À l'origine, l'émission ne durait que 10 minutes et était diffusée du lundi au vendredi. Michel Cymes était le seul présentateur.
Marina Carrère d'Encausse, rédactrice en chef des émissions santé sur La Cinquième, a fait sa première apparition dans l'émission le 26 février 1999. À partir de cette date, elle a régulièrement co-animé l'émission avec Michel Cymes.
Au fil des années, l'émission a évolué et a changé de nom pour devenir Le Magazine de la Santé en 2000. Elle a également connu une augmentation de sa durée, passant à 52 minutes.
Le Magazine de la Santé a été une émission très populaire, connue pour son approche accessible et informative de la santé. Elle a contribué à sensibiliser le public à de nombreux enjeux de santé publique et a permis à de nombreuses personnes de mieux comprendre leur santé et leur corps.
L'émission a été diffusée pendant 20 ans, jusqu'en juin 2018. Michel Cymes a quitté la présentation de l'émission en 2018, mais il continue d'être une figure active dans le domaine de la communication sur la santé.
Marina Carrère d'Encausse, rédactrice en chef des émissions santé sur La Cinquième, a fait sa première apparition dans l'émission le 26 février 1999. À partir de cette date, elle a régulièrement co-animé l'émission avec Michel Cymes.
Au fil des années, l'émission a évolué et a changé de nom pour devenir Le Magazine de la Santé en 2000. Elle a également connu une augmentation de sa durée, passant à 52 minutes.
Le Magazine de la Santé a été une émission très populaire, connue pour son approche accessible et informative de la santé. Elle a contribué à sensibiliser le public à de nombreux enjeux de santé publique et a permis à de nombreuses personnes de mieux comprendre leur santé et leur corps.
L'émission a été diffusée pendant 20 ans, jusqu'en juin 2018. Michel Cymes a quitté la présentation de l'émission en 2018, mais il continue d'être une figure active dans le domaine de la communication sur la santé.
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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, merci de nous recevoir pour ce premier journal de la santé,
00:12 cette première d'une émission que nous espérons originale à plus d'un titre.
00:16 C'est en effet la première fois qu'en France, une chaîne de télévision prend le pari de vous proposer tous les jours,
00:21 en direct, un journal entièrement consacré à la santé.
00:24 Du lundi au vendredi, nous nous retrouvons à 13h15 pour parler de tout ce qui fait l'actualité dans ce domaine.
00:30 Alors bien sûr, pourquoi un journal de la santé ?
00:32 Eh bien tout simplement parce que pratiquement tous les jours, il y a une ou des informations qui tombent dans ce domaine,
00:38 mais aussi parce que la santé dans son ensemble, et la médecine en particulier,
00:42 sont de plus en plus pointues, comme on dit, dans le milieu scientifique.
00:45 Ce qui signifie qu'il faut, pour bien comprendre les avancées,
00:49 qu'elles soient techniques ou qu'elles concernent les traitements, avoir des bases.
00:53 Alors on va essayer de vous les donner.
00:55 L'idée, c'est qu'à chaque fois que ce sera nécessaire, avant et après vous avoir montré un reportage,
01:00 je vous expliquerai sur le plateau, grâce notamment à notre inséparable ami Anatole,
01:04 qui n'hésite pas à se déshabiller complètement pour nous montrer ses organes,
01:08 ou à l'aide de schémas, tout ce qui vous permettra d'avoir une vision globale du sujet.
01:13 Regardez ici, par exemple, toutes ces petites bêtes qui se promènent, je suis sûr que vous les reconnaissez.
01:18 Sinon, ne vous inquiétez pas, nous allons y revenir dans quelques instants.
01:22 Le samedi, l'émission sera plus longue, puisqu'elle durera près d'une demi-heure,
01:27 et nous recevrons un invité qui reviendra notamment sur l'actualité de la semaine,
01:31 mais qui sera surtout là pour nous parler de son domaine.
01:35 Nous n'allons pas nous contenter de parler des maladies,
01:38 mais de tout ce qui peut toucher votre santé, y compris vos rapports avec les médecins et la Sécu.
01:42 Et puis tous les jours, nous aurons une rubrique à la fin de l'émission,
01:46 notamment une dans laquelle vous pourrez retrouver les plus grandes stars du sport français qui nous parleront santé.
01:51 Enfin, tous les mardis, nous comptons sur vous.
01:54 En effet, nous répondrons toutes les semaines à une question
01:58 que vous nous aurez posée, mais attention, uniquement sur carte postale ou Minitel 3615, code 5ème.
02:04 Enfin, une dernière petite précision, nous ne sommes pas là pour remplacer votre médecin,
02:08 donc on évite les dossiers médicaux ou les analyses.
