Elli Medeiros, de son vrai nom Élisabeth Medeiros, est une chanteuse et actrice uruguayenne née le 18 janvier 1956 à Montevideo et décédée le 30 août 2016 à Paris.
Carrière musicale
Elli Medeiros est l'une des figures emblématiques de la scène punk française des années 1970. Elle a notamment chanté dans les groupes Stinky Toys et Elli et Jacno, avec son compagnon Jacno.
Son plus grand succès est la chanson "Toi mon toit", sortie en 1980. Ce titre a connu un immense succès en France et en Europe, et a propulsé Elli Medeiros au rang de star.
Elli Medeiros a également sorti plusieurs albums solo au cours de sa carrière, dont "Bom Bom" (1980), "Elli Medeiros" (1984) et "Chute libre" (1996).
Carrière cinématographique
En plus de sa carrière musicale, Elli Medeiros a également joué dans plusieurs films, notamment "Chromosome C" (1992) de Jean-Luc Godard, "La Vie pure" (1996) de Bertrand Tavernier et "Le Choc du futur" (2019) de Abby Mothy.
Décès
Elli Medeiros est décédée le 30 août 2016 à Paris à l'âge de 60 ans, des suites d'un cancer.
Héritage
Elli Medeiros est considérée comme l'une des chanteuses les plus importantes de la scène française des années 1980. Sa musique, mélange de punk, de new wave et de pop, a influencé de nombreux artistes.
Carrière musicale
Elli Medeiros est l'une des figures emblématiques de la scène punk française des années 1970. Elle a notamment chanté dans les groupes Stinky Toys et Elli et Jacno, avec son compagnon Jacno.
Son plus grand succès est la chanson "Toi mon toit", sortie en 1980. Ce titre a connu un immense succès en France et en Europe, et a propulsé Elli Medeiros au rang de star.
Elli Medeiros a également sorti plusieurs albums solo au cours de sa carrière, dont "Bom Bom" (1980), "Elli Medeiros" (1984) et "Chute libre" (1996).
Carrière cinématographique
En plus de sa carrière musicale, Elli Medeiros a également joué dans plusieurs films, notamment "Chromosome C" (1992) de Jean-Luc Godard, "La Vie pure" (1996) de Bertrand Tavernier et "Le Choc du futur" (2019) de Abby Mothy.
Décès
Elli Medeiros est décédée le 30 août 2016 à Paris à l'âge de 60 ans, des suites d'un cancer.
Héritage
Elli Medeiros est considérée comme l'une des chanteuses les plus importantes de la scène française des années 1980. Sa musique, mélange de punk, de new wave et de pop, a influencé de nombreux artistes.
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MusiqueTranscription
00:00Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais quand je reçois un invité, j'ai souvent
00:05envie d'en savoir plus sur lui, sur son hiver, sur son travail.
00:10Alors, on s'est demandé comment faire ? On a trouvé que la meilleure solution, c'était
00:13de lui proposer les principales rubriques de Café Picouli, à savoir échec et maths,
00:18ping-pong, passion d'auteur et journal intime.
00:21Et cet invité ce soir, c'est Elie Medeiros.
00:23Elie Medeiros, bonsoir.
00:24Bonsoir.
00:25Elie Medeiros, le retour.
00:26Elie Medeiros is back.
00:28Alors, comment on dit ça en espagnol ? C'est trilingual quand même.
00:34Alors, Elie Medeiros est de retour en trois langues et avec ce nouvel album, elle sera
00:39en concert les 9, 16 et 23 octobre au Nouveau Casino.
00:44Alors, ce nouvel album sur lequel vous figurez sur la couverture, on dit « album éponyme
00:49» puisqu'il porte votre nom, c'est un album dont on va voir le clip.
00:55Et j'ai envie de dire aux gens, regardez bien ce clip parce qu'il y a des Medeiros
00:58à l'intérieur.
01:25Alors, Elie Medeiros, qui figure sur ce clip ?
01:46Il y a Monsieur Medeiros Senior, mon père, et puis il y a deux de mes enfants.
01:54D'ailleurs, vous avez dédié cet album à vos enfants et à votre père.
01:59Et là, j'ai constaté quelque chose.
02:02« Medeiros », ça prend un Y ?
02:04C'est pour ça que j'ai eu tellement de mal à le retrouver.
02:09Je ne sais pas pourquoi, j'étais inscrite Medeiros avec pas Y comme Luce.
02:15Donc, en fait, ça a encore brouillé les pistes et c'est pour ça qu'on a resté
02:19si longtemps loin de l'un de l'autre.
02:23J'étais séparée de lui quand j'avais 3 ans.
02:25C'était un conflit entre mes parents.
