• il y a 7 mois
Aujourd'hui consultante sportive, Laure Boulleau est membre du jury de l'émission "Au micro ! Une nouvelle voix pour le foot", diffusée tous les mercredis à 23h15 sur Canal +. Quelle est l'émission que l'on ne la soupçonnerait pas de regarder ? Son expresssion favorite ? Ses inspirations mode ? Cette ex-joueuse internationale répond à toutes, mais alors vraiment toutes nos questions. 
Transcription
00:00 Je ne suis pas trop "no pants", clairement.
00:02 Les pantalons, je trouve qu'ils ont été créés pour une bonne raison.
00:05 C'est la mode, on ne peut pas tout aimer.
00:07 Bonjour, elle.
00:08 Je m'appelle Laure Boulot.
00:09 Je suis une ancienne sportive de haut niveau.
00:12 Je faisais du football.
00:13 Et aujourd'hui, je travaille à la télévision, toujours dans le foot.
00:16 C'était d'être une sportive et la meilleure dans ma discipline.
00:24 Je ne savais pas que ça allait être le foot.
00:26 J'ai commencé par la gym, je n'étais pas trop mal.
00:28 Et le métier, je m'étais dit que ça viendrait dans un second temps.
00:31 Je joue à l'école et j'adore ce sport.
00:37 Je vais dans un club de garçons, je joue en moins de 13.
00:39 Avec les garçons, la seule fille, pas de vestiaire.
00:41 Je me changeais un peu dans les toilettes, c'était drôle.
00:44 Et je me fais repérer par l'équipe d'Auvergne
00:46 pour faire partie des meilleures joueuses de la région.
00:49 Après, je fais une sélection pour faire partie des meilleures joueuses de France.
00:52 Du coup, l'équipe de France est arrivée.
00:55 Des Coupes du Monde, des Jeux Olympiques, etc.
00:57 Et là, le Qatar arrive.
00:59 Et du coup, c'est vrai que je bascule dans un autre monde.
01:01 Je deviens professionnelle, on passe dans une autre galaxie.
01:05 Je dirais sportif chic.
01:10 Je viens de l'inventer.
01:11 J'aime bien les vêtements quand même.
01:13 Il suffit juste de venir dans mon dressing
01:14 pour comprendre que j'adore m'habiller, j'adore changer.
01:19 J'aime avoir le choix aussi dans les couleurs,
01:21 dans tout ce que je porte, etc., dans les styles.
01:23 Je ne suis pas arrêtée à un seul style.
01:24 Je peux m'habiller en jogging avec une belle paire d'escarpins
01:26 et un tailleur sans problème.
01:28 C'est comme mes coupes de cheveux, ça change tous les week-ends.
01:29 Tiens, je vais prendre mon look d'aujourd'hui.
01:34 Un petit pantalon un peu tailleur avec des pinces,
01:39 un peu stylé, avec de la couleur.
01:41 Et puis en haut, soit un petit pull, soit une petite chemise.
01:45 Un peu cool, mais pas non plus trop cool.
01:48 Zendaya.
01:52 Alors elle, je regarde tout, jusqu'à la chaussette qu'elle porte.
01:57 Non, j'adore.
01:58 J'aime beaucoup ses styles.
02:00 Mais après, les réseaux sociaux,
02:01 j'ai des images qui m'arrivent par mes algorithmes
02:03 qui sont des personnes que je ne connais pas,
02:05 qui me permettent aussi d'être influencée.
02:06 J'aime être influencée sans trop savoir que je le suis.
02:08 Je ne suis pas trop "no pants", clairement.
02:15 Je trouve qu'il manque quelque chose.
02:17 Les pantalons, je trouve qu'ils ont été créés pour une bonne raison,
02:20 ou les jupes, ou tout ce qu'on veut.
02:21 Mais oui, c'est vrai que sortir en culotte,
02:23 je ne trouve pas ça très classe.
02:25 Mais c'est la mode, on ne peut pas tout aimer.
02:29 Soit la basket montante, une petite Jordan ou une Converse,
02:37 ou ma Chelsea Boots de Jimmy Choo.
02:42 Je pense que si vous les voyez, vous allez devenir dingue.
02:44 Noir, simple, petit élastique, ça s'enfile comme ça en plus, donc facile.
02:48 Et des petits strass tout autour de la snelle.
02:51 Et je peux les mettre avec tout.
