Regardez Le journal RTL avec Isabelle Choquet du 14 mai 2024
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00:00 Julien Célier, Isabelle Choquet et Cyprien Sini.
00:03 Allez RTL, bonsoir c'est maintenant, bienvenue, on est ravis de vous retrouver en cette fin de journée.
00:07 L'équipe en studio est à votre service, Cyprien Sini, Isabelle Choquet, Peggy Broche, Marc-Antoine Lebray, Alex Vizorek, bonsoir tout le monde.
00:15 Bonsoir à tous !
00:17 Les temps forts de l'émission aujourd'hui, évidemment, dans une poignée de secondes, à peine les toutes, toutes dernières infos sur la traque en cours.
00:25 Un fourgon pénitentiaire a été attaqué ce matin en Normandie, deux agents tués, attaque d'une extrême violence à un péage d'autoroute, détenu mêlé au trafic de drogue.
00:36 Il s'est enfui avec ses complices, vous saurez tout dans le journal.
00:39 Et puis à 18h15, vous entendrez justement un ancien trafiquant, Emile Diaz, 10 000 ou 60 ans de banditisme, membre à l'époque de la French Connection, effrayé.
00:49 Lui est effrayé aujourd'hui face à cette violence.
00:52 Il a été entendu par les sénateurs et la commission d'enquête du Sénat rend un rapport alarmant.
00:57 Sa conclusion ? Le gouvernement n'a pas pris la mesure du narcotrafic dans notre pays.
01:02 À 18h40, couvre-feu, incendie, pillage, pourquoi la Nouvelle-Calédonie s'embrase ? On vous explique tout.
01:08 Après 19h aussi, les grands débats d'RTL.
01:10 Bonsoir avec autour de la table des polémistes et un invité, Thierry Marx.
01:14 Ce soir, avant 20h, avec le chef étoilé, nous parlerons des JO, il manque du personnel et de notre assiette bien sûr,
01:20 puisqu'il publie un guide de recettes pour bien manger sans se ruiner.
01:24 Et là, dans l'immédiat, on a aussi besoin de sourire.
01:26 Quelle voix dans le Breaking News dans un quart d'heure, cher Marc-Antoine Lebray ?
01:29 - Bonsoir Cluzet, putain ! - Ah, bon retour !
01:32 - Ah, écoute de la visoconférence dans une demi-heure, Alex !
01:37 - Ah bah, on va parler de Ségolène Royal.
01:39 Et puis n'oubliez pas, avant 20h, vous pourrez aussi gagner, chers auditeurs, un long week-end en thalasso.
01:44 Ce sera le grand quiz pour l'heure. Votre journal, 10 minutes pour tout savoir.
01:49 - RTL, bonsoir !
01:50 - Et donc à la une, Isabelle.
01:51 - Cette évasion meurtrière en Normandie, avec le film des événements,
01:55 minute par minute, deux agents pénitentiaires ont été tués.
01:58 Nous aurons le portrait du détenu en cavale, un habitué de la prison, vous allez l'entendre.
02:02 Et le témoignage exclusif de sa mère, témoignage RTL,
02:05 elle est effarée par la folie meurtrière de l'opération.
02:08 - La tendance météo, s'il vous plaît, demain, Peggy.
02:10 - Un temps instable sur l'ensemble du pays, entre nuages et clercies, aversées au rage.
02:15 - Le journal, Julien Célier, Isabelle Choquet.
02:19 On n'avait pas vu ça en France depuis plus de 30 ans,
02:21 deux gardiens de prison tués dans l'exercice de leur fonction,
02:25 au cours d'une évasion d'une rare violence.
02:27 Ça s'est passé ce matin, lors du transfert d'un détenu de la prison d'Evreux au tribunal de Rouen.
02:32 Un commando a attaqué le fourgon pénitentiaire à un péage d'autoroute.
02:37 Jérôme travaillait non loin de là, il est agriculteur, il a assisté à toute la scène.
02:41 - Tous les jours, je vais à mes ruches qui sont auprès du péage d'un cargine.
02:44 Et puis on a commencé à entendre une fusillade.
02:47 On s'est avancé en direction de l'attaque qu'il y avait.
02:50 Au début, c'était que du mitraillage.
02:52 Et puis ça s'est arrêté peut-être deux minutes.
02:54 Et ensuite, grosse explosion.
02:56 Et puis deux derniers coups d'armes.
