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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la France insoumise et de leurs convocations pour apologie du terrorisme.
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Transcription
00:00 J'aimerais juste qu'on continue ce débat en parlant de ceux qui...
00:04 parce qu'il y a des forces politiques aussi qui utilisent ce filon-là.
00:07 Et je pense à la gauche, à l'extrême-gauche, à la France Insoumise,
00:11 qui a fait un filon électoraliste de ces problématiques.
00:14 Je le disais dans mon petit édito au début de l'émission,
00:17 cette France Insoumise reçoit un certain nombre de convocations
00:20 de la part de la justice pour répondre d'accusations d'apologie du terrorisme.
00:25 Ça concerne Mme Rima Hassan, Mme Aubry, qui est la tête de liste aux Européennes,
00:30 et désormais Mathilde Panot, qui est la présidente de la France Insoumise
00:34 à l'Assemblée nationale, elle est aussi convoquée,
00:36 après un communiqué qui a été publié par son groupe le 7 octobre dernier
00:41 dans lequel elle parlait du Hamas, d'une offensive armée du Hamas,
00:45 et non pas d'une attaque terroriste,
00:47 et qui semblait la justifier par l'occupation des terres palestiniennes en Israël.
00:51 Rachel Gann, en même temps, c'est une parlementaire
00:56 qui s'exprimait dans le cadre de son mandat.
00:58 Est-ce que vous estimez, alors la France Insoumise estime que c'est de la justice politique,
01:03 mais est-ce qu'on peut avoir une totale liberté d'expression lorsqu'on est parlementaire ou pas ?
01:08 Lorsqu'on est parlementaire, on doit se comporter peut-être de manière citoyenne,
01:13 peut-être un peu plus que les autres citoyens, de manière responsable.
01:16 Quand on voit depuis le début de la mandature,
01:21 comment se comporte ce groupe au sein de l'Assemblée nationale.
01:24 On a une présidente de l'Assemblée nationale qui...
01:27 On a l'impression que c'est devenu la CPE, en fait...
01:29 - Gael Broun-Pivet. - ...de ce groupe
01:33 à sortir son sifflet toutes les cinq minutes
01:35 pour que le débat démocratique puisse advenir.
01:38 Donc déjà, c'est pas possible.
01:40 Ensuite, il y a le fléau aussi des réseaux sociaux
01:45 et de cette nouvelle manière de communiquer dans cette ultra-violence.
01:50 Et par rapport aux jeunes,
01:52 je trouve que l'ensemble des élus que vous avez cités
01:54 n'est pas véritablement un modèle pour faire taire la violence par rapport aux jeunes.
02:00 Et ensuite, sur la question de l'apologie du terrorisme...
02:03 C'est ça. Parce que c'est ça le motif de la compétition de la police judiciaire.
02:06 - L'apologie du terrorisme. - Ça va être difficile,
02:08 même si dans la définition stricte, l'apologie du terrorisme,
02:12 c'est tout ce qui est constitutif de la glorification,
02:16 de la justification, d'exprimer un soutien
02:21 ou de dire, par exemple, que le Hamas est un groupe de résistants.
02:25 Point.
02:26 Maintenant, le fait qu'elle ait son immunité parlementaire,
02:29 effectivement, ça rend difficile.
02:31 Et pour finir, malheureusement, ça leur fait une pub...
02:34 Ils sont à la recherche du buzz.
02:36 Ils ne travaillent que sur ça.
02:38 Ils ne veulent pas la popularité, ils veulent la notoriété à tout prix.
02:42 Je vous vois acquiescer, madame Zoraval.
02:44 - Vous êtes d'accord à ce que dit Rachel ? - Complètement.
02:45 Je suis complètement d'accord et je trouve que les propos...
02:48 Je suis d'accord aussi sur ce que vous dites sur les parlementaires.
02:51 Je m'interroge aussi sur la nécessité de l'immunité.
02:54 - C'est-à-dire ? Faudrait la lever ? - Oui.
02:57 Je ne sais pas pourquoi...
03:00 Est-ce que l'immunité s'applique dans ce cadre-là,
03:02 dans la mesure où c'est un communiqué de presse ?
03:04 Normalement, l'immunité parlementaire s'applique aux propos tenus dans l'émissive.
03:07 - Dans l'émissive. - Je vous pose la question.
03:09 Non, mais on se pose toutes les questions, ce soir.
03:11 Alexandre de Véqueaux, vous avez la chance ?
03:13 Moi, je demande à voir l'enquête quand même.
03:17 Voir, puisque ça peut aller plus loin que de simples propos,
03:20 est-ce que la France Insoumise...
03:23 Quelles sont leurs fréquentations, leurs réseaux, etc.
03:25 Donc voyons cela, si ça se limite à des propos.
03:29 J'ai beau être un adversaire radical de la France Insoumise,
03:33 je me méfie toujours de la judiciarisation de la parole publique et de la vie politique.
03:38 Ça peut se retourner aussi contre des gens qui défendent le bien commun.
03:43 Donc je pense que la liberté d'expression n'est pas à géométrie...
03:46 Non, mais ça ne les dérange pas quand c'est les gens de droite qui sont attaqués ?
03:50 - On les poursuit bien aussi. - On est d'accord que c'est les guillotines...
03:53 - Attends, je parlais. - Oui, oui, non mais...
03:55 Oui, c'est simplement la définition de l'apologie du terrorisme.
