• il y a 7 mois
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, et Rima Hassan, candidate aux élections européennes, ont été entendues par la police dans le cadre d’enquêtes pour “apologie du terrorisme”, après des propos liés à la guerre entre Israël et le Hamas. Des convocations qualifiées de “censure” par La France insoumise

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Transcription
00:00Vous avez beaucoup dramatisé cette convocation, il y a même eu un meeting d'organisé devant les locaux de la police.
00:06Bon finalement Rima Hassan trouve que c'est une bonne chose parce que c'est l'occasion pour elle de dire précisément sa vérité.
00:11Oui enfin ça c'est votre travail de journaliste qui aurait dû sourcer ces propos plutôt qu'accréditer les thèses de montage et de découpage des propos de Rima Hassan, ça c'est la première chose.
00:21La seconde, quel est ce pays où quand on porte la voix du cessez-le-feu, de la paix, qu'on dénonce un génocide en cours, on se retrouve mis, convoqué pour apologie du terrorisme.
00:33C'est une judiciarisation de la parole publique et de la liberté d'expression qui à notre sens est très grave et là on a le cas de Mathilde Panot et Rima Hassan mais ça concerne aussi beaucoup de citoyennes et de citoyens.
00:45Il y a un syndicaliste de la CGT et la CGT était présente comme la FSU, comme de nombreuses organisations du mouvement social pour dénoncer le fait qu'il y a une répression vis-à-vis de celles et ceux qui portent la voix du cessez-le-feu à Gaza.
00:58Quand Marine Le Pen était poursuivie en 2015 pour avoir publié sur ses réseaux sociaux des photos de Daesh, vous ne l'aviez pas soutenue à l'époque, vous n'avez pas dénoncé une généralisation du débat politique ?
01:08Non mais attendez, là moi je ne vais pas commenter ce qui s'est passé en 2015, ce qui se passe là.
01:13Ce n'est pas uniquement quand ce sont les insoumis qui sont mis en cause ?
01:15Non, non, ce n'est pas uniquement quand ce sont les insoumis puisque je viens de vous dire que ce n'est pas que les insoumis qui sont mis en cause.
01:19Oui, enfin la CGT, les gens de gauche quoi.
01:21Ce n'est pas forcément les gens de gauche comme vous dites, c'est toutes celles et ceux, ils peuvent être humanistes et de droite.
01:27La liberté d'expression elle existe pour tout le monde, pas uniquement pour la gauche.
01:29Vous savez, moi je connais des gens de droite dans ma circonscription qui me disent, je ne suis pas d'accord avec les idées de la France insoumise, mais sur la question de Gaza, vous êtes les seuls à tenir une ligne qui est celle du camp de la paix et du cessez-le-feu.
01:41Donc vous voyez, ne mettez pas, n'essentialisez pas les gens qui sont sensibles à cette question.
01:45Selon un camp politique, c'est plus compliqué que ça à mon avis.
01:48La question est de savoir si la liberté d'expression ne concerne pas uniquement les gens qui pensent comme vous.
01:51La liberté d'expression concerne tout le monde tant qu'elle ne tombe pas sous le coup de la loi.
01:56En l'occurrence, là vous avez la responsable d'un des grands groupes d'opposition qui est convoqué sur la demande d'une organisation proche du gouvernement d'extrême droite de M. Netanyahou pour apologie du terrorisme.
02:08Pourquoi ? Pour un communiqué de presse qui a appelé au cessez-le-feu.
02:11Faites confiance à la justice.
02:14On peut faire confiance à la justice et s'indigner du fait qu'il y a un manque de discernement parce que tout ça suit une circulaire qui a été mise en place le 10 octobre 2023 par M. Dupond-Moretti
02:23qui demandait de s'en prendre particulièrement à celles et ceux qui étaient critiques de l'intervention israélienne en France.

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