0-1.
  • il y a 8 mois
Transcription
00:00 C'est parti pour la première partie !
00:04 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:08 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:10 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:12 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:14 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:16 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:18 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:20 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:22 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:34 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:36 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:38 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:40 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:42 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:44 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:46 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:48 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:50 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:52 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:54 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:56 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
00:58 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
01:00 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
01:02 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
01:04 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
01:06 Je suis en train de faire un tir sur un adversaire, il est en train de se faire toucher !
01:30 Du combat contre la pédophilie, qu'on appelle d'ailleurs la pédocriminalité.
01:38 Ma première question, puisque c'est un thème qui est l'objet à la fois d'affaires tragiques et aussi de fantasmes,
01:47 et de beaucoup de dérives aussi un peu mythomanes.
01:53 Toi qui connais bien ces affaires et qui les a abordées sous un angle professionnel et très technique, très juridique.
02:01 Quelles sont les affaires qui t'ont le plus marqué ?
02:07 En premier lieu, celle qui m'a coûté ma place à Canal+, puisqu'il faut rappeler pour les plus jeunes qui regardent Omerta aujourd'hui
02:15 que j'étais ce qu'on appelle un animateur vedette avec une émission phare qui s'appelait "Le vrai journal" sur Canal+,
02:21 le dimanche de 12h40 à 13h30, qui a duré pendant 10 ans.
02:26 Et que chemin faisant, je suis tombé sur ce qu'on a appelé l'affaire Allègre-Baudis,
02:30 qui a donné lieu puisque Dominique Baudis était à l'époque le président du CSA,
02:36 donc il avait droit de vie ou de mort sur l'antenne de Canal+.
02:39 Et comme il était incriminé d'une certaine façon dans cette affaire, et que j'ai eu le malheur d'en parler,
02:46 ça m'a coûté chaud, ça m'a coûté ma place et ma société, et le fait d'avoir à licencier 40 personnes,
02:56 et le fait de tout perdre en réalité. Pourquoi ?
03:00 Parce qu'en fait, au détour de cette affaire, il apparaissait que dans certaines soirées de notables toulousains,
03:07 il y avait des enfants qui étaient abusés.
03:10 Et l'idée... à l'époque je ne connaissais pas du tout ce dossier de la pédocriminalité,
03:14 mais l'idée que ça puisse exister me révulsait, moi j'étais moi-même père, de jeunes enfants à l'époque,
03:20 et je me suis dit "bon bah t'es en place, t'es au top !
03:24 Dans la télé on peut difficilement être au-dessus, à l'époque, Canal+, machin...
03:29 Mais il faut que tu le dises." Et je l'ai dit, tout le monde m'a dit "n'y va pas",
03:32 j'y suis allé et je l'ai payé extrêmement cher, voilà.
03:36 Et de là, je me suis dit "une fois que j'ai été viré, qu'est-ce que je vais faire ?
03:39 Je vais m'occuper plus de faits divers avec un axe pédocriminalité,
03:43 donc faire beaucoup d'affaires, beaucoup de reportages.
03:46 J'ai eu la chance de trouver du travail sur une petite chaîne, 13ème rue,
03:49 ensuite RMC Découverte, et de pouvoir faire des documentaires de faits divers,
03:53 j'en ai fait 120, avec un axe toujours autour de ces affaires irrésolues,
03:58 où il y a des enlèvements, des viols et des meurtres d'enfants,
04:03 et avec en filigrane l'existence, qu'on me reproche encore aujourd'hui,
04:08 de réseaux pédocriminels, alors on me l'a beaucoup reproché.
04:11 Maintenant les médias traditionnels commencent à accepter l'idée que ça puisse exister,
04:15 ils se rendent bien compte qu'avec Internet ça existe, de facto,
04:19 et ils commencent à peine maintenant à comprendre qu'il y a aussi des cérémonies,
04:23 des crimes rituels, des sortes de sectes pédo-sataniques,
04:27 où ces choses se produisent.
