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00:00 - La détresse psychologique est importante. L'employeur a fait
00:02 venir du soutien psychologique pour soutenir l'équipe.
00:05 - Les mots choisis par le syndicat, qui représente
00:08 les travailleurs de laboratoire du Centre hospitalier de Maria,
00:11 sont durs. Mais la réalité l'est aussi. En 2016, il y avait
00:14 dans ce département 20 employés.
00:16 Huit ans plus tard, ils ne sont plus que 13 et trois partiront
00:19 à la retraite avant l'automne prochain.
00:22 - On a 25 quarts de travail qui est à découvert présentement
00:25 qui doit être assumé en surplus de la tâche normale de travail
00:28 par les gens qui sont demeurés en place.
00:31 - La somme de travail est colossale et elle l'est encore
00:34 plus depuis le 31 mars. À cette date, un décret gouvernemental
00:37 exigeait qu'on n'utilise plus la main-d'oeuvre indépendante,
00:40 des travailleurs mieux rémunérés, mais qui pouvaient
00:43 venir donner un coup de main momentané à des départements
00:46 débordés.
00:48 - Cette pénurie-là de technologistes médicaux,
00:51 on la vit en Gaspésie, on la vit au Bossa Nova, on la vit
00:54 partout au Québec. Il y a vraiment des difficultés
00:57 d'accès à l'eau.
00:58 - C'est sûr. Pour ajouter à la crise, rappelons que c'est
01:01 le CISSS du Bas-Saint-Laurent qui gère à distance les
01:04 laboratoires des centres hospitaliers de la Gaspésie
01:07 et non pas le CISSS régional.
01:09 Une décision prise en 2017 par le gouvernement lors de la
01:12 création des mégalaboratoires Optilab.
01:15 - Ce qui entraîne un peu de la surplus bureaucratique
01:18 qu'on appelle parce qu'on doit aussi avoir nos décideurs
01:21 qui sont au CISSS du Bas-Saint-Laurent, qui doivent
01:24 être à l'intérieur de la région.
01:26 - Au nom du CISSS du Bas-Saint-Laurent, on assure que
01:29 tout est fait pour diminuer la crise qui sévit à Maria,
01:32 mais aussi partout sur le territoire de la Gaspésie.
01:35 - Cette situation-là, elle n'est pas nouvelle,
01:38 particulièrement en Gaspésie.
01:40 Ça fait quand même quelques années qu'on a des enjeux de
01:43 personnel important. On a toujours réussi à conjuguer,
01:46 à offrir les services, à maintenir les services.
01:49 - Du renfort est plus que nécessaire. Le dialogue avec
01:52 les travailleurs, il faut qu'ils se parlent sur la situation
01:55 qui est critique présentement.
01:56 - Et justement, côté politique, c'est le silence radio.
01:59 La députée de Bonaventure, qui est aussi adjointe
02:02 gouvernementale au ministre de la Santé, a refusé notre
02:05 demande d'entrevue et nous dirige plutôt vers le CISSS
02:08 pour obtenir des réponses à nos questions. Avec l'été qui
02:11 arrive, les vacances que prendront les travailleurs
02:14 des laboratoires médicaux, la baie des chaleurs retient
02:17 son souffle et espère que le département tiendra le coup
02:21 de la pandémie.
02:22 Ici Louis-Philippe Morin, CHU TVA, Carleton-sur-Mer.
02:25 Merci.