• il y a 8 mois
Le 24 décembre 1921, une voix retentit dans les foyers français pour la première fois : c'était la voix de Maurice Marin, annonçant le début de l'émission "Radio Tour Eiffel", diffusée depuis le poste émetteur de la Tour Eiffel. Cet événement historique marque les débuts de la radio en France et ouvre la voie à une nouvelle ère de communication et de divertissement.

Un engouement populaire pour une nouvelle technologie

L'arrivée de la radio suscite un engouement populaire immédiat. Les familles se rassemblent autour de leurs postes TSF, avides de découvrir cette nouvelle technologie et les programmes qu'elle propose. La radio devient rapidement un élément central de la vie quotidienne, offrant des informations, de la musique, des divertissements et des moments de partage pour tous.

Des souvenirs précieux pour les pionniers de la radio

Pour ceux qui ont eu la chance d'assister à la naissance de la radio, ces premiers moments restent gravés dans leurs mémoires. Ils se souviennent de l'émerveillement et de l'excitation de découvrir cette nouvelle voix dans leur foyer, et de l'espoir que la radio représentait pour l'avenir.

Un héritage durable

Cent ans après sa première diffusion, la radio conserve une place importante dans la société française. Elle continue d'informer, de divertir et de rassembler les gens, tout en s'adaptant aux nouvelles technologies et aux nouveaux modes de consommation.

Témoignages et récits

De nombreux récits et témoignages racontent l'histoire de la première émission de radio et de l'impact qu'elle a eu sur la vie des gens. Ces récits nous permettent de comprendre l'importance de ce moment historique et de mesurer le chemin parcouru par la radio depuis ses débuts.

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Transcription
00:00 C'est nous qui les avons créés.
00:02 La causerie, la retransmission, les radio-reportages, les journaux parlés, tout ceci est sorti de notre imagination,
00:11 et plus particulièrement de Paris PTT. Et ceci, il faut qu'on ne l'oublie pas.
00:18 Revenons, si vous le voulez bien, aux âges héroïques de la radio. Écoutez.
00:23 *Musique*
00:34 Enfin, le 27 novembre 1921, première émission française.
00:40 *Musique*
00:51 On devait annoncer au dessert, la parole est à la fée électricité.
00:58 Des appareils récepteurs d'un volume très réduit avaient été dissimulés dans des plantes vertes.
01:05 Tout le monde était terriblement nerveux.
01:07 Pour une fois, j'étais beaucoup plus préoccupée des conditions atmosphériques que de ma voix.
01:15 Je chantais l'air du barbier de Séville et, naturellement, la marseillaise, sans incident.
01:23 Quand, à la fin, l'ingénieur qui était en liaison téléphonique avec l'UTCIA
01:28 vint annoncer que ça avait été parfait, que c'était un triomphe,
01:32 je vis quelques-uns de ces hommes qui avaient des larmes dans les yeux.
01:37 *Musique*
01:46 Je suis allé voir ces gens-là qui m'ont dit "C'est pas vous que nous voulions".
01:50 J'étais jeune et beau à l'époque, disons-le.
01:52 "C'est pas vous qu'on cherchait un vieux comédien à qui on aurait fait plaisir en lui donnant un petit job".
01:58 Vous avez conservé précieusement le texte de présentation de cette première émission.
02:02 Nous sommes le 6 novembre 1922 dans le studio de cette cave du boulevard Haussmann.
02:08 "Veuillez profiter des quelques instants pendant lesquels les musiciens accordent leurs instruments
02:14 pour accorder vos appareils.
02:15 Que les auditeurs n'oublient pas de bien régler leur renforçateur
02:20 commandé par la manette qui se trouve à droite sur l'appareil".
02:23 *Musique*
02:33 C'était, tenez-vous bien, une modeste cabane en bois.
02:37 Quand il pleuvait, c'était inabordable.
02:39 Et partout, d'immenses écriteaux "Attention, danger de mort ! Attention, danger de mort !"
02:45 Quand on rentrait là-dedans, on croyait que sa dernière seconde était arrivée.
02:48 L'intérieur de ce studio était d'une simplicité héroïque.
02:52 Les murs de bois, bien entendu, ornaient d'autant de poussière que d'accros.
02:58 Le micro était placé sur une table de cuisine.
03:01 Non, mais le matériel, il n'y avait rien, c'était toute l'improvisation.
03:05 On avait placé le micro sur une éponge en caoutchouc.
03:08 Voilà comment nous avons débuté.
03:10 Il y avait Paul Campart, Alex Surchant qui faisait la vie de province,
03:15 le Dr Vachet qui nous donnait des conseils pour vivre vieux.
03:18 Vous voyez, ça nous a servi.
03:20 André Leonore qui faisait les courses, il avait une singulière façon de donner le résultat des courses,
03:25 c'est-à-dire qu'il confondait toutes les choses.
03:28 La radio a pris naissance au bon moment, il faut l'avouer.
03:31 Les hommes revenus des combats, séparés dès lors pendant quatre années,
03:35 aspirés à être retrouvés dans la paix, la détente et les joies du foyer,
03:39 la TSF devait en devenir la compagne.
03:42 Et c'est pourquoi tous, tant que nous étions à quelques postes que ceci,
03:47 pensions que lorsque l'on pénètre dans un foyer,
03:51 que l'on participe à la vie de la famille, c'est en avis qu'il faut le faire,
03:55 rien qu'en amis et pas autrement.
03:58 Par la cordialité, la bonne humeur, créer une radio alerte,
04:02 pimpante, qui instruisait, qui amusait, mais qui était gai.
04:07 Vers le début de l'année 26, un jour, nous avons vu à l'heure de l'émission,
04:13 arriver un monsieur, fort correct d'ailleurs, ils ont dit "Messieurs, nous vous prenons en charge,
04:19 nous représentons les PDT".
04:21 Je ne vous dirai pas, comme dans certaines pièces de la biche, finis de rire,
04:25 mais enfin, l'état tutélaire nous avait tendu une main encourageante,
04:30 et ma foi, on avait commencé à nous faire signer des bordereaux 428, 1842, toutes sortes de choses.
04:36 Enfin, nous avions le sentiment de rentrer pleinement dans l'état,
04:40 de nous mettre au service de l'état, pour le meilleur et pour le pire.
04:44 [Bip bip bip]

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