04:29 Donc tu me dis, les affaires qui t'ont marqué,
04:32 il y a une affaire qui a existé, c'était les tout débuts du vrai journal,
04:37 c'est l'affaire Dutroux, qui est la première, la plus emblématique,
04:40 parce que Dutroux est donc considéré, et sera condamné,
04:43 elle éclate en 96, mais il ne sera condamné qu'en 2004,
04:47 et il est condamné comme prédateur isolé, accompagné de sa femme et d'un baltringue,
04:51 une sorte de SDF, alors qu'à l'évidence, il servait de pourvoyeur de chair fraîche
04:58 à un réseau du Gotha belge, qui faisait des soirées,
05:02 pareil, mais bien plus encore, parce qu'on a beaucoup de détails,
05:05 puisqu'il y a eu les témoignages de ceux qu'on a appelés les témoins X,
05:09 qui étaient des personnes réparties aux quatre coins de la Belgique,
05:12 qui étaient enfants à l'époque, et qui avaient croisé Dutroux,
05:15 et on organisait des soirées avec des sacrifices d'enfants,
05:20 et il y avait des chasses à cours, où des enfants nus étaient pour chasser,
05:25 pour être ensuite offerts à Satan, enfin un délire absolu,
05:29 mais qui malheureusement était vrai.
05:31 Mais l'État belge comprenant qu'au moment de la marche blanche,
05:35 il allait y avoir un retournement de situation épouvantable,
05:38 si on touchait aux enfants des gens, il y avait quand même 400 000 personnes
05:41 dans les rues de Bruxelles habillées en blanc,
05:43 qui étaient sorties pour manifester contre le fait qu'on venait de virer
05:47 le juge Conrod, qui était en charge de l'affaire,
05:50 et le fait qu'on vire ce juge voulait dire que l'affaire serait enterrée.
05:54 Elle l'a été, donc c'est une deuxième affaire qui m'a énormément marqué.
05:58 L'affaire Dutroux m'a énormément marqué, parce que c'est l'affaire,
06:01 c'est l'histoire d'un grossier montage, c'est-à-dire on avait là encore
06:05 un réseau pédophile, dans cette tour du renard, dans cette ville un peu,
06:10 dans cette banlieue un peu sinistrée du nord, où il y avait 55 clients
06:15 qui venaient consommer des enfants. Finalement, on a jugé 12 personnes,
06:19 elles ont été condamnées, et puis par un extraordinaire retournement
06:22 de situation au cours du procès, on a dit que les enfants certes
06:26 étaient victimes, mais que les coupables devenaient des acquittés.
06:30 Et quand on parle aujourd'hui avec les enfants victimes, ils existent,
06:33 ce sont les enfants de lait, pour les plus connus d'entre eux,
06:37 et bien sur les 12 acquittés, ils désignent 7 coupables.
06:41 Donc on nous a bien monté une espèce de gigantesque piège dans lequel
06:44 Dupont-Moretti s'est illustré en tétanisant de peur des gosses,
06:49 et même une petite qui a fait pipi sous elle, tellement il y gueulait dessus,
06:52 comme ça. Ensuite, affaire Fourniret, au travers de la revue,
06:59 le premier numéro a été consacré, même histoire. On nous a présenté
07:03 Michel Fourniret comme un prédateur isolé, or Michel Fourniret disait
07:07 clairement qu'il avait des rapports avec la franc-maçonnerie.
07:11 D'ailleurs les lettres qu'il écrit indéfiniment, parce qu'il aimait
07:14 beaucoup écrire, des lettres un peu cryptiques et codées,
07:18 qu'il envoyait soit à sa femme, soit à son fils, etc.,
07:21 parlaient constamment de franc-maçonnerie et de son grand-maître.
07:24 Manque de bol, on a retrouvé le grand-maître en question,
07:26 et le mec il nie même pas, il dit "oui". Et même on l'aidait
07:29 quand il était en prison, à croûter, à pouvoir avoir des cigarettes
07:34 ou des bars Mars, j'en sais rien. Donc là encore, il est clair
07:39 qu'on dit "on peut avoir un cancer à un bureau de tabac",
07:43 c'était le cas, c'est-à-dire qu'il était effectivement un prédateur isolé,
07:46 mais il pouvait aussi fournir des réseaux qui aiment consommer des enfants.
