barres de fer, hein ? Voilà.
00:33:18Pour l'instant, pas de revendications.
00:33:19Mathieu Haron a recueilli ce matin les propos d'un témoin de l'agression.
00:33:23Les gens, ils étaient affolés.
00:33:25Il y avait des enfants, ils criaient, ces enfants, ils ont eu peur.
00:33:29Les gens, ils n'ont pas eu le temps de se défendre.
00:33:32Il y en a qui avaient la tête en sang, c'était affreux.
00:33:37Moi, je repère Sidos,
00:33:39donc j'envoie deux de mes éléments qui sont devant.
00:33:45Et comme d'habitude, le chat, c'est un mec qui a 7 vis,
00:33:48Pierre Sidos, on l'a attaqué plusieurs fois.
00:33:51Il va éviter la barre de fer.
00:33:53Il va se baisser comme un boxeur, alors qu'il n'est pas très athlétique.
00:33:57En tout cas, vous avez eu de la chance, finalement ?
00:34:00Oui.
00:34:02En tant que chrétien, j'estime avoir eu de la chance.
00:34:06À ces occasions et à d'autres occasions aussi, oui.
00:34:13L'enquête de police pour l'agression de la place Saint-Augustin
00:34:18a donné lieu à une enquête très sère,
00:34:21avec une inculpation, une condamnation sévère.
00:34:25Les victimes de ce genre-là étaient considérées
00:34:28comme victimes d'un terrorisme,
00:34:30indemnisées au titre du terrorisme de l'Antique. Voilà.
00:34:34J'ai été indemnisé pour cette agression par le Fonds de garantie des attentats,
00:34:38dont j'ai donné une partie à l'Euro-Française.
00:34:50Je ne sais pas quoi vous dire là-dessus.
00:34:51Si en France, c'est terroriste d'attaquer un nazi
00:34:56à la barre de fer, alors oui, c'est un attaque terroriste.
00:35:01On combatte la violence avec des pâquerettes
00:35:03et des roses blanches, ce n'est pas facile, je vous avoue.
00:35:06Et les beaux discours, ça ne marche pas toujours.
00:35:09Donc, facho, méthode de facho, qu'on n'en a pas trouvé une autre.
00:35:13Voilà, c'était ça.
00:35:14...
00:35:26Musique rythmée
00:35:29...
00:35:33J'avais 19 ans.
00:35:34J'ai quitté la France, j'ai fait mon alia.
00:35:37...
00:35:39Il y a quelque chose d'interne qui me dit
00:35:40qu'il faut que j'aille défendre ma maison en Israël.
00:35:42...
00:35:44J'ai fait mon alia par sionisme.
00:35:47...
00:35:50J'habitais la Vivre à l'époque,
00:35:51je vivais la vie israélienne, à plein poumon,
00:35:54à plein temps, la belle vie.
00:35:55C'est une vie très agréable, en plus, c'était la Vivre.
00:35:58...
00:36:01À l'époque, les belles plages, l'insouciance...
00:36:05La Vivre !
00:36:06...
00:36:11Juillet 82, éclate la guerre du Liban,
00:36:14dans laquelle je suis embarqué immédiatement
00:36:16en tant que mélouine, pure réserviste.
00:36:19Et voilà, on tape trois ans d'annuité d'élite,
00:36:22plus six mois de guerre, immédiatement.
00:36:26Une guerre, c'est pas facile.
00:36:27...
00:36:29On voit des choses, des images qui ne s'effacent pas,
00:36:33qui ne s'effaceront jamais.
00:36:36Et...
00:36:39On va dire que j'aimerais moins les armes après cette guerre.
00:36:42...
00:36:49Je suis né en Israël, alors qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?
00:36:53On mange du houmous et on s'empive dans des restos
00:36:56et des belles terrasses de café.
00:36:58...
00:37:01Je vais faire un voyage.
00:37:04Ça va être à New York, bizarrement.
00:37:06J'ai rencontré un personnage illustre,
00:37:10le rabbin de Loubavitch.
00:37:11Son nom est Schneerson, Menachem Schneerson.
00:37:15Et là, je ressens chez lui quelque chose de très fort
00:37:17que je ne peux pas expliquer,
00:37:19qui va s'exprimer bizarrement, au début, par des pleurs.
00:37:23Je vais sangloter pour la première fois de ma vie,
00:37:27avec tout ce que j'ai vu, tout ce que j'ai passé.
00:37:30J'ai enterré mes propres soldats sans verser une larme.
00:37:33Cœur de pierre après une guerre.
00:37:36Et après deux phrases, deux mots,
00:37:39que me dit cet homme-là, après quelques secondes de rencontre,
00:37:43j'éclate en sanglot.
00:37:45Vous avez dit quoi ?
00:37:46C'est moi, Pintras Eliyahu.
00:37:49...
00:37:52Les Hébreux ont ériqué en temps dans le désert.
00:37:55Ce n'est qu'à la 39e année
00:37:58qu'on entendra pour la première fois parler de Pintras.
00:38:01...
00:38:08Les Hébreux vont se rapprocher des femmes de Moab
00:38:11qui sont interdites à ce peuple
00:38:13et rentrer dans la débauche avec ces femmes.
00:38:16Ils vont finir par adorer l'idole Belphégor.
00:38:20...
00:38:22L'un des princes des douze tribus s'accouple devant la foule.
