A l'occasion de la sortie du film « Roqya » le 15 mai 2024, l'actrice iranienne Golshifteh Farahani nous raconte son tournage le plus extrême.
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00:00 J'avais envie de dire "arrêtez là, donnez-moi deux secondes parce que j'ai besoin de reprendre mon souffle".
00:06 Ça ne m'arrive pas vraiment, mais sur ce tournage, ça m'est arrivé plusieurs fois.
00:10 Il était une froide, c'était l'hiver, il faisait très très froid.
00:19 La plupart des scènes dans lesquelles j'étais dans cet endroit, je courais, parce que c'était une course-poursuite.
00:25 Mon corps n'était pas chauffé. Le moment où on s'est mis à courir, j'ai senti une douleur qui m'a coupé le souffle,
00:33 mais j'ai quand même continué à courir.
00:35 À un moment donné, je ne pouvais plus marcher, carrément c'était fini.
00:41 On a été obligés de couper le tournage, ils ont appelé un médecin, il est venu avec un ordinateur.
00:47 Il m'a montré, il a fait sur place, comme une petite échographie des muscles.
00:51 Il a dit "Votre muscle est complètement déchiré". Je me suis déchiré le muscle.
00:56 En même temps que j'avais ce muscle déchiré, on a quand même continué le tournage.
01:01 J'avais cette espèce d'angoisse, parce que je fais beaucoup de scènes de cascade, des bagarres.
01:07 3, 2, 1, action !
01:09 C'était la première fois dans ma carrière que je ne sentais pas à faire quelque chose.
01:17 C'est rare pour moi de perdre un peu où je suis, qu'est-ce qu'on fait, perdre le lien avec la réalité.
01:24 Mais il y avait des moments où, comme j'avais envie de dire "Arrêtez là, donnez-moi deux secondes,
01:32 parce que j'ai besoin de reprendre mon souffle".
01:35 Ça ne m'arrive pas vraiment, mais sur ce tournage, ça m'est arrivé plusieurs fois.
01:45 Il y avait des scènes où ils utilisaient le cobra blanc.
01:48 Si le cobra vous pique, deux heures, "Salut".
01:53 Ça, c'était un tout petit peu difficile, parce qu'ils sont tous sur moi, ils bougent, ils sont vivants.
02:01 J'étais obligée de ne pas bouger.
02:03 Aussi, il y a une certaine odeur, certains serpents, quand ils ont peur, ils dégagent une liquide qui sent très spécial.
02:11 J'ai tombé amoureuse de mon varan, le grand varan.
02:15 J'ai des photos avec des vrais scorpions, qui ont toujours leur vénum.
02:19 Même avec les tarantulas, je n'ai jamais pensé que je pouvais jouer avec un tarantula.
02:24 En fait, c'est l'animal le plus doux que vous pouvez imaginer.
02:28 Et vous le mettez sur votre main, il est gros comme ça, avec des poils, et il marche.
02:34 Et les rats, il y avait un rat, Patrick, je crois qu'il s'appelait Patrick.
02:39 Le rat était mon préféré, et le crapaud.
02:41 Le crapaud qui était grand comme ça.
02:47 J'étais obligée d'utiliser mes deux mains.
02:49 Et il y a des scènes où je l'embrasse, carrément, et je vous dis peut-être que ça va vous dégoûter, mais non.
02:57 Parce qu'il sentait tellement bon.
02:59 Des chures musculaires.
03:00 Les animaux, tout ce qu'on raconte là, ça se passe dans le même film et dans le même jour.
03:06 On vit tout cela.
03:10 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
03:13 Merci d'avoir regardé cette vidéo !