07:51 Je ne suis pas en train de dire que tous les francs-maçons,
07:53 évidemment, sont des pédophiles, mais une toute petite partie d'entre eux
07:57 l'est, et cette petite partie est protégée par les autres,
08:00 parce qu'ils ont leur justice à eux, qui n'est pas la justice de la République.
08:05 Ce sont les apôtres de la République, alors ils doivent être dans la justice
08:08 de la République, pas en dehors. C'est ce que je leur demande depuis des années.
08:11 Ils n'écoutent pas.
08:12 - On a l'impression que la pédocriminalité, finalement, ça a certainement toujours existé,
08:17 mais on a l'impression qu'il y a eu une explosion du phénomène à partir de 68,
08:22 la libération sexuelle, etc. Et qu'aujourd'hui, on a, selon ce dont tu parles,
08:26 et c'est difficile d'en parler, c'est-à-dire la pédocriminalité de réseaux,
08:29 et en même temps, sur Internet, une pédocriminalité de prédateurs isolés
08:36 via des applications de rencontres avec des ados, etc.
08:39 Essayent de faire un peu leurs affaires par ce...
08:42 Tu es d'accord avec ça ?
08:43 - Et qui finissent par monter des réseaux entre eux, par s'envoyer...
08:47 En général, comment ça commence ? On le voit bien, là.
08:50 On a une enquête sur le dénommé Kali, qui était un des dix mecs les plus recherchés au monde.
08:56 Le Kali, en question, était cantonnier à Frontenac.
08:59 On dirait une aventure de Spirou, on rêve. Le mec était cantonnier,
09:02 tout le monde le cherchait, il ne s'exprimait qu'en anglais, le mec ne parle pas anglais.
09:06 Il faisait Google Trad. Et il a commencé par violer ses petites-filles,
09:10 il a mis en ligne, du coup, d'autres qui faisaient la même chose, ils ont échangé,
09:14 et puis il s'est mis à animer des sites sur le Dark Web, mais une dizaine de sites,
09:20 et à recevoir l'argent, etc. Et c'était un business florissant, incroyable.
09:24 Et c'était un véritable réseau mondial, avec des milliers de personnes qui le suivaient,
09:29 et qui envoyaient les viols qu'ils faisaient eux-mêmes, ou des viols qu'ils avaient récupérés,
09:34 et parfois des meurtres, enfin bon, on est chez les fous.
09:37 Donc, maintenant, les gens commencent à reconnaître que ça existe.
09:40 Mais ce qui est certain, c'est que les pouvoirs publics ne font pas grand-chose.
09:45 On les alerte depuis des années et des années, et ça ne sert pas à grand-chose.
09:50 Donc on est forcément assez énervé au bout d'un moment,
09:53 quand on essaye d'obtenir une loi qui se tienne, quand ils ont créé la civise.
09:58 Formidable, pour défendre l'enfance.
10:02 Ils ont mis un mec, le juge Durand, type formidable là encore,
10:06 ils l'ont viré, parce que le mec travaillait, parce que le mec pointait le doigt sur les vrais trucs.
10:11 Il disait ce qu'il fallait faire, mais il ne s'attendait pas à ça,
10:14 il l'avait nommé pour qu'il fasse un bon petit dodo, bien propret, avec son petit pull.
10:18 Ce n'est pas un mec qui gueule, il n'est pas comme moi, c'est un mec qui est calme.
10:22 Il disait qu'il allait être très très calme et que rien ne se passera.
10:25 Du coup ils l'ont débarqué, les deux seuls qui dans la civise ne l'aimaient pas se sont retrouvés chefs.
10:31 Du coup ils ont des casseroles qui sont apparues presque immédiatement.
10:34 Du coup la protection de l'enfance en France, elle est morte pour les trois ans qui nous restent de Macron, c'est clair.
10:41 Il ne veut absolument pas en faire une priorité, et on sait d'ailleurs pourquoi.
10:45 Enfin il y a suffisamment de rumeurs pour imaginer pourquoi il n'a pas envie d'en faire une priorité.
10:49 Mais enfin ça me paraît une honte, voilà. Tout ça me paraît une honte.
