À l’initiative des associations de chasseurs de Wallonie, un grand débat sur l’avenir de la chasse en Wallonie est organisé à Marche-en-Famenne
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00:00 Une phrase que vous retenez de chacun des représentants politiques en ce qui concerne la chasse ?
00:04 Magnifique débat avec une sale comble, ça c'est déjà impressionnant parce qu'aujourd'hui on remarque
00:09 moins en moins de personnes qui s'intéressent à la politique et aujourd'hui
00:12 les politiciens ont pu se rendre compte que la chasse ça comptait dans la ruralité.
00:16 Alors si je dois retenir une chose, j'ai pas entendu un seul parti qui se disait opposé à la chasse.
00:22 Ça vous étonne ?
00:24 À la fois oui, à la fois non. Je m'inquiète toujours de savoir si on n'est pas en période électorale
00:27 et qui sa parole sera éventuellement tenue lorsqu'on sera un peu plus loin.
00:31 Mais je constate que quand les politiciens sont devant les chasseurs, ils se rendent compte que
00:37 les chasseurs ce sont des acteurs importants de la ruralité.
00:40 Et la ruralité ça compte, la ruralité c'est quand même la plus grande surface de Wallonie.
00:44 Nous avons 1 300 000 hectares en Wallonie qui sont occupés par la ruralité.
00:49 Donc c'est tout à fait normal que les acteurs comme les chasseurs, qui sont aussi des sentinelles
00:54 de ce qui fonctionne ou ce qui ne fonctionne pas bien dans cette ruralité,
00:58 dans la forêt comme dans la plaine, c'est important de voir que les politiciens nous considèrent.
01:03 Comment est-ce qu'on pourra envisager la chasse après les élections ?
01:07 Clairement les politiques ont reconnu l'utilité de la chasse.
01:10 Là où ils se sont exprimés, et ça devient de plus en plus en accord avec nous,
01:16 c'est de voir de laquelle manière les chasseurs et les autres utilisateurs de la nature pourront cohabiter.
01:22 Parce qu'il est un fait que nous sommes tous vraiment en besoin réel de nature.
01:27 Vous savez qu'en 20 ans, il y a 25 % de pratiquants de la chasse en plus.
01:32 Mais aussi autant de pourcent, vraisemblablement, de promeneurs, de randonneurs,
01:35 d'autres personnes qui ont envie d'aller dans la nature.
01:38 Chacun a ses envies.
01:39 Nous avons malheureusement aussi nous des contraintes, des contraintes de sécurité.
01:44 Et parfois nous devons malheureusement fermer l'accès à nos forêts aux autres utilisateurs.
01:49 On les ferme combien de temps ? On les ferme deux fois, deux jours pardon,
01:52 trois jours par an au maximum, à nous de le faire comprendre,
01:55 et comme ça de bien cohabiter avec les autres utilisateurs.
01:57 On pourrait laisser les forêts accessibles aux randonneurs pendant la période de chasse.
02:03 Ça ne vous paraît pas possible par exemple ?
02:05 Alors je ne dis pas que ce n'est pas impossible, mais c'est quand même excessivement dangereux.
02:08 Vous savez, lorsqu'il y a des chasseurs qui sont armés avec des munitions à balles,
02:12 une balle pouvant faire plusieurs centaines de mètres, la végétation est ce qu'elle est.
02:16 Si on ne sait pas qu'il pourrait y avoir un promeneur quelque part,
02:20 la chasse devient hyper compliquée, hyper dangereuse et nous ne la pratiquerons pas.
02:24 Est-ce que vous pensez qu'on en parle assez, trop ou pas du tout ?
02:29 Oui, c'est-à-dire que souvent quand on parle de la chasse,
02:32 c'est via nos détracteurs qui agitent la presse, il faut le dire,
02:36 par rapport à des choses qui ne leur plaisent pas.
02:38 Alors qu'ils ne plaisent pas, pourquoi ?
02:40 Parce que je pense qu'ils ne connaissent pas la chasse,
02:42 ils n'ont pas eu l'occasion de venir la pratiquer avec nous.
02:44 Et nous avons envie de faire des journées de chasse porte ouverte.
02:47 Ce n'est pas facile au niveau de sécurité, mais ce serait notre souhait.
02:49 Venez avec nous, venez voir ce que nous faisons.
02:52 Et ce que nous faisons, nous faisons toute l'année.
02:54 Chasser, c'est bien plus que tirer.
02:57 Chasser, c'est aller voir le territoire, c'est le gérer, c'est le soigner, c'est l'entretenir.
03:02 Et puis, il y a l'observation du gibier qui nous donne une émotion forte.
03:05 Et enfin, cette émotion ultime qui dure quelques fractions de secondes,
03:09 c'est décider ou pas de tirer vers cet animal et donc de le prélever.
03:13 [SILENCE]