F1 GP Monaco 1996 TF1 Seul Victoire d'Olivier PANIS Partie 02 (F1 Magazine)

  • il y a 4 mois
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00:00Bonsoir, bienvenue à Monaco.
00:26Ce magazine va vous retracer cette superbe course d'Olivier Pannis.
00:31Nous sommes avec lui, Olivier, vainqueur de ce 54e Grand Prix de Monaco.
00:36Merci de nous faire l'amitié, d'être avec nous.
00:39La superbe coupe, elle est symbolique, elle est magnifique.
00:42Oui, c'est vrai qu'elle est magnifique.
00:43Ça a été toujours un rêve d'enfant de gagner ici en voyant les autres gagner.
00:47C'est toujours des circuits en ville qui m'ont beaucoup plu.
00:50Donc, de gagner ici devant le public français, pour toute la France,
00:53je crois que c'était vraiment un grand jour et pour moi, une joie immense.
00:57Alors, ce Grand Prix a commencé très bizarrement.
00:59La pluie qui tombe à 11h20, juste avant que vous veniez de réussir
01:04le meilleur temps du warm-up.
01:06Alors, qu'est-ce qui se passe dans votre tête à ce moment-là?
01:08Il ne se passe pas grand-chose parce que la pluie arrivait pour tout le monde.
01:11Donc, je pense que personne n'était vraiment prêt.
01:14C'est vrai que la voiture marchait très, très bien depuis tout le week-end.
01:16J'étais dans les cinq premiers.
01:17Bon, hier, en qualif, j'ai eu une casse moteur,
01:19donc je n'ai pas pu utiliser mes deux autres trains de pneus,
01:22ce qui m'était, j'étais vraiment très déçu.
01:24Mais bon, ça s'est oublié aujourd'hui.
01:26Mais en tout cas, je savais que j'avais une voiture ici,
01:28que je disposais d'une voiture bien réglée.
01:30C'est un circuit qui me plaisait vraiment particulièrement.
01:33Donc, après, on a fait les 15 minutes sous la pluie.
01:36J'étais sixième temps. La voiture marchait très, très bien.
01:38Donc, je n'étais pas inquiet pour la course.
01:40Et je savais que j'avais décidé de faire une course vraiment très, très dure,
01:44d'attaquer très fort, d'essayer de doubler.
01:46Donc, tout s'est vraiment bien passé avec une stratégie
01:49de mettre le plein d'essence complètement, un peu osé.
01:52Mais tout le monde a bien bien fait son travail.
01:55Vous dites que vous aviez décidé d'attaquer très fort.
01:58Vous auriez pu vous arrêter au moment où vous avez voulu doubler et dire vainque.
02:02Oui, c'est vrai que j'aurais pu.
02:03Mais je crois qu'il faut savoir prendre des risques.
02:06C'est un circuit où si on veut faire un résultat, il faut se donner la peine.
02:10Je crois que c'est vrai, ça aurait pu s'arrêter là.
02:11Mais j'avais décidé comme ça.
02:12J'avais décidé de passer.
02:14Ça aurait pu mal se finir.
02:15Bon, j'ai eu la chance que tout se passe bien,
02:17de pouvoir repartir sans que ma voiture soit vraiment abîmée.
02:19Donc, c'était c'était vraiment une chance à ce moment là.
02:22Mais c'est un circuit qui se passe comme ça.
02:25Mikasalo, Rubens Barriquello, tous vous félicitent et sont ravis pour vous.
02:30C'est gentil. Je crois que je crois que malgré tout,
02:33je m'entends très bien avec les autres pilotes en Formule 1.
02:35On est tous là.
02:36On n'a pas la meilleure voiture pour gagner autant Mikasalo que Barriquello,
02:39mais on donne le meilleur de nous-mêmes pour un jour,
02:42peut être conduire dans la meilleure écurie.
02:44Mais on s'entend très bien sur la piste.
02:46On se bat un peu comme des chiffonniers, mais ça, c'est la course, c'est normal.
02:49Alors, avant de vous retrouver tout à l'heure pour une longue interview
02:52avec Gilles Bernet, je vous propose Carnet de voyage,
02:55écho de paddock et puis le résumé
02:58de cette superbe course et la victoire d'Olivier Panisse.
03:09Voici l'un des meilleurs endroits pour rêver.
03:12Mer, bateaux et jolies filles ornent chaque année au mois de mai
03:16le Rocher monégasque pour l'une des courses les plus prestigieuses,
03:20le Grand Prix de Monaco.
03:31Ici, l'on vient aussi pour être vu.
03:34Et si vous hésitez à entendre le Grand Prix depuis le pont d'un bateau,
03:37vous pouvez toujours louer votre place sur un balcon.
03:42Ou encore, comme la majorité, prendre tout simplement le train.
03:46Arriver de bonne heure à la gare pour une montée sur le Rocher
03:50réservée exclusivement aux passionnés.
03:52Voir s'il est possible, bolides à l'assaut des rues étroites,
03:55bordées de rails, grillages et autres murets,
04:00où l'exploit est de savoir résister aux 78 tours qui assaillent les reins.
