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00:00 Doit-on revoir un peu plus souvent les jeunes dans cette fin de saison ?
00:06 C'est la question de notre deuxième partie, parce que déjà, on va revenir sur le match de Daou et Lafon.
00:12 Je ne sais pas ce que vous en avez pensé. Est-ce que vous avez été surpris déjà par leur entrée en jeu, toi, Dunia ?
00:18 J'étais agréablement surprise, forcément. C'est vrai qu'à Marseille, on a la fâcheuse tendance à laisser très peu de temps de jeu aux jeunes,
00:26 bien au sein de formation. Et là, ça a été une très grande surprise. J'étais très très contente de les voir.
00:32 Sachant qu'ils ont fait un bon match, ils ont fait une belle entrée, on n'a rien à leur reprocher.
00:36 Ils sont rentrés dans le match directement, dès leur entrée. Donc moi, je suis très très contente de ça,
00:40 et j'espère les voir davantage en Ligue 1 et pourquoi pas en demi-finale.
00:44 Est-ce que c'est des joueurs que vous avez un petit peu suivis, que vous avez vu un petit peu évoluer à Marseille ou pas du tout ?
00:52 Ce sont deux joueurs que je connais. Raymond Dao, lui, qui a fait toute sa formation au FC Septembre.
00:58 Ensuite, une année à Herbel avant de signer à l'OM. Il a signé sur le tard à l'OM, en 2021.
01:04 Du coup, il était déjà U19 quand il signait à l'OM. Il finit deux saisons avant d'intégrer la réserve.
01:10 Donc, lui, c'est un peu une formation. Ça a toujours été un très bon joueur en jeune.
01:14 Mais il n'a pas fait toutes ses classes, comme Gaël Lafon, qui lui a fait de U12 jusqu'à professionnel.
01:20 Il a fait Burel, U6, U11 et U12 jusqu'en professionnel. Il est au centre de formation.
01:26 Gaël Lafon, c'est l'élève modèle qui, quand tu vois les matchs, ne te dit pas que c'est un joueur au-dessus.
01:30 Mais c'est un très bon joueur, bon dans tous les compartiments de jeu, c'est-à-dire bon milieu de terrain,
01:34 et qui a une très bonne mentalité, très sérieux, très rigoureux dans l'effort et qui a un bon jeu de passe, tout simplement.
01:39 Et Raymond Dao, lui, qui est arrivé tard à l'OM, qui s'est forgé de mentalité. Ce n'était pas facile au début.
01:45 L'OM était à deux doigts de ne pas le garder. C'est vraiment...
01:48 Oui, l'OM était à deux doigts de ne pas le garder. Il y a une saison où il se prend même la tête avec un de ses entraîneurs.
01:53 C'était un peu chaud pour lui.
01:54 Pour des soucis de comportement ?
01:55 C'est ce qu'on disait de lui, qu'il n'avait pas un comportement adapté pour un centre de formation.
02:01 Et au final, il a su changer ça. Il a su se mettre au diapason, il a su travailler et il se retrouvait à intégrer le groupe.
02:08 Après, pour répondre à ta question, est-ce qu'on doit revoir les jeunes plus joueurs en fin de saison ?
02:13 Je vais te dire, oui, mais comme toute la saison. C'est-à-dire que si l'opportunité se présente pour mettre un jeune,
02:18 tu ne vas pas bricoler, mettre, je suis désolé, mais tu ne vas pas mettre Ulysse Garcia qui a des difficultés à gauche sur son pied droit.
02:24 Mais si tu as un latéral qui est performant, tu mets le latéral.
02:27 Si tu as un milieu terrain qui est jeune, tu mets le jeune.
02:29 Et je finis juste avec cette phrase, on dit beaucoup, il faut le bon contexte pour intégrer les jeunes.
02:34 Non, le contexte, c'est quand tu en as besoin, tu mets le jeune.
02:36 S'il répond présent, tant mieux. S'il se loupe, c'est à toi de l'épauler ensuite, pour qu'il refasse ensuite des entrées pour moi.
02:42 Il n'y a aucun contexte. Tu peux jouer le maintien, la montée, un match important, ce que tu veux.
02:46 Si le jeune doit jouer, parce que là, tu n'as pas de joueurs, il faut de la rotation, ton jeune jouera et c'est ce qu'il faut faire.
02:52 Tu trouves toi aussi incompréhensible qu'on n'ait pas vu, par exemple, des jeunes comme Daou un peu plus tôt cette saison ?
02:57 C'est le message de Onra également sur le terrain.
02:59 Non, alors c'est facile. Parce qu'il ne faut pas oublier que Bilal Nadir, par exemple, a été lancé dans une période où ce n'était pas top pour l'Olympique de Marseille.
03:09 Et on a vu que Bilal Nadir, on n'a pas vu un crack sous nos yeux.
03:16 Je pense que tu lances, Daou ou Lafon, dans les matchs dans lesquels a été lancé Bilal Nadir avec le milieu qui était le nôtre à ce moment-là et compagnie, on n'aurait pas vu un match extraordinaire de leur part.
03:27 Hier, on était dans un contexte où on était porté par le public. On savait qu'on n'avait personne sur le banc.
03:32 Je regardais la minute d'entrée de Korea, ça veut dire qu'on n'avait vraiment pas d'autre solution.
03:37 Donc, quand tu les vois rentrer et que tu te dis que tout le monde est porté, ils savent qu'ils n'ont pas de pression, je trouve qu'ils se sont bien comportés.