00:38:26...
00:38:29Dieu, dans sa colère, décide d'anéantir les Hébreux.
00:38:33...
00:38:39C'est alors qu'un homme va surgir, une lance à la main.
00:38:43C'est Pintras.
00:38:45...
00:38:48Il va transpercer le couple de sa lance.
00:38:52...
00:38:56Dieu élève Pintras au rang de prêtre immortel.
00:39:01...
00:39:03Pintras est la figure du vengeur divin.
00:39:06...
00:39:26...
00:39:33En tout, au niveau enfant, on est neuf.
00:39:36Un soldat, deux étudiants.
00:39:38Il y en a deux qui sont à Eilat
00:39:40et un qui est en cours d'officier à l'armée, dans une unité d'élite.
00:39:45Combien t'as pris ?
00:39:47Sept.
00:39:49Non, pas sept. Ah, trois, oui.
00:39:52Je vais me dormir.
00:39:54Ça me fera bien froid, tu ne vas pas rien faire.
00:39:56C'est ça.
00:39:57Rires
00:39:59Vous faites attention quand vous vous déplacez ?
00:40:02Quand je roule, je regarde à droite, à gauche sans arrêt
00:40:05pour voir s'il n'y a pas d'embuscade.
00:40:07C'est un ralentissement sur la route.
00:40:10Je ne me colle jamais à la voiture devant pour faire demi-tour.
00:40:13...
00:40:17Pourquoi s'installer ici ?
00:40:19On peut se demander quand on est étranger.
00:40:21Parce que c'est chez moi, tout simplement.
00:40:25Et qu'on ne me mettra pas dehors.
00:40:27...
00:40:31Allons, mon amour.
00:40:33...
00:40:41Tu as compris que Chevron est d'Israël.
00:40:46C'est pourquoi j'ai décidé
00:40:49que tous les Jeux d'Europe sont d'Israël.
00:40:52Même plus, non ?
00:40:54Même plus.
00:40:55De la Lébanon jusqu'à Neyar, Neyar Péret,
00:40:57tous les victoires, jusqu'à l'Île-de-la-Grande,
00:40:59ils sont là pour vous.
00:41:01C'est une phrase de la Torah.
00:41:03C'est la vérité, l'Amérique d'Israël inclut la Lébanon.
00:41:07Mais aujourd'hui, on ne peut pas demander la Lébanon.
00:41:11Ou le Jardin, qui est aussi d'Israël.
00:41:15Au revoir, mon amour.
00:41:17Au revoir, mon amour.
00:41:19Au revoir.
00:41:21Au revoir, papa.
00:41:22Tu as pris ton cadeau, regarde.
00:41:25Tu devrais venir avec moi demain matin.
00:41:28Viens là, t'as route.
00:41:30...
00:41:33À tout à l'heure.
00:41:35...
00:41:40Il n'y a que des garçons, là.
00:41:42Par contre, il n'y a que des garçons, ça fait partie du système religieux.
00:41:46Dans l'éducation religieuse, les filles et les garçons
00:41:50sont séparées au niveau des cours et des récréations.
00:41:53...
00:41:58Musique douce
00:42:01...
00:42:07...
00:42:12...
00:42:17...
00:42:22...
00:42:27...
00:42:32...
00:42:37...
00:42:43...
00:42:48Ici, il y a quatre couples. Le premier couple, c'est Adam et Ève.
00:42:51Abraham, sa femme.
00:42:54Isaac et sa femme.
00:42:56Et Jacob et sa femme, respectives.
00:42:59Ici, on est dans le nombril de l'humanité.
00:43:02L'humanité a commencé ici.
00:43:04Et de savoir que, quelques 3600 ans plus tard,
00:43:08on a cette possibilité, ce mérite d'élever des prières
00:43:12à l'endroit où les pères de monothéisme ont vécu,
00:43:16c'est émouvant. C'est pour moi émouvant tous les jours.
00:43:20...
00:43:28Là, l'endroit, il est partagé en deux.
00:43:31Il y a une entrée pour la population musulmane
00:43:35et il y a une entrée pour la population juive.
00:43:37...
00:43:41Derrière, c'est la salle d'Isaac.
00:43:45...
00:43:47Dans laquelle on ne peut plus rentrer.
00:43:49C'est complètement cadenaté.
00:43:53Nous, on n'a pas les clés.
00:43:54C'est que la police qui a les clés, bien sûr.
00:43:57Et de l'autre côté, c'est la salle d'Isaac
00:43:59qui est la partie pour les musulmans.
00:44:01Ce serait impossible.
00:44:04Imaginez prier ensemble, aujourd'hui.
00:44:07Le risque de rixes,
00:44:10de disputes, de disputes claires, voire pires, quoi.
00:44:14C'est pas une arène de bagarre, quoi.
00:44:19C'est un endroit sain, on vient prier et pas se mettre des coups de chaise.
00:44:22Donc si tu veux pas avoir des chaises volées ici,
00:44:25dans tous les sens, faut éviter ça pour l'instant, je crois.
00:44:27...
00:44:41...
00:45:04...
00:45:29...
00:45:31...
00:45:39...
00:45:42...
00:45:50Un peu, Abou Ibrahim, laisse-le.
00:45:54...
00:45:57...
00:45:59...
00:46:10...
00:46:27...
00:46:33...
