JO 2024 : étudiants délogés, athlètes transgenres, port du voile des sportives françaises mais aussi baignade dans la Seine. La ministre des sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, répond à vos questions.
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NewsTranscription
00:00J.O, étudiant délogé, SDF déplacé,
00:02mais aussi bénévole exploité ou transport en commun.
00:05Donc c'est cette caméra.
00:06La ministre des Sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques,
00:08Amélie Oudea Castera, est venue chez Konbini
00:11pour répondre aux questions de nos trois invités et aussi aux vôtres.
00:13Comme ça, ça va ?
00:16Bonjour madame la ministre.
00:18Je suis Thomas Dessal, j'ai 40 ans.
00:20Nous, notre quotidien, c'est de faire appliquer ce code du travail
00:23avec l'ensemble des collègues,
00:24et notamment de vérifier que les bénévoles ne soient pas des salariés
00:28et que ça ne recouvre pas du travail dissimulé.
00:30Le comité d'organisation des Jeux Olympiques
00:32va utiliser de manière massive des bénévoles, 45 000 bénévoles.
00:37Donc est-ce qu'il ne serait pas préférable d'embaucher massivement
00:40ce qui représenterait une toute petite part du budget olympique,
00:43des évaluations qui parlent de 1 %,
00:46d'autant plus que, par exemple, sur un département comme la Seine-Saint-Denis,
00:49vous avez un taux de chômage que vous connaissez bien, autour de 10 %.
00:53Nos Jeux Olympiques et Paralympiques,
00:55leur préparation, leur organisation s'appuie massivement sur des emplois.
00:59On a au global 180 000 emplois qui sont drainés par les Jeux.
01:04Maintenant, vous savez, dans tous les grands événements,
01:07et notamment dans tous les grands événements sportifs,
01:10on a besoin aussi d'avoir des renforts de volontaires
01:12qui, comme leur nom l'indique, ont envie de s'impliquer à titre bénévole.
01:18Il y avait 300 000 personnes qui voulaient bosser comme ça.
01:21On en a retenu 45 000, donc beaucoup moins que les candidatures,
01:25et on fait en sorte qu'ils aient les meilleures conditions possibles.
01:28Notre syndicat et plusieurs juristes,
01:31et ainsi que la Cour des comptes dans un rapport l'année dernière,
01:33a alerté sur la problématique de ces bénévoles
01:37et les possibilités de requalification de leur statut en salarié.
01:41Ils vont avoir un certain nombre de plannings imposés,
01:45des durées du travail imposées, des consignes, des chefs d'équipe,
01:48et s'ils ne respectent pas ces consignes,
01:51il y a des sanctions à la clé.
01:52Des missions de chauffeur, d'accueil du public ou de gestion du stock,
01:57c'est des tâches qui pourraient être exercées par des salariés.
02:00On fait justement attention, et c'est inscrit noir sur blanc
02:02dans la charte du bénévolat,
02:04qu'il y ait un temps limité d'activité pendant la journée,
02:09qu'il y ait une durée de repos qui soit bien protégée
02:13avant de reprendre du service le lendemain,
02:15qu'il y ait des horaires maximaux.
02:17On a justement essayé d'encadrer pour qu'il y ait,
02:20oui d'un côté cette visibilité,
02:22cette organisation dont ils ont eux-mêmes besoin,
02:24mais en même temps toutes les protections nécessaires
02:26pour que cette expérience soit formidable.
02:29L'Organisation Internationale du Travail prévoit
02:32que l'ensemble des inspectrices du travail et des inspecteurs du travail
02:34puissent accéder à tous les locaux et à tous les établissements
02:37qui sont soumis aux codes du travail.
02:39Lors de ces événements, il y a une procédure d'accréditation
02:42auxquelles nos services risquent d'être soumis,
02:45ce qui ferait un obstacle à nos missions.
02:48Est-ce que vous pouvez nous garantir qu'ils ne seront pas soumis à l'accréditation ?
02:51Depuis 7 ans, on travaille main dans la main
02:54avec l'ensemble des partenaires sociaux et avec l'inspection du travail
02:57qui a réalisé plus de 1 000 contrôles.
