Sciences Po : des militants pro-Palestine bloquent à nouveau l'établissement

  • il y a 4 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, les blocages à Sciences Po sont au cœur du débat.

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00:00Europe 1, Pascale Pro et vous, avec vous dans 1h à 13h sur Europe 1.
00:04Effectivement, rien ne change à Sciences Po Paris, une nouvelle fois occupée par des étudiants pro-palestiniens.
00:08C'est un magnifique résultat du Town Hall à Sciences Po, puisque la réoccupation immédiate des locaux s'est mise en place.
00:17A peine cette réunion de Town Hall était-elle terminée, la pantalonnade si j'ose dire, continue.
00:23Alors on va écouter Aurore Berger qui est ministre chargée de l'égalité entre femmes et hommes. Elle était invitée ce matin de BFM.
00:29Moi je suis surtout très triste de la situation à Sciences Po, moi j'ai été tellement fière d'en être l'élève, une ancienne élève de Sciences Po.
00:35Quand je vois ce qui s'y passe, ça n'est pas l'école que j'ai connue, c'était une école où il y avait du débat, parfois très frontal.
00:41Il y avait du combat politique, même du combat syndicalisme étudiant, il n'y avait pas de haine, il n'y avait pas d'antisémitisme à Sciences Po.
00:47Je suis désolée, mais quand je vois des étudiants tendre des mains rouges, qui rappellent des images où des Israéliens ont été décapités, il y a deux solutions.
00:55Soit ils sont incultes, soit ils sont antisémites.
00:58Dans les deux cas c'est un problème puisqu'ils sont à Sciences Po.
01:00Ils sont peut-être les l'un et l'autre. Marion Maréchal, tête de liste reconquête pour les élections européennes, elle était invitée de public Sénat.
01:07J'ai le sentiment parfois, non seulement d'une lâcheté de la direction, mais d'une complaisance, pas seulement de la direction d'ailleurs, mais même des enseignants.
01:13On voit même qu'à Sciences Po, mentons, le campus a carrément été fermé.
01:17On se souvient à Sciences Po Paris de cet accord insupportable qui a consisté à renoncer aux sanctions disciplinaires en échange du déblocage de l'université.
01:27Donc moi je pense qu'aujourd'hui, vu l'état de la situation, il faut une enquête administrative sur aujourd'hui la radicalisation de cette école,
01:34les enseignements qui y sont délivrés, le poids et la pression de ces minorités activistes d'étudiants qui font la loi dans ces écoles et l'attitude de la direction.
01:43Et il faut pouvoir, si nécessaire, remettre en cause les subventions publiques aujourd'hui qui font vivre Sciences Po et tous ses campus
01:50parce que ces écoles ont quand même vocation à former des serviteurs de l'état et non pas des casseurs, des bloqueurs, des radicaux et des extrémistes.
01:59Et puis Laurent Jacobelli a également pris la parole, il est député du Rassemblement National, il était interrogé il y a quelques minutes par Laurent Tessier.
02:06Madame Retailleau, qui est la ministre chargée de cette affaire et une ministre fantôme,
02:11le jour où les étudiants d'extrême gauche, pro-palestiniens et pour certains même antisémites ont commencé à mettre le bazar,
02:18elle était en réunion électorale pour faire la pub de sa candidate aux européennes.
02:21Donc on a un gouvernement qui ne fait pas le boulot, mais face à l'islamo-gauchisme, face aux attaques,
02:28que ce soit des black blocs dans les rues ou des étudiants pro-éléphistes dans les universités,
02:33le gouvernement regarde ailleurs par peur, par crainte et peut-être même par électoralisme.
02:38Aujourd'hui, la bande à Mélenchon fait la loi dans les facultés, elle fait la loi dans la rue et elle sème le bazar à l'Assemblée Nationale.
02:45Il est temps de réagir parce que c'est la démocratie qui est en danger.
02:47Lucie est avec nous, bonjour Lucie, vous êtes étudiante à Sciences Po Paris.
02:51Oui, tout à fait, j'étais en première des masters.
02:55Et merci d'être avec nous, je voulais savoir si vous faites partie des étudiants qui manifestent ou des étudiants qui subissent ce blocage.
03:03Moi je fais partie de la majorité silencieuse, on peut dire ça comme ça.
03:07On a toujours du mal à savoir combien d'étudiants sont les bloqueurs, les manifestants.
03:15Est-ce que c'est une poignée ? Est-ce que c'est davantage ? Est-ce que c'est un courant important ?