04:05Pendant quatre jours, vivre intensément la passion des monoplastes
04:08s'est aussi supporter les centaines de milliers de passagers.
04:12Mais son objectif ne reste que de passer l'année envieux,
04:15d'être le pilote de la storie d'un des meilleurs endroits.
04:18Pour les monoplastes, l'action est un acte d'amitié.
04:20Pour les monoplastes, l'action est un acte de l'amour.
04:23Pour les monoplastes, l'action est un acte d'amitié.
04:24La moitié du temps, c'est l'amitié.
04:26Et c'est l'amitié qui est le plus fort,
04:27et c'est l'amitié qui peut être la plus forte.
04:29C'est l'amitié qui est le plus forte,
04:30Intensément, la passion des monoplastes s'est aussi supportée les centaines de décibels
04:35répercutés par ce cirque naturel qui assaille continuellement vos oreilles.
04:44Monaco enfin, c'est un deuxième Grand Prix de France.
04:47Celui où Alain Prost, 4 fois champion du monde, désormais conseiller de McLaren, a gagné 4 fois.
04:54Son meilleur souvenir, l'année 86.
04:58La victoire de 86, ça a été une victoire incroyable parce que la voiture marchait bien depuis le premier jour
05:07et je me suis régalé pendant tout le week-end.
05:10On s'en fout, on a des week-ends comme ça, j'ai peut-être dû en avoir 4-5 dans ma carrière, pas plus.
05:19Mais ici à Monaco, c'était vraiment un plaisir total parce que pole position, victoire au cours du tour
05:24et puis en plus, on a l'impression que quand on monte dans la voiture, on fait vraiment qu'un.
05:29C'est vrai qu'il y a une certaine osmose et c'est vraiment l'endroit où il faut avoir ce genre de sensation.
05:35Je l'avais en 86.
05:44A défaut de goûter l'eau du port, victoire arrosée l'année dernière avec cet excellent breuvage,
05:48Bernard Dudo a pris de la hauteur découvrant en Twingo la côte monégasque.
05:53Il fut aussi arrosé mais par les vagues cette fois.
05:56Des vagues toujours pour Eddie Jordan ou de la difficulté d'être à la portée de son interlocuteur.
06:02A propos de Jordan, avez-vous vu la nouvelle peinture dorée métallisée du plus bel effet ?
06:10Chez Peugeot, on est également fier du prix reçu pour le film réalisé par Jean-Louis Mouret,
06:16Speed Brother, encore bravo.
06:23Son altesse sérénissime le prince héréditaire Albert n'a pas assisté au Grand Prix,
06:28se réservant pour les Jeux Olympiques d'Atlanta.
06:32Dommage, il n'a pas vu entre autres les rues de sa principauté transformées en patinoire
06:37par les violentes pluies du dimanche matin et la séance d'essais supplémentaires.
06:41Frayeur garantie, il faut à la fois régler la voiture sans l'écraser dans le rail,
06:45ce qui est facile à dire mais pas à éviter.
06:49Il n'aura pas vu non plus Cher.
06:51L'actrice chanteuse nous explique que c'est la deuxième fois qu'elle vient à Monaco,
06:55qu'elle n'avait jamais vu de Formule 1 et n'a pas l'intention d'enlever ses boules-caisses.
07:03La pluie a cessé de tomber mais la piste est toujours détrempée.
07:06Les monoplaces vont toutes s'élancer en pneus de pluie
07:08alors que la météo reste menaçante avec 85% d'humidité dans l'air.
07:1214h30, Michael Schumacher se place sur la grille avec à ses côtés Damon Hill.
07:17Sa pole position, en toute logique, Michael devrait prendre immédiatement le large
07:21mais contre toute attente, c'est un Damon Hill déterminé qui prend le meilleur sur tout le peloton.
07:25Jean Alési s'installe aussitôt en troisième position, suivi par Berger.
07:29Suivent Coulthard, Barrichello, Irvine, Van Zen et déjà le premier accrochage.
07:33Akinen, qui a doublé Villeneuve, a involontairement poussé Verstappen dans le mur.
07:38Il ne reste plus que 20 voitures, la fortitude de Montermini n'ayant pas pris le départ
07:42après les problèmes lors du warm-up sur le mouillé.
07:45Puis c'est au tour de la minardie de Fisichella et ce n'est pas terminé.
07:48Alors que nous sommes toujours dans le premier tour, c'est Michael Schumacher qui tape violemment le rail.
07:52Train avant gauche arraché, c'est l'abandon irrémédiable pour celui qui nous avait offert un spectacle de toute beauté
07:58pendant les essais qualificatifs.
08:00En fait, sans doute piégé par une voiture trop lourde avec l'essence embarquée,
08:03Michael n'a pas assez élargi sa trajectoire à vouloir garder à tout prix le contact avec Damon Hill,
08:08son principal rival qui du coup s'est envolé en tête du Grand Prix de Monaco.
08:13Pour Michael, bien sûr, c'est une énorme désillusion.
08:16On le voit ici, rentré à pied, il n'accordera pas d'interview allant s'isoler dans son appartement monégasque.
08:22La course est parfois cruelle.
