La flamme olympique débarque à Marseille. Pour l'heure elle est à bord du Belem qui est lui même dans la rade. Journée spéciale sur RTL qui à partir de 18 heures vous fera vivre l'arrivée de la flamme sur la terre ferme avec nos journalistes et de nombreux invités sur place. Benoit Payan, maire de Marseille est l'invité de RTL.
Regardez L'invité de RTL Midi avec Eric Brunet et Céline Landreau du 08 mai 2024
Regardez L'invité de RTL Midi avec Eric Brunet et Céline Landreau du 08 mai 2024
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00:00 RTL midi, Agnès Bonfillon, Eric Brunet.
00:03 85% des familles monoparentales, qui sont 1,7 million, sont des femmes.
00:08 Je veux qu'on puisse ouvrir ce débat, qui est celui d'instaurer un devoir de visite,
00:13 un devoir d'accompagnement jusqu'à l'âge adulte des enfants.
00:17 Quand il y a un père, il faut qu'il exerce tous ses devoirs.
00:20 C'est un devoir d'être parent.
00:22 Emmanuel Macron ouvre un débat.
00:25 Vous l'avez compris, un pourquoi ne pas contraindre,
00:27 obliger tous les pères à respecter ce devoir de visite, ce devoir de suivi,
00:33 lorsqu'il s'agit des familles monoparentales en France.
00:35 Oui, cela fait effectivement partie des mesures que le Président propose
00:38 lors d'une interview au magazine Elle.
00:41 Bonjour Marie-Bénédicte Allaire.
00:42 Bonjour.
00:42 Dites-nous ce qu'il faut retenir de ces propos d'Emmanuel Macron.
00:46 Oui, alors il y a cette idée pour remédier à l'abandon de leur famille par certains pères
00:50 qui pensent s'exonérer de leur devoir en payant la pension,
00:54 de mettre en place un devoir de visite, de suivi, d'éducation
00:58 pour que le projet parental se poursuive au-delà de la séparation du couple.
01:02 Et puis Emmanuel Macron précise son plan contre l'infertilité.
01:05 Il évoque un bilan de santé remboursé vers l'âge de 20 ans,
01:08 ainsi que des campagnes en faveur de l'autoconservation d'ovocytes.
01:11 Il veut d'ailleurs faciliter l'accès à la procréation médicale assistée
01:15 en ouvrant cette autoconservation des ovocytes au centre privé,
01:20 ce qui n'est pas possible aujourd'hui.
01:22 Il réaffirme en revanche son opposition à la GPA, la gestation pour autrui.
01:26 Et puis autre nouveauté, un état des lieux de la prise en charge de la ménopause
01:30 pour laquelle il n'existe pas de préconisation médicale claire aujourd'hui.
01:34 Une députée et une professeure de médecine sont chargées de piloter l'élaboration de ce dispositif.
01:39 Plusieurs mesures, on le voit en direction des femmes,
01:42 on en reparlera dans le journal de Midi & Demi.
01:44 Nous, nous voulions nous arrêter ce midi sur cette proposition du rôle du père.
01:48 Pour en parler avec nous, Véronique Aubé, bonjour !
01:52 - Oui, bonjour !
01:53 - Vous êtes représentante de la FSFM, Fédération Syndicale des Familles Monoparentales,
01:58 vous-même maman solo de trois enfants.
02:00 - C'est ça !
02:01 - Obliger les pères à respecter leur devoir, c'est une bonne idée ?
02:04 - Alors, on aimerait parler d'engagement à vendre devoirs,
02:09 un engagement à élever ensemble et à prendre soin d'eux au-delà du couple de personnes,
02:14 de représenter le couple parental tout au long de la vie de l'enfant.
02:18 On sait aujourd'hui que s'il y a autant d'abandons de pères,
02:20 c'est que le DVH n'oblige pas un père à prendre son enfant.
02:23 Alors, effectivement, l'idéal, c'est de pouvoir élever ses enfants ensemble dans une bonne entente,
02:28 mais aujourd'hui, on s'inquiète des contours de cette mesure.
02:32 Alors, on est très content qu'il y ait débat,
02:34 justement pour en définir la façon dont ça pourrait se passer.
02:40 On pense aussi à ces femmes qui doivent se protéger aussi de comportements
02:44 dont elles ont voulu s'éloigner et dans lesquels les enfants sont instrumentalisés.
02:48 Donc, effectivement, il faut prendre tout ça avec de la mesure.
02:51 - Est-ce que c'est faisable ? Est-ce que c'est réaliste ?