03:21Quand on y est, on peut dire que c'est quand même impressionnant.
03:25Pour avoir été dans les couloirs quand il a commencé à y avoir des sit-ins, notamment au 27.
03:31C'est quand même assez impressionnant.
03:33Qu'est-ce que vous appelez au 27 ? Au 27 rue Saint-Guillaume ?
03:35Oui c'est ça, c'est le petit nom qu'on lui donne dans les numéros.
03:39C'est assez impressionnant de sortir de cours et de voir que tout est occupé, qu'on peut circuler mais à pas de velours,
03:47puisqu'on a l'impression plutôt de marcher sur des oeufs.
03:51Et on se sent comme pas étrangers à sa propre école, mais comme si on n'entrait pas dans une zone de guerre, mais de conflit.
03:59Et de conflit avec les autres étudiants.
04:01Alors qu'on n'a pas l'impression qu'on peut forcément débattre avec eux.
04:07J'ai essayé, et l'idée c'est qu'on a toujours l'impression qu'on est contre l'humanité, ou contre ce qu'ils appellent leur humanité.
04:15Et donc c'est assez difficile.
04:17Parce que pour eux, pour vous dire les choses concrètement, ils défendent tout à fait la Palestine, mais sans condamner le Hamas.
04:25Je les ai jamais entendus le faire.
04:27Du coup moi ça me pose extrêmement problème, surtout qu'ils ne me parlent jamais des otages.
04:31Et j'ai voulu en parler.
04:33Et une fois on m'a répondu, mais de toute façon les otages ils sont tous morts.
04:37Mais quelle est notre humanité du coup là-dedans ? On doit choisir.
04:41On ne s'habitue pas sur le sort des otages.
04:45Pour eux ça n'est pas une donnée.
04:49Mais ceux qui nous écoutent peuvent partager pourquoi pas l'avis qu'ils peuvent avoir sur la situation palestinienne,
04:57mais que demande-t-il à Sciences Po et en quoi ce conflit-là vient perturber au quotidien l'enseignement de Sciences Po ?
05:07Bah écoutez, quand vous avez cours et que vous entendez à l'extérieur Israël assassin...
05:13Non mais que demande-t-il à Sciences Po ? Que demande-t-il à la direction ?
05:17Ah mais ça, ça a été dit.
05:19Ils voulaient qu'ils arrêtent tout partenariat avec les universités israéliennes ou les entreprises qui pour eux contribuaient à ce qu'ils appellent un génocide.
05:30Donc ça c'est la revendication principale, c'est la cause de la manifestation.
05:35C'est parce qu'ils considèrent que Sciences Po d'une certaine manière est complice, pourquoi pas, ils le vivent comme ça, de ce qui se passe à Gaza.
05:42Non, c'est plus que Sciences Po pour eux doit avoir une position claire sur le conflit.
05:47Et elle doit s'exprimer, l'institution doit s'exprimer et doit prendre en partie.
05:51C'est ça, bon, et alors vous avez le sentiment que la direction est à l'écoute de cela ou qu'elle est faible ?
06:01Comme vous avez pu le voir dans les résultats qui ont été dits durant le tone call,
06:09la direction a décidé qu'il n'y aurait pas de groupe de travail pour parler des questions des partenariats.
06:14Donc en ce sens là elle a été ferme et pour le reste elle nous envoie des mails à nos autres étudiants
06:23pour nous dire ce qui se passe, mais sinon elle n'est pas si présente.
06:29Vous étiez présente dans ce qu'on appelle ce tone hall hier ?
06:33Je n'avais pas pu être présente, mais j'ai eu tous les résultats puisqu'il y a eu une retranscription,
06:39donc on a pu suivre ce qui se disait.
06:41Et tous les étudiants auraient pu être présents ou c'était un nombre limité d'étudiants qui étaient conviés ?
06:48Donc il y avait des comités, mais on a aussi reçu un mail où il fallait s'inscrire dans la limite des places disponibles
06:55puisque du coup c'était dans un marché, donc il faut qu'il y ait assez de places,
06:58mais on avait reçu un lien pour pouvoir s'inscrire, donc qui veut aurait pu y aller.
07:04Lucie est avec nous et je rappelle que si vous nous écoutez à l'instant à 11h23 sur Europe 1,
07:08Lucie est étudiante à Sciences Po Paris et que c'est un témoin de ce qui se passe aujourd'hui.
07:13Les sanctions, que dit-on en interne ? Est-ce que les sanctions sont envisagées de ces jeunes gens qui bloquent ?
