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00:00 Si on laisse le pouvoir entièrement aux gens avec les cravates,
00:03 qui sont je le rappelle les gens dont il faut se méfier dans la vie,
00:06 on sert les intérêts du profit et des entreprises,
00:08 mais pas les intérêts des gens et de la population.
00:10 Eux, vous devez sûrement les connaître,
00:12 c'est Céleste Brunekel et Thomas VDB.
00:13 Ils sont à l'affiche du film "Une affaire de principe"
00:15 et jouent le rôle des assistants parlementaires de José Bové.
00:18 Ils vont mener l'enquête et découvrir un véritable complot menaçant
00:20 de déstabiliser les instances européennes.
00:22 C'est une histoire tirée de faits réels.
00:24 Mon père a été piégé.
00:26 Sa directive était historique.
00:27 Un vrai coup dur pour l'industrie du tabac.
00:30 Je vais leur avoir des infos.
00:32 Je vais peut-être bien commenter.
00:33 José Bové, il n'a pas de cravate, il est là avec sa pipe,
00:35 il ne porte jamais son badge dans les bureaux du Parlement et tout,
00:37 donc il a un côté un peu Hussar, quoi.
00:39 Il n'est pas dans les règles complètement.
00:42 Elle adore Hussar, ça fait beaucoup rire.
00:44 Elle adore ce mot.
00:46 Et bien finalement, ça montre que quand on veut défendre le droit,
00:49 ce qui est vraiment un des discours du film,
00:51 si ces gens-là n'existaient pas,
00:52 et bien finalement, certainement que le Parlement ne sera là
00:55 que pour servir les intérêts de multinationales et de l'argent
00:58 plutôt que l'intérêt des gens.
00:59 Parce que finalement, le message du film, à la fin,
01:01 on comprend que depuis que les paquets neutres de cigarettes existent,
01:05 la consommation de tabac baissait d'un tiers chez les jeunes.
01:08 Et donc, ça veut bien dire que cette lutte, elle sert à quelque chose.
01:11 Donc, ce film prouve que la lutte sert à quelque chose, en fait.
01:14 Il y a l'histoire qui est géniale,
01:16 mais je ne voulais pas faire le film que par rapport à une histoire,
01:18 et c'est comment toi, tu trouves ta place là-dedans.
01:21 C'est pour ça que là, je rigole encore aujourd'hui.
01:23 Parce que ça me faisait vraiment marrer de participer à ça,
01:25 parce que c'est tellement incongru.
01:28 Dès que je prenais un peu de recul, c'était complètement improbable
01:31 d'être là, se balader avec des dossiers, José Bové, Greg Arte...
01:33 Enfin, tout était trop bizarre.
01:35 Et ça m'a vachement libérée, je crois, dans le jeu.
01:38 Je me suis débarrassée de plein de trucs de peur et tout.
01:41 C'est vrai que dans l'absolu, on peut regarder le film en se disant
01:43 "Non mais le président de la Commission européenne, c'est une ordure."
01:45 Et l'OLAF, donc la Brigade de répression des fraudes, c'est des ordures aussi.
01:48 Il n'y a plus José Bové au Parlement.
01:50 Donc on se dit, mais sur qui faut compter alors ? Si on va voter, faut voter pour qui ?
01:53 — Mais là, ça fait peur.