02:52 Même avec un jogging, ça passe.
02:54 Je me suis forcée aujourd'hui à ne pas les mettre.
02:56 C'est un truc de fou.
02:57 J'ai préféré être joueuse quand même.
03:01 Ce serait horrible de dire "ouais, je préférais être journaliste".
03:03 Mais ce n'est même pas du journalisme, je suis consultante.
03:06 J'ai terminé et j'ai enchaîné tout de suite avec la télé.
03:08 J'ai eu une super opportunité.
03:09 Quand je suis arrivée, en mode petit sabot,
03:12 j'y suis allée tout doucement,
03:15 parce que déjà, je ne savais pas si j'allais être douée dans ce métier.
03:18 À force qu'on nous dise qu'on n'a pas notre place à certains endroits,
03:21 on se dit nous-mêmes qu'on n'a pas notre place.
03:23 Donc du coup, je me suis dit "attends, autour de la table là,
03:27 c'est toi qui as fait le plus de compétitions internationales,
03:30 c'est toi qui as le plus de sélections en équipe de France.
03:32 Mais pourquoi tu te prends la tête ?
03:35 Donc relâche-toi".
03:36 Le kiff que je prends aujourd'hui dans mon métier
03:38 n'est pas loin quand même de celui que je prenais quand j'étais joueuse.
03:44 Quand j'ai commencé la télé, on m'a tout de suite mis en plateau.
03:48 Et c'est vrai que j'aime beaucoup l'exercice du plateau.
03:50 Il y a ce côté où on est en groupe,
03:52 il faut avoir une espèce de gymnastique intellectuel
03:54 pour rebondir, analyser et être très court.
03:57 Je n'ai pas beaucoup commenté.
03:58 J'ai commenté quand même avec le Paris Saint-Germain aussi.
04:01 Mais du coup, quand je suis arrivée sur "Au micro",
04:03 évidemment, moi, je n'ai pas l'expérience
04:06 de quelqu'un qui fait beaucoup de matchs à l'année au commentaire.
04:09 Mais par contre, je regarde tellement de matchs honnêtement
04:12 que j'ai un jugement du commentaire qui est vraiment précis.
04:15 C'est de sélectionner les meilleurs compétiteurs
04:22 qu'on va avoir devant nous.
04:24 Vous allez commenter des matchs du Champions League.
04:26 Vous avez une minute pour convaincre le jury.
04:29 On va au micro.
04:30 C'est le moment.
04:30 Allez au micro.
04:31 Moi, j'ai envie que le compétiteur qui est devant moi
04:35 ait déjà une très bonne qualité de français,
04:36 me fasse passer les émotions
04:38 et je dirais en troisième point la qualité de la voix.
04:42 Il y a des voix qui étaient vraiment très belles.
04:43 Et là, tout de suite, il part avec 10 points d'avance.
04:46 Quand on est devenu champion du monde,
04:51 bon, évidemment, ça, c'est un moment de télé que je n'oublierai jamais.
04:55 On se rappelle où on était, avec qui,
04:59 qui a crié, qui est resté sur le canapé.
05:01 Donc moi, j'étais avec mon père.
05:03 Je me souviens de tout.
05:04 Je me souviens même de comment on était habillés.
05:06 Je me souviens de mes frères.
05:08 Et puis de la joie, surtout, qu'on a eue après.
05:10 Je me lève.
05:15 Pas tôt.
05:15 Alors, je viens d'être maman.
05:17 Donc clairement, j'apprends maintenant à me lever un peu plus tôt.
05:20 Mais souvent, c'est papa qui fait le matin.
05:23 Moi, je fais la nuit et j'aime bien dormir le matin.
05:25 Donc ma journée idéale, c'est je peux dormir.
05:28 Ça va bientôt l'être, mais je vais avoir un bain froid
05:30 et je vais faire un bain froid tous les matins.
05:32 Petit déjeuner.
05:32 Alors, si c'est vraiment une journée idéale,
05:34 quelqu'un me fait mon petit déj salé.
05:36 Je me détends avec mon café.
05:39 Donc voilà, je n'ai pas un rendez-vous
05:40 où je suis obligée de prendre mon petit déj.
05:42 Voilà, je peux me détendre.
05:43 Je réfléchis à comment je vais m'habiller.
05:44 Je prends mon temps.
05:45 Je prends soin de moi.