08:24Ça réserve des grands moments de joie comme la pole position d'hier,
08:28des grands moments de tristesse comme l'abandon des deux voitures aujourd'hui.
08:35Mais je crois que c'est un métier très difficile.
08:39Il faut être préparé à assumer tout ça et surtout à préparer la prochaine course à Barcelone en espérant faire mieux.
08:49Alors qu'est-ce qui s'est passé exactement pour Michael d'abord ?
08:52Michael a un peu patiné au départ, s'est laissé passer par Hill.
09:00La piste était très glissante, il a modifié un petit peu sa trajectoire.
09:07Il a touché une partie de la piste avec de la peinture qui lui a fait perdre beaucoup d'adhérence.
09:16La voiture est partie en travers et puis il est allé toucher le rail.
09:21Il était parti avec beaucoup d'essence pour faire un seul arrêt ?
09:24Il était parti pour faire un seul arrêt, oui.
09:26Fin du premier tour, il reste encore 17 voitures en course mais c'est Rubens Barrichello qui part en tête à queue à la rascasse.
09:33Mon problème c'est que quelqu'un m'a touché en allant vers le casino et après ma voiture était assez sérieusement endommagée.
09:42Je ne sais pas exactement ce qui était cassé mais lorsque je suis arrivé au freinage à la rascasse, la voiture est partie et je n'ai rien pu faire.
09:51C'est dommage parce que j'avais réalisé un bon départ mais je n'ai pas été beaucoup plus loin.
09:59Derrière Damon Hill, les deux Benetton Renault sont solidement installés en deuxième et troisième position.
10:04Eddie Irvine est quatrième et bouchonne sérieusement le peloton de chasse derrière lui.
10:08Alors que la série d'abandon se prolonge avec Ukyo Katayama.
10:13Puis c'est la seconde Arose Hart qui part à la faute, elle aussi à la rascasse.
10:18Abandon pour recet, deux Brésiliens out et ça continue avec Pedro Diniz qui part en tête à queue.
10:24Boîte bloquée, il ne pourra pas repartir.
10:28Il reste alors 13 voitures en course, à peine 6 tours de parcourus.
10:32Le pourcentage de déchet est considérable.
10:35Et devant Damon Hill, la raison de deux secondes au tour dispose de 40 secondes d'avance sur le deuxième Jean Alési qui précède Berger.
10:42Eddie Irvine est toujours quatrième et contient ses poursuivants directs.
10:46Fin du dixième tour, Gerhard Berger rentre au stand alors que l'écart avec son coéquipier Jean Alési s'est écrosé brutalement.
11:01L'Autrichien immobilise sa Benetton.
11:04Apparemment cette arène n'était pas prévue.
11:06Berger tente de repartir mécale et explique à son ingénieur qu'il ne parvient pas à enclencher les vitesses.
11:12Ce sera le mot de la fin.
11:14Il reste 12 voitures. Du coup, Eddie Irvine est passé en troisième position.
11:18Dix-neuvième passage, Ensar Al-Franzen n'en peut plus de se sentir bloqué et va tenter quelque chose sur Eddie.
11:25Malheureusement, son aileron avant touche la roue arrière.
11:28Museau arraché, il va laisser filer tous ses adversaires un à un.
11:32C'est ici David Coulthard qui prend l'avantage sur Franzen.
11:35Ensar Al qui va rentrer au stand avec une Sauber Ford sérieusement endommagée comme vous pouvez le constater.
11:44Je suis très déçu parce que j'ai voulu doubler Irvine au début de course.
11:49Il était très lent mais je ne parvenais pas à le passer.
11:53Et quand il a eu un problème dans le dernier virage du circuit, j'étais très près de lui et certain de pouvoir le doubler.
12:04Mais il a fermé la porte et j'ai cassé mon aileron avant.
12:09Et pendant ce temps-là, Damon Hill, impérial, aligne les tours et accentue son avance sur ses poursuivants
12:14alors que la trajectoire se met à sécher.
12:16Jean Alési solidement installé en deuxième position et bien sûr en embuscade prêt à saisir la moindre occasion.
12:21Mais ce sera difficile car Damon n'arrête pas de souffrir le record du tour.
12:26Au 21ème passage, l'écart est de 21 secondes entre les deux hommes.
12:31Bagarre pour la quatrième place, Eddie Irvine a pris le large, David Coulthard emmène le peloton
12:35composé de Villeneuve, Salo, Herbert et Olivier Panisse menaçant.
12:3825ème passage, le classement est le suivant.
12:4729ème tour, Damon Hill est au stand et va faire équiper sa Williams Renault en pneus slick.
12:52C'est Frenzen qui avait ouvert les festivités prouvant ainsi que l'utilisation de pneus lisses était recommandée sur cette piste asséchée.
12:59Disposant d'une avance confortable, l'écurie Williams Renault n'a pris aucun risque
13:04sachant qu'avec l'avance que le britannique avait accumulée depuis le début de course,
13:07cela n'était pas suffisant pour que Damon ressorte devant Jean Alési.
13:11Jean Alési qui est passé en tête du Grand Prix de Monaco.