02:59Et cette démarche, elle va continuer.
03:01Notre carte d'inspectrice et d'inspecteur du travail
03:03doit nous permettre d'accéder à tous les événements des Jeux olympiques.
03:05On est bien d'accord avec ça.
03:06Il n'y a pas de raison que ça y déroge.
03:08Vous savez, encore une fois, je pense qu'on est depuis le début
03:11exemplaires dans notre engagement social.
03:13Est-ce quelque chose de normal de déplacer des SDF dans une autre ville ?
03:17Qu'en pensez-vous ?
03:19C'est une question qui est complexe parce que ça correspond en plus
03:21à des situations humaines qui sont toujours délicates,
03:24mais qui sont parfois très différentes.
03:26Il y a la question des migrants qui souvent sont en train de demander l'asile.
03:31Et dans ce cadre-là, il y a besoin de pouvoir répartir
03:35sur les différents territoires leur accueil.
03:37Puis il y a une autre question qui est dans Paris,
03:39la question des grands marginaux.
03:42Et là, il y aura un héritage social des JO pour eux.
03:45Aujourd'hui, on a déjà mobilisé plusieurs dizaines de places.
03:49On va aller beaucoup plus loin.
03:50On aura 200 places rapidement.
03:52On aura 300 places après les JO.
03:55Aujourd'hui, la dizaine de grands marginaux qu'on a déjà pu reloger
03:59avec la dynamique actuelle est heureuse de ces évolutions-là.
04:03Et il faut qu'on continue, qu'on soit auprès d'eux.
04:05C'est vraiment l'intention qui est la nôtre aujourd'hui
04:07et qui nous anime chaque jour.
04:09Bonjour.
04:09Bonjour.
04:14Bonjour, je me présente.
04:16Je suis étudiante en master 1 en architecture.
04:19Et à la mi-juin, j'enchaîne avec mes examens et mon stage.
04:22Et ça, c'est mes clés.
04:24Ça fait quatre ans que j'habite chez moi dans mon appart
04:26et du coup, le 30 juin, je vais devoir le quitter.
04:28Est-ce que vous imaginez quitter votre logement
04:30deux semaines après un nouveau boulot
04:32sans savoir aussi exactement comment on va retrouver nos appartements,
04:35à quelle date, dans quel état ?
04:37C'est vraiment une vraie angoisse.
04:38Ça fait plusieurs mois que le CNUS, le CRUS
04:41expliquent la situation qui va être la nôtre pour les JO
04:45avec la nécessité de pouvoir loger des soignants,
04:48des pompiers, des gendarmes,
04:50des personnes qui vont contribuer à l'organisation des JO.
04:53Donc maintenant, ça n'empêche pas le fait que c'est toujours un désagrément,
04:57que c'est toujours du stress de changer de logement.
05:00Et ça, je le comprends mille fois.
05:03On a fait en sorte qu'il y ait un accompagnement humain,
05:05qu'il y ait un accompagnement matériel,
05:07qu'il y ait un accompagnement financier.
05:09De pouvoir aussi, dans les propositions de relogement qui sont faites,
05:12tenir compte du lieu du nouveau job.
05:14Je suis en stage cet été.
05:16Ma convention de stage, elle commence à être finalisée,
05:18mais elle n'est pas encore.
05:19On a demandé un logement sur Paris.
05:20Si on n'a pas de justificatif de convention de stage, etc.,
05:24ça nous passe un peu sous le nez, ce logement sur Paris.
05:26Dans tous les cas, même les gens qui ont cette garantie-là,
05:28en fait, les logements sur Paris, il y a énormément de demandes
05:31et que clairement, on nous a demandé de faire un deuxième choix,
05:33un troisième choix et qu'au final,
05:35on se retrouve dans une résidence qu'on ne voulait pas au début.
05:37Est-ce que vous confirmez à Rachel aujourd'hui
05:39qu'elle pourra récupérer le logement dans lequel elle a été pendant 4 ans ?
05:42Oui, en tout cas, c'est absolument l'esprit,
05:44oui, dans lequel nous travaillons.