00:46:43...
00:46:49...
00:47:07...
00:47:09...
00:47:21...
00:47:26...
00:47:30...
00:47:40...
00:47:52C'est tout simplement un verset qui a été écrit par le roi David
00:47:56qui dit que le tzaddik se réjouira
00:47:59pourquoi, étant donné qu'il a vu la vengeance,
00:48:02Béhama, ses pieds, il lavera dans le sang du méchant.
00:48:06C'est ce que David Amelech a écrit.
00:48:09Et donc on essaye un petit peu de pratiquer ici,
00:48:12dans Marrakech, chez les patriarches.
00:48:14Un colon israélien, pris d'une folie criminelle,
00:48:17est entré armé d'un fusil d'assaut dans un lieu sain,
00:48:20dans le caveau des patriarches, et a tiré sans discontinuer
00:48:23sur les fidèles musulmans qui étaient en train de prier.
00:48:26Il a tué et blessé plusieurs dizaines de Palestiniens.
00:48:29Le carnage s'est déroulé à quelques kilomètres d'ici,
00:48:32dans le caveau des patriarches.
00:48:34L'armée a bouclé le secteur.
00:48:47Au diable, les Juifs, on se vengera,
00:48:49on tuera des Israéliens, hurle cet homme.
00:48:51L'assassin, le voici, Baruch Goldstein,
00:48:54un médecin de 35 ans, d'origine américaine.
00:48:57Arrivé en Israël il y a 10 ans, il est allé rejoindre
00:49:00les plus extrémistes des colons du mouvement Kach, à Kiryat Arba.
00:49:04Après le carnage, il ne se serait pas suicidé.
00:49:07Il aurait été tué par des survivants.
00:49:09Son corps a été déchiqueté par la foule en colère.
00:49:19Certains l'appellent le saint, d'autres l'appellent l'assassin.
00:49:22Le maire de la ville de l'époque, Katsover,
00:49:25après la décision, c'est de l'enterrer dans Kiryat Arba.
00:49:29Alors cet homme-là est seul.
00:49:31Lui, qui était très entouré, puisqu'il était médecin,
00:49:35et qui était un homme très chéri, connu et tout,
00:49:38il git ici seul,
00:49:41pour ne pas dire comme un chien.
00:49:44Très peu sont ceux qui viennent le visiter.
00:49:47Ceux qui viennent ici, c'est pour cracher sur sa tombe.
00:49:51Moi, j'oserais jamais la décorer de fleurs,
00:49:54mais j'oserais non plus jamais cracher sur sa tombe.
00:49:57Et vous condamnez ce qu'il a fait ?
00:50:00Qui suis-je pour condamner ?
00:50:02J'adhère pas.
00:50:04Et je condamne pas non plus, mais c'est clair que j'adhère pas.
00:50:21C'est un homme qui a été tué.
00:50:23C'est un homme qui a été tué.
00:50:25C'est un homme qui a été tué.
00:50:27C'est un homme qui a été tué.
00:50:29C'est un homme qui a été tué.
00:50:31C'est un homme qui a été tué.
00:50:33C'est un homme qui a été tué.
00:50:35C'est un homme qui a été tué.
00:50:37C'est un homme qui a été tué.
00:50:39C'est un homme qui a été tué.
00:50:41C'est un homme qui a été tué.
00:50:43C'est un homme qui a été tué.
00:50:45C'est un homme qui a été tué.
00:50:47C'est un homme qui a été tué.
00:50:49C'est un homme qui a été tué.
00:50:51C'est un homme qui a été tué.
00:50:53C'est un homme qui a été tué.
00:50:55C'est un homme qui a été tué.
00:50:57C'est un homme qui a été tué.
00:50:59C'est un homme qui a été tué.
00:51:01C'est un homme qui a été tué.
00:51:03C'est un homme qui a été tué.
00:51:05C'est un homme qui a été tué.
00:51:07C'est un homme qui a été tué.
00:51:09C'est un homme qui a été tué.
00:51:11C'est un homme qui a été tué.
00:51:13C'est un homme qui a été tué.
00:51:15C'est un homme qui a été tué.
00:51:17C'est un homme qui a été tué.
00:51:47C'est un homme qui a été tué.
00:52:17Les soldats n'arrêteront pas la guerre...
00:52:19Dans la guerre nationale.
00:52:30Pour attaquer, les soldats,
00:52:33il y avait une jeune fille,
00:52:35une soldate blessée mais rien de grave.
00:52:37Les soldats autour ont hipposté,
00:52:39parce qu'ici,
00:52:41ça manque pas de soldats.
00:52:44Les deux terroristes
00:52:45Les deux terroristes ont été atteints.
00:53:04Ils le font parce qu'ils jugent qu'on n'est pas cible de mort
00:53:09le fait d'être enfant d'Israël qui revient vivre sur sa terre.
00:53:15Le jour où Israël se rend compte qu'Israël n'est pas le seul pays à avoir été attaqué par les terroristes.
00:53:42Erdogan !
00:53:45Bonsoir, bonsoir à tous.
00:53:50Comment allez-vous ?
00:53:53On sort dans dix minutes.
00:53:56On va vérifier le reste de l'entreprise.
00:54:00On va voir ce qu'on peut arranger.
00:54:03Après, on va faire un tour sur la fenêtre.
00:54:07On va voir la Côte d'Ivoire.