13:14Mais la Benetton Renault ne représentait pas une réelle menace
13:18sachant pertinemment que Jean devait lui aussi rentrer au stand pour changer de pneumatique.
13:22Chez Ferrari, Eddie Irvine est rentré lui aussi.
13:26C'est le moment que choisit Olivier Panisse pour changer de pneumatique.
13:29Bloqué derrière le peloton de Furieux, il rongeait son frein et a fait la bonne opération dans cette manoeuvre.
13:34Il ressort en quatrième position.
13:37En tête Jean Alési s'efface pour laisser passer Damon Hill alors qu'Ensar Alfenzen s'empare du record du tour.
13:47Et regardez bien cette image qui va suivre.
13:49Chez Williams Renault, on va arracher la baguette supérieure de l'aileron sur la voiture de Villeneuve
13:55pour diminuer l'appui aérodynamique, l'appui ayant cessé.
14:00Et Micka Akinen est lui aussi au stand.
14:04La McLaren repart en slick sur la piste d'accélération encore détrempée.
14:07Attention, danger.
14:09Puis c'est Jean Alési qui est au stand lui aussi.
14:12Cette seconde une, c'est une bonne performance pour l'équipe de Flavio Briatore.
14:15Tout se passe bien pour la Benetton rescapée qui tourne en imperfection.
14:18Quand il ressort, Jean a conservé la deuxième place.
14:21La piste est là, libre devant et derrière lui.
14:25David Coulthard qui utilisait pour la course le casque de réserve de Schumacher est au stand.
14:30Pourquoi avez-vous utilisé le casque de Michael Schumacher ?
14:34J'ai eu un gros problème avec ma visière.
14:36La buée ne s'évacuait pas après le warm-up sous la pluie.
14:39Alors là, à une demi-heure du départ, j'ai demandé au fabricant un autre casque.
14:43Il n'y avait plus qu'un de ceux de Michael.
14:45Michael a aussitôt donné son autorisation et je dois le remercier pour cela.
14:51Il n'y aura pas de Jordan Peugeot à l'arrivée.
14:53A cet instant, il reste encore 11 voitures.
14:56Alors que l'on n'a pas passé le cap de la mi-course.
14:59Dans le peloton, Olivier Panis IV est déchaîné.
15:01Le Grenoblois se donne à fond en volant de sa Ligier Honda et s'offre le record du tour.
15:06Très en vert depuis le début des essais,
15:08Olivier n'avait pas pu concrétiser en qualification victime de problèmes techniques.
15:12Mais pour le dimanche, sa monoplace fonctionnait à merveille.
15:15Et transcendé sur un circuit qu'il apprécie,
15:17Olivier a tout donné, se lançant à fond dans la bagarre.
15:22Il est revenu comme un diable sur la Ferrari d'Eddie Horwine,
15:25qui va finalement passer au 35ème tour.
15:28Regardez bien, il n'y a pas eu contact entre les deux hommes,
15:31mais dans l'opération, Horwine a calé,
15:33évitant de justesse de taper le rail de sécurité.
15:35Olivier vient de passer en 3ème position.
15:39Eddie Horwine a fait un très beau départ.
15:41Lui, il avait beaucoup plus d'essence dans la voiture.
15:45Et malheureusement, il n'avait pas pu faire le quart d'heure d'essai sous la pluie,
15:51entre 13h15 et 13h30, donc il voulait être très prudent.
15:55Donc son but, c'était de contenir les voitures derrière, ce qu'il a bien fait.
16:00Il s'est arrêté ensuite au 28ème tour pour mettre des pneus pour le sec.
16:06Parce qu'à ce moment-là, la trajectoire était sèche.
16:12Et 9 tours plus tard, il y a Panis qui revenait fort derrière lui,
16:19qui lui a un petit peu forcé le passage dans le virage du Loves.
16:23Et lui est allé tout droit, sa voiture a calé.
16:28À partir du moment où les commissaires l'ont un petit peu aidé à repartir,
16:32le règlement prévoit que si les commissaires aident à faire repartir la voiture,
16:36le moteur calé, la voiture est disqualifiée.
16:39La voiture est disqualifiée, il a pensé être disqualifié.
16:42Il a dégagé la ceinture de sécurité.
16:44Néanmoins, pour dégager la voiture, il y avait une descente.
16:49Et il a pu la remettre en route.
16:52Il s'est arrêté au stand, on avait des petits problèmes de radio.
16:55On a cru qu'il voulait qu'on lui change le museau avant.
16:58En fait, il voulait qu'on lui remette les ceintures.
17:00Donc là, il y a eu un petit peu de confusion.
17:03Et donc, il a perdu beaucoup de temps.
17:07Quand il ressort, c'est juste devant Olivier Panisse.
17:10Mais cette fois-ci, Eddie Irvine a presque un tour de retard.
17:13Olivier Panisse, qui est transcendé, avec une obstination admirable,
17:17s'offre une fois de plus le record du tour.
17:19Et à force de coups d'éclat, devient le premier de ce Grand Prix de Monaco.
17:24Il redouble encore une fois, Eddie Irvine met 100 coups ferrés.
17:31En tête du Grand Prix, Damon Hill semble solitaire.