07:22Et est-ce que les sanctions peuvent aller jusqu'à l'exclusion définitive de Sciences Po ?
07:29Il y a été question de cela au début, mais je crois savoir que ça a été retiré de la table.
07:35Ils ont décidé de ne pas poursuivre les sanctions envers les manifestants,
07:40notamment ceux qui avaient essayé d'occuper le campus Saint-Thomas.
07:45Donc ils ont retiré ça, je sais.
07:49Et après, de l'autre côté, ils défendent le fait que c'est la liberté d'expression
07:56et que ce serait quand même difficile de les renvoyer par rapport à ça.
08:05Sauf ceux qui sont en dehors de la loi.
08:08C'est-à-dire que quand tu bloques et quand tu occupes illégalement ce bâtiment,
08:13il pourrait être exclu définitivement.
08:15Moi je pense que c'est une position qui peut être envisagée.
08:17Vous avez été très choqués par les mains ensanglantées qui étaient montrées par ces manifestants.
08:26Oui, puisqu'étant à Sciences Po et étant très au fait du conflit israélo-palestinien,
08:33ces personnes sont au courant de l'histoire.
08:36Et elles ne peuvent pas se dire d'oublier certains événements de l'histoire
08:41en disant qu'on va juste représenter des mains en sang.
08:45Surtout dans le contexte.
08:46Il y en a certains, ceux qui ont initié devaient le savoir pertinemment.
08:51Ça me semble totalement absurde ou d'une mauvaise foi incroyable
08:56de dire qu'ils n'en étaient absolument pas conscients.
08:58On sera avec Pierre-Alexandre tout à l'heure,
09:00Pierre-Alexandre qui est intervenu déjà et qui a simplement envie de travailler,
09:04c'est ce qu'il nous disait, et qui est victime de ces blocages et de ces manifestants.
09:09On a l'impression que tout cela est parfois un prétexte à autre chose.
09:13C'est l'impression que j'ai, qu'au fond ces jeunes gens,
09:16je ne suis même pas sûr qu'ils sachent précisément ce qui se passe à Gaza
09:19et que je vois une autre motivation derrière tout cela.
09:22Est-ce que vous partagez cet avis, Lucie ?
09:24Non, moi je ne suis pas forcément d'accord avec ça.
09:27Pour moi ce sont des gens qui manquent de nuance
09:32dans le sens où pour eux il n'y a que la population palestinienne qui souffre
09:39et que des innocents qui meurent.
09:43C'est-à-dire que pour eux il n'y a pas de Hamas, au du moins j'en entends parler.
09:47Ils condamnent le 7 octobre en disant que c'est une tragédie.
09:51Ils sont très enclins à poser des mots forts,
09:53mais ils n'ont jamais posé le mot de pogrom sur ce qui s'est passé le 7 octobre.
09:56Et moi ça me gêne beaucoup.
09:58Vous voyez, pour eux il n'y a qu'une seule sorte d'humanité
10:03et du coup ils se placent pour eux du bon côté de l'histoire.
10:06C'est quand même ce qu'a dit une personne égyptienne, n'est-ce pas ?
10:10Il y avait un bon côté de l'histoire et qu'ils étaient du bon côté.
10:14Et moi je pense que le bon côté de l'histoire c'est le paix.
10:16Et c'est la paix entre les deux.
10:18Entre les israéliens et les palestiniens.
10:20Et ça j'ai l'impression que quand on crie Israël assassin,
10:23on oublie toute la population palestinienne.
10:25Israélienne, pardon.
10:27Et qu'en fait on essentialise le gouvernement à toute Israël.
10:32Alors qu'il y a quand même en Israël des gens qui descendent dans la rue
10:35contre leur gouvernement.
10:37C'est quand même fou de se dire.
10:38Mais bien sûr et on peut être d'ailleurs extrêmement sévère sur Netanyahou.
10:42Oui, tout à fait.
10:43Je pense qu'on peut remettre en question le politique.
10:45Bien évidemment c'est ce qu'a fait avec beaucoup d'intelligence Anna Finkielkraut
10:48cette semaine dans le Figaro.
10:50Bien sûr que Netanyahou est un frein aujourd'hui à une possible avancée sur ce dossier.
10:58C'est ce qu'il disait et il n'a pas tout à fait tort.
11:00Je vais vous remercier Lucie.
11:02Juste embraser le conflit.
11:03C'est ce que je disais en fait.