02:27Et mon père était… Moi, à l'époque, j'étais toujours en Uruguay.
02:31Mon père était parti en Allemagne et la famille de ma mère l'a rejetée.
02:35Parce qu'il est métisse.
02:37Ils l'ont rejetée, oui, pour ces raisons-là.
02:40C'est-à-dire que ce n'était pas ouvertement comme ça, mais bon, c'était vraiment ça.
02:44Votre père, il est un type quoi, indien ? C'est un métisse qui se repère, non ?
02:48Non, pas indien.
02:50Il fait un peu… Il fait latino, il fait cubain.
02:54C'est comme en Uruguay, on est très, très métissés.
02:56C'est-à-dire qu'il y a les blacks défendant des esclaves.
03:00Il y a un tout petit peu d'indiens, mais ils ont été pratiquement tous massacrés par les conquistadors.
03:05Et tous les européens, tout ça mélangé avec les blacks.
03:09Donc, on est tous très métissés, comme partout.
03:11Toutes les cultures sont nées des mélanges.
03:14Et si on s'enrichisse…
03:17Voilà un exemple. Nous sommes plusieurs exemples de réussite, de métissage.
03:21Différents.
03:21N'est-ce pas ?
03:22Alors, on a une reprise de Cole Porter.
03:25« My heart belongs to daddy ».
03:27Est-ce que c'est une déclaration d'amour à votre papa ?
03:30En fait, ça l'est devenu, mais c'est comme beaucoup de choses, c'est le destin.
03:34Ce n'était pas du tout mon choix, ce n'était pas notre choix.
03:36Même avec Étienne, on ne voulait pas faire de duo, parce qu'on trouvait que c'était…
03:40Oui, c'est un duo que vous faites avec Étienne Dao.
03:41Oui, on s'y attendait.
03:44Nous, on disait « Déjà, on réalise cet album ensemble ».
03:47Et c'est Étienne qui m'a dit « Mais tu vois, tu as retrouvé ton père,
03:50et maintenant qu'il chante ça, c'est pour lui ».
03:53Et en fait, ça l'est devenu.
03:54Mais enfin, même pour nous, alors qu'on ne l'a pas…
03:56Et lui, il l'a reçu comme ça, votre père ?
04:00Je crois que c'est tout l'album, parce que lui, il a découvert…
04:03En fait, il avait entendu une de mes chansons,
04:07il avait entendu Abba et l'Arcalypso à l'époque, sans savoir que c'était moi.
04:11Il l'avait entendu parce que ça passait à la radio allemande,
04:13et lui, il était journaliste à la radio.
04:16Il connaissait ce morceau, mais il n'avait jamais su qu'il chantait,
04:19il ne savait pas que c'était sa fille.
04:21Et donc, je lui ai envoyé l'album pour son anniversaire.
04:27Voilà, bon anniversaire.
04:29Alors, on va venir à notre premier thème « Échec et maths »,
04:31c'est-à-dire traiter un sujet qui vous aurait soit irrité,
04:36soit qui vous donne envie de pousser un queue de gueule,
04:39ou simplement d'en parler.
04:40Alors, quel sujet dans l'actualité ?
04:42Non, ce n'était pas irritant.
04:43C'est sûr qu'il y a plein de sujets qui paraissent avoir plus de gravité ou de poids,
04:49mais bon, il faut voir aussi un peu toute la portée de la chose.
04:53C'est que j'avais lu qu'on essayait d'instaurer une sorte de poids minimum
04:59pour les mannequins, justement, pour lutter contre l'anorexie
05:03dont les jeunes femmes et les jeunes filles semblent…
05:06Enfin, c'est devenu vraiment un fléau.
05:09Pour moi, le problème, c'est d'imposer un modèle
05:12alors que la morphologie humaine, justement, elle existe,
05:15comme on parlait tout à l'heure du métissage, des différences,
05:18c'est de la variété, on ne peut pas être tous pareils.
05:20On apprend aux gens, si tu ne ressembles pas à un tel,
05:23t'es qu'une merde, t'es moche et tu n'existes pas.
05:27Qu'est-ce qu'on veut ?
05:28On met ça dans la tête des gens dès qu'ils sont tout petits.
05:32Vous avez un modèle de femme de beauté ?
05:34Modèle ?
05:36Qui ce serait ?
05:38Simone Signoret dans Casque d'or.
05:41Serge Régiani, allez, on ne part pas là-dessus,
05:43sinon ça va être très très long.
05:45Alors, ping-pong, cette séquence ping-pong,
05:48c'est une séquence dans laquelle on demande…
05:50D'abord, on donne cette petite balle
05:52qui généralement peut aider à déstresser,
05:54on peut jouer avec, voilà, ça détend.