00:54:09On va voir le reste de l'Ouest.
00:54:12Tout ce qui s'est passé dans la fenêtre,
00:54:15de la mise en oeuvre des routes jusqu'à l'événement sécuritaire,
00:54:18c'est la Côte d'Ivoire.
00:54:20Nous sommes des citoyens qui travaillons en collaboration avec l'armée,
00:54:24avec les agents de sécurité.
00:54:26Il y a quelques partenaires, mais nous n'en prenons pas tous.
00:54:29Seulement ceux qui veulent, qui connaissent la fenêtre.
00:54:42On y va ?
00:54:47Allons-y.
00:55:11C'est bon.
00:55:42On est dans une zone israélienne, complètement sous contrôle israélienne.
00:55:47Elle a été déterminée par Internationalement.
00:55:50Internationalement, non.
00:55:52Tout le monde dit que c'est illégal.
00:55:54Tout le monde dit que c'est illégal.
00:55:56On est déjà deux à ne pas le dire.
00:55:58Ce n'est pas tout le monde.
00:56:00En tout cas, tous les habitants ici,
00:56:02en plus de Djibouti et Samari,
00:56:04beaucoup de gens en Israël.
00:56:06Ici, c'est un terrain israélien complètement.
00:56:08C'est un terrain israélien complètement.
00:56:39Bonjour.
00:56:41Bonjour.
00:56:43Que se passe t-il ?
00:56:45Tout va bien ?
00:56:47Très bien.
00:56:49Est-ce que je peux te poser une question ?
00:56:51Oui.
00:56:53Pourquoi habites-tu ici ?
00:56:55Il y a deux raisons.
00:56:57La première, c'est la zionisme.
00:57:00La deuxième, c'est la préservation de la terre.
00:57:04Et c'est aussi un peu un risque dans les événements.
00:57:06C'est un peu un risque dans les événements.
00:57:08Ou alors, on habite ici gratuitement.
00:57:10C'est entre les deux.
00:57:12Mais la plupart du temps, c'est la zionisme.
00:57:14Ce n'est pas dangereux ?
00:57:16Ecoute, nous sommes solides.
00:57:18Tout est possible.
00:57:20Mais pour l'instant, tout dépend du Seigneur.
00:57:26Et rien ne s'est passé pour toi ?
00:57:28Je sais.
00:57:30Il y avait quelque chose ici.
00:57:32Il était petit avec un des gars,
00:57:34mais tout s'est bien passé.
00:57:36Avec un arbre ?
00:57:38Avec un arbre et un réseau.
00:57:40Il y a toujours quelque chose.
00:57:42Les gens s'appellent, on s'entend.
00:57:50Il y a un an et demi,
00:57:52on a créé ce lieu.
00:57:54On a acheté ce terrain pour l'argent.
00:57:59Pour l'argent ?
00:58:01Pour qui ?
00:58:03On a acheté le terrain pour les Arabes.
00:58:04On a acheté ce terrain pour l'argent.
00:58:07Tout s'est bien passé.
00:58:09On a touché les attaques.
00:58:11Tous les droits existent
00:58:13pour l'entreprise et la garde du lieu.
00:58:15Et aussi pour l'Etat d'Israël ?
00:58:17L'Etat d'Israël, tout est connu.
00:58:19Tous les généraux étaient ici.
00:58:21Il y avait des membres de l'Assemblée.
00:58:23Ils ont gardé le lieu.
00:58:25C'est bien.
00:58:27Avec le soutien de Dieu,
00:58:29il y a un peu d'entreprise ici aussi.
00:58:34On peut appeler ça une colonie ?
00:58:36Non. Personne ne colonise encore,
00:58:38mais ça ne saurait tarder.
00:58:40On occupe notre terre,
00:58:42comme un Français laborerait son champ.
00:58:53Je n'y crois pas du tout,
00:58:55qu'on puisse voir un drapeau palestinien flotter ici.
00:58:59Qiatarba, c'est un symbole.
00:59:01Qiatarba est devenu la capitale de la Judée.
00:59:02C'est un symbole pour toute la Judée Samarie.
00:59:06En Judée Samarie, il ne s'agit pas de 4 colons, 3 pèlerins.
00:59:10On parle de près de 2 millions de personnes.
00:59:15D'ici, on ne nous chassera plus de la Judée.
00:59:18C'est fini.
00:59:33Bonsoir.
00:59:35Bonsoir.
00:59:37Bonsoir.
00:59:39Bonsoir.
00:59:41Bonsoir.
00:59:48La société internationale dit que c'est une ville illégale.
00:59:51Comment peut-on être le maire de la ville ?
00:59:54Qui est le gouvernement ?
00:59:57Tout d'abord,
00:59:58nous croyons que le Seigneur a donné ce territoire à l'Israël.
01:00:08C'est tout écrit dans le Tanakh, dans la Théorie.
01:00:12Nous soutenons le Tanakh, les 5 Règles de la Théorie.
01:00:16C'est écrit que le Seigneur nous a donné l'Israël.
01:00:20Et dans l'Israël, il y avait des juifs pendant tous les ans.
01:00:23C'est ici que tout a commencé.
01:00:28Tocque à la Lune
01:00:342 juifs
01:00:373 juifs
01:00:403 juifs
01:00:433 juifs
01:00:461 juif
01:00:482 juifs
01:00:502 juifs
01:00:52Il faut prendre du temps pour faire la biocratie,
01:00:54pour pouvoir couper les programmes de construction.
