• il y a 6 mois
Lors d’un déplacement à Pirou, dans la Manche, le Premier ministre Gabriel Attal a affirmé samedi qu’il « n’y aura jamais de droit au blocage » dans les universités, au lendemain d’une mobilisation pro palestinienne tendue à Sciences Po Paris, conclue par un accord entre manifestants et direction. Mais selon Arnaud Benedetti, politologue, «l’UNEF s’approprie la jeunesse».

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Transcription
00:00 - C'est extraordinaire, c'est qu'en fait l'UNEF, je voudrais savoir quelle est la représentativité aujourd'hui de l'UNEF,
00:05 quel est le résultat au niveau des élections étudiantes,
00:10 parce que d'abord il y a très peu d'étudiants qui votent, il faut quand même le signaler,
00:13 donc la représentativité des syndicats étudiants, d'ailleurs quels qu'ils soient, reste quand même assez faible,
00:17 et ensuite ce qui est très formidable dans leur communiqué, c'est qu'ils s'approprient la jeunesse,
00:21 c'est-à-dire qu'ils sont les représentants de toute la jeunesse,
00:24 et pas seulement de la jeunesse de Sciences Po, mais de la jeunesse de France,
00:27 donc c'est un communiqué qui est absolument aberrant,
00:30 mais ce qu'il y a de plus aberrant, moi je pense en effet, c'est la position de la direction de Sciences Po,
00:34 parce que ce qu'il y a de grave, en effet il y a toujours eu des échofourés idéologiques dans les universités,
00:41 et à Sciences Po aussi quand même,
00:42 mais en l'occurrence c'est que là on a une direction de Sciences Po qui, d'une certaine manière,
00:46 avalise la démarche des syndicats,
00:52 et le plus choquant dans cette affaire, au-delà,
00:54 on peut comprendre que sur les sanctions disciplinaires ils veulent ramener le calme,
00:58 à la limite passons, mais si je veux dire...
01:00 - Ah bah non non non non, ça va vouloir passer ça...
01:02 - Non mais je termine, je termine, s'il vous plaît, je termine.
01:04 Le point à mon avis le plus grave dans cette affaire,
01:06 c'est que la pression qu'exercent en effet ces minorités sur les accords et les partenariats
01:10 qui existent entre les universités israéliennes et Sciences Po,
01:15 d'abord je rappelle que confondre une université et l'État c'est une erreur,
01:18 une université a une liberté académique, premier point,
01:21 ça c'est un point extrêmement important,
01:23 deuxième point, quand on sait que beaucoup d'universités israéliennes,
01:25 au niveau de leur gouvernement, sont très opposées, en plus, au gouvernement Netanyahou,
01:30 je trouve quand même assez cocasse, je veux dire qu'ils essaient de trouver un droit.
01:34 [Musique]
01:38 [SILENCE]

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