05:56On demande à notre invité de répondre à une critique
06:00qui n'a pas été très agréable à son égard.
06:02Vous m'avez tout de suite dit ça, non !
06:04Non, non, mais ce n'est pas…
06:05Ce que je ne veux pas, c'est que souvent,
06:06je trouve que dans les critiques,
06:08ça en dit plus sur la personne qui critique
06:12que sur le travail de quelqu'un.
06:14On y voit toutes sortes de rancœurs ou des choses qui sortent
06:17et j'ai un peu tendance à les oublier.
06:19Parfois, il y en a que j'aime bien.
06:20Genre, quand on dit « ouais, ça, ce n'est pas de la musique,
06:23c'est du bruit », je dis « oh, putain ! »
06:25On arrive encore à faire réagir des gens comme ça,
06:27je trouve que ça vient.
06:28Alors, moi, je vais être pervers
06:29parce que je vais sortir une petite critique que j'ai lue,
06:32elle est dans VSD.
06:34Elie Méderos, c'était mieux avant.
06:36Ça commence sur le mode nostalgique, déjà.
06:39Vingt ans après son méga-tube,
06:41« Toi, mon toit », l'ex hurleuse des Stinky Toys.
06:44Ça, j'adore.
06:45Ah, voilà, il a raté son coup, là.
06:47S'il a voulu vous faire de la peine, c'est raté.
06:49Donc, l'ex hurleuse des Stinky Toys
06:52sort un second album solo entre les deux.
06:55Elie a sérieusement tâté du cinéma,
06:57c'est vrai, Vénus Gauté, Jet Set,
06:59et ce disque est un peu l'image de sa trajectoire.
07:02Riche,
07:04et parfois déconcertante.
07:07Vous déconcertez, donc.
07:08C'est pas mal.
07:08Ça, c'est pas mal, c'est plutôt agréable.
07:10« Sans réelle ligne conductrice ».
07:12Vous savez pas où vous allez ?
07:14Si, mais il y a trop de choses qui m'intéressent
07:16pour que je choisisse juste un chemin.
07:18D'accord.
07:19« L'excellent soulève-moi,
07:20y côtoie le très moyen.
07:23Dommage, dit-il. »
07:24Alors, quand vous entendez ça,
07:26bon, est-ce que c'est un intérêt qu'il faut ?
07:27Je trouve qu'il y a tellement de choses intéressantes
07:29et tellement de choses intéressantes dont on parle pas.
07:31Moi, je pense que si j'étais journaliste,
07:33je prendrais toute la place que je pourrais
07:34pour parler des choses que j'aime.
07:35Absolument, mais généralement, c'est ce qu'on fait ici.
07:39Mais parfois, comme il y a quelques démangeaisons,
07:40on avait envie.
07:41Alors, je vous reprends cette balle de poupon.
07:43Oui, c'est ça.
07:44Alors, passion d'auteur, c'est l'idée de l'envie
07:48de parler de quelqu'un qui nous éclaire les yeux,
07:50qui nous illumine, qui nous fait du bien.
07:52Il y a quelqu'un que je suis depuis longtemps.
07:56Oui.
07:56Alors, c'est qui ?
07:57Regardez-vous et dites-le.
07:58Alors, c'est Almodovar.
08:01Almodovar.
08:02Almodovar, prononcez-le, c'est joli.
08:04Que nous entendons un peu d'espagnol.
08:06Et je peux le poser, là ?
08:08Oui, oui, oui, enfin, vous pouvez, il est grand.
08:12C'est marrant parce que parfois,
08:14quand on est très touché par le travail de quelqu'un,
08:18après, quand on commence à en savoir plus sur la personne,
08:21on découvre d'où ça vient.
08:23Enfin, on découvre les connexions.
08:24Et par exemple, Almodovar, il a commencé
08:27dans un groupe punk,
08:29avec son frère Agustin, qui est devenu son producteur,
08:32enfin, qui est toujours son producteur,
08:34ou qui l'a été longtemps.
08:36Et donc, je pense qu'on avait,
08:39que lui, il a commencé à faire du cinéma,
08:41comme moi, j'ai commencé à faire de la musique,
08:42c'est-à-dire avec un besoin sans se poser de questions.
08:47Et en plus, dans une situation
08:50qui était la situation en Espagne,
08:52qui était de répression,
08:54où vraiment, n'importe quel acte culturel
08:58était un acte politique, quel que soit le sujet.
09:02Et c'est vrai que j'ai l'impression que c'est quelqu'un
09:04qu'on a grandi tous les deux et qui avait le côté,
09:08au début, c'était très trash, très punk,
09:10un peu comme moi avec les Stinky Toys,
09:12et qu'après, il y a le côté,
09:13je pense que le côté latino, le côté mélo
09:17que je peux avoir aussi dans les choses que j'écris.