17:34Mais il était sans doute écrit quelque part que Damon ne devait pas s'imposer à Monaco.
17:3840ème passage, le moteur de sa Williams Renault rend l'âme.
17:45Damon va immobiliser sa monoplace, le rêve d'une cinquième victoire.
17:49C'est en volée.
17:53La voiture est arrêtée sur le circuit.
17:55Que les acquisitions embarquées sont à bord de la voiture.
17:58Donc il faut nous laisser le temps de récupérer la voiture,
18:01pour qu'on puisse en faire l'analyse.
18:02Pour l'instant, si vous voulez, la probabilité est quand même qu'il s'agisse d'un incident moteur grave.
18:07Mais on n'en a pas de certitude.
18:09Donc on saura ça demain.
18:11Donc ça, ce serait une mauvaise nouvelle pour l'équipe.
18:14Oui, enfin, je fais remarquer quand même,
18:16que notre dernier incident moteur en course,
18:20remonte au Grand Prix d'Italie, 1993, avec un imposte.
18:25Jusqu'ici, il n'y avait eu aucun incident,
18:28qui nous avait fait abandonner.
18:30Là, si vous voulez, la course, quelquefois, c'est ça aussi.
18:34Du coup, Jean Alési, alors confortable deuxième,
18:37s'est emparé de la tête du Grand Prix de Monaco,
18:39alors qu'il reste 35 tours à parcourir.
18:41Jean Alési, dont le but désormais sera de gérer l'avance confortable dont il dispose,
18:45sur le deuxième, l'autre Français engagé en Grand Prix,
18:48Olivier Panisse, qui victime de sa fougue,
18:50fera un tête à queue, mais sans aucun hommage pour lui et ses Ligiers Honda.
18:54Seul petit problème, dans l'affaire, Coulthard est revenu menaçant dans ses roues.
18:59Olivier, qui, bien sûr, a perdu du temps,
19:01mais a conservé l'avantage de sa deuxième place
19:03et va poursuivre sa chevauchée fantastique,
19:05s'entame alors un chassé croisé entre les deux Français.
19:08L'un après l'autre, ils vont réaliser le record du tour.
19:11Une fois Jean Alési, puis une autre fois, ce sera Olivier Panisse.
19:16Il reste neuf voitures en action,
19:18alors que le classement est le suivant, à 40 minutes de l'arrivée.
19:21Derrière Johnny Herbert, alors quatrième,
19:24c'est le petit train avec Villeneuve, Salo et Aquinet.
19:2953ème tour, Jean Alési rentre au stand.
19:32A cet instant, il bénéficiait de 33 secondes sur Panisse.
19:35En adolescence, on a changé les pneumatiques,
19:38il est équipé en pneus neufs.
19:40Quand il ressort, Jean Alési est largement en tête du Grand Prix
19:44qu'il va dominer avec 11 secondes d'avance sur Olivier Panisse.
19:58Deux tours plus tard, l'avance s'est encore accrue,
20:01avec plus de 14 secondes qui séparent désormais
20:04Jean Alési d'Olivier Panisse le deuxième.
20:08Pour Jean, c'est le feu d'artifice.
20:10Solitaire leader, tout semble lui réussir.
20:12Record du tour, ravitaillement éclair depuis le début de course,
20:15tout s'est enchaîné à merveille.
20:20Mais au 60ème tour, alors que l'écart était passé à 18 secondes,
20:24Jean est de nouveau au stand.
20:26Ce n'était pas prévu alors qu'il restait 18 minutes de course.
20:31Tentative d'explication à la radio, c'est un peu la panique chez Benetton.
20:35On cherche à comprendre, on vérifie les roues, on change les pneumatiques.
20:39Finalement, Jean Alési va reprendre la piste,
20:42mais Olivier Panisse a pris l'avantage.
20:48A cet instant, Jean Alési est reparti en 7ème position
20:51et a perdu tout espoir de remporter le Grand Prix de Monaco.
20:55Chez Benetton, on vérifie la pression des pneumatiques.
20:58On se pose des questions, mais il n'y a pas de solution.
21:03Malheureusement, Jean Alési va rentrer un tour plus tard
21:07et immobiliser sa Benetton Renault dans le stand.
21:10C'est terminé. C'est la désillusion dans l'encore français.
21:19L'explication, je ne peux malheureusement pas vous la donner
21:22avec précision parce que c'est un problème de suspense arrière.
21:27La barre, le ressort, l'amortisseur ou un triangle de suspension,
21:32je ne sais pas exactement ce que c'est.
21:34Et à ce moment-là, vous vous dites quoi ?
21:36Déjà, je ne pensais surtout pas avoir cassé la suspension
21:39parce que j'étais finalement en vitesse de croisière
21:45parce que je ne forçais plus, je ne touchais pas du tout les vibreurs.
21:48Et donc, je pensais à une creuse.
21:51Donc, j'ai appelé le stand pour les avertir.
21:53Je suis rentré, ils m'ont rechargé les pneus.
21:55En repartant, c'était la même chose.
21:57Et là, j'ai compris que c'était quelque chose de plus grave.
22:00Aujourd'hui, on avait la course à un moment dans la main et on l'a perdue.