11:04Ça ne va pas aider, ça va juste embraser, polariser le conflit
11:08que de ne pas parler et de chercher vraiment la paix.
11:10On cherche à cesser le feu mais on ne cherche pas à rendre les otages par exemple.
11:14Voyez, il n'y a pas la part des choses qui est faite pour qu'il y ait une paix durable des deux côtés.
11:18Alors que c'est à Sciences Po, nous on devrait choisir les chemins les plus difficiles.
11:23Lucie, restez avec nous et puis on va se dire au revoir tout de suite après la pause.
11:26Et puis on va écouter également Émilie Dez qui va nous rappeler les infos du jour.
11:32A tout de suite.
11:33Et comme Lucie, vous pouvez réagir.
11:35Témoignez avec Pascal Praud sur Europe 1 de 11h à 13h01 80 20 39 21.
11:40C'est le numéro non surtaxé que vous composez.
11:43A tout de suite sur Europe 1.
11:44Bon, je dis au revoir à Lucie.
11:45Je la remercie beaucoup Lucie.
11:46Lucie, vous passez quand vos examens ?
11:48Qu'il y a étudiante à Sciences Po ?
11:50Je n'y suis pas informée.
11:52Donc c'est quand ? C'est bientôt ?
11:54Oui, c'est la semaine prochaine.
11:56Non, la semaine peut-être d'après.
11:57Et là, il y a combien d'examens ?
11:59Il y a du contrôle continu ?
12:00Il y a de l'examen final ?
12:02Comment ça se passe le passage dans l'année supérieure ?
12:05Moi, je sais qu'étant en master, on a beaucoup plus de travaux ou de projets de groupe
12:10et de papers à rendre.
12:12Donc, c'est plutôt des choses à envoyer par mail
12:15que des examens sur table vraiment.
12:17Enfin, ce qui me concerne en tout cas.
12:19Donc, il faudrait que moi, je sois moins impactée.
12:21D'accord. Et à priori, vous passez donc en quelle année l'année prochaine ce sera ?
12:25En deuxième année de master.
12:27Bon, nous aussi, on a des projets de groupe très souvent ensemble.
12:32On n'y va même pas souvent à bien.
12:34On ne sait pas si on va aller en deuxième année.
12:36Parce que M. Vidal...
12:38Ah, on n'est pas retenus ?
12:40A priori, au mois de mai, on ne nous a pas dit qu'on était virés encore.
12:44Mais bon, à priori...
12:45On ne m'a toujours rien dit pour l'année prochaine.
12:47Je ne sais pas si c'est normal.
12:48Je vous en parlerai, d'ailleurs.
12:50Il faut que je vous dise deux ou trois petites choses.
12:54Ça marche. Merci à vous.
12:56Parce que le projet de groupe...
12:58Le groupe va être modifié.
12:59Le groupe vit bien.
13:00Bon, Lucie, on a un petit peu de légèreté pour vous.
13:03Donc, on voulait vous faire plaisir et vous dire au revoir en musique.
13:06Lucie, Lucie, dépêche-toi.
13:10On vit, on ne meurt qu'une fois.
13:15Et on attend...
13:16Quelle chanson, c'est magnifique ça.
13:18Qu'est-ce qu'il se passe ?
13:20Pardon ?
13:21Non mais je vois que vous voulez parler.
13:23Ah non, pas du tout.
13:24Non, j'allais vous parler dans le casque, rien à voir.
13:26Dans le casque, il veut vous parler.
13:28Non, j'allais vous dire, on a Pierre-Alexandre.
13:30Il ne faut pas que vous l'oubliez.
13:32Est-ce que vous m'avez déjà vu ou entendu oublié un témoin de cette émission depuis le 28 octobre ?
13:37Non, pas oublié, mais je peux dire la vérité ?
13:39Oui.
13:40On vous parle à peu près 30 fois pour avoir une seule fois l'attention.
13:43Vous trouvez que j'ai un problème d'attention ?
13:45Ah oui, oui, qui est avéré.
13:47Vous êtes même le vainqueur de la Ligue des champions du manque d'attention, bien sûr.
13:50Je suis le vainqueur de la Ligue des champions du manque d'attention ?
13:54Oui, oui.
13:55Mais vous n'avez pas compris.
13:57Vous faites mine de ne pas entendre.
13:59Je vais à l'essentiel.
14:00C'est l'essentiel, ce n'est pas nous, ça fait plaisir.
14:02Souvent, vous faites du bruit avec votre bouche.
14:04Donc, je sais quand il faut retenir l'attention.