02:59 C'est des armes puissantes.
03:01 - Vous avez dit que vous étiez mis à l'abri, c'est ça, derrière un mur ?
03:02 - Ouais, derrière le mur là-bas.
03:04 C'était dingue, quoi.
03:06 Il n'y a pas d'autres mots.
03:07 Enfin, attaqué comme ça, en plus, il y a des véhicules qui arrivent derrière,
03:12 des civils, des gens qui risquent de prendre une belle perdue.
03:15 Même nous, aux alentours, les voisins, il y en a eu de sortie aussi.
03:20 C'est quand même vachement dangereux.
03:22 - Valentin Boisset, vous avez recueilli ce témoignage RTL.
03:25 Vous êtes sur place au péage d'Icarville.
03:27 On va tout reprendre avec vous.
03:29 Depuis le début, racontez-nous, que s'est-il passé exactement ce matin ?
03:34 - Eh bien, tout a commencé sur cette barrière de péage vers 11h ce matin.
03:38 Sur la vidéosurveillance, on distingue d'abord une voiture noire
03:42 qui attend le convoi à droite de la route
03:44 lorsque les deux véhicules de l'administration pénitentiaire passent les barrières.
03:48 Cette voiture-bélier leur fonce dessus.
03:51 Quatre hommes vêtus de noir en sorte.
03:53 Ils ont des gilets pare-balles, des cagoules et des fusils mitrailleurs.
03:57 Et ils vont tirer à de multiples reprises sur les surveillants.
04:00 On les voit ensuite forcer la camionnette sur le côté droit pour extraire le détenu.
04:05 L'opération prend moins de trois minutes.
04:07 Le véhicule-bélier est enflammé avec de l'essence.
04:10 Puis le commando prend la fuite à bord de deux autres voitures.
04:13 Et visiblement Valentin, c'est une opération qui avait été préparée au millimètre.
04:17 Effectivement, car une voiture était donc pré-positionnée
04:21 sur le petit parking qui jouxte le péage.
04:23 L'opération semble donc planifier.
04:25 Les fusils mitrailleurs et les gilets pare-balles témoignent d'un équipement très lourd.
04:30 Cet après-midi, à quelques kilomètres de l'endroit où je me trouve,
04:33 les deux voitures qui ont servi à la fuite ont été retrouvées incendiées.
04:37 Ils ont donc fui grâce à une troisième voiture, le commando.
04:40 Et ce soir, toujours dans la nature, et il est activement recherché.
04:43 Et donc lors de cette attaque, deux surveillants ont été tués.
04:47 Trois autres sont ce soir grièvement blessés.
04:49 Deux agents luttent toujours ce soir pour leur vie.
04:52 Cette attaque est un choc pour nous tous.
04:54 C'est la réaction d'Emmanuel Macron sur X.
04:56 Nous serons intraitables, dit le président.
04:58 Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, promet lui aussi
05:01 que tout sera mis en œuvre pour retrouver les meurtriers.
05:03 Il évoque un crime ignoble.
05:05 Notre pays est en deuil.
05:07 Deux hommes sont morts.
05:09 L'un d'entre eux laisse une femme et deux enfants
05:13 qui devaient fêter leur 21e anniversaire dans deux jours.
05:18 L'autre laisse une femme enceinte de cinq mois.
05:22 Des parents et bien sûr des amis, j'ai d'abord une pensée émue pour eux.
05:27 J'ai rencontré les syndicats qui sont dans l'état que vous imaginez.
05:31 Les derniers morts dans notre administration pénitentiaire remontent à 1992.
05:37 Dans mes pensées, il y a bien sûr les trois blessés, gravement blessés.
05:41 Je veux dire que tout, je dis bien tout, sera mis en œuvre
05:46 pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble.
05:50 Ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien.
05:53 Les mots du garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.
05:56 Un carnage donc et ce soir un détenu en cavale, détenu au casier, bien chargé.
06:01 Il s'appelle Mohamed Amra, il a 30 ans.
06:04 Bonsoir Thomas Proutot, chef du service police-justice d'Ertel.
06:07 Que sait-on Thomas exactement de cet homme ? C'est un gros poisson ?
06:10 Oui, il s'agit d'un malfaiteur chevronné originaire de Dreux, surnommé "la mouche"
06:14 dans le milieu du grand banditisme.
06:16 Derrière le visage rond et poupin, un parcours criminel déjà étoffé.