05:45Donc, c'est le CRUZ qui va opérer ce rapprochement-là.
05:49Moi, j'y verrai personnellement s'il faut avec Sylvire Taillot.
05:53Mais l'idée, c'est bien en effet de pouvoir redonner à nos étudiants
05:56toute la visibilité nécessaire,
05:58qui retrouvent le logement de leur choix pour la rentrée de septembre,
06:01absolument à compter du 1er septembre.
06:03Même les 200 étudiants des grosses résidences
06:06au 1er septembre dans leur logement ?
06:09Ça paraît un peu compliqué.
06:10C'est la démarche, en tout cas, dans laquelle on s'inscrit.
06:13Pourquoi les transports ne sont pas adaptés aux personnes handicapées ?
06:17Seules quelques stations le sont sur des centaines.
06:20Une honte pour une ville qui va accueillir les Jeux paralympiques.
06:23C'est vrai qu'on a pris du retard.
06:24Il faut avoir en tête que le métro parisien, c'est le plus vieux du monde.
06:27Il n'avait pas été bien rénové dans les dernières décennies.
06:32On améliore les choses à travers des nouvelles connexions,
06:35des nouvelles lignes qui se font à l'occasion des JO.
06:39Je pense à la ligne du métro L14 qui est complètement accessible.
06:43Je pense à l'extension sur le RER E.
06:45Et bien sûr, tous les bus, tous les tramways.
06:48Plus d'une soixantaine de gares en Ile-de-France
06:51qui ont été l'objet de ces améliorations-là.
06:54Et il faut qu'on continue.
06:56Dans le métro historique, on a déjà des améliorations
07:00avec ce travail sur l'accessibilité universelle,
07:03travail sur la signalétique, sur des manchons en braille,
07:07sur la sonorisation des lignes.
07:08C'était aussi tout ça qu'on voulait faire.
07:10Et ça, on est vraiment au rendez-vous de nos engagements.
07:13Bonjour Madame la Ministre.
07:15Je me présente, je suis Hugo Ponté.
07:17A quel âge avez-vous appris à nager, Madame la Ministre ?
07:20Parce qu'en Seine-Saint-Denis,
07:22il y a la moitié des jeunes qui sortent de la 6e
07:26en ayant encore besoin de ces brassards
07:27parce qu'ils ne savent pas nager.
07:28Tony Estanguet annonce 21 bassins en héritage
07:31pour le département de Seine-Saint-Denis
07:34suite aux JO et Paralympiques.
07:36Seule une partie de ces bassins servira pour la natation
07:38parce que c'est aussi des bassins de loisirs pour les bébés.
07:40Et même avec ces infrastructures,
07:41en fait, ce qu'on remarque,
07:42c'est que la Seine-Saint-Denis restera très en deçà
07:45de la moyenne nationale au lendemain des JO.
07:47Que comptez-vous faire pour que l'ensemble des élèves
07:50de Seine-Saint-Denis puissent savoir nager ?
07:53Depuis plusieurs années, on a mis au point
07:55une accélération sur la natation avec deux programmes.
07:59Il y a un programme qui s'appelle aisance aquatique
08:02qui est pour les 6-10 ans.
08:05Et il y a un programme savoir nager
08:07avec des attestations qui sont délivrées
08:10avant l'entrée en 6e.
08:11Aujourd'hui, je vois qu'il y a 1000 noyades par an dans notre pays.
08:15C'est un enjeu qui est absolument majeur.
08:18On ne peut pas tout changer en quelques mois,
08:21mais je crois qu'on aura vraiment,
08:23avec les JO et Paralympiques,
08:25renforcé les infrastructures pour la Seine-Saint-Denis.
08:27C'est ce qui nous a motivés à ce qu'il y ait 80%
08:30des investissements publics qui sont faits
08:32sur les JO et Paralympiques sur la Seine-Saint-Denis.
08:35C'est sans précédent un effort avec ces 18 bassins
08:38qui ont été aménagés, rénovés,
08:40légués parfois directement des installations olympiques.
