• il y a 7 mois
Pour célébrer le nouveau recordman du nombre de matchs disputés sous le maillot du PSG, Le Parisien a demandé à d’anciens partenaires et aux proches d’interroger le capitaine brésilien sur ses moments marquants dans la capitale. Un vrai délice placé sous le signe des anecdotes et de l’émotion.

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Transcription
00:00 Quand on commence le foot, on commence par des rêves, par des objectifs, des fois, d'accomplir des choses.
00:12 Marquinhos est désormais le joueur qui a disputé le plus de matchs sous les couleurs du PSG.
00:25 Depuis son arrivée à Paris à 19 ans, en 2013, il a joué 437 matchs avec le maillot du Paris Saint-Germain.
00:33 Nous avons sollicité ses proches pour qu'ils lui posent une question.
00:38 Marquinhos, félicitations.
00:40 Marquinhos, je suis là pour parler un peu de mon frère Marquinhos.
00:43 Ami, comment tu vas?
00:44 Bonjour, Capitano.
00:46 Allez, je crois que tu connais ce monsieur.
00:48 Je m'appelle, c'est ça?
00:49 Oui.
00:50 Marquinhos, félicitations. Quel est ton endroit préféré à Paris?
00:54 Ronny, le légende.
00:56 Après, Ronny, même les adversaires, il adore.
01:01 C'est pour ça que c'est une légende, son endroit préféré à Paris.
01:06 Je ne peux pas dire d'autre chose que le Parc des Princes.
01:09 C'est l'endroit où je me sens le meilleur possible.
01:13 C'est l'endroit où j'ai fait ce que j'aime le plus.
01:17 C'est l'endroit où il m'a donné beaucoup de belles émotions.
01:22 C'est le Parc des Princes, avec nos supporters, avec cette énergie.
01:27 J'ai ma famille qui est là, ils me regardent.
01:29 Salut Marquinhos, je suis là au Parc des Princes.
01:31 Tu te souviens de cet endroit-là?
01:33 Le match du 31 octobre 2017, Paris-Anderlecht, si je me rappelle bien.
01:40 Et Karol était dans la loge, en centre.
01:43 Qu'est-ce que s'est passé?
01:45 Tu es parti pour savoir les supporters, et moi j'étais en train de crier pour toi.
01:49 Vas-y Marquinhos, vas-y Marquinhos!
01:51 Je fais comme ça aussi. Tu te rappelles de cette date ou pas?
01:55 Mon frère, on ne va pas pleurer encore.
01:59 C'est mon gars sûr, c'est mon frère.
02:01 Le bébé était presque là déjà, mais c'était un match important.
02:04 Un match de la Champions League, un match où Karol voulait aller au stade.
02:08 On lui a dit "ok vas-y, mais reste tranquille parce que je suis sur le terrain et je ne veux pas que ça se passe".
02:14 Moi je dois quitter le terrain comme ça, on va célébrer avec les supporters.
02:19 Et ce jour-là, je fais un petit coucou comme ça, et je vois mon frère il est désespéré.
02:25 Il fait des mouvements bizarres comme ça.
02:27 Il dit "ouais viens" et tout.
02:29 Et lui comment ça? "Vas-y, vas-y!"
02:33 Je n'entends pas, je vois juste des gestes comme ça des fous.
02:36 Après il fait comme ça.
02:38 Moi je dis "oh il y a un truc, il est bizarre".
02:41 Il me dit comme ça, le ventre.
02:43 Je regarde, je cours.
02:45 Et moi dans les tunnels, il y a des gens déjà qui m'attendaient, des staffs de Paris.
02:49 Ils me disent "fais ta douche vite parce que Karol est parti à l'hôpital".
02:53 Moi je dis "wow".
02:55 Je n'ai même pas eu le temps de célébrer, rien.
02:57 Je prends la douche en deux minutes.
03:00 On a passé la nuit à l'hôpital.
03:02 Et après il y a la naissance de ma première fille, Maria Eduarda.
03:06 Un des plus beaux moments de ma vie.
03:08 Bonjour Capitano.
03:09 Je suis très fier de toi.
03:11 Qu'est-ce que tu as fait pour le club?
03:13 Ma question à toi Capitano, quel est le meilleur moment que tu as eu?
03:18 Ton moment préféré.
03:20 Le patron, le boss.
03:22 Ça a été des années vraiment magnifiques.
03:25 Mais je pense que le moment qui m'a le plus donné d'émotion,
03:28 je pense tellement au final 8.
03:30 Tout le contexte qu'il y avait, la situation mondiale, la situation humaine.