10:53 Parce que ce thème de la pédocriminalité, grâce à toi notamment, grâce à Internet, est devenu un des thèmes majeurs.
10:59 Ça intéresse aujourd'hui les Français.
11:01 C'est un thème... C'est un thème... C'est un thème...
11:04 Moi je ne fais pas ça pour fédérer, je fais ça parce que ça m'agace qu'on n'arrive pas à se débarrasser de ça.
11:10 Tu parlais des années 68-70, quand au travers de Libération, au travers de toute une intelligentsia de l'époque,
11:17 il était de bon ton d'avoir un petit giton, d'avoir une petite copine comme Godrej avec Jaco, Doyon, machin, Mads Neff, tout ça.
11:27 Bon, tout ça c'était... Bon.
11:29 Et puis, les années passantes, ça a été dénoncé, on a mis O'Pilory, Kohn-Bendit, Jack Lang, machin.
11:37 Bon, très bien. Sauf que c'est en train de revenir par l'Internet, et c'est en train de revenir aussi à l'école.
11:44 A l'école, au travers de cette éducation sexuelle imposée, où on apprend aux tout petits enfants qu'ils ont le droit,
11:52 même sans demander à leurs parents, de changer de genre, y compris de se faire opérer avant la puberté.
11:57 Les pions pédophiles sont de nouveau de sortie, et sont très forts.
12:04 Et en face de nous, on a des gens qui sont véritablement des pervers.
12:09 Et si nous, gens normaux, on ne réagit pas en disant "Eh les mecs, stop !"
12:14 Mais qui le fera ? Si notre génération ne le fait pas ?
12:16 C'est pour ça que je me suis engagé comme ça.
12:18 Parce que moi, je l'ai déjà expliqué, moi je suis à la retraite, je suis un jeune retraité,
12:23 j'ai du temps à perdre, et bien je le perds pour une cause utile.
12:26 Ça c'est une cause utile.
12:28 - Tu m'as dit tout à l'heure, avant l'entretien, tu as parlé de phénomènes diaboliques.
12:33 Est-ce que tu crois en Dieu ?
12:36 Est-ce que tu crois qu'il y a un lien vraiment avec un mal absolu ?
12:40 - Il y a évidemment un lien.
12:42 Simplement, je ne peux pas utiliser ça comme argument.
12:48 Chacun a le droit de croire ou de ne pas croire.
12:51 Et ce n'est pas parce que je suis...
12:53 Moi, j'ai été élevé dans la région catholique, après à l'adolescence je l'ai quitté,
12:58 puis je l'ai retrouvé vers 35 ans.
13:00 Il faut être honnête, je n'ai pas été un petit saint toute ma vie.
13:03 Mais je me suis correctement comporté.
13:06 J'ai toujours eu des valeurs qui étaient au fond celles qui m'avaient été inculquées quand j'étais gosse.
13:10 Et en même temps, j'étais dans une école catholique où j'ai le sentiment,
13:15 ou même la certitude, que la pédophilie venant des prêtres, ça y allait franco de port.
13:20 Il n'y avait pas de retenue.
13:22 C'était à la limite normal.
13:24 Donc, j'ai le souvenir de tout ça.
13:27 Je n'ai pas été abusé, moi, enfant.
13:32 J'ai juste été confronté à tellement, tellement de parents, de victimes, d'ex-victimes,
13:38 qui m'ont raconté des trucs tellement horribles.
13:41 Et puis après, j'ai commencé à les voir, à les voir sur le net.
13:45 On m'a envoyé.
13:47 Et alors, encore plus maintenant, qu'on a lancé une association qui s'appelle "Justice pour l'enfance".
13:51 Donc, c'est un collectif.
13:53 Aujourd'hui, on a 38 avocats répartis sur toute la France.
13:57 Donc, il y a un site, justicepourl'enfance.org,
13:59 où les personnes qui ont affaire à ce genre de problème,
14:03 ça va de l'inceste au réseau,
14:05 peuvent nous contacter et on va les défendre.
14:08 Et c'est ce qu'on est en train de faire.
14:10 On a commencé il y a 4 mois.
