• il y a 7 mois

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00:00 "Les deux papes" est réalisé par Fernando Meirelles, à qui on doit notamment la cité de Dieu.
00:04 Donc autant vous dire que déjà, on part confiant.
00:08 Le film nous conte l'histoire d'amitié totalement improbable entre deux hommes d'église que tout oppose.
00:13 D'un côté le traditionnaliste Benoît XVI, et de l'autre le plus libéré, le plus ouvert, François Ier.
00:19 Et le film nous présente cette dualité à travers une structure narrative ultra intéressante.
00:24 Je veux dire, pas besoin d'être religieux pour être totalement happé par le film.
00:28 On va être submergé par des dialogues savoureux entre deux hommes qui sont submergés par le doute et les remords.
00:34 Notamment à travers leur passé commun en temps de guerre et le rôle qu'ils y ont joué.
00:38 Je parle bien sûr de l'Allemagne pour l'un et de l'Argentine pour l'autre.
00:41 Évidemment tout ceci est sublimé par le jeu d'acteur exceptionnel d'Anthony Hopkins et Jonathan Price.
00:46 Mais aussi par une mise en scène et un travail de découpage très intéressant.
00:50 Chaque plan va raconter quelque chose et chaque dialogue va être englobé par un lieu qui n'est pas anodin à la conversation.
00:56 À partir des décors, du cadrage et même du jeu de lumière, on va savoir où en sont les personnages
01:02 et quelles sont leurs pensées, leurs doutes et vers où se dirigent leurs conversations.
01:06 Il y a un véritable travail du décor dans ce film et c'est vrai que tout est magnifique.
01:10 Ils ont reconstitué totalement la chapelle Sixtine.
01:13 On a aussi le droit de visiter la résidence d'été du pape qui se trouve non loin de Rome
01:18 et qui moi personnellement m'a totalement enchanté.
01:20 J'ai trouvé cette bâtisse magnifique.
01:23 Puis la manière dont elle est filmée justement, la manière dont elle est sublimée par la caméra, c'est...
01:27 assez grandiose quoi, voilà.
01:29 Et le film, c'est vrai, souffre d'un rythme assez écrasé à cause de ses flashbacks
01:33 mais il est aussi paradoxalement sublimé par ces derniers
01:36 puisque ce sont ces flashbacks qui vont nous faire prendre conscience de qui sont ces personnages
01:41 et de comment ils en sont arrivés là.
01:43 Et c'est vrai qu'il y a un manque de rebondissement évident mais tout ça va être comblé par une photographie...
01:48 fabuleuse
01:50 et par un humour inattendu.
01:51 Je dois bien avouer que je me suis barré deux trois fois devant le film, je vous dis pas pourquoi
01:55 mais il y a des moments assez cool.
01:56 Tout ce que je peux vous dire c'est qu'on humanise au possible ces personnages
01:59 histoire de nous faire prendre conscience qu'ils ne sont que des hommes.
02:02 C'est vrai que l'image du pape est vachement iconisée
02:05 et c'est vrai qu'à travers ce film on peut comprendre quel fardeau portent justement ces hommes-là.
02:12 Et c'est là tout le propos justement du développement du personnage de Benoît XVI
02:15 qui lui est totalement fatigué par toutes ses responsabilités.
02:18 Le but ici n'est pas de choisir un camp car même si le film se concentre un peu plus sur le pape François Ier
02:24 ben les dialogues ne sont pas là pour nous faire choisir.
02:27 Évidemment qu'il y a une dualité dans les dialogues, évidemment qu'il y a un parti pris évident pour les deux hommes.
02:31 Nous en tant que spectateurs on va simplement écouter deux personnes dialoguer sur des sujets divers et variés
02:36 et on va y prendre beaucoup de plaisir.
02:37 On va essayer de comprendre leur point de vue à tous les deux
02:40 et qu'est ce qui fait qu'ils ont justement ce point de vue différent.
02:42 On a une trame qui est loin d'être classique, c'est vrai, et qui pourra en rebuter plus d'un.
02:47 Mais malgré tout je vous conseille de vous lancer sur ce film "Les deux papes"
02:51 puisque c'est un objet assez intéressant et plutôt différent de ce qu'on peut voir d'habitude.
02:56 Et puis il y a Anthony Hopkins je veux dire à partir de maintenant, Anthony Hopkins c'est...
02:59 Voilà, t'as pas besoin d'avoir d'autres arguments.
03:01 Donc n'hésitez pas, "Les deux papes".

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