06:21 Condamné et incarcéré pour braquage début 2002,
06:24 Amra est impliqué dans au moins deux autres vols à main armée
06:27 ainsi que dans une tentative de meurtre récente.
06:30 Mais surtout, il est soupçonné d'après les informations d'Ertel
06:33 d'avoir commandité depuis la prison de la santé en juin 2022
06:36 alors qu'il était en détention provisoire.
06:38 Un assassinat à Marseille sur fond de trafic de stupes.
06:42 Le cadavre d'un autre voyou originaire de Dreux lui aussi
06:45 avait été retrouvé carbonisé dans le coffre d'une voiture, une balle dans la tête.
06:48 Ce qui témoigne que "la mouche" était capable d'actionner un réseau puissant et extrêmement dangereux.
06:53 Mais Thomas, est-ce qu'on pouvait s'attendre à une opération commando de ce genre-là, d'une telle violence ?
06:57 On va être très clair, non. Malgré son pédigré, il ne s'agit pas d'un baron de la drogue internationale
07:01 ni même d'une grande figure du stupe français.
07:04 Plusieurs sources au sein de la police judiciaire se disent
07:06 abasourdis par les moyens déployés.
07:08 Ce commando équipé d'armes de guerre qui a tiré de sang-froid sur l'escorte pénitentiaire,
07:12 seul de très hauts profils jusqu'ici, pouvait monter ce type d'opération.
07:16 Commentaire d'un enquêteur, on n'a peut-être pas mesuré l'ampleur qu'avait prise Mohamed Amra.
07:21 Alors pour mieux comprendre ce qui s'est passé ce matin,
07:24 nous vous proposons maintenant un témoignage RTL exclusif.
07:27 Celui de la mère du détenu. Elle s'est confiée à notre reporter Planard Adénovitch
07:32 mais elle a souhaité que sa voix soit modifiée quand elle a compris ce matin
07:35 qu'on parlait de son fils, elle s'est totalement effondrée.
07:38 J'ai craqué, j'ai pleuré, c'est vrai que j'étais pas bien.
07:42 Comment on peut ôter des vies comme ça ? C'est ça qui me rend malade.
07:46 C'est grave quand même, c'est grave.
07:48 Moi il me parle pas.
07:50 Moi il me parle pas, c'est mon fils, il me parle de rien.
07:52 J'étais au beau-mètre, j'étais le voile, j'étais en isolement, après je suis allé à Évreux une fois.
07:56 On parlait normal, y'a pas... Moi il m'a rien montré, je comprends pas.
08:01 La maman du détenu en fuite, témoignage exclusif RTL recueilli par Planard Adénovitch.
08:07 Une autre question ce soir, comment une opération aussi meurtrière a pu être organisée ?
08:11 Comment elle a été rendue possible ?
08:14 On va en discuter maintenant avec le secrétaire général de FO Justice
08:19 alors même que les syndicats annoncent un blocage des prisons demain.
08:23 Bonsoir Emmanuel Bodin.
08:24 Bonsoir.
08:24 Secrétaire général de force ouvrière Justice,
08:27 on imagine votre émotion et celle évidemment de vos collègues ce soir.
08:31 Oui, on est dans un désarroi, une peine immense.
08:35 On pense à nos collègues, à leur famille.
08:37 J'ai des collègues bien évidemment à mes côtés dont les noms les connaissent
08:42 et puis on a nos représentants locaux, régionaux qui bien évidemment, eux, travaillaient et les connaissaient bien.
08:47 Que savez-vous de ce détenu qui a pris la fuite et manifestement a organisé aujourd'hui son évasion ?
08:53 Écoutez, c'est un détenu qui était incarcéré pour différentes affaires,
08:59 tentative de mort dans bandes organisées et trafic de stupéfiants international.
09:05 Il était passé par la prison de Marseille, il était ensuite à la santé,
09:09 il était dernièrement à Évreux, à la maison d'arrêt d'Évreux, une petite maison d'arrêt.
09:13 On sait que ce détenu a tenté de scier les barreaux de sa cellule il y a deux, trois jours.
09:19 Il y a deux, trois jours, il a tenté de scier les barreaux de sa cellule ?
09:22 Oui, donc suite à ça, les collègues avaient bien évidemment repéré, l'ont placé au quartier disciplinaire.
09:27 Il y avait une extraction judiciaire qui était prévue donc aujourd'hui
09:30 pour être attendue dans l'une de ses affaires, pour être auditionné par le juge.