14:11 On a déjà 280 dossiers.
14:13 C'est bien la preuve qu'il y a un problème en France.
14:16 C'est bien la preuve qu'il existe quelque chose.
14:18 Donc, alors, j'en reviens à ta question sur le diable.
14:21 Oui, évidemment, le diable existe.
14:23 Enfin, moi, j'y crois.
14:24 Dieu existe.
14:25 Et je crois au bien et je crois au mal.
14:27 Et je pense, effectivement, que les gens qui violent les enfants ou tuent des enfants,
14:31 c'est le diable qui les possède, d'une certaine façon.
14:35 Mais, en même temps, il y a une délectation pour eux à faire ça.
14:38 Il y a même, chez certains, dans ces réseaux pédophiles, surtout pédosataniques,
14:42 c'est au travers de cela qu'ils se réalisent pleinement dans leur tête en tant que personnes humaines.
14:48 Ils défient, ils font exploser tous les tabous.
14:53 Ils deviennent des surhommes.
14:54 C'est presque de l'eugénisme.
14:56 C'est presque des nazis.
14:57 Enfin, bon, bref.
14:59 On est face à la folie pure.
15:01 Toi, tu es beaucoup intervenu au moment de l'affaire Lola.
15:04 Sur l'affaire Lola, oui, en fait, j'ai fait mon enquête parce que,
15:08 comme je crois que tout le monde a compris que j'étais quelqu'un qui ouvrait sa gueule et qui était libre,
15:14 il se trouve que le mec qui devait épouser Dabia, qui a tué Lola, m'a contacté.
15:20 Et ensuite, il m'a présenté les sœurs de Dabia.
15:22 Donc, on a commencé à discuter.
15:24 Je lui ai dit "T'es prêt à témoigner ?"
15:26 Il me dit "Oui, j'ai témoigné. D'ailleurs, j'ai déjà témoigné auprès des flics.
15:29 Mais ils n'ont pas tenu compte de ce que j'ai à dire."
15:31 "Qu'est-ce que t'as à dire ?"
15:33 Et là, il m'a raconté l'histoire suivante.
15:36 C'est que Dabia était une fille normale, une petite, arrivée d'Algérie vers 16 ans.
15:43 Vierge, musulmane, pratiquante, dédiée à se marier avec lui.
15:51 Et puis, à un moment, près de six mois avant la mort de l'assassinat qu'elle a commis sur Lola,
15:58 elle a été sous emprise de différents mecs qu'elle a rencontrés,
16:04 avec qui d'abord elle a eu des relations sexuelles,
16:07 avec des Algériens d'une cinquantaine d'années nés en Algérie, pas des Français.
16:13 Et des mecs qui s'intéressent à l'occultisme arabe, on va dire, qui est même pré-islamique.
16:19 Donc les djinns, toutes ces... alors on peut dire ces conneries-là,
16:24 mais enfin qui sont des choses auxquelles les musulmans croient,
16:26 et de même que nous, on croit à l'existence des démons.
16:29 Donc, tu vois, finalement, c'est pas très éloigné.
16:32 Et ces types ont emmené Dabia faire des cérémonies très bizarres,
16:36 dans des endroits un peu incompréhensibles,
16:39 y compris une église évangélique en banlieue parisienne,
16:43 des cryptes, des cimetières.
16:46 Elle buvait du sang, elle buvait de l'urine,
16:49 ils faisaient l'amour, ils sacrifiaient je sais pas quoi, pas des enfants, mais des animaux.
16:53 Bon, bref. Elle rentre dans un univers comme ça.
16:56 Et puis, c'est de pire en pire, elle finit par quitter son copain,
17:00 elle n'a plus parlé à ses sœurs, se barrer de chez ses sœurs,
17:04 et arrive le crime.
17:06 Le crime qui n'est pas expliqué.
17:09 Parce que dans les annales, ça n'existe pas.
17:11 Viol et meurtre d'une petite de 12 ans par une femme de 24 ans, ça n'existe pas.
17:16 Donc il y a forcément une commande qui a été faite sur Dabia par ces types.
17:20 Or, ces types, dont la police connaît parfaitement le nom, ne sont pas inquiétés.