22:04Et c'était notre faute, ce n'est pas la faute de Jean.
22:07Jean, je pense qu'il a fait une course magnifique, il ne l'a pas forcée.
22:10Il a contrôlé la course.
22:12Tous les fois qu'il n'arrivait pas, il faisait le temps.
22:18Il a fait, je ne sais pas combien de fois, le temps le plus vite de la course.
22:21Ça veut dire qu'il a fait une course fantastique.
22:2565ème tour, alors que Villeneuve était tranquillement installé en 4ème position,
22:29derrière Herbert, c'est l'abandon, accrochage avec Luca Badoer.
22:34Luca, qui s'est écarté pour laisser passer Herbert au 3ème,
22:38mais a refermé la porte juste devant Jacques Villeneuve.
22:42Là, Williams a tapé le mur, il n'y aura pas de moteur Renault à l'arrivée
22:46pour la première fois de l'année.
22:48Je crois que ce circuit, si vous voulez, par son tracé,
22:51n'appartient pas à sa culture sportive.
22:54Il est peu habitué à des circuits extrêmement sinueux, du style Monaco.
22:59Et c'est vrai qu'il a appris moins vite que d'habitude.
23:03Et il a été toujours gêné par les virages très lents de ce circuit.
23:09C'est un circuit qu'il n'a pas assimilé.
23:11Alors c'est vrai, je crois que ce n'est pas très grave.
23:14La Formule 1 n'a qu'un Monaco dans la saison.
23:17Il y a Budapest aussi.
23:19Oui, je pense que Budapest appartiendra au circuit qu'il n'aimera pas certainement.
23:26Mais il y a par contre des tracés très intéressants.
23:28Et je crois que des Barcelones, ça devrait pour lui changer complètement.
23:32L'hécatombe n'est pas terminée.
23:34A l'heure dernière, Eddie Irvine va partir en tête à queue
23:36au même endroit que Schumacher en début de course,
23:38entraînant dans son malheur Mika Salo et Mika Akinen,
23:41qui vont venir s'empiler sur la Ferrari immobilisée.
23:47J'ai du mal à expliquer ce qui s'est passé,
23:49parce que je ne sais pas quel problème a eu Irvine.
23:52Il était juste devant moi, je n'ai même pas eu le temps de freiner,
23:55je n'ai pas pu l'éviter.
23:59Olivier Panis a su dans les derniers tours conserver l'avantage.
24:02Pour la première fois de sa carrière, le Grenoblois était en tête d'un Grand Prix de Formule 1.
24:06Après avoir dominé largement la saison de Formule 3000,
24:09en 1993, Olivier Panis, en l'espace de deux saisons,
24:13a su se hisser parmi les meilleurs pilotes de Formule 1.
24:16Travaillant toujours assidûment, considéré comme un garçon solide,
24:20avec cette course superbe et cette victoire acquise de haute lutte,
24:23malgré la terrible pression des derniers tours,
24:25Olivier est resté calme,
24:27maîtrisant parfaitement ses ultimes minutes de course et cette tension
24:31que par contre toute son équipe avait bien du mal à cacher.
24:35À un moment, il y a quand même eu une petite angoisse,
24:37on vous a vu attaquer, se défoncer,
24:39et puis on vous a vu dans le pit discuter un petit peu l'angoisse de l'essence.
24:43Vous dites petite ?
24:45Bon d'accord, on peut dire que c'était petite, oui.
24:48Alors c'était quoi l'angoisse ? Expliquez-nous la fin.
24:50Le même problème que je pense qu'on avait un peu,
24:53parce qu'on a ravitaillé très tôt pour changer de pneus,
24:56et donc on s'est retrouvé un peu juste.
24:59Ce qui fait que les derniers tours, tout pouvait basculer.
25:03Oui et non, parce que je pense qu'on n'était pas les seuls à avoir le même problème.
25:08Une Niger est en route vers la gloire pour la plus grande satisfaction de cette équipe
25:13qui aurait pu sombrer dans la tourmente après les multiples problèmes
25:16qu'elle a connus ces dernières années.
25:18Au terme du Grand Prix de Monaco,
25:20Ligier s'impose à la régulière devant McLaren.
25:22Une fantastique victoire, la dernière en date, remonte à 1981.
25:26C'était au Canada, avec un certain Jacques Lafitte au volant.
25:30Olivier a loupé sa séance d'essai parce que le moteur était en panne samedi après-midi.
25:34Et puis vous voyez finalement, on part en 14e.
25:36J'ai gagné ma première course en Suède, j'étais 13e sur la grille.
25:39Voilà, avec un peu de chance.
25:41Olivier, on a eu un peu de chance aujourd'hui.
25:42Le temps, l'accrochage de Schumacher, tout ça.
25:44Mais de toute façon, vous avez pu voir qu'Olivier était très rapide en piste.
25:48Tous les tours, tous les tours, appartement déchaîné.
25:51Il avait confiance dans la voiture, confiance en lui.
25:54Bon ben voilà, il faut un peu de chance pour gagner.
25:56Mais je crois qu'il la mérite tous ces mecs-là.
25:58Ça fait 15 ans.