03:33 Notre équipe a réussi à faire un bel exploit.
03:37 Ce moment était très spécial, je pense qu'il a donné beaucoup d'images fortes.
03:42 Et après il y a plein d'autres aussi qui ont été importants.
03:45 Je pense à mon arrivée, très jeune.
03:48 J'arrive dans un grand club avec des idoles qui ont été ici pour moi.
03:53 Marc Inhofe, je voulais te parler en portugais,
03:57 mais ils m'ont demandé de le faire en français absolument.
03:59 Alors voilà.
04:01 Quand tu arrives au Paris Saint-Germain,
04:03 je pense qu'on pouvait penser que tu pouvais devenir un joueur important au club.
04:07 Mais après 11 ans, tu deviens le joueur le plus capé de l'histoire de Paris Saint-Germain.
04:13 Mais comme toutes les choses sont difficiles au début,
04:16 raconte un peu l'histoire de ta petite maladie avant de signer ton contrat.
04:21 Maintenant on rigole, mais à ce moment-là c'était dur à vivre.
04:25 C'était chaud.
04:26 C'était lui qui m'a amené ici, qui m'a fait confiance dans mon football.
04:31 Un jeune qui était en Italie, un Brésilien, il est parti chercher,
04:35 il l'a ramené jusqu'ici.
04:37 Quand j'arrive, je fais la pré-saison à la Roma.
04:40 À un moment donné, je tombe malade.
04:43 Je pense que l'immunité a baissé, j'ai eu le prix de prendre un virus.
04:47 Je perds 10 kilos.
04:49 Ça fait une semaine que je ne m'entraîne pas.
04:52 Et quand j'arrive, je fais la visite médicale.
04:55 Le docteur de Paris Saint-Germain, à ce moment-là, était un peu préoccupé.
04:59 Il ne savait pas ce qui se passait.
05:01 Moi je n'arrivais pas à manger.
05:03 J'étais presque une semaine sans manger, sans dormir.
05:07 Je vomissais, je n'étais pas bien.
05:09 J'avais tous les problèmes possibles.
05:12 La signature du contrat, le Paris Saint-Germain était un peu préoccupé.
05:16 Il avait un peu en arrière.
05:18 J'ai eu peur.
05:20 À un moment donné, mon agent arrive et me dit qu'il y a un petit souci.
05:24 Il a un peu un arrière avec toi, avec la maladie.
05:29 C'était une discussion de m'envoyer à la Roma pour une semaine,
05:34 pour voir comment j'allais être pendant une semaine.
05:37 J'ai parlé avec mon sous-blanc, avec mes agents.
05:42 Ils ont discuté, ils ont eu confiance.
05:45 Ils m'ont donné une semaine sans entraînement.
05:48 J'étais à l'hôtel, le docteur a dit "Mange, tu dois récupérer ton poids.
05:52 Une fois que tu as récupéré ton poids, tu reviens à l'entraînement
05:55 et on commence à préparer la saison."
05:57 Mais tout était bien et aujourd'hui je suis là.
06:00 Salut Marquis, félicitations pour ton record.
06:04 Pour toi, qu'est-ce qui serait le pire ?
06:08 Ne jamais gagner la Ligue des Champions avec le Paris Saint-Germain
06:11 ou quand tes enfants t'annoncent qu'ils sont supporters de l'OM ?
06:15 Oh là là !
06:17 Supporter de l'OM, c'est impossible.
06:23 À la maison, supporter l'OM, c'est impossible.
06:25 Je n'ai jamais gagné une Champions League avec Paris, c'est très difficile.
06:28 Mais supporter l'OM à la maison, c'est impossible.
06:30 Interdit, c'est mort.
06:32 Ils sont déjà éduqués, Paris, Paris, Paris.
06:35 Ils sont déjà, et voilà, c'est impossible.
06:38 Salut tout le monde, c'est Lucas Moura ici.
06:41 Je suis là pour parler un peu de mon frère Marquinhos,
06:43 lui qui va attraper une marque incroyable avec le maillot du PSG.
06:47 Je voulais qu'il raconte nous un peu la histoire de quand il est arrivé à Paris
06:51 pendant les entraînements.
06:53 Il ne savait pas comment parler français et j'ai fait la traduction pour lui.
06:59 C'était drôle.
07:00 Merci beaucoup les Parisiens, revoilà tout le monde.
07:03 Champion, mon frère.
07:05 Mon frère, Lucas.
07:08 Je ne pouvais pas manquer lui aussi.
07:10 C'était quelqu'un de très important dans mon histoire ici à Paris.