17:25 Ces types continuent.
17:27 C'est là où je dis, il y a un truc qui ne va pas du tout dans ce pays.
17:30 On va... Alors, l'extrême droite a agité, Zemmour en premier,
17:33 "Oui, l'OQTF, il n'y aura pas eu de crime si..."
17:36 Non mais d'accord, mais c'est annexe dans l'histoire.
17:38 Ce qui est très grave, c'est que des choses comme ça se passent sur notre sol,
17:43 c'est pas qu'il soit le fait spécialement d'immigrés ou d'algériens,
17:47 parce qu'il y a également des sectes pédocriminels,
17:50 qui adorent le baphomé, ou qui adorent l'antéchrist,
17:54 ou qui adorent Mammon, ou Dieu sait quoi,
17:56 et qui sont parfaitement blancs de chez blancs.
17:59 Donc, c'est pas la question.
18:01 Enfin, pour moi, c'est absolument pas la question.
18:03 La question, c'est de mener l'enquête jusqu'au bout,
18:05 pour comprendre comment cette dabia,
18:07 qui était une paumée, un peu pute,
18:11 et surtout une TikTokueuse, une Instagrameuse,
18:14 lambda, s'est retrouvée à faire ça.
18:17 Et qu'est-ce qu'elle a fait vraiment à la petite ?
18:19 Que signifie le 0 et le 1 sur les pieds ?
18:21 Est-ce qu'elle a prélevé du sang sur la petite Lola ?
18:24 Est-ce qu'elle l'a donné à quelqu'un ?
18:26 Autant de questions qu'on est en droit de se poser.
18:28 Surtout que le pauvre père vient de mourir,
18:30 quasiment de se suicider à force de picoler.
18:33 - Ces questions-là, ça intéresse la police ?
18:36 Ou finalement, c'est considéré comme un axe ?
18:38 - Je pense que la... Alors, j'ai pas la réponse.
18:42 Je pense que la police marche sur des œufs,
18:45 parce qu'il s'agit d'une...
18:47 Ils sont parfaitement conscients que c'est une croyance
18:49 qui est les djinns.
18:51 C'est un truc avec lequel on rigole pas
18:53 dans le monde musulman.
18:55 C'est un truc qui existe.
18:57 C'est un truc que, eux, flics, ne connaissent pas très bien,
18:59 dans lequel ils ont pas tellement envie d'aller.
19:01 Parce qu'après tout, ils ont une coupable
19:04 qui a reconnu les faits sans les expliquer,
19:07 et une victime.
19:08 Ça peut leur suffire.
19:10 Alors là, elle est...
19:12 Y a eu qu'une expertise psychiatrique de Dabia
19:15 qui a dit qu'elle était pas folle.
19:17 Mais là, ils l'ont mis chez les fous.
19:19 Mais ils l'ont mis chez les fous parce qu'elle s'est rasée la tête,
19:21 qu'elle s'est cognée la tête contre le mur,
19:23 parce qu'elle est pas en forme,
19:25 parce qu'elle est en espèce de dépression,
19:27 parce qu'elle ne comprend pas pourquoi elle l'a fait.
19:30 Et en même temps, quand ses sœurs lui posent la question,
19:32 elle leur dit "demande à Farouk, demande à Farouk".
19:35 Donc Farouk, c'est un des mecs en question, là.
19:37 Donc, voilà, y a bien eu un truc,
19:40 et je pense que si un jour elle est jugée,
19:42 il faudra que ces gens-là soient jugés avec elle.
19:44 Je suis pas là pour la défendre.
19:46 Ce qu'elle a fait est immonde.
19:48 Et rien que pour ça, enfin...
19:50 Je suis pas à prôner la peine de mort,
19:52 mais au moins une peine réelle, incompressible, s'impose.
19:55 Mais il faut que les mecs qui l'ont amenée là-dedans soient aussi jugés.
20:00 - Alors y a un thème qui revient souvent, c'est l'aide sociale à l'enfance.
20:03 - Ça c'est autre chose, c'est un scandale d'État.
20:06 - Qu'est-ce que tu peux en dire ?