08:44Et puis ce beau centre aquatique olympique,
08:46que ça puisse bénéficier, mais dès à présent,
08:49à des associations sportives
08:51pour que dans les différents bassins,
08:52on puisse apprendre à nager
08:54et on puisse ensuite, une fois qu'on sait nager,
08:56bien développer le goût pour la natation.
08:58J'ai dû apprendre à nager, je dirais à l'âge de 6-7 ans,
09:02sur mon lieu de vacances.
09:03Et puis, bien sûr aussi à l'école.
09:06Je me souviens en tout cas du bonheur,
09:10des premières brasses dans l'eau.
09:12J'ai effectivement envie qu'il y ait le plus de jeunes possibles
09:16qui le ressentent, ce bonheur-là.
09:18Nous, ce qu'on redoute, c'est qu'une fois que les JO
09:21et Paralympiques seront terminées,
09:23l'intérêt justement porté au sport, aux jeunes
09:26et à la Seine-Saint-Denis s'arrête.
09:27La Seine-Saint-Denis reste encore un des pires départements de France
09:30en matière de vrais équipements sportifs.
09:31C'est des gymnases à 9 degrés, l'hiver.
09:34C'est des infiltrations d'eau.
09:35C'est des stades à 40 minutes à pied ou en bus.
09:38On sait que l'héritage ne suffit pas à rattraper.
09:41Et donc, comment accompagner encore les collectivités
09:44avec des investissements massifs pour construire
09:47et améliorer l'accès à la pratique sportive
09:49de l'ensemble des concitoyens de Seine-Saint-Denis ?
09:51Vous savez, depuis 2017, l'État a investi un milliard d'euros
09:56dans les équipements sportifs dans notre pays.
09:58Ça ne s'est jamais vu.
10:00Le milliard au niveau national pour la Seine-Saint-Denis,
10:03il n'est même pas à 100 millions.
10:05Là où je vous rejoins, c'est qu'il faut continuer cet effort.
10:08Mais on ne fait pas tout ça pour que ça s'arrête ensuite.
10:11On fait tout ça pour qu'il y ait déjà une première marche d'escalier
10:14qui soit formidable.
10:15On va l'évaluer.
10:16C'est officiellement prévu qu'au lendemain des Jeux,
10:20il y ait une évaluation pour y compris mesurer
10:22l'évolution précise du savoir nager en Seine-Saint-Denis.
10:26On va dénombrer le nombre d'équipements
10:28qui seront sortis de terre et cet effort.
10:31On va le prolonger parce que ce qu'on veut,
10:32c'est construire cette nation sportive.
10:34C'est le sens de ce plan Génération 2024
10:37et puis de toute la démarche qu'on entreprend
10:39avec les établissements scolaires.
10:41L'argent utilisé pour les JO est celui des Françaises et des Français.
10:45En partie, mais pas que.
10:47Si je prends le budget du comité d'organisation,
10:50c'est 4,4 milliards d'euros.
10:52Et là, il n'y a que 4% de ce budget-là
10:56qui sont des contributions publiques.
10:5896%, ça vient de recettes privées.
11:01C'est la billetterie, c'est le CIO,
11:04c'est les partenaires et les sponsors.
11:06Et il y a un autre budget qui est celui
11:09de la construction des ouvrages olympiques et paralympiques.
11:13Là, c'est aussi 4,4 milliards d'euros.
11:15Et la part publique, elle est plutôt de l'ordre de 40 à 45%.
11:19Derrière, c'est des logements, c'est des logements sociaux,
11:22c'est des groupes scolaires, c'est des résidences étudiantes,
11:25c'est des équipements sportifs,
11:27c'est des services, c'est des mètres carrés de bureaux,
11:30des commerces, de la proximité.
11:31C'est tous ces aménagements-là qu'on réalise.
11:34Et donc, le but, c'est d'avoir de l'héritage
11:37et d'avoir quelque chose qui transforme la vie des habitants.
11:41Donc, c'est en ce sens que c'est des vrais investissements publics
11:45pour le futur et pour le bien-être des Françaises et des Français.
11:48– C'était bon tour, merci. – Merci.
11:57❤️ par SousTitreur.com