01:00:57Il y a des gens qui construisent ici et d'autres qui achètent des appartements ici.
01:01:02Ils commencent à construire.
01:01:04Tous les bâtiments sont déjà là-bas.
01:01:07Vous pouvez voir.
01:01:09Déjà, il y a des habitants.
01:01:11Dans tous les premiers bâtiments, il y a déjà des habitants.
01:01:13Et dans ces bâtiments, ils sont rentrés dans les prochains jours.
01:01:15Dans la prochaine période, ils seront rentrés.
01:01:17Et ici, dans quelques mois, ils seront rentrés aussi.
01:01:28Au cours des cinq ans que vous serez dans l'aéroport,
01:01:31combien de habitants voudriez-vous amener?
01:01:35Avec le soutien de Dieu, le plus possible.
01:01:37Au niveau de l'activité, je pense que c'est quelques milliers.
01:01:41Et petit à petit, ça va aller et ça va grandir.
01:01:46C'est la route.
01:01:47C'est le début de la route.
01:01:48Ça devient une ville.
01:01:50Si c'est une ville et qu'il y a un chemin qui s'accroche au milieu de l'Érythrée,
01:01:55il va s'occuper de la cadence.
01:01:59C'est-à-dire qu'il y a un chemin qui s'accroche au milieu de l'Érythrée.
01:02:01Et ce sera une route différente.
01:02:03Parce qu'il sera le chef de ville et le chef d'équipe.
01:02:06C'est ce qui est important.
01:02:07Il sera le chef d'équipe.
01:02:09Oui, c'est ça.
01:02:26Bonjour.
01:02:27Bonjour.
01:02:28Tout va bien ?
01:02:29Oui, tout va bien.
01:02:30Tout va bien ?
01:02:31C'est important.
01:02:32Qu'est-ce qu'il a dit ?
01:02:36Si tout le monde était comme toi, il y aurait un bon temps.
01:02:39Il y aurait un bon temps.
01:02:40Un bon temps.
01:02:43Vous travaillez ici depuis combien de temps ?
01:02:45Il y a 4 mois.
01:02:47Plus ?
01:02:48Il y a 30 ans.
01:02:49Il y a 30 ans.
01:02:50Tout le monde travaille ici.
01:02:51Non.
01:02:52Pas vous ?
01:02:53Non.
01:02:55Les Arabes veulent que les Jésus sortent d'ici.
01:02:57Pourquoi vous venez construire des maisons ici ?
01:03:01Depuis longtemps, nous travaillons pour les Jésus.
01:03:04C'est notre mission.
01:03:06Si je vais travailler ailleurs,
01:03:08je reçois une taxe très base.
01:03:10Et ce n'est pas suffisant pour vivre comme il faut.
01:03:12J'ai de la terre en bas.
01:03:14Je ne peux pas construire ma maison ici.
01:03:16Pourquoi ?
01:03:17L'Israël est le meilleur.
01:03:19Je ne suis pas le meilleur.
01:03:20Pourquoi ?
01:03:21Si quelqu'un construit un bâtiment sans autorisation,
01:03:24il va détruire l'Israël.
01:03:26Maintenant, c'est une autorisation.
01:03:28C'est une autorisation.
01:03:30C'est une autorisation, un permis de travailler en Israël.
01:03:34C'est son patron qui doit débrouiller les papiers.
01:03:37Celui qu'il emploie.
01:03:38C'est une autorisation ?
01:03:40Non, c'est une autorisation.
01:03:42C'est juste pour les 4 villes.
01:03:44C'est un petit endroit.
01:03:46C'est comme ça.
01:03:49Je pensais qu'il faudrait assouplir.
01:03:51Pourquoi les règles ?
01:03:52Il n'a pas de cagé judiciaire.
01:03:54Il n'a jamais jeté de pierres.
01:03:56Bien sûr qu'il faut, eux, les aider.
01:03:59Il faut même les encourager.
01:04:01Mais les petites têtes brûlées, comme lui,
01:04:04tu vois que demain, il pense comme ça.
01:04:06Après demain, il te coupe la gorge.
01:04:08Non, je ne suis pas d'accord pour le laisser rentrer, moi.
01:04:10Il y a de l'arbre ici.
01:04:12L'Israël, c'est là qu'il y a eu de l'arbre il y a 2 ans.
01:04:16Cette séparation,
01:04:18ils ne m'accepteront pas d'être un citoyen israélien.
01:04:22Et je dois être un citoyen palestinien.
01:04:26Alors ce pays doit vivre à la main de ce pays.
01:04:31Si on t'apporte la liberté d'expression ?
01:04:33J'en suis très heureux.
01:04:39Pas pour moi, mais pour tout le monde.
01:04:45L'Israël
01:04:47L'Israël
01:05:13Salut, Gadir.
01:05:15C'est une séparation.
01:05:17C'est Palestine, c'est l'Israël.
01:05:19Est-ce que tu peux être ici ?
01:05:21Non, c'est interdit.
01:05:23C'est aussi dangereux.
01:05:25Il y a des problèmes, Gadir ?
01:05:27Bien sûr qu'il y a des problèmes.
01:05:29Regarde où l'Arabe va.