09:34 Il était particulièrement surveillé depuis cette première alerte il y a deux, trois jours, ce détenu ?
09:41 Est-ce qu'il était suffisamment encadré sur la route aujourd'hui ?
09:45 Alors, il était, il y a plusieurs niveaux d'escorte quand on sort un détenu,
09:48 il était de l'escorte 2, il est arrivé escorte 2, suite à ce sciage de barreaux, il est passé escorte 3.
09:54 Donc on a renforcé, c'est pour ça qu'il y avait un fourgon et un véhicule,
10:00 deux véhicules et cinq agents qui l'accompagnaient.
10:03 Le tout, effectivement, comme vous le dites, c'est de savoir,
10:06 et c'est pour ça qu'on ne peut pas tirer de conclusion hâtive,
10:08 on met tous les éléments et on ne peut pas tirer sur personne,
10:10 on veut savoir ce qui s'est passé, comment ça s'est passé,
10:12 voir si ce détenu aurait dû être classé escorte 4 ou voir DPS,
10:16 car s'il avait été, ça avait été le cas, il y aurait eu une escorte de gendarmes,
10:21 de policiers ou des hérisses.
10:22 Là, ce n'est pas le cas, donc je n'ai pas suffisamment d'éléments pour dire que c'est une erreur ou pas.
10:26 On a de toute façon un vrai sujet sur ces niveaux d'escorte,
10:28 puisque ça demande du personnel.
10:30 Et vous en manquez aujourd'hui ?
10:32 Alors, on manque effectivement de personnel,
10:34 on a un déficit depuis des années et des années.
10:37 Les choses, aujourd'hui, on arrive à recruter suite à une réforme qui se met en place,
10:42 on commence à recruter, mais entre le moment où on fait une réforme
10:44 et le moment où on porte ses frisques, ça prend du temps.
10:46 Et on sort des détenus pour tout et pour rien.
10:48 Donc, vous voyez, nous on revendique,
10:50 et là, il y a une intersyndicale qui sort, un communiqué va sortir,
10:53 le ministre est déjà au courant, on l'a saisi.
10:55 Et je pense que ce genre d'extraction, on peut les éviter,
10:57 parce que c'est là où nous sommes fragiles.
11:01 Il y a certains actes qui peuvent être faits soit à l'établissement pénitentiaire,
11:05 donc le juge se déplace avec l'avocat, ou soit par visio.
11:09 Pour éviter de vous retrouver en situation de fragilité,
11:12 je retiens ce terme, Emmanuel Baudin.
11:16 Vos collègues, aujourd'hui, ils sont se retrouver visiblement pris entre tenailles,
11:21 entre des malfrats qui arrivaient à l'avant du péage, à l'arrière du péage,
11:25 équipés d'armes lourdes, on leur a tiré dessus à l'arme lourde.
11:29 Est-ce qu'ils sont formés face à de telles situations, vos collègues ?
11:34 Alors, ils ont des formations, bien évidemment.
11:37 Ils sont équipés, et c'est là aussi où dans la plateforme de révendication,
11:43 on aura des demandes.
11:45 Alors déjà, ils ont un gilet pare-balles et puis une arme de poing.
11:49 On demande à ce qu'il y ait une arme longue,
11:51 on demande à ce qu'il y ait le holster de cuisse,
11:54 c'est-à-dire qu'ils puissent porter l'arme de la cuisse au niveau de la poitrine
11:59 quand ils sont dans le véhicule, parce que c'est plus facile quand vous êtes assis,
12:02 l'arme coincée avec la ceinture pour dégainer, c'est compliqué.
12:04 Qu'on comprenne bien, nos auditeurs se demandent peut-être,
12:07 comment cette attaque a pu être organisée.
12:11 Lorsqu'il y a comme ça, comme vous dites, un acte d'extraction,
12:14 c'est-à-dire que le détenu va être emmené au tribunal pour une procédure judiciaire.
12:19 Le détenu est au courant, il a donc les moyens de prévenir d'éventuels complices,
12:24 ou il ne l'est pas ?
12:25 Normalement, il doit être prévenu à la dernière minute.
12:29 Bon, le problème, vous savez qu'ils ont tous beaucoup des téléphones,
12:32 donc là aussi, on va demander l'accélération des brouillards de téléphone.
12:34 Mais après, bien évidemment, le tribunal, lui, est au courant,
12:37 donc beaucoup de gens sont au courant.
