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News
Transcription
00:00 Dimanche dernier, les supporters de Jair Bolsonaro se sont retrouvés sur la célèbre page de Copacabana.
00:05 Une nouvelle démonstration de force pour l'extrême droite accusée de propager fake news et thèses complotistes.
00:11 Un trop-plein qui pousse un juge de la Cour suprême au Brésil à formuler une menace radicale, disons-le,
00:17 fermer Twitter si les comptes complotistes ne sont pas supprimés.
00:21 Bonjour Fanny Lauter, vous êtes en direct de Rio.
00:24 Jair Bolsonaro, Elon Musk, le patron de Twitter, le patron de X, même combat.
00:29 C'est une nouvelle bromance ?
00:31 Ah oui, il fallait voir dimanche sur Copacabana la quantité de masques à l'effigie d'Elon Musk,
00:40 des panneaux affichés "Merci Elon Musk de sauver notre démocratie".
00:45 C'était même l'objet principal du discours prononcé à la tribune par Jair Bolsonaro
00:50 qui a érigé Elon Musk en défenseur de la démocratie brésilienne.
00:57 Un député du parti de Bolsonaro a même prononcé un discours en anglais à l'attention d'Elon Musk.
01:04 C'est vous dire quel point commun ont les deux hommes ? Un ennemi commun.
01:10 Un ennemi, vous l'avez dit, Alexandre Dimorais, juge de la Cour suprême, du tribunal suprême brésilien
01:16 qui a menacé de fermer des comptes X et la plateforme X.
01:21 Elon Musk lui avait répondu en menaçant à son tour de partir du Brésil.
01:26 Et puis c'est aussi l'ennemi de Jair Bolsonaro. Pourquoi ?
01:29 Parce qu'Alexandre Dimorais est aussi siège au tribunal électoral.
01:33 C'est lui qui l'avait rendu, qui l'avait condamné pour inéligibilité durant 8 ans.
01:39 Pourquoi ? Pour avoir propagé à son tour des fake news, des fausses informations, mensongères.
01:45 Trois mois avant l'élection présidentielle, il avait affirmé que les urnes électroniques n'étaient pas fiables,
01:52 que le processus électoral brésilien n'était pas fiable, avec preuve à l'appui en affirmant avoir des données officielles.
01:59 Voilà pour l'ennemi commun.
02:01 Et puis ils ont aussi des amis en commun, à commencer par notre voisin argentin, Javier Mille,
02:06 qui est allé rendre visite à Elon Musk il y a quelques jours aux Etats-Unis et lui a dit
02:10 "écoutez, si vous voulez partir de Brésil, ne vous inquiétez pas, vous pouvez venir vous installer en Argentine".
02:15 Une solidarité, un brin intéressé.
02:17 Et puis évidemment ici on attendait avec impatience la rencontre entre les deux nouveaux amis,
02:22 Elon Musk et Javier Bolsonaro, ça devait avoir lieu le 13 avril dernier sur les réseaux sociaux de l'ancien président.
02:28 Et puis au dernier moment, l'Iran a attaqué Israël.
02:31 Une excuse suffisante pour Javier Bolsonaro pour annuler ce live au dernier moment.
02:36 Est-ce qu'on assiste à une nouvelle guerre déclarée, une guerre digitale en quelque sorte ?
02:40 Oui, ça va bien au-delà de la guerre digitale ici au Brésil.
02:46 On parle de guerre, de croisade pour la liberté d'expression, mise en péril au Brésil.
02:52 Il faut comprendre qu'ici c'est un pays où c'est le deuxième consommateur de réseaux sociaux au monde,
02:59 d'après les Etats-Unis, c'est donc très important.
03:02 Et le camp Bolsonaro a l'habitude de communiquer, d'échanger des informations via TikTok, Instagram et la plateforme X.
03:09 Et entre eux, ils se forment une espèce de communauté de bulles d'informations.
03:14 Ils ont une haine sans limite pour les médias traditionnels qu'ils souvent voient avec beaucoup de suspicion.
03:22 On l'a même vu, nous, durant les quatre années de gouvernement de Javier Bolsonaro,
03:26 lorsqu'on allait dans les manifestations de ses sympathisants, nous recevoir avec beaucoup de méfiance.
03:32 Regarder notre micro avec suspicion.
03:34 Qui êtes-vous ? Pour qui travaillez-vous ?
03:36 Êtes-vous à la solde du gouvernement ?
03:38 Accusant même Emmanuel Macron d'être un président communiste.
03:41 Et Javier Bolsonaro n'a pas attendu la dernière manifestation à Copacabana.
03:46 Et même après avoir été condamné pour propagation de fake news,
03:50 a continué à insinuer sur les plateformes qu'une dictature communiste était en place au Brésil,
03:57 affirmant même que les urnes électroniques n'avaient pas fonctionné au moment de l'élection de 2022.
04:05 Et donc toutes ces fake news, en fait, quelque part, sont une sorte de serpent qui se mord la queue,
04:10 puisque les pro-bolsonaristes refusent d'écouter les médias traditionnels,
04:14 ils refusent la présence des médias traditionnels,
04:16 mais les accusent en retour de ne pas couvrir leurs propres événements,
04:19 ce qui fait qu'ils restent un peu dans leur bulle et continuent de propager des fake news qui vont très très loin.
04:25 Dernièrement, il y a quelques jours à peine, témoignages à l'appui,
04:28 ils affirmaient que Lula avait des liens avec l'une des factions principales criminels, faction du Brésil, le PCC.
04:35 Ces fake news qui du coup gonflent et peuvent éventuellement amener à des événements comme les soulèvements,
04:42 l'invasion, l'attaque des institutions à Brasilia le 8 janvier 2023.
04:47 Voilà, et puis Emmanuel Macron n'est pas communiste, on peut vous l'assurer.
04:50 Merci en tout cas Fanny Lauter pour ces précisions depuis Rio.

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