02:53 Parce qu'au fond, l'idée est disruptive,
02:56 contraindre un père, même au-delà du divorce,
03:00 vraiment à avoir des devoirs à s'occuper de son enfant, très bien,
03:02 mais il y a des pères qui sont défaillants,
03:04 mais il y a aussi des pères qu'on n'a pas tellement envie de revoir
03:07 dans la cellule familiale monoparentale,
03:09 des pères, je ne sais pas, violents ou des pères qui sont simplement toxiques,
03:12 dont on s'est mis à l'écart.
03:14 Donc, c'est compliqué de mettre tout le monde dans le même sac.
03:17 Qu'en pensez-vous ?
03:18 - Oui, exactement, c'est ce que je voulais vous expliquer à l'instant.
03:22 Effectivement, quand c'est une volonté délibérée,
03:25 d'un état de fait, d'une mesure de protection pour protéger l'enfant,
03:29 mais aussi des fois la mère, effectivement, là, on ne peut pas parler d'obligation.
03:33 Et aujourd'hui, le DVH, tel qu'il est établi,
03:37 fait qu'il faut quatre ans pour prouver l'abandon d'un père.
03:41 Mais par contre, si la maman ne présente pas l'enfant à son père,
03:45 tout de suite, une main courante peut être mise en place.
03:48 Donc là, il y a un déséquilibre face aux différences de comportement.
03:52 - Qu'est-ce que c'est le DVH que vous évoquez, Véronique Aubége ?
03:56 - Le DVH, c'est le fameux droit de visite et d'hébergement
03:58 qui n'est pas une obligation pour le père, justement.
04:00 Donc, c'est ce dont parle M. Macron.
04:03 - L'idée philosophique de contraindre un peu plus le père
04:07 qui est totalement absent pendant des années,
04:09 c'est quand même plutôt pas mal, non ?
04:13 - Dans l'absolu, comme je disais tout à l'heure,
04:15 deux parents qui élèvent leurs enfants ensemble,
04:17 c'est une bonne chose.
04:18 Contraindre, c'est pour ça que je préfère le terme d'engagement,
04:21 l'engagement vis-à-vis de l'enfant.
04:23 On sait que parfois, l'enfant est instrumentalisé,
04:24 qu'il y a des règlements de compte aussi au-delà des séparations.
04:27 Bon, c'est ce dont doit protéger les enfants.
04:31 Et effectivement, après, si chacun prend son rôle tel qu'il doit l'être,
04:37 dans de bonnes conditions, effectivement, là, on va vers une avancée,
04:41 aussi une protection des mères qui peuvent aussi être soulagées
04:44 de certaines charges quotidiennes, de la recharge mentale.
04:47 - Véronique Aubé, vous qui êtes au sein d'une fédération,
04:50 justement, quels sont les cas les plus fréquents que vous rencontrez ?
04:53 Ces cas justement où les pères n'assument absolument pas leur rôle ?
04:58 - Un abandon total, une insolvabilité pour ne pas payer la pension alimentaire.
05:05 Il faut savoir qu'un père qui disparaît,
05:07 même s'il est retrouvé par les administrations, par la police, par le tribunal,
05:13 il n'y a aucun engagement à ce que ces coordonnées soient données aux parents gardiens.
05:17 Voilà. Donc, par contre, la maman qui élève seul ses enfants,
05:23 les administrations la trouvent très bien quand il y a des indûrs.
05:26 - Vous savez de quoi vous parlez. - Exactement.
05:30 - Merci beaucoup Véronique Aubé. Merci d'avoir été avec nous.
05:32 Je rappelle que vous êtes la représentante de la Fédération syndicale des familles monoparentales,
05:37 sujet que vous aborderez avec les auditeurs tout à l'heure à partir de 13h.
05:41 - Oui, tout à fait. C'est un sujet, je trouve, majeur et totalement disruptif.
05:45 C'est la première fois qu'on évoque comme cela en France
05:48 les devoirs des pères qui ne sont plus dans la famille.
05:51 Donc, je trouve que c'est intéressant.
05:52 Est-ce qu'on peut d'ailleurs contraindre quelqu'un à devenir un bon père ?
05:55 Est-ce que ce n'est pas une utopie ?
05:57 Je vous attends au 3210. On parlera de ça à partir de 13h.
06:00 Et dans un instant, on va parler de l'implication de la population marseillaise.
06:04 - Oui, pour l'arrivée de la flamme, tout le monde s'y met.
06:06 À tout de suite.
06:07 pour tout comprendre de l'actualité.