26:01Merci.
26:04Ils ne sont que 4 à être parvenus au terme du Grand Prix.
26:07Frenzen, 4e.
26:08Johnny Herbert, 3e.
26:09Et très belle course de David Coulthard, qui a toujours été menaçant pour Olivier Panisse.
26:15C'est décevant de terminer 2e parce que je pense qu'on avait une chance de gagner aujourd'hui.
26:20Mais il fallait continuer sur le mouillé, sinon je n'aurais pas eu assez d'essence pour finir la course.
26:24J'ai dû attendre le 30e tour pour ravitailler.
26:27C'est à ce moment qu'Olivier a pu me doubler.
26:29Ça prouve encore une fois qu'il faut être devant, même si Olivier n'est pas parti devant.
26:33Mais il a fait vraiment une super course.
26:35Ils étaient avec des réglages secs.
26:37Donc c'était le bon choix.
26:39C'était un coup de poker, ils l'ont gagné.
26:40Je suis vraiment content aussi pour eux.
26:42Surtout pour les mécaniciens de cette équipe qui travaillent très dur,
26:45qui ne connaissent jamais leur avenir.
26:48C'est vraiment super.
26:50Ça prouve qu'en France, on a encore quelque chose.
26:52C'est bien de gagner à Monaco un Grand Prix comme celui-ci.
26:55Pour Olivier Panisse et Niji Honda,
26:57c'est la grande rafle et la satisfaction totale
27:00pour tous ceux qui ont toujours soutenu le Grenoblois depuis ses débuts.
27:08Olivier, c'est un de nos petits élèves.
27:11On l'a vu tout petit, on l'a fait grandir.
27:13Et qu'aujourd'hui, il y a la consécration,
27:16c'est pour nous très valorisant
27:18parce qu'on montre qu'on en avait besoin
27:22et on montre que ce que l'on fait, ce n'est pas, comme certains le disent, mauvais.
27:26Il y a peut-être un peu de mauvais, mais il y a surtout du bon.
27:28Et aujourd'hui, c'en est la preuve.
27:40C'est vraiment très très bien.
27:42Je suis très fier de Panisse.
27:45Je pense que tous les Français attendaient sa victoire.
27:53Je suis très content pour tous les membres de l'équipe,
27:56tous les sponsors.
27:57Tout le monde a fait du bon travail.
28:10C'est merveilleux.
28:11Il l'a bien mérité.
28:12C'est super.
28:13En plus, il a eu des petits problèmes en qualif,
28:15donc c'est que merveilleux.
28:16J'avais confiance, c'est marrant.
28:18J'étais confiant.
28:19Oui, bien.
28:20Je savais que ça allait à la fin.
28:22C'est super pour toute l'équipe.
28:24Olivier a fait une course comme, je crois, il n'en a jamais fait.
28:27Je n'ai pas les mots pour dire l'émotion que je ressens,
28:31la joie que j'éprouve aujourd'hui.
28:33C'est super.
28:34J'ai déjà donné, moi, dans le temps.
28:37Je suis un vieux mécanicien, moi, maintenant.
28:39Ça me fait beaucoup de plaisir que c'est celui qui gagne.
28:42Parce que c'est quelqu'un d'entier,
28:44et des pilotes comme lui, il n'y en a pas beaucoup.
28:47Et le fait qu'il gagne lui, on a partagé beaucoup de moments.
28:50Celui-là, c'est un grand moment.
28:52Et ça a fait voir que les pilotes français, il faut compter dessus.
28:55Quoi qu'il arrive.
28:56Surtout, peut-être aussi demain avec une équipe française.
28:59Je pense que c'est bien pour tout le monde.
29:00Un prêtre intignant, beltoise, deux paillets et Alain Prost,
29:03Olivier Panisse est le cinquième Français à triompher en principauté.
29:06Un succès signé alors qu'il participait à son 39e Grand Prix,
29:10imitant sans le vouloir son aîné et conseiller Jacques Lafitte.
29:14Au Championnat du Monde, pilote Statuco d'Amonil toujours en tête
29:17avec 21 points d'avance sur Jacques Villeneuve, deuxième,
29:20et 27 sur Schumacher, troisième.
29:23Quatrième Execo, Jean Alési et Olivier Panisse.
29:34Au Championnat Constructeur, Williams-Renault toujours en tête
29:37devant Ferrari, Benetton-Renault, McLaren et Ligier.
29:45C'est vrai que ça a été un moment fantastique aujourd'hui.
29:48Je crois que j'ai fait la course que j'aurais longtemps imaginé faire.
29:52J'ai doublé des voitures, j'ai attaqué vraiment comme j'avais envie.
29:55Je me suis vraiment fait plaisir dans la voiture.
29:57En plus, une victoire au bout, c'était exceptionnel.
29:59Essayez de nous faire revivre cette course du départ à l'arrivée, des grands moments.
30:02Le départ, on avait pris une option déjà de partir avec vraiment le réservoir plein maximum
30:07pour ne pas s'arrêter avec la pluie.
30:09Donc, j'avais une course très lourde, mais une voiture qui marchait très bien sous la pluie.