02:12 Voilà ce que sera votre journal de la santé.
02:13 Pour commencer, nous allons parler d'un sujet qui revient régulièrement,
02:16 un appel à l'aide des banques de sperme.
02:19 En effet, on manque de sperme aujourd'hui en France
02:23 et des couples stériles ne peuvent pas opter pour cette technique de fécondation assistée avec un donneur.
02:29 Alors, je ne vais pas vous faire l'injure de vous rappeler l'importance des spermatozoïdes.
02:34 Quand on désire un enfant, on ne va pas non plus ennuyer notre bon anatole sur ce sujet parce qu'il est très pudique.
02:40 Mais nous allons essayer de savoir pourquoi certains hommes stériles
02:44 qui n'ont pas assez ou pas du tout de spermatozoïdes
02:47 ont besoin pour leur couple d'envisager une fécondation naturelle.
02:50 Regardez sur ces images.
02:52 Vous avez ici ces petites bêtes qu'on voyait tout à l'heure.
02:55 Ce sont des spermatozoïdes.
02:57 Là, vous voyez qu'il y en a plein.
02:58 Ils se promènent parfaitement.
03:00 Tout va très bien.
03:01 Bon, il y en a qui traînent un petit peu, mais regardez sur celui-là.
03:04 Il y a beaucoup moins de spermatozoïdes et surtout, il y a des formes anormales.
03:07 Regardez celui-là.
03:08 Ça fait une heure qu'il est là, qu'il ne bouge pas.
03:10 Celui-là, il a une tête quand même très bizarre.
03:11 Il a toujours sa queue, mais il a une grosse tête
03:14 qui fait qu'il n'arrivera jamais à aller féconder l'ovule.
03:17 Et c'est ça qui est important.
03:19 C'est quand on a trop de formes anormales ou qu'on n'a pas assez de spermatozoïdes.
03:23 Il n'y a pas de chance pour qu'ils aillent jusqu'à l'ovule
03:26 et qu'ils permettent donc cette fécondation.
03:29 Alors, qu'est-ce qu'on va faire ?
03:29 Eh bien, on va avoir recours à des donneurs.
03:32 La femme va être fécondée avec des spermatozoïdes
03:35 d'une personne qui restera anonyme,
03:37 mais qui aura des caractéristiques les plus proches possibles du futur papa.
03:40 Ces spermatozoïdes congelés, on les appelle les paillettes.
03:43 Et c'est là que ça coince.
03:45 Il n'y a pas assez de paillettes, pas assez de donneurs.
03:48 Reportage de Gaël Germain et Marc Millet sur l'histoire d'une pénurie pas comme les autres.
03:53 - 396 donneurs, 2000 couples stériles en attente.
03:57 Le sécosse Pank du sperme a de plus en plus de mal à répondre aux demandes.
04:02 Cet homme est stérile.
04:03 C'est en 95 qu'avec son épouse, il se rend pour la première fois au sécosse.
04:08 En 96, il bénéficie enfin des précieuses paillettes, le sperme congelé.
04:13 Malheureusement, l'insémination artificielle a échoué les premières fois.
04:17 Dans l'angoisse, ils ne sont pas certains de pouvoir renouveler l'expérience, faute de dons.
04:21 - Nous, on a la chance d'avoir des paillettes.
04:24 Alors donc, ça ne pose pas de satanéria.
04:26 On n'a pas beaucoup de problèmes.
04:28 Dans notre malheur, on a quand même de la chance.
04:30 Mais il y a certains couples qui sont en attente de paillettes depuis 4, 5, 6 mois.
04:36 Et puis, qui sont désespérés.
04:38 - Et pourquoi vous, vous avez trouvé des paillettes et pas les autres?
04:42 - Parce que moi, je fais partie d'un groupe sanguin au niveau positif.
04:46 Et ce qui manque le plus, c'est surtout le groupe négatif, apparemment, d'après ce que j'ai pu savoir.
04:53 A n'importe quel sperme, à n'importe qui.
04:56 Groupe sanguin, morphologie, race, autant de conditions que le sécosme est en commun entre donneur et demandeur.
05:03 Nathalie, elle, est en attente depuis déjà plus d'un an.
05:08 - On a énormément d'affection à donner, mon mari et moi.
05:14 Et on a besoin d'un enfant.
05:16 On a envie de choyer, d'élever, de beaucoup de choses, quoi.
05:21 Et je pense qu'on se tournera vers l'adoption à ce moment-là.
05:24 Mais pour l'instant, moi, je n'ai pas réussi à faire le deuil encore.
05:27 - C'est très difficile d'être donneur.