20:07 - L'aide sociale à l'enfance, c'est l'ancienne DAS,
20:10 ça représente 240 000 enfants qui sont placés en France,
20:13 et là j'ai recueilli le témoignage d'un mec qui fait que ça,
20:16 Michel Hamas, un avocat du Midi qui est formidable,
20:19 et qui me dit que 80% des enfants placés ne devraient pas l'être.
20:22 Aujourd'hui on place pour placer.
20:24 Et donc dès qu'il y a un signalement,
20:26 mais ça peut être la maîtresse, ça peut être la voisine,
20:28 ça peut être n'importe qui sur un enfant,
20:30 je suis pas en train de dire qu'il faut pas signaler
20:32 si un enfant est tapé, un enfant est violé, évidemment.
20:35 Mais bien souvent on place un enfant pour des raisons absurdes.
20:39 Parce qu'il est arrivé 4 fois en retard,
20:41 parce qu'il est mal coiffé, parce qu'il a mal parlé à la maîtresse,
20:44 on dit "Ah, y a un problème à la maison".
20:46 Et le service sociaux arrive et là c'est terminé.
20:48 Pourquoi ? Parce que gigantesque pompe à fric,
20:51 chaque enfant placé, ça a un coût,
20:54 ça rapporte à l'administration,
20:56 ça rapporte aux associations qui aident à placer les enfants.
20:59 Et c'est 1984, le système se nourrit lui-même indéfiniment.
21:04 Et même maintenant ils en sont à dire "il faut qu'on place 2 fois plus d'enfants".
21:07 On va passer à 480 000 enfants placés, et ils sont placés où ?
21:11 Alors certaines familles d'accueil formidables,
21:13 d'autres, ils sont violés.
21:15 Violés par les parents, violés par les autres enfants.
21:17 Ils se retrouvent en foyer, pareil,
21:19 ils peuvent être violés par des enfants qui ont été abusés,
21:21 violés par des animateurs,
21:23 et tout le monde couvre, tout le monde couvre, tout le monde couvre,
21:25 tout le monde ferme sa gueule. Pas normal.
21:27 - Les choses que tu dénonces,
21:32 en quelque sorte tu brises le merta,
21:35 est-ce que tu crois que,
21:37 quelle est la bonne stratégie pour faire que
21:40 ces sujets que tu as mis sur la place publique deviennent,
21:43 prennent de plus en plus d'importance ?
21:45 - En parler, en parler, en parler.
21:48 Ne pas lâcher.
21:49 Deux, agir auprès des pouvoirs publics.
21:51 Pas facile.
21:53 Certains députés sont bien,
21:55 certains sénateurs sont bien,
21:57 d'autres sont...
21:59 Bon.
22:01 Jetons le manteau de Noé.
22:03 Essayer de changer les lois.
22:05 Je doute qu'on y arrive avec le président actuel.
22:09 Donc ça s'appelle du lobbying politique,
22:14 essayer de faire aboutir les choses.
22:16 Mais quand on voit ce qui s'est passé avec la civise,
22:18 on voit que la voie normale ne fonctionne pas.
22:21 Elle est bloquée.
22:22 Donc, réseaux sociaux,
22:24 internet, gueuler, manifester,
22:27 des actions précises, concrètes,
22:31 et aller à la base,
22:33 c'est ce que je fais au travers de l'association justice pour l'enfance,
22:37 être à la base, recevoir les témoignages,
22:39 et ensuite porter les plaintes jusqu'au bout.
22:42 Aller jusqu'au bout en justice.
22:45 C'est ça qui est important.
22:47 Que les mecs ne se sentent pas libres.
22:49 Ils savent qu'ils sont protégés d'une certaine façon.
22:52 Protégés pourquoi ?
22:54 Parce que bien souvent,
22:56 les mecs qui font ça...
22:58 Alors, il y a toutes les couches sociales.
23:00 Il y a vraiment de tout.
23:01 Je t'ai parlé du cantonnier.
23:03 Tu as des mecs de la haute aussi.
23:05 Voilà.
23:06 Bien souvent, ils savent des trucs les uns sur les autres.
23:08 Ils se tiennent.