14:06Vous en faites pendant 4h30 par jour, excusez-moi, du bruit de votre bouche.
14:09Oui, d'accord.
14:10Bon, Lucie, bon week-end.
14:12Vous vous reposez quand même ce week-end un petit peu, Lucie ?
14:14Vous allez prendre du bon temps dans Paris ?
14:18Bien évidemment.
14:19Bon, écoutez, je vous ai mal entendu, mais j'ai compris que c'était bien évidemment.
14:25Nous sommes avec Pierre-Alexandre.
14:26Un petit mot de Pierre-Alexandre, parce qu'on l'a eu deux fois cette semaine.
14:30Une fois sur CNews, une fois sur Europe 1.
14:32D'abord, Pierre-Alexandre, est-ce que vous avez eu des retours après votre passage ?
14:36Parce que vous vous êtes exposé.
14:38Vous vous êtes exposé vocalement, mais surtout, on vous a vu sur l'antenne de CNews.
14:42Donc, est-ce que vous avez eu des retours ?
14:43Et que vous a-t-on dit de votre prise de parole ?
14:47Oui, bonjour à tous.
14:49Il y a eu des retours.
14:51Il y a eu certains retours qui étaient plutôt très positifs.
14:54Même des remerciements au sein de l'école de mon master.
14:58Il y a certains étudiants aussi qui m'ont envoyé des mails de remerciements.
15:01Et puis ensuite, après, c'était plus contrasté aussi sur les réseaux sociaux.
15:05Mais bon, de toute façon, je pense que le message est passé en tout cas.
15:08Comment vous imaginez la situation aujourd'hui avec ce qui s'est passé ?
15:13Je crois qu'il y a eu intervention ces dernières minutes à Sciences Po de la police pour déloger, me semble-t-il,
15:20ceux qui bloquaient l'école ?
15:22Alors ça, ces dernières minutes, je ne suis pas au courant.
15:25Je ne suis pas au courant.
15:26Moi, je suis au courant du blocage qui a eu lieu immédiatement à la suite de la fin de la réunion.
15:32Vous savez, notre direction a essayé de jouer un peu le jeu du dialogue.
15:36Elle a laissé ces personnes s'exprimer, débattre.
15:38Puisqu'ils ont une conception de la démocratie un tout petit peu différente de la nôtre,
15:42vu qu'on n'a pas accepté toutes leurs revendications,
15:45eh bien, ils ont décidé qu'il fallait reprendre le blocage.
15:49La rue est bloquée, mais il y a également des étudiants qui sont à l'intérieur, je crois, de l'école.
15:54Oui, absolument. Ils ont passé la nuit à l'intérieur.
15:56Ils ont passé la nuit à l'intérieur.
15:58D'ailleurs, vous savez, c'est très documenté sur les réseaux sociaux.
16:01On peut suivre en direct leurs actions.
16:03Ils se mettent en scène de manière assez professionnelle.
16:06Ils vont organiser des conférences de presse.
16:08Ils nous font suivre leurs négociations, minute par minute.
16:12Tout ça, évidemment, montre aussi une forme de faiblesse du gouvernement
16:16puisqu'ils sont dans l'illégalité, ces jeunes gens en train d'occuper Sciences Po.
16:22On discute, on palabre, on négocie, alors qu'il n'y a qu'une réponse.
16:26Sans doute sanctionner les étudiants.
16:28Et pourquoi pas imaginer les exclure de l'école,
16:31puisqu'ils empêchent ceux qui ont envie de travailler d'aller jusqu'au bout de leurs études.
16:36Merci Pierre-Alexandre.
16:38De toute façon, on garde le contact, si j'ose dire,
16:40parce que la semaine prochaine, ce dossier sera encore brûlant.
16:43Et ce sera bien de vous avoir peut-être plus longuement.
16:46Notamment si les choses changent.
16:48Merci de nous donner la parole.
16:49Ben non, je vous en prie.
16:50Qu'est-ce que vous avez prévu ce week-end ?
16:51De vous reposer ou vous bosser ?
16:52Non, là, c'est un petit peu le rush.
16:54Il faut pas mal travailler.
16:56J'ai l'impression que vous, le rush, c'est du 1er janvier au 31 décembre.
17:00J'ai l'impression que le rush, il est permanent.
17:02Ça change de notre équipe.
17:04Oui.
17:05Je parlais pour vous.
17:06Monsieur Boubou, que lui, le rush, c'est du 31 décembre au 1er janvier.

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