05:30 Tout le monde n'est pas capable de l'être.
05:32 Il faut que le couple qui fait la démarche, puisqu'on demande l'accord de l'épouse de la compagne,
05:39 voit dans ce don un don de cellules, de spermatozoïdes.
05:43 Donc, c'est déjà une appréhension du don qui n'est pas facile.
05:48 Pour être donneur, il faut être soi-même père, accepter des analyses de sang et de sperme et donner 5 fois dans une année.
05:56 - Alors, c'est ici que sont conservées donc les paillettes.
06:01 Alors, c'est dans l'azotékyde à -196 degrés.
06:10 Et ces petites unités de couleur, ce sont les paillettes dans lesquelles le sperme est congelé.
06:16 - Mais il y en a beaucoup, là.
06:18 - Oui, mais ce n'est pas des paillettes de donneur.
06:20 Quasiment plus de sperme de donneur.
06:22 Ici, ce sont des paillettes d'hommes dont les traitements contre le cancer rendront stériles, que le sécos conserve dans ses bonbonnes.
06:30 - Si vous voulez aider ces couples qui attendent depuis des mois, voire des années, vous pouvez taper le 3615 code "sécos" sur le Minitel.
06:38 Deuxième sujet de notre journal, les bactéries.
06:41 Alors, une bactérie, c'est une petite bête qui ne nous veut pas que du mal.
06:44 En effet, nous en avons sur tout le corps. J'en ai moi-même, à l'heure actuelle, plein.
06:48 J'ai fait un petit déjeuner ce matin et certaines sont là pour nous protéger contre des bactéries qui seraient responsables d'infection.
06:54 Elles montent en quelque sorte la garde.
06:56 Alors, les bactéries, elles sont appelées par différents noms que vous connaissez sûrement.
07:00 Et ce nom est donné par la forme de leur enveloppe.
07:03 Regardez sur cette image, vous avez ici une forme ronde, vous l'avez également là.
07:08 Et ça, ça s'appelle coque, staphylocoque, streptocoque.
07:11 D'autres ont d'autres formes, de bacille, de bâtonnets, etc.
07:13 Et c'est cette enveloppe qui est très importante quand il s'agit d'antibiotiques.
07:17 Parce que l'antibiotique va essayer de traverser cette paroi pour faire ce que vous voyez là,
07:22 vider la bactérie de son contenu et ce qui fait qu'elle ne sera plus du tout toxique.
07:27 Mais parfois, et de plus en plus souvent, cette paroi est imperméable et l'antibiotique ne peut plus agir.
07:33 C'est la fameuse résistance aux antibiotiques.
07:36 Explication dans le reportage de Sandra Malfay.
07:39 Depuis la découverte de la pénicilline, on sait que les antibiotiques servent à lutter contre les bactéries.
07:45 On dit que les bactéries sont résistantes lorsque les antibiotiques ne sont plus efficaces.
07:50 Pour contrôler cette efficacité, on réalise un antibiogramme.
07:53 Par exemple, dans l'exemple présent, chacun des disques est imprégné d'un antibiotique
08:00 et la bactérie pousse ou ne pousse pas autour du disque.
08:04 Elle ne pousse pas si elle est sensible et vous voyez par exemple que la bactérie pousse au contact du disque central
08:10 qui contient la streptomycine et la bactérie est résistante à la streptomycine.
08:14 Elle est également résistante à cette antibiotique, celui-là, celui-là.
08:18 Par contre, elle reste sensible à ces trois antibiotiques.
08:21 Il y a deux raisons majeures à l'évolution des bactéries vers la résistance.
08:28 L'une est l'addition d'antibiotiques dans l'alimentation animale.
08:31 Les éleveurs donnent des antibiotiques aux animaux pour les faire grossir dans le but d'accroître leur profit.
08:36 Et ces antibiotiques sélectionnent des bactéries résistantes qui sont ensuite transmises à l'homme par le biais de la viande.
08:43 L'autre raison est plus importante encore.
08:46 La France est le pays qui consomme le plus d'antibiotiques en Europe.
08:49 A force, les bactéries s'adaptent et deviennent résistantes.
08:52 Ces bactéries se transmettent et il devient donc possible d'être contaminé par une bactérie multirésistante
08:58 même sans avoir soi-même pris d'antibiotiques.
09:01 Les effets pervers des antibiotiques sont ici évidents.
09:04 On se demande alors pourquoi les médecins continuent à en prescrire autant.
09:09 Il est évident qu'il y a trop de prescriptions d'antibiotiques en médecine de ville.
09:14 Mais très certainement parce que les patients sont extrêmement demandeurs
09:18 et exercent une pression considérable sur le médecin.