30:12Donc, j'ai fait les 5-6 premiers tours très calmes, en suivant,
30:15en essayant de ne pas m'accrocher au premier virage de Sainte-Dévote.
30:19Après, j'ai suivi les voitures et après je me suis rendu compte
30:21que ma voiture avait du potentiel pour pouvoir dépasser.
30:24Donc, le premier que j'ai dépassé, c'est Martin Brandl,
30:26à la remontée avant le droite de l'aigle droite d'Estaing,
30:29parce que j'avais une très bonne motricité.
30:31Après, ça a été Akinen, donc tout s'est très bien passé.
30:34C'était un peu chaud, mais ça c'est la course et c'est normal.
30:36Donc, j'ai vraiment commencé à me faire plaisir, j'avais une bonne voiture.
30:39Après, j'ai doublé Johnny Herbert.
30:42Bon, après, ça a été Irving, ça a été un peu plus difficile,
30:45mais j'avais décidé d'y aller, quitte de m'accrocher.
30:47Bon, ça c'est bien fini, mais c'était la seule solution pour passer à Monaco,
30:51pour espérer faire un résultat.
30:53Mais à quel moment vous vous êtes dit, là ça commence à être bon ?
30:56Voilà, le moment, c'est que sur mon panneau,
30:58il ne me mettait pas le nombre de tours qui restaient, alors je ne savais pas.
31:00Et puis d'un coup, j'ai vu tellement les gens qui applaudissaient
31:03dans le tour que j'allais arriver vers Dampas d'Amié.
31:05J'ai dit, mais comment c'est possible, c'est la fin de la course, je ne savais pas.
31:08Et puis tous les gens qui applaudissaient, j'ai dit,
31:10ça ne doit pas être loin, il doit au moins rester un tour, quelque chose comme ça.
31:13Et là, j'ai vu le drapeau d'Amié, ça a vraiment été,
31:16j'ai vraiment été libéré, vraiment très très content,
31:19malgré que j'ai un peu du mal à me rendre compte,
31:22mais c'est quelque chose de magique.
31:23En plus, gagner ici, ça a toujours été mon rêve d'enfant,
31:26de voir gagner Prost ou Senna ici.
31:28Ça a toujours été un circuit qui m'a vraiment passionné.
31:30C'est des circuits vraiment que j'aime, des circuits en 8,
31:33j'ai toujours été très rapide et c'est des circuits que j'aime beaucoup.
31:35Alors vous parliez d'enfance, en rappelant toute votre carrière qui est longue,
31:38les grandes dates, simplement, à partir de quand vous avez dit,
31:40tiens, là, vraiment, j'ai envie de devenir pilote de Formule 1 un jour ?
31:44Avant, je voulais jouer au foot, donc j'étais vraiment concentré là-dessus,
31:47et puis mon père n'était pas très content,
31:49parce que c'était un ancien pilote de course de côte,
31:51donc il était passionné par ça,
31:52donc il n'était pas très heureux de faire l'arbitre de touche.
31:55Et puis un jour, il m'a fait essayer un kart,
31:57et là, j'ai vraiment, c'est devenu une passion,
32:00donc j'ai dit, ok, on va faire du kart, j'ai envie.
32:02Alors là, il était vraiment très très heureux.
32:04Et puis il a toujours poussé, ça a toujours été mon mécano,
32:07il ne m'a jamais fait de cadeau quand je faisais des bêtises,
32:10il a toujours été dur, mais droit,
32:12et donc je crois que ça m'a formé un bon caractère,
32:14et donc j'ai fait 7 ans de kart,
32:16après j'ai essayé de faire le vol en elfe,
32:18parce que mes parents n'avaient pas le moyen de me financer une saison de Formule Renault,
32:22donc je suis sorti lauréat,
32:23et puis bon, après j'ai fait 2 ans de Formule Renault,
32:25j'ai été champion de France,
32:262 ans d'F3, j'étais vice-champion,
32:28mais j'avais gagné plus de courses que le premier,
32:30et puis champion d'Europe de 3000,
32:32et mon accès en Formule 1,
32:34je crois qu'il y a des sponsors qui l'ont monté jusqu'à là,
32:36comme Elf, comme Assaïtac,
32:38je crois que je peux leur dédier un peu cette victoire aujourd'hui,
32:40parce qu'ils ont toujours poussé pour me faire arriver en Formule 1,
32:43et c'est vrai que maintenant, bon, de gagner son premier grand prix,
32:46c'était un rêve qui se réalise,
32:48donc c'est quelque chose d'extraordinaire.
32:49Un vœu, c'est de continuer à faire le travail comme je le fais,
32:53donner 100% de moi-même à tout le monde,
32:55et dans la voiture, de me battre comme je me suis toujours battu.
33:00Invité du prince régné, Olivier Pannis a dignement fêté sa victoire,
33:05et nous a donné rendez-vous pour le prochain grand prix,
33:08l'Espagne, à Barcelone, le 2 juin.
33:11Excellente nuit sur TF1.
33:21Avec Octave d'Elf, l'essence championne du monde,
33:24toute la Formule 1 est pour vous.
33:29C'est parti pour l'Espagne.
33:59Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org