La participation d'Israël à l'Eurovision continue de créer la polémique, alors que la candidate vient de se qualifier pour la finale du concours de chant.
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00:00 Voilà, donc on sent toute la tension, l'élat, la trousse, entre ce candidat néerlandais,
00:06 d'ailleurs on ne sait pas pour quelle raison, mais n'a pas pu participer aujourd'hui aux répétitions,
00:10 et visiblement une enquête est en cours pour essayer de comprendre ce qui s'est passé.
00:13 Mais il y a des tensions entre candidats aussi, au sujet de la candidate israélienne.
00:19 Oui, et un certain nombre de candidats, je pense notamment, je crois que c'est la candidate islandaise,
00:24 qui m'a vu dans son pays, 400 artistes signer une tribune pour lui demander de boycotter à son tour le concours de l'Eurovision,
00:33 en raison de la présence d'Israël. L'ancien candidat finlandais que l'on avait vu un petit peu plus tôt dans l'émission,
00:40 le candidat de l'an dernier, avait lui demandé la suppression d'une vidéo, on le voyait à côté de la candidate israélienne de cette année.
00:46 Alors, pas tant, en prenant une position politique, le monsieur à droite, c'est le candidat de la Finlande de l'an dernier,
00:54 en demandant à ce que précisément il n'y ait pas d'interprétation politique de cette vidéo-là,
01:01 donc on sent un peu toute la crainte, y compris, pas des candidats de cette année, mais des candidats des années précédentes.
01:07 Et c'est vrai que, globalement, il y a déjà eu des polémiques autour de la chanson, de la candidate, de l'organisation de l'Eurovision par Israël,
01:18 mais on n'a jamais eu autant, sur le même concours, de la part d'autant de pays, avec des manifestations devant la salle de concert.
01:26 Eric Sade, qui est un ancien candidat de la Suède, qui est d'origine palestinienne, avait été invité, par exemple, pour faire le concert d'ouverture de la première demi-finale.
01:35 Il n'est pas candidat officiellement à l'Eurovision, mais il était juste invité pour un concert, et il est arrivé avec un kéfié autour du poignet.
01:42 Bon, l'Eurovision ne peut rien contre lui, puisqu'il n'est pas candidat et ne peut pas le sanctionner,
01:45 mais c'est pour vous dire à quel point l'édition de cette année concentre véritablement toutes les polémiques.
01:50 Je vous disais, il y en a eu par le passé, je peux en citer quelques-unes.
01:53 2018, Israël remporte le concours, la candidate qui a gagné au nom d'Israël lance un rendez-vous à Jérusalem l'année d'après.
02:00 C'est assez mal passé dans les rangs de l'Eurovision, parce qu'on était au moment où les États-Unis venaient déménager l'ambassade précisément à Jérusalem,
02:07 où Israël réclamait d'un certain nombre de pays de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'État d'Israël, ce que beaucoup de pays se refusaient à faire.
02:15 Et l'organisation de l'Eurovision avait tranché en disant "si c'est comme ça, le concours a lieu à Tel-Aviv, on évite toutes les polémiques".
02:22 J'ai le souvenir, l'an dernier, 2023, la candidate israélienne, en conférence de presse, avait aussi choqué la Pologne.
02:29 Parce que pendant la finale, elle avait reçu beaucoup de points de la part des Polonais, les fameux "12 points",
02:34 et elle avait dit que ça la touchait particulièrement parce que la Pologne, c'était le pays qui avait génocidé ses grands-parents,
02:39 elle est descendante de Juifs déportés en Pologne.
02:45 Et ça avait fait un scandale en Pologne. Le ministre des Affaires étrangères avait considéré qu'elle ne connaissait pas l'histoire,
02:51 que la Pologne était victime de l'Allemagne nazie, elle n'était pas complice.
02:54 Ça avait fait un tollé, mais absolu.
02:59 Les polémiques politiques, et on pourrait en faire une émission toute entière sur l'Eurovision,
03:03 mais en tout cas, cette année, avec cette ampleur et avec autant de candidats qui sont impliqués dans la polémique,
03:09 de délégations, de pays, que ça dépasse tout ce qu'on n'a jamais vu, c'est inédit.