01:05:31Sur les arbres, sur tout ce déchirage.
01:05:33Et les Juifs, c'est l'asphalte.
01:05:35Les Juifs, c'est l'asphalte.
01:05:37L'Arabe, c'est la terre.
01:05:39C'est ça.
01:05:41Ils font de la haine.
01:05:43L'Israël
01:05:57C'est la première fois que j'y vais.
01:05:59Je suis né dans cette région.
01:06:01On joue ici.
01:06:03La ville de Khalil nous a mis des sièges.
01:06:07On a mis des sièges pour les maréchals et les militants.
01:06:15Le bâtiment de Gadir est là,
01:06:17ils l'ont pris pour être morts.
01:06:19Ils ont pris deux chambres.
01:06:21Regarde où ils ont mis le signe.
01:06:23C'est une histoire de merde.
01:06:25Les habitants de la forêt
01:06:27ils mettent des pierres, des boucliers,
01:06:29ils tirent des canards.
01:06:31Ils ne sont pas partis, ils sont partis.
01:06:33Ils mettent des sièges comme il y a là,
01:06:35ils mettent des sièges comme il y a là.
01:06:37Ils sont tous habitués là-dedans.
01:06:39Est-ce que les juifs proposent
01:06:41d'acheter des maisons dans cette région ?
01:06:47Est-ce qu'il y a une quantité
01:06:49que vous êtes prêts à acheter ?
01:06:51Non, non, non.
01:06:53C'est le diable.
01:06:55C'est le feu.
01:06:57Le Dieu va nous mettre dans le diable.
01:06:59C'est inutile de vendre.
01:07:01C'est une terre sacrée.
01:07:03C'est une terre sacrée.
01:07:05C'est une terre sacrée.
01:07:07C'est une terre sacrée.
01:07:09C'est une terre sacrée.
01:07:11C'est une terre sacrée.
01:07:13C'est une terre sacrée.
01:07:15C'est une terre sacrée.
01:07:17C'est une terre sacrée.
01:07:19C'est une terre sacrée.
01:07:21C'est une terre sacrée.
01:07:23C'est une terre sacrée.
01:07:25C'est une terre sacrée.
01:07:27C'est une terre sacrée.
01:07:29C'est une terre sacrée.
01:07:31D'accord.
01:07:37Il y a quelques cartons.
01:07:39Mercredi.
01:07:45On va aller voir une maison
01:07:51qui se trouve du côté
01:07:53dans lequel les Israéliens
01:07:55ne sont pas invités à entrer
01:07:57et à être présents.
01:07:59On y va direct, sans réfléchir.
01:08:01Sans réfléchir.
01:08:10Vous n'avez pas le droit, normalement, d'être là ?
01:08:12Non, normalement, on n'a pas le droit d'être là, non.
01:08:14Qui l'interdit ?
01:08:16Le gouvernement israélien.
01:08:18Pourquoi ?
01:08:20Pour la bonne entente,
01:08:22pour la non-provocation,
01:08:26pour qu'il n'y ait pas de conflit,
01:08:27pour que je ne sois pas en danger aussi.
01:08:29Je suis en danger d'être ici.
01:08:45C'est vraiment dommage.
01:08:57Pourquoi ça vous intéresse, cette maison, ici ?
01:08:59Elle a une vue merveilleuse
01:09:01sur toute l'esplanade
01:09:03de la Mara,
01:09:05du tombeau des Patriarches.
01:09:07C'est la plus proche du tombeau des Patriarches,
01:09:09ce qui est rare
01:09:11dans ce coin, spécifiquement.
01:09:13Ça, c'est une maison
01:09:15que,
01:09:17c'est une maison
01:09:19que,
01:09:21c'est une maison
01:09:23que,
01:09:25c'est une maison
01:09:27que,
01:09:29des gens vivant en Jordanie
01:09:31veulent vendre,
01:09:33qui sont propriétaires de cette maison.
01:09:35Tout terrain, tout immobilier
01:09:37vendu par des Arabes et des Juifs,
01:09:39s'ils acceptent, on est d'accord.
01:09:41C'est le genre de démarche
01:09:43qui provoque aussi la guerre.
01:09:45C'est plutôt un acte
01:09:47judaïque,
01:09:49une volonté,
01:09:51vous voulez dire, sioniste ?
01:09:53Oui.
01:09:55C'est pas une insulte pour moi.
01:09:57Un sioniste retourne sur sa terre,
01:09:59il n'y a pas de guerre.
01:10:01C'est plutôt un acte judaïque,
01:10:03il n'y a pas de guerre.
01:10:05C'est plutôt un acte judaïque,
01:10:07il n'y a pas de guerre.
01:10:09C'est pas une insulte pour moi.
01:10:11Un sioniste retourne sur sa terre,
01:10:13il n'y a pas de tabou avec le mot conquête.
01:10:15Il faut arrêter,
01:10:17du côté israélien, d'être complexé de la chose.
01:10:19En tout cas, moi,
01:10:21je ne le suis pas du tout.
01:10:23Je me sens ici chez moi.
01:10:25Par contre, je n'ai rien contre l'indigène,
01:10:27l'habitant, je ne le hais pas du tout.
01:10:29Ils le savent, j'ai aucune haine contre eux,
01:10:31ça c'est clair. Et je ne les crains pas.