23:09 Je te tiens, tu me tiens par la barbichette.
23:11 Donc, au nom de ça,
23:13 se sachant protégés d'une certaine façon,
23:15 il y a l'impunité.
23:17 Si on fait comprendre que l'impunité, c'est fini,
23:19 qu'ils vont prendre des vraies peines,
23:21 et qu'ils vont avoir des vrais problèmes,
23:23 ils vont peut-être se calmer un petit peu.
23:25 - Ce qui est fou, c'est que depuis 10 ans,
23:27 phénomène #metoo, balance ton port, etc.
23:29 Il y a de plus en plus de transparence et de dénonciation
23:32 de tout un tas de...
23:34 Comment dire ?
23:36 De faits gravissimes, etc.
23:39 Est-ce que, toi, l'action que tu mènes
23:41 ou que d'autres aussi mènent...
23:43 - Il y a un plafond de verre pour les enfants.
23:45 - Tu as l'impression que la pédocriminalité,
23:47 ça a tendance un peu à...
23:49 Ils ont tendance à plus se faire attention,
23:51 ça a tendance un peu à se freiner,
23:53 ou au contraire, je dirais...
23:55 C'est un phénomène exponentiel.
23:57 - Il y a des hauts et des bas.
23:59 C'était bien parti avec la civise.
24:01 On allait obtenir pas tout,
24:03 mais on allait obtenir une partie de ce qu'on voulait.
24:05 Mais des trucs évidents,
24:07 des trucs toujours pas reconnus.
24:09 Quand on a été violé enfant,
24:11 on s'en souvient pas forcément.
24:13 Et puis ça peut revenir par bris,
24:15 20 ans, 30 ans, 40 ans.
24:17 On dit "il est trop tard pour porter plainte,
24:19 il est trop tard pour tout,
24:21 laisser tomber, machin".
24:23 Non, non, non.
24:25 Il y a des tas de mesures,
24:27 je vais pas toutes les citer,
24:29 sinon on est là encore.
24:31 On a même une pétition en ligne
24:33 où il y avait 13 mesures qu'on demandait.
24:35 On va en discuter avec eux.
24:37 Mais il y a vraiment un plat de fond de verre
24:41 à faire péter.
24:43 Et c'est un combat long et difficile.
24:45 Mais en tout cas,
24:47 moi je lâcherai pas.
24:49 Et il y a plein de gens qui sont à mes côtés,
24:51 qui font chacun, tous, dans leur coin.
24:53 Tu vois, c'est pas...
24:55 On est une armée,
24:57 mais on est pas encore unis.
24:59 Mais on est une armée.
25:01 Les gens se rendent compte.
25:03 C'est sérieux. Et dans les médias,
25:05 ils font comme si de rien n'était.
25:07 "Mais non, vous êtes complotiste, vous êtes fou".
25:09 On n'est pas du tout complotiste.
25:11 Pas du tout. Pas une seconde.
25:13 On parle d'une réalité tangible.
25:15 Un enfant qui se fait abuser,
25:17 c'est une réalité tangible.
25:19 C'est pas un délire que la terre est plate.
25:21 - Est-ce que ça peut constituer,
25:23 par exemple pour les prochaines présidentielles,
25:25 un thème politique ?
25:27 - Je pense qu'on sera...
25:29 Si ça n'en est pas un,
25:31 voilà. Si tant est que
25:33 on soit pas rentré en guerre contre M. Poutine,
25:35 que ça soit pas la fin du monde,
25:37 et ainsi de suite.
25:39 - Carl Zerro, merci d'avoir répondu à nos questions.
25:41 J'espère qu'on pourra se revoir très bientôt,
25:43 parce que c'est un thème, malheureusement,
25:45 qui est inépuisable.
25:47 Je rappelle à nos auditeurs
25:49 l'excellente revue "L'Envers des Affaires",
25:51 disponible dans tous les kiosques.
25:53 Et vous trouverez en description de cette vidéo
25:55 les liens utiles pour rejoindre
25:57 et soutenir le combat de Carl Zerro.
25:59 Merci, Charles.
26:01 (Générique)
26:03 ---
26:05 ---
26:07 [Musique]