05:46 Je fais un soin visage.
05:48 Je pars déjeuner dans Paris, dans un endroit healthy,
05:50 genre un truc un peu cool.
05:51 L'après-midi, je fais une sieste.
05:54 Ensuite, sport, très important.
05:56 Et franchement, je vais quand même mettre
05:58 une émission de Ligue des Champions le soir.
05:59 Tu rentres, mais tu es...
06:01 Je ne sais pas, il y a une adrénaline de ouf.
06:04 Il y a un truc que je regarde tous les soirs avant de dormir,
06:06 et ça, c'est cadeau.
06:07 Je vous le donne.
06:08 C'est les séries "Ici tout commence" et tout ça.
06:12 J'adore.
06:13 J'adore.
06:14 C'est une recette qui était la carte
06:15 d'un restaurant de mon père pendant des années.
06:16 Justement, peut-être que vous auriez pu faire
06:18 quelque chose qui vienne de vous plutôt que de votre père.
06:20 Il y a Tessier, il avait un petit coup de pression,
06:22 le directeur de l'école.
06:23 Je vais m'endormir comme un bébé.
06:25 Le plus réconfortant, ça reste quand même la raclette.
06:31 Un peu fat, donc du coup, ça me réconforte,
06:34 mais derrière, je me dis "Putain, j'ai déconné".
06:37 Je suis plutôt couche tard, mais pas après minuit.
06:45 C'est tout ça pour dire que je suis lève tard.
06:49 Donc, ça veut dire que je suis plutôt une beaucoup de dodo.
06:52 J'ai une routine le matin et le soir
06:56 où je me nettoie la peau, je mets du sérum.
06:58 Enfin, je me mets un peu de tout.
07:00 Je mets du sérum, plusieurs, et après, je mets une crème.
07:03 Le soir, c'est plus riche.
07:04 Le matin, c'est plus léger parce que je vais me maquiller.
07:07 Des fois, je vais me maquiller.
07:08 Je ne me maquille vraiment quasiment jamais, juste les cils.
07:10 Sauf les émissions où ils mettent des tartines de maquillage.
07:13 Et ça, j'y tiens vraiment.
07:14 Je dis souvent "C'est une plaisanterie".
07:19 Je le dis très souvent.
07:20 Il n'a pas mis le but, c'est une plaisanterie.
07:22 C'est un truc de ouf.
07:24 C'est vrai que je le dis souvent.
07:25 On kiffe.
07:26 Juste pour le kiff, genre...
07:29 Louise, ma manager.
07:31 Sans rigoler, je pense que ma manager,
07:34 c'est une des personnes que je sollicite le plus,
07:36 presque plus que ma famille.
07:38 Et de toute façon, je ne suis pas trop téléphone.
07:40 Enfin, je n'appelle pas ma mère et mon père tous les jours.
07:43 Je sais qu'on s'appelle toutes les semaines.
07:46 Mais si c'est vraiment les coups de fil récurrents,
07:48 c'est plus pour le travail quand même.
07:49 Et mon chéri, évidemment.
07:55 "C'est pas grave de tomber, de chuter.
07:58 Le plus important, c'est de se relever."
08:00 C'est une phrase qui résume un peu la résilience.
08:04 Et dans tout ce que j'ai fait jusqu'à aujourd'hui,
08:07 que ce soit ma carrière de foot et ma carrière en télé,
08:10 c'est vraiment un dicton qui m'a beaucoup servi.
08:14 J'ai une autocritique qui est très sévère,
08:16 mais qui me fait vraiment du bien.
08:18 Et surtout, j'ai beaucoup moins de problèmes avec l'échec
08:21 que j'ai pu en avoir quand j'étais jeune.
08:22 Beaucoup de jeunes, et franchement,
08:25 je pense que c'est un peu la société qui nous rend comme ça.
08:27 On a l'impression qu'on n'a pas le droit de se planter.
08:29 Peut-être aussi dans notre culture en France.
08:31 Et j'ai beaucoup progressé grâce au foot,
08:34 en côtoyant aussi les étrangères,
08:36 qui avaient un autre mindset,
08:37 vraiment, qui voyaient les choses autrement.
08:39 Et je pense que ça peut aider beaucoup de personnes
08:41 de se dire, "Serre-toi de ce qui n'a pas été
08:43 pour faire encore mieux."
08:46 ♪ ♪ ♪

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