01:10:33Et ils ne me craignent pas non plus,
01:10:35parce qu'ils n'ont rien à craindre de moi.
01:10:37Ils le savent.
01:11:07On est sur la frontière israélo-jordanienne.
01:11:11On va passer de l'autre côté.
01:11:13On a rendez-vous
01:11:15avec
01:11:17le propriétaire de cette fameuse maison de Hévron.
01:11:37C'est un rendez-vous secret.
01:11:39Il ne doit pas le savoir.
01:11:41Pour lui, c'est une façon de se protéger.
01:11:43Il y a un risque.
01:11:45Il y a même un risque de mort.
01:11:47Ils peuvent être exécutés
01:11:49par leur propre corps légionnaire,
01:11:51par leur propre frère.
01:11:53C'est pour ça que c'est très important
01:11:55de ce genre d'opérations,
01:11:57de la réussir.
01:11:59Si ça rate,
01:12:01et que l'on n'arrive pas à le faire,
01:12:03c'est parce qu'on n'a pas le droit
01:12:05Si ça rate
01:12:07et que l'Arabe est abattu
01:12:09par les autorités palestiniennes
01:12:11ou leurs services spéciaux,
01:12:17c'est grave pour nous
01:12:19parce qu'il y aura moins de vente,
01:12:21plus de peur, plus de terreur.
01:12:23Ce sera plus difficile.
01:12:35Merci.
01:12:47Vous parlez français ?
01:12:49Non.
01:12:51C'est l'arabe.
01:13:05C'est le propriétaire.
01:13:07Le propriétaire est là.
01:13:09Lui c'est le petit-fils.
01:13:11Il y a d'autres petits-fils.
01:13:13On n'est pas sortis d'Auberge.
01:13:15Il y a un problème avec ça.
01:13:17Comment on s'adapte à ça ?
01:13:19Il faut bien réfléchir.
01:13:21C'est la peur ?
01:13:23Non, c'est la peur.
01:13:25C'est la peur.
01:13:27C'est la peur.
01:13:29Il y a 4 ou 5 ans,
01:13:31la situation n'était pas la même.
01:13:33Qu'est-ce qu'ils peuvent faire ?
01:13:35Tu as raison.
01:13:37Tu ne sais pas s'ils le savent.
01:13:39S'ils le savent,
01:13:41ils les tuent en Jérusalem.
01:13:43Ils ne sont pas des juifs.
01:13:45Ils n'ont pas peur parce qu'ils sont là.
01:13:47L'autre partie a peur
01:13:49parce qu'une partie vit à Jérusalem.
01:13:51On est dans cette situation-là.
01:13:53Donc ils vont les faire venir
01:13:55un temps chez les avocats.
01:13:57Ils vont voir s'ils sont prêts à signer.
01:14:09Bonne chance.
01:14:13Le but, c'est l'acquisition
01:14:15qu'elle appartienne
01:14:17à des juifs,
01:14:19qui reviennent dans les mains de juifs.
01:14:21Où vient l'argent pour faire autant d'acquisition ?
01:14:23Pour l'instant, les moyens
01:14:25viennent d'argent personnel.
01:14:27C'est mon argent personnel
01:14:29ou d'associés que je trouve avec moi
01:14:31qui vont vouloir
01:14:33entrer dans l'affaire
01:14:35de façon idéologique, comme moi.
01:14:37Il y a des fois à l'étranger aussi, non ?
01:14:39L'argent vient de l'étranger.
01:14:41La plupart du temps,
01:14:43l'argent vient des Etats-Unis,
01:14:45rarement d'Europe.
01:14:47En Europe, on file plutôt de l'argent
01:14:49de l'autre côté, du côté palestinien.
01:14:51Les juifs américains,
01:14:53oui, soutiennent ce genre de projet.
01:14:59Je pense que
01:15:01mes frères israéliens,
01:15:03qui ont une sale opinion de moi,
01:15:05qui vivent ici,
01:15:07non seulement je leur en veux pas,
01:15:09je les comprends,
01:15:11mais les gens qui vivent en Judée et Samarie
01:15:13sont pour moi
01:15:15des gardiens
01:15:17du patrimoine, de l'histoire d'Israël.
01:15:31Ça, ce sont des plans
01:15:33urbains d'habitation.
01:15:35C'est une carte de 76.
01:15:37On est là, dans les murailles
01:15:39de la vieille ville
01:15:41antique de Jérusalem.
01:15:43Ici
01:15:45est le mur
01:15:47de l'habitation.
01:15:49Et ici, donc, là,
01:15:51mon terrain,
01:15:53il est à peu près 10 000 m2,
01:15:55sur le mont
01:15:57des Oliviers. Il appartenait
01:15:59à une vieille famille,
01:16:01l'arabe de Jérusalem.
01:16:07Là, on rentre dans un village
01:16:09qu'on appelle
01:16:11Tours.
01:16:13Là, c'est ce qu'on appelle Jérusalem-Est.
01:16:15Et bon, bien sûr, ils sont
01:16:17fortement
01:16:19anti-Israël.
01:16:23Voilà, à partir de là,
01:16:25c'est l'habitation
01:16:27de Jérusalem-Est.
01:16:29Là, c'est l'habitation
01:16:31de Jérusalem-Est.
01:16:33Là, c'est l'habitation
01:16:35de Jérusalem-Est.