07:15 L'histoire, c'est que quand j'arrivais, le français, ça a été vraiment très dur pour moi.
07:22 Lui, il était ici déjà depuis un an, il parlait français très bien.
07:25 Et à chaque fois qu'ils expliquaient l'entraînement, j'avais une tête bizarre.
07:30 Et lui, il était toujours à côté de moi.
07:32 Moi, je le demandais, je regardais comme ça et il savait que je n'avais rien compris.
07:36 Et lui, il me disait toujours le contraire.
07:38 Alors, c'est-à-dire, les entraînements, tu fais un pass ici, tu vas à droite.
07:42 Il me disait, tu fais un pass et tu vas à gauche.
07:45 Il me disait que je devais faire des passes et faire des tours comme ça par terre.
07:49 Avec des roulades, genre des trucs de malade.
07:52 J'ai regardé comme ça, j'ai dit c'est vraiment ça ?
07:54 Après, j'ai resté tout derrière, je ne voyais personne le faire.
07:57 Je me disais, non, lui, il rigole.
07:59 Après, je regardais, il était en train de rigoler derrière.
08:02 Ciao Marky, amico mio, come stai ?
08:05 Ils m'ont dit de te poser une question.
08:08 Moi, j'aimerais bien juste que tu expliques aux gens
08:11 combien c'est difficile de rester concentré,
08:15 de jouer au haut niveau pour toutes ces années-là, dans un club si exigeant.
08:20 On bat, ciao.
08:23 Sihigou, Sihigou.
08:25 Sihigou, Zlatan, Thiago, Maxwell, Lucas, Alex à l'époque.
08:30 Je voyais lui, un Italien qui parlait français mieux que l'Italien même, on le voit.
08:36 Et ça a été impressionnant pour moi, à chaque fois que je le voyais parler,
08:39 je voyais comment il se comportait, comment il était aussi humble, aussi simple avec les gens,
08:44 avec les magasiniers, avec les gens qui travaillaient dans le club.
08:48 Et ça a été quelqu'un qui a montré un très beau exemple pour moi dans le vestiaire.
08:53 Ils m'ont montré le chemin et aujourd'hui, je pense que je suis comme ça aussi grâce à des gens comme ça.
09:00 Salut Marky, j'espère que tout va bien avec toi, avec toute ta famille.
09:05 Je voulais te féliciter pour le record.
09:09 Et je voulais te demander quel est ton souvenir le plus beau, le plus amusant qu'on a vécu ensemble.
09:15 Je t'embrasse mon ami, bisous à la famille.
09:17 Maxwell, on a passé beaucoup de bons moments dans la salle de sport.
09:22 Ça c'était des gens qui étaient les boss pour moi quand j'y arrivais.
09:25 C'est des idoles, c'est des gens que j'admirais beaucoup.
09:29 Aujourd'hui, recevoir des messages comme ça, ça touche, il y a beaucoup d'émotion.
09:34 C'est des gens qui étaient des exemples pour moi.
09:38 Et après, je peux aussi être ami avec eux, c'était magnifique.
09:46 La banda loca, c'était le groupe qu'on avait dans le vestiaire avec tous les étrangers qui ont partagé des bons moments.
09:57 Bonjour Marky, comment ça va ?
09:59 A ton avis, qu'est-ce que tu vois d'identité ?
10:02 Qu'est-ce que tu vois en commun qui fait en sorte que les Parisiens aiment autant le foot brésilien et surtout les Brésiliens comme toi ?
10:12 Oui, dès que j'arrive, je vois l'importance des joueurs comme lui ici à Paris.
10:20 Et moi, j'apprécie beaucoup de savoir de l'histoire du club, de savoir les gens qui ont passé ici, surtout des Brésiliens.
10:28 C'était quelqu'un de très important et on sait comment il était important ici au Paris Saint-Germain.
10:33 Je crois que la réponse vient de là.
10:35 Je pense que c'est pour ça qu'il y a cette relation, cet amour, cette passion.
10:40 Parce que les Brésiliens qui ont passé avant, ils ont gravé l'histoire, ils ont marqué l'histoire du club.
10:45 C'est pour ça qu'on arrive après et on voit cet amour qu'il y a ici, ce respect surtout.
10:51 Salut Moukoti, ta mère m'a dit que ton rêve était de jouer avec moi.
11:01 Et tu as réussi à réaliser ce rêve.
11:05 Et maintenant je voulais te demander, c'est ça que tu as pensé ou c'est tout une échec ?
11:15 Alors là, Louis, qu'est-ce que je vais dire ?