12:38 L'avocat du détenu est au courant.
12:41 Donc forcément, pour éviter que ça fuite,
12:42 il y a des tas de choses qui peuvent faire que l'information fuite
12:47 et qu'il faut forcément qu'on soit attendu à l'extérieur.
12:51 Merci beaucoup Emmanuel Baudin, secrétaire général de Force Ouvrière Justice,
12:54 d'avoir été l'un de nos invités ce soir dans RTL. Bonsoir.
12:57 Merci à vous.
12:58 Et cette évasion rarissime, ultra-violente,
13:01 on va y revenir dans quelques minutes avec notre invité événement ce soir.
13:04 Il s'appelle Emile Diaz, dit Milou, 60 ans de banditisme
13:08 et il est effaré par la brutalité des voyous d'aujourd'hui.
13:11 Et c'est dans ce contexte que la commission d'enquête du Sénat a rendu son rapport
13:14 sur la lutte contre le narcotrafic en France,
13:16 en étrayant la politique du gouvernement et le plan anti-drogue qu'il doit présenter prochainement.
13:21 Plan famélique et indigent, ce sont les mots des sénateurs.
13:24 Ils préconisent la création d'un parquet national anti-stupe
13:27 et d'une agence de lutte dédiée sur le modèle américain.
13:30 Dans quelques secondes, le journal continue avec…
13:33 - La Géorgie en ébullition, vent debout contre la loi russe
13:36 et le dernier adieu à Bernard Pivot.
13:37 - Et puis on va sourire aussi avec Marc-Antoine Lebrun
13:40 qui imitera notamment Jean Lassalle dans quelques instants
13:42 et puis Alex Vizorek que l'on retrouve off course après 18h30.
13:46 Vous restez avec nous.
13:47 Allez, 18h15, RTL Bonsoir, le journal continue avec le reste de l'actualité.
13:59 Les manifestations n'y ont rien changé.
14:01 En Géorgie, le Parlement a adopté ce qu'on appelle la loi russe.
14:05 Un texte sur l'ingérence étrangère qui permet de museler toute opposition.
14:08 Comme en Russie, ambiance très tendue lors des débats,
14:11 les députés se sont battus à coups de poing.
14:13 Et à l'extérieur, des centaines de jeunes ont manifesté tout l'après-midi.
14:17 Salome Samadijvili était avec eux, c'est une députée de l'opposition.
14:20 Oui, je suis face à la police et c'est donc toutes les rues
14:24 qui mènent au Parlement sont bloquées.
14:26 Je n'ai jamais vu autant de force de l'ordre dans les rues de Tbilisi.
14:31 Apparemment, ils ont très peur de la colère des gens.
14:34 Ces jours derniers, nous avons eu les plus grosses manifestations jamais vues en Géorgie
14:38 et les habitants sont de plus en plus nombreux à descendre dans les rues.
14:43 Leur résistance est chaque jour plus forte et ça va continuer, ça ne va pas s'arrêter.
14:50 Le temps est venu pour l'Europe d'imposer des sanctions aux représentants de ce régime.
14:54 Ils ont des propriétés, de l'argent à l'Ouest, leurs enfants, ils font leurs études.
14:58 Il n'y a que ça qui peut les faire reculer.
15:02 Son propre recueil pour RTL par Sophie Jousselin.
15:05 Le mémorial de la Shoah à Paris a été vandalisé hier soir.
15:08 Des tags représentant des mains rouges ont été tagués sur le mur des Justes,
15:12 la liste des personnes qui ont sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
15:15 Une dizaine d'autres lieux ont été tagués dans le Marais, le quartier juif historique.
15:19 Les mains rouges sont une référence au massacre de soldats israéliens.
15:22 Et puis en Nouvelle-Calédonie, le couvre-feu semble globalement respecté ce soir.
15:26 Le couvre-feu imposé après les émeutes, les violences de la nuit dernière.
15:29 Malgré tout, le vote de la réforme constitutionnelle est maintenu ce soir à l'Assemblée.
15:34 18h16.
15:36 RTL bonsoir.
15:38 Et on part maintenant dans le Beaujolais pour un dernier adieu à Bernard Pivot.
15:42 Le présentateur d'Apostrophe a été inhumé cet après-midi dans son petit village de Quincier,
15:46 près de ces vignes qui l'émettant et dont une cuvée portait son nom.