01:16:37Voilà, à partir de maintenant,
01:16:39là, ça devient dangereux.
01:16:41Et là, hop, ils l'ont fermé.
01:16:43Incroyable.
01:16:45Incroyable.
01:16:47C'est la première fois que je vois ça.
01:16:49Ils m'ont fermé le terrain.
01:16:51Ils m'ont mis un portail.
01:16:53Incroyable.
01:16:55OK, je voulais qu'on se matelasse.
01:16:57On va à côté de la terrasse.
01:16:59Bon, alors ça, c'est intéressant.
01:17:05Alors, regardez ce qu'on va faire. C'est super.
01:17:07Même ça, ils ont fermé.
01:17:09Je ne te crois pas.
01:17:11Non, mais là, c'est exagéré, là.
01:17:13Qui a fait ça ?
01:17:15Qui a fait ça ?
01:17:19Si ça part en vrille,
01:17:21déjà, on est
01:17:23français.
01:17:25On est...
01:17:27Et on fait un film
01:17:29pour la télévision française.
01:17:31Il n'y a pas de juifs
01:17:33parmi nous.
01:17:35Si on doit sortir nos papiers,
01:17:37on sort nos passeports français,
01:17:39qu'il faut d'ailleurs mettre de côté
01:17:41tout de suite, pas avec nos papiers
01:17:43israéliens.
01:17:45Donc, séparer
01:17:47les papiers français des papiers israéliens.
01:17:49Les papiers israéliens
01:17:51vont rester dans la voiture.
01:17:53Attention,
01:17:55entre nous, on parle qu'en français,
01:17:57avec eux, qu'en anglais.
01:18:03Là, on est le Mont des Oliviers.
01:18:05Comme vous voyez, on a derrière
01:18:07nous,
01:18:09le Mont du Temple,
01:18:11ce que vous appelez chez vous
01:18:13l'esplanade des mosquées.
01:18:15Au regard de l'État d'Israël,
01:18:17vous avez fait quelque chose d'illégal en l'achetant ?
01:18:19C'est un terrain qui a été acquis
01:18:21selon l'État d'Israël.
01:18:23C'est un terrain qui a été acquis
01:18:25selon l'État d'Israël.
01:18:27C'est un terrain qui a été acquis
01:18:29selon l'État d'Israël.
01:18:31C'est un terrain qui a été acquis
01:18:33selon les règles, selon la loi,
01:18:35avec deux contraintes.
01:18:37Il a été payé.
01:18:39Les tribunaux israéliens reconnaissent l'acte,
01:18:41reconnaissent que je suis le propriétaire,
01:18:43mais impossible de l'enregistrer.
01:18:45Ils disent qu'ici, il y a un risque politique
01:18:47de soulever
01:18:49les masses,
01:18:51les populations autour.
01:18:53Pour eux, j'ai fait un truc absurde.
01:18:55On vous a menacé
01:18:57par rapport à l'acquisition de ce terrain ?
01:18:59Oui, j'ai reçu des menaces de mort.
01:19:01Oui, j'ai reçu des menaces de mort.
01:19:03J'ai été menacé de mort plusieurs fois
01:19:05en venant ici.
01:19:09Comment il vient, lui,
01:19:11j'aimerais bien savoir.
01:19:13Comment il vient, lui, j'aimerais bien savoir.
01:19:15Désolé, c'est la télé de France.
01:19:17Désolé, c'est la télé de France.
01:19:25Bonjour.
01:19:27Vous venez d'ici ?
01:19:29Oui.
01:19:31Pour 700 ans.
01:19:33C'est mon grand-grand-père
01:19:35qui a construit cette maison.
01:19:37700 ans.
01:19:39Pourquoi vous ne construisez pas ici ?
01:19:41Pourquoi c'est vide ?
01:19:43Parce qu'il est smart.
01:19:45Il est très smart.
01:19:47Parce que je vis en Israël.
01:19:49J'ai construit quatre maisons
01:19:51là-bas. Le gouvernement
01:19:53les a cassées.
01:19:55Ils ne veulent pas que je construise.
01:19:57C'est qui votre pays ?
01:19:59C'est mon pays.
01:20:01Vous avez des papiers ?
01:20:03J'ai des papiers, mais ils vont les prendre.
01:20:05Personne ne peut les prendre.
01:20:07Ils ont pris tout le Palestin.
01:20:09Vous ne croyez pas en la paix.
01:20:11La paix ? La justice avant la paix ?
01:20:13La justice avant la paix.
01:20:15C'est mon pays.
01:20:17Donnez-moi mon pays, je ferai la paix avec vous.
01:20:25L'activisme il est grave.
01:20:29Il faut que je le lutte.
01:20:31L'activisme il est grave.
01:20:33L'activisme il est grave.
01:20:35D'où vous venez ?
01:20:37C'est à vous.
01:20:39De la justice avant la paix.
01:20:41Du mankind.
01:20:43Une existence plus que la mienne.
01:20:45Je veux vous dire une chose,
01:20:47l'activisme il est grave.
01:20:49L'activisme il est grave.
01:20:51L'activisme et la population
01:20:53depuis un moment
01:20:55et je vois pas comment il va disparaître
01:20:57or
01:21:01Ce qu'on appelle du naturel
01:21:03cataclysme, tremblement de terre, je vois pas d'autre solution mais est-ce que moi je prie pour ça non
01:22:23Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org