11:21 C'est quelque chose qui...
11:35 C'est quelque chose qui me fait vraiment rire.
11:39 C'est quelque chose qui me fait vraiment rire.
11:45 C'est des larmes de fierté, surtout.
11:55 Quand on commence le foot, on commence par des rêves, par des objectifs, des fois, d'accomplir des choses.
12:07 Moi j'avais 15 ans, 16 ans, 17 ans et je voyais Thiago à la télé.
12:15 Un jeune joueur qui rêvait un jour d'être professionnel, d'aider sa famille.
12:25 Jouer avec lui, ça a été aussi un rêve.
12:31 Quand je vois l'opportunité de venir à Paris, je ne pense même pas à deux fois.
12:43 Parce qu'il y avait Thiago.
12:45 Après un entraînement, ma mère était là, elle a pris une photo aussi avec lui.
12:49 Et elle dit ça pour lui.
12:53 Et moi j'étais tout rouge, j'avais honte.
12:57 Pour Thiago, la mère d'un coéquipier lui dit ça, je pense que c'était très fort.
13:03 Et pour moi aussi c'était fort parce que moi je n'ai pas dit "maman tu peux le dire, vas-y dis à lui".
13:09 Ça a sorti comme ça, je voyais que Thiago avait cette fierté.
13:15 Quand j'étais à côté de lui, c'est quelqu'un qui a facilité ma vie.
13:20 C'est un joueur extraordinaire, il a toute cette histoire d'envie, d'ambition, de jouer avec ton idole.
13:28 Et moi j'ai réussi.
13:30 Lui c'est un ami et c'est la plus grande fierté que je vais ramener avec moi.
13:36 Salut fils, félicitations, tu es très heureux, tu es fier, aujourd'hui tu es au circuit récord.
13:41 Dis-nous quelque chose, quand tu vas terminer ta carrière de joueur ici au PSG,
13:46 tu veux faire quoi ici ? Dis-nous, bisous Thiago.
13:50 C'est bon ça.
13:53 Maman c'est la personne la plus importante de ma vie.
13:57 11 ans ici c'est une carrière, c'est une vie.
14:00 J'ai essayé de toujours donner, une fois que je suis ici, une fois que je mets ce logo dans mon pectoral,
14:10 j'essaie toujours de donner le mieux possible.
14:13 J'ai été éduqué comme ça, pour ma mère, pour ma famille.
14:16 Franchement, je ne vois pas de quoi finir ma carrière dans un autre parc, dans le foot on ne sait jamais.
14:24 Mais je pense que mon histoire est aussi très bien gravée ici dans le club,
14:31 même si un jour je dois partir, pas une question.
14:36 Et si un jour, quand j'ai fini ma carrière, c'est ça que ma mère me demande,
14:40 le président, la vie, ce que j'ai envie aussi, le travail,
14:46 et me faire revenir ici au PSG un jour, ça sera avec une grande fierté.
14:51 Ça dépend pas que de moi, ça dépend aussi du président, ça dépend aussi du club,
14:55 ça dépend aussi de beaucoup d'autres questions.
14:58 Je ne pense pas encore finir ma carrière, je suis encore très jeune, j'ai encore du temps,
15:04 j'ai encore beaucoup de matchs à faire, et j'espère un maximum ici au PSG.
15:10 Et après un jour, quand je finis ma carrière, peut-être pourquoi pas un jour revenir.
15:15 - Merci. - Voilà.
15:17 Ça fait 35 ans que j'ai le record de match joué avec le PSG.
15:28 Je ne pensais pas il y a quelques années que ce record allait être battu,
15:32 mais tu es arrivé, toi, avec ta jeunesse, avec ton talent, avec ta joie de vivre.
15:36 Et puis voilà, c'est merveilleux pour toi, j'en suis fier aussi que ce soit toi qui batte mon record.
15:44 Merci coach, je suis très fier de m'être battu.
15:47 Je te remercie pour l'opportunité de jouer de ton côté,
15:50 de m'aider beaucoup dans mon adaptation, je serai éternellement reconnaissant.
15:55 Je te fais de nombreux compliments pour ce record,
15:58 que tu as atteint avec un grand mérite.
16:02 Tu es l'un de ces compagnons de l'équipe
16:05 que chaque jeune, chaque entraîneur, aimerait toujours avoir avec lui.
16:12 T'es un légion, t'es arrivé très petit dans le club,
16:15 et ça fait très longtemps que tu gardes le même niveau,
16:19 que tu gardes ta concentration, ton amour pour le PSG,
16:23 et c'est quelque chose de très très très important.

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