15:49 Raphaël Vantard, vous avez suivi la cérémonie pour RTL.
15:53 Sa dernière apostrophe, chez lui, dans le Beaujolais.
15:55 Bernard Pivot l'avait préparée, soignée dans les moindres détails.
15:58 Dans sa petite église de Quincier, son cercueil rentre sous les larmes du ciel,
16:01 accompagnée de la première sonate de Rachmaninov.
16:04 Devant ses amis d'enfance, devant ses proches,
16:06 sa fille, Cécile, amoureuse comme lui des livres, prend la parole.
16:10 Notre complicité est née avec les livres.
16:13 Et de quoi parle-t-on lorsque l'on évoque ces lectures ?
16:16 De tout.
16:17 Les livres veillaient sur nous.
16:18 Et j'étais heureuse, très heureuse d'être ta fille.
16:21 Et si fière. Merci papa.
16:23 Au premier rang, Brigitte Macron, la première dame, essuie quelques larmes.
16:26 Elle, la professeure de lettres, le dit Bernard Pivot,
16:29 a inspiré tout l'enseignement de la littérature.
16:31 C'était pour moi le passeur par excellence.
16:33 Je suis prof, comme vous le savez.
16:35 Il m'a tellement aidée.
16:36 Par exemple, parfois j'avais certains auteurs imposés.
16:38 Je m'inspirais de ce qu'ils faisaient, parce que je n'avais pas forcément envie de les faire,
16:41 mais je les faisais à la manière de Pivot.
16:43 Derrière les proches, l'autre famille de Bernard Pivot,
16:45 écrivain, académicien, éditeur, libraire.
16:47 Un bouillon de culture, noyé dans le chagrin, à l'image d'Eric Orsenat.
16:51 Il a incarné ces trois valeurs de notre République.
16:54 La liberté de choisir, l'égalité.
16:56 La culture c'est pour tout le monde.
16:58 Et puis la fraternité, c'est ce qui nous manque tellement.
17:00 Merci Bernard.
17:01 Ce soir, Bernard Pivot repose donc chez lui, ici au cimetière de Quincy, en Beaujolais,
17:05 à quelques mètres des vignes dans lesquelles il a grandi,
17:07 qu'il a vendangé et qu'il a tant aimé.
17:11 Raphaël Vantard dans le Beaujolais.
17:12 Merci Bernard, voilà une belle oraison funèbre.
17:14 Le tapis rouge à Cannes est enfin déroulé.
17:17 Ouverture ce soir de la 77ème édition du festival avec Camille Cotin en maîtresse de cérémonie.
17:22 Et la montée des marches de Vincent Lindon, il est assez doux à l'affiche du film.
17:25 Le deuxième acte qui est projeté ce soir, une palme d'honneur,
17:28 doit être remise également à Meryl Streep.
17:30 On va retrouver notre monsieur cinéma Stéphane Boutsocq juste après 19h pour le journal de Cannes.
17:35 Et le temps demain Peggy, ce sera aussi agité qu'aujourd'hui ?
17:38 Ce sera instable.
17:39 Alors on n'aura pas des pluies continues comme aujourd'hui,
17:41 mais le reste de la perturbation va s'évacuer demain matin entre les frontières du Nord et de l'Est.
17:45 Une nouvelle va arriver par l'Ouest.
17:47 Entre les deux, on aura un temps plus calme avec même des éclaircies sur la partie Nord.
17:51 Et dans l'après-midi, instabilité généralisée entre nuages, éclaircies averses et orages sur l'ensemble du pays.
17:57 Des orages plus marqués avec du vent sur le massif central.
18:00 Orages avec de la grêle dans le sud-est en région PACA.
18:02 Des orages également dans l'après-midi dans le Grand Est.
18:05 Et on va garder une poche d'éclaircies entre les Hauts-de-France, Île-de-France.
18:08 Et également quelques éclaircies sur le Roussillon.
18:11 On a de la neige même sur les Pyrénées.
18:13 Des 1900 mètres.
18:13 Les températures, elles sont en baisse.
18:15 Matin comme après-midi.
18:17 Les maximales de 15 à Tarbes à 24 à Ajaccio.
18:19 Il fera 16 à Brest, 17 à Toulouse, 18 à Caen, 19 à Perpignan, 20 degrés à Paris, 21 à Montpellier et 22 à Bastia.
18:26 Allez, on a bien besoin de sourire ce soir.