04:01 Je ne suis pas sûr qu'ils rentrent dedans, très honnêtement.
04:03 C'est pour ça que je disais, je demande à voir l'enquête,
04:05 je demande à voir s'il y a plus que des propos.
04:08 Je pense qu'il faut être malgré tout prudent avec ça,
04:12 mais par contre il faut combattre idéologiquement, fermement, la France Insoumise.
04:18 Mais si vous voulez, quand on commence avec la guillotine,
04:21 on sait où ça commence, on ne sait pas où ça va s'arrêter.
04:24 Et ce genre de méthode a souvent été utilisée, la judiciarisation des propos,
04:29 justement pour ceux qui voulaient lever un certain nombre de tabous,
04:31 dénoncer l'antisémitisme arabo-musulman qui existe.
04:35 Il y a Georges Ben Soussan, un historien très respecté,
04:40 qui était quand même traîné devant les tribunaux,
04:42 juste parce qu'il disait qu'il y avait un antisémitisme culturel,
04:45 d'autres parce qu'ils parlaient d'immigration et qu'ils faisaient le lien avec l'insécurité.
04:48 Donc voilà, je ne suis pas sûr que c'est la même méthode.
04:51 Maintenant, je pense que l'attitude de la France Insoumise au moment du 7 octobre
04:58 est une attitude absolument condamnable politiquement
05:01 et qui en plus a nourri effectivement la haine dans un certain nombre de quartiers
05:05 et qui met quand même la vie des gens en danger.
05:07 Donc c'est pour ça que c'est compliqué.
05:09 Louis Dragonel, un petit mot avant la fin de l'émission ?
05:11 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que vous...
05:12 Enfin, globalement, on est d'accord, mais il y a quelques nuances près.
05:14 Non, simplement, j'allais dire qu'il y a un risque,
05:17 c'est que si la justice ne relève rien qui relève de la politique de terrorisme ou d'antisémitisme,
05:24 à ce moment-là, pour Jean-Luc Mélenchon d'un point de vue politique,
05:28 ça démontrera le fait que c'était une attaque, il va l'utiliser.
05:31 Il va dire, en fait, vous voyez, c'était une attaque politique et la justice l'a démontré.
05:35 Ça montre bien qu'il y a une cabale contre moi et ça montre bien que je suis victime
05:39 et donc je vais continuer...
05:40 Ça, ça fait 10 ans qu'il l'utilise !
05:42 En plus, ça sera un coup de plus, Laurence !
05:45 La justice, c'est encore une fois étonnant !
05:47 Mais vous allez voir, en plein élection, on verra !
05:49 Ce sont les mêmes qui bandissent l'argument de la liberté d'expression,
05:51 tout en demandant aux journalistes de Steyr, à ceux qui ne sont pas d'accord de Steyr...
05:55 Mais ça cartonne dans les banlieues !
05:58 Vous allez voir !
05:59 Un dernier mot, Sabrina ?
06:00 Ce que dit Louis est très juste, c'est-à-dire qu'il utilise exactement la même méthode que les islamistes,
06:04 c'est-à-dire, comme le dit Rachel, la victimocratie.
06:07 C'est-à-dire que pour lui, maintenant, là, comme visiblement, il y a une cabale médiatique et judiciaire
06:13 qui s'est engagée contre certains membres de la France Insoumise,
06:15 elle a confert un statut moral de victime en raison de la défense de l'islamité,
06:22 l'islamité qui est une donnée variable du vote musulman dans les quartiers,
06:28 notamment à travers la question de l'islamophobie,
06:30 notamment vis-à-vis des questions de la laïcité et du port de la baïa qui se sont posées ces derniers mois,
06:37 vis-à-vis de la question palestinienne.
06:39 Donc tout ça, en réalité, constitue le terreau idéologique
06:43 qui va permettre à Jean-Luc Mélenchon et à tous les membres de la NUPES
06:47 de se poser en victime en raison de la défense des musulmans, du vote musulman dans les quartiers.
06:54 Donc ils font exactement le jeu que jouent les islamistes dans les quartiers
06:59 à travers toutes les batailles judiciaires qu'ils mènent,
07:02 que ce soit contre Georges Ben Soussan,
07:03 que ce soit contre Bernard Rougier également lorsqu'il a écrit
07:06 "Les territoires conquis de l'islamisme" ou d'autres écrivains
07:09 qu'ils conspuent, qu'ils menacent, qu'ils interdisent d'intervenir dans leurs univers présents.
07:14 Tout ça en brandissant la liberté d'expression.
07:15 Alors quand il s'agit d'eux, c'est diffamatoire,
07:18 quand il s'agit des autres, c'est simplement vexatoire,
07:21 il ne faut pas s'offenser des cabales que mènent les membres de l'Aïlafi
07:24 contre leurs contradicteurs.
07:27 C'est les tartuffes, les rois des tartuffes.
07:28 Rapidement, absolument.
07:29 C'est une manipulation des masses et des races.
07:31 Oui, exactement.
07:32 Bien, c'est le mot de la fin et il est très bien dit.
07:34 Merci Rachel Khan, merci Madame Toraval, Louis de Ragnel, Alexandre de Vécu, Sabrina Medjaber.
07:39 Dans un instant, Europe 1 Soir sur Europe 1 et Face à l'info sur CNews.
07:42 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes et à demain.

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