09:21 Ils ont l'impression que s'ils n'ont pas l'antibiotique, ils ne vont pas guérir
09:25 et la maladie va évoluer, va les ralentir, va poser des problèmes dans une société où tout va très vite.
09:31 Alors on fait comme les bactéries, c'est-à-dire qu'on résiste à la demande d'antibiotiques.
09:36 C'est de la résistance que l'on fait tous les jours.
09:39 Il faut bien comprendre que l'antibiotique sur les virus par exemple n'a aucun intérêt.
09:43 Or, nombre de patients qui ont une grippe disent "ah ben j'avais des antibiotiques pour en sortir plus vite".
09:49 Donc ils ne connaissent pas la finesse de la science médicale.
09:52 Nous, on est censé la connaître.
09:54 Donc c'est à nous de l'expliquer et de dire aux gens "ben non, là il ne vous faut pas d'antibiotiques
09:58 parce que de toute façon ça ne va pas vous guérir plus vite et surtout ça va déséquilibrer une flore
10:02 qui jusqu'à présent est déjà bien embêtée.
10:05 Même si les médecins sont vigilants, il reste un allié des bactéries, le patient lui-même.
10:10 L'automédication est trop largement pratiquée en France.
10:13 Certains patients réutilisent des antibiotiques prescrits pour une autre pathologie.
10:17 D'autres n'attendent même pas la prescription médicale pour chercher à se procurer leurs antibiotiques.
10:21 Il y a des gens qui viennent et qui demandent un antibiotique
10:28 et qui vous disent "c'est pareil que la dernière fois, il faut que je le reprenne".
10:31 Oui, il y a des gens qui demandent des antibiotiques sans ordonnance.
10:36 C'est à nous de faire notre travail.
10:38 Automédication, prescription médicale, antibiotiques dans l'alimentation animale,
10:43 autant de facteurs qui aident les bactéries dans leur course à la résistance.
10:47 Les conséquences pourraient être importantes si les solutions ne sont pas envisagées rapidement.
10:51 Et oui, les conséquences peuvent être dramatiques.
10:53 Il y a en ce moment aux Etats-Unis une bactérie qu'on connaît depuis longtemps
10:56 et qui donne des troubles digestifs et qui est très très dangereux.
10:59 Elle existe depuis longtemps et qui donne des troubles digestifs intestinaux,
11:03 habituellement très faciles à traiter.
11:05 Mais cette bactérie, heureusement rare pour le moment, résiste à tous les antibiotiques connus.
11:09 Et ceux qui sont touchés ne peuvent pas être soignés.
11:12 C'est un cas dramatique et exceptionnel, mais il faut prendre conscience,
11:16 même si ce n'est pas toujours facile quand on est soi-même malade,
11:18 que nous sommes tous responsables de cette augmentation des résistances
11:21 et qu'on doit donc tous faire un effort.
11:24 Maintenant, pour finir, je vais vous parler du livre du jour,
11:27 "L'histoire secrète de la psychanalyse".
11:29 Freud doit se retourner dans sa tombe,
11:32 parce que je peux vous dire qu'il en prend plein la figure, ce bon père de la psychanalyse.
11:37 Alors, heureusement, si vous êtes comme moi et que tout ce qui commence par PSY
11:41 vous rend un petit peu allergique, je vous assure que vous pouvez lire ce livre,
11:45 parce que j'ai absolument tout compris.
11:47 C'est vrai que Freud en prend pour son grade.
11:50 Il n'est pas tout seul, il y a aussi Lacan.
11:53 Ce qui concerne Freud, on parle de ses relations un petit peu ambiguës avec sa fille,
11:57 également de ses relations carrément adultérines avec sa belle-sœur.
12:01 L'histoire de Bill Clinton, en ce moment, c'est une véritable plaisanterie.
12:05 Quant à Lacan, la question posée, c'est est-ce un génie charismatique ou un mystificateur ?
12:10 Effectivement, à la lecture de ce livre, on se pose la question.
12:13 Voilà, demain, nous nous retrouvons pour un nouveau journal de la santé.
12:17 J'espère vous retrouver.
12:19 Nous parlerons notamment d'une information qui est tombée ce matin.
12:22 La reine-mère en Grande-Bretagne, ce qu'on appelle là-bas la Queen Mum,
12:26 s'est cassée le col du fémur, elle a été opérée.
12:28 Et justement, en France, en ce moment, il y a un retour du froid et du verglas.
12:31 Il faut faire très attention.
12:33 Nous vous parlerons de tout ça dans votre journal de la santé demain.
12:37 Merci de nous avoir suivis. Au revoir, à demain.
12:40 (Musique)