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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il s'intéresse au grand débat de la campagne des élections européennes et du retour du clivage gauche-droite.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
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NewsTranscription
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:05 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07 Vincent, les élections européennes c'est dans un mois à trois jours, les débats s'enchaînent entre les candidats.
00:12 Il y en a notamment eu un hier en partenariat avec Le Figaro, c'était le premier, avec les sept principaux candidats dont Jordan Bardella.
00:21 Quels enseignements en avez-vous tiré ?
00:23 Le premier enseignement c'est que Jordan Bardella c'est le Goliath de cette élection et que tous ses concurrents rêvent naturellement de jouer le rôle de David.
00:32 La tête de liste du RN était la cible prioritaire de tous les candidats, mais pour le moment il tient bien le choc.
00:38 S'il semble parfois être titillé par une sorte de complexe de supériorité, il n'a pas jusqu'ici fait l'erreur d'y céder.
00:44 Son avance spectaculaire dans les sondages, la sociologie très large de son électorat fait qu'il n'a pas vraiment de rival.
00:52 Valérie Ayé a tenté de le faire chuter, mais en débattant avec lui il y a quelques jours, elle n'a fait que le renforcer.
00:57 Cette asymétrie entre Valérie Ayé et Jordan Bardella fait que le clivage fédéraliste-souverainiste de 2019 ne fonctionne plus aujourd'hui,
01:05 d'autant qu'Emmanuel Macron refuse de se dire fédéraliste et que Marine Le Pen veut désormais peser sur des institutions européennes dont elle voulait autrefois sortir.
01:13 À la place du choc frontal, on voit revenir le vieux clivage droite-gauche qui partout en Europe configure la politique, dans le débat d'hier.
01:22 Sur le fond des sujets, à l'exception de l'Ukraine, Manon Aubry, Marie Toussaint, Raphaël Glucksmann formaient un bloc,
01:27 auquel répondait un autre bloc, composé de Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy et Marion Maréchal.
01:32 Entre ces deux blocs, Valérie Ayé semblait un peu égarée, voire parfois complètement perdue.
01:39 Le fameux dépassement voulu par Emmanuel Macron se transforme chaque jour un peu plus en rétrécissement et peut finir en isolement.
01:46 - Mais quels sont les thèmes, Vincent, selon vous, qui ressuscitent le clivage droite-gauche ?
01:50 - L'immigration anarchique et l'écologisme autoritaire. Ce sont les deux sujets qui, dans toute l'Europe, déclenchent la colère des peuples.
01:58 Deux sujets sur lesquels le "en même temps" est intenable.
02:01 Quand, hier, lors du grand débat, Jordan Bardella demande à Valérie Ayé s'il y a trop d'immigrés en France, elle refuse de répondre.
02:07 Et c'est François-Xavier Bellamy qui prend la balle au bond pour dire que oui, il y a trop d'immigrés en France,
02:12 avant que Marion Maréchal rallie le candidat du Rassemblement National à ses propositions les plus radicales sur l'immigration.
02:18 On a retrouvé ce même clivage droite-gauche sur la question du Green Deal, du nucléaire et des énergies renouvelables,
02:24 sujet sur lequel la majorité tourne comme une éolienne au gré des vents.
02:27 - Mais pour revenir au débat lui-même, est-ce que vous croyez que ce type d'exercice a vraiment une influence sur le vote, Vincent ?
02:33 - Directement, je ne le crois pas. Mais ces moments sont intéressants parce qu'ils révèlent à la fois les personnalités et la configuration idéologique du scrutin.
02:41 Alors, les personnalités, le niveau des protagonistes, à dire vrai, ça n'a plus grand-chose à voir avec ce que furent les débats sur l'Europe.
02:47 Souvenez-vous, Dimitri, qu'en 1979, pour les premières élections européennes, les têtes de liste étaient Simone Veil, ancienne ministre d'État,
02:54 Georges Marchais, président du PC, François Mitterrand et Jacques Chirac, tous les deux anciens ministres et tous les deux futurs présidents de la République,
03:02 Nicolas Sarkozy, François Hollande, Philippe de Villiers, Marine Le Pen ont été têtes de liste aux européennes.
03:08 Aujourd'hui, aucun des candidats n'a été ministre et on est en nous très loin des grands débats de fond que l'on a connus autrefois sur la construction européenne.
03:18 Et même si de plus en plus d'observateurs reconnaissent la précision et le savoir-faire parlementaire d'un François-Xavier Bellamy,
03:24 le candidat LR est un peu seul à essayer de faire campagne sur les sujets européens.
03:29 On peut le regretter, parce que c'est la question que pose cette campagne.
03:34 La question, c'est celle de l'utilité de cette élection.
03:38 S'agit-il d'un sondage grandeur nature ? S'agit-il d'un défoulement électoral sans lendemain contre le pouvoir en place ?
03:45 Ou s'agit-il d'un scrutin qui par son résultat peut changer véritablement le cours des choses en Europe ?
03:50 La réponse est dans la dernière question.
03:53 L'édito politique sur Europe 1, merci beaucoup Vincent Trémolet de Villiers.