09:19Il ne vous a pas déçu en évoluant comme ça ?
09:21Non, parce que je trouve qu'il a un truc
09:23qui me touche beaucoup,
09:24c'est qu'il va vers le mélo
09:28et je trouve que dans ces films les plus émouvants,
09:33c'est comme quand on est amoureux,
09:35on est toujours à la limite d'être absolument ridicule.
09:40Et alors, le film, j'insiste,
09:42est-ce qu'il y a un film qui représente
09:45pour vous la toute quintessence d'Almodovar,
09:48qui serait celui auquel vous pensez ?
09:52Atamé, j'aimais beaucoup.
09:53Atamé ?
09:54Attache-moi.
09:55Attache-moi, voilà.
09:56Oui, bah non, c'est bien.
09:58Oui, oui, Attache-moi, oui.
09:59Oui, c'est parfois, tu vois.
10:02Oui, j'aime beaucoup, moi.
10:03Parle avec elle, j'aime beaucoup.
10:04Et parle, non mais, je dis ça
10:06parce que tout d'un coup, j'ai l'image,
10:07et après, ça fait que parle avec elle,
10:08mais c'était renversant, c'était bouleversant,
10:11c'était un truc dingue,
10:12et tout d'un coup, il a été exploré
10:13quelque chose de différent.
10:15Ça nous intéresserait de vous voir
10:16dans un film d'Almodovar.
10:18Passion d'auteur, journal intime.
10:20Alors, je vous donne une petite caméra.
10:24Et cette séquence,
10:27c'est d'entrer un peu dans votre intimité.
10:29Il y a quelque chose, moi,
10:31qui m'a beaucoup touché, qui m'a intrigué.
10:34C'est déjà, bah voilà,
10:35on est ensemble sur la photo,
10:37c'est la Croix du Sud.
10:39Alors, je vais dire ce que c'est la Croix du Sud.
10:41La Croix du Sud, c'est,
10:43vous avez cinq étoiles tatouées sur le corps,
10:47deux sur les épaules,
10:48une sur le poignet droit,
10:50une sur l'avant-bras gauche
10:51et une sous le sein gauche.
10:53Vous allez m'expliquer
10:54quand on voit cette Croix du Sud et où,
10:56et quand est-ce que vous l'avez vue
10:57pour la dernière fois ou la première fois
10:58et qu'elle vous a émue à ce point ?
11:00Alors, la Croix du Sud,
11:02c'est une constellation,
11:03ça s'appelle une constellation,
11:05qu'on voit quand on est dans l'hémisphère sud.
11:08Pour moi, ça symbolise, c'est l'Uruguay,
11:10parce que c'est ce que je vois
11:11quand je suis à Montevideo,
11:13la nuit, je lève les yeux
11:15et je vois la Croix du Sud.
11:17Même moi qui ne connais rien,
11:19on la voit, on la reconnaît.
11:20Et donc, en fait,
11:22que je l'ai tatouée sur moi
11:24et que je me tiens,
11:25pas droite comme un piqué,
11:26mais que je me tiens souplement.
11:30Elle est exactement dans la configuration.
11:32C'est avec une astronome uruguayenne.
11:36Elle les a placées sur une photo de moi
11:38et je les ai fait tatouer sur moi
11:43de cette façon-là.
11:44Maintenant que j'ai retrouvé
11:46le lien avec l'Uruguay,
11:47c'est un déchirement quand je pars.
11:49Et j'avais besoin de le garder avec moi.
11:52Donc, en fait, je l'ai avec moi.
11:54Après, ça se relie aussi à d'autres choses
11:57qui viennent de là-bas aussi,
11:59comme la Santeria,
12:02qui est la religion
12:04qui vient des religions africaines.
12:08Et puis, dans la Santeria,
12:09quand on a sept étoiles,
12:11c'est ce qui porte bonheur.
12:12Donc, j'en déchire cinq.
12:14Donc, peut-être que j'en aurai deux autres.
12:16Qu'est-ce que votre papa a pensé
12:17de cette croix du Sud ?
12:18Ça l'a fait rire.
12:19Ça l'a fait rire ?
12:21Non, parce que lui, il est très discret.
12:24Il est très touché.
12:26Lui, il vit en Allemagne
12:28depuis très longtemps,
12:29mais il reste uruguayen.
12:31Eli Medeiros, je vous remercie beaucoup.
12:34Je vais rappeler votre album
12:37et vos concerts le 9, le 16 et le 23 octobre
12:42au Nouveau Casino et cet album.
12:45Donc, Eli Medeiros est de retour.
12:47Vous l'avez bien compris.
12:49Et merci Eli Medeiros.