03:45 Tu te dis qu'ils n'ont pas de pression parce que là, on est sorti du match.
03:49 Mais personnellement, quand tu as de l'affect pour les gars qui rentrent, j'ai peur pour eux.
03:53 Tu rentres dans un vélodrome plein, 1-0, au moment où ils rentrent, Benfica pousse.
03:58 Tu vois, au moment où ils rentrent, tu as la touche, tu as la tête de Di Maria.
04:02 Tu ne pointeras jamais le jeune.
04:05 Jamais, non, jamais, bien sûr.
04:06 En même temps, on s'attendait à quoi ? On est allé et on n'avait plus personne.
04:10 Donc, lui, il ne sera jamais incriminé.
04:13 Donc là-dessus, déjà, il y a ça.
04:15 Et au-delà de ça, je les ai vu prendre des responsabilités sur des pressings concernant Daou et surtout Lafon, qui est arrêté, qui botte bien.
04:27 Ça témoigne là un truc où personne n'en aurait voulu s'il aurait fait n'importe quoi.
04:31 Et il ne l'a pas fait.
04:33 Donc là, ça te démontre quelque chose.
04:35 Et effectivement, moi, j'ai envie de les revoir.
04:36 Par contre, Bounia disait, j'ai envie de les revoir, pourquoi pas en demi ?
04:39 Non, non, non, non, non, non, non.
04:41 Moi, je veux les voir en championnat.
04:42 Mais pourquoi ?
04:43 Non, en championnat, mais pas forcément en demi.
04:46 En demi, match allé au vélodrome, pourquoi pas ?
04:49 Mais…
04:51 Je ne te dis pas à un match allé, je ne te dis pas pendant 90 minutes,
04:54 mais potentiellement, les faire rentrer à la 70e, après même.
04:57 Je te laisse finir, je ne pense pas qu'il faut viser en demi.
05:00 Moi, si c'est que moi, c'est sur les besoins du moment.
05:03 Tu es un entraîneur, tu as ton effectif.
05:04 Jurgen Klopp, qui joue le titre en première ligue, a mis des jeunes contre Manchester City,
05:08 qui sont certes peut-être de meilleurs jeunes qu'on a à l'OM,
05:10 mais ce sont des jeunes qui ont étonné tous les observateurs anglais.
05:13 Les jeunes qui mènent en finale de coupe de la Ligue anglaise contre Chelsea,
05:17 ou de la Ligue, ce n'est pas la finale, la cup, de la Ligue anglaise contre Chelsea,
05:21 ce sont des jeunes, même pour les observateurs érudits du championnat anglais,
05:25 c'est surprenant.
05:26 Parce que bon, il faut les mettre, c'est comme ça, tu as besoin, tu les mets,
05:29 et c'est la vie.
05:30 C'est pour ça que j'ai espoir de récupérer Ismail Hassar, Jonathan Kloss,
05:36 donc on verra en fonction de l'évolution, il y a ça qui rentre en jeu.
05:40 Moi, c'est pour ça que je dis, avoir un championnat, mais juste rappeler,
05:44 là on s'enflamme, rappelez-vous Marley Hackey,
05:46 la première saison avec Villas-Boas, quand on fait deuxième,
05:49 le Marley Hackey de Lille, c'est une chose de, quand tu arrives,
05:53 et que tu es justement outsider, tu n'as rien à perdre.
05:55 On a vu un super Marley Hackey, on était très heureux.
05:58 La saison d'après, quand il rate contre Saint-Etienne,
06:00 et qu'on perd le match, et que forcément l'année d'après,
06:03 tu en attends un peu plus, on est là, on dit, Marley Hackey, et compagnie,
06:07 on se connaît, on sait qu'on va très vite.
06:09 Mais Romain, c'est quoi le problème de ça ?
06:10 C'est que tu n'en as pas beaucoup, un par là, un par là.
06:13 Donc du coup, tu vas te focaliser à fond sur ce jeune,
06:15 il va se rater, ah mais il s'est raté, ou c'est bien,
06:17 en fait, tu sais que, mieux que moi, tout est décuplé dans cette ville,
06:20 tout est décuplé dans ce club, encore plus,
06:22 quand c'est polarisé sur un ou deux joueurs.
06:24 Mais si tu as des joueurs, trois, quatre, pas plus,
06:27 qui entrent dans la rotation de temps en temps,
06:29 tu auras peut-être un ou deux joueurs qui ne vont pas s'adapter,
06:31 deux joueurs qui vont être meilleurs, que tu vas épauler,
06:33 et comme ça, tu vas intégrer de plus en plus de jeunes.
06:35 Le but, c'est justement de multiplier l'accès à l'équipe professionnelle
06:40 pour ces jeunes, comme l'a fait Gassé.
06:41 Gassé, il a vu qu'il avait des joueurs, il avait un effectif limité,
06:44 il a pris les jeunes 48 heures avant, il a discuté avec eux,
06:46 il a vu qu'ils pouvaient jouer, il les a accompagnés
06:49 pour potentiellement, ce n'était même pas prévu,
06:52 pour potentiellement entrer en jeu.
06:53 Et comme le dit Romain, ils ont été portés,
06:55 ces joueurs-là ont fait une bonne prestation,
06:57 ça ne veut pas dire qu'ils doivent être particulaires jusqu'à la fin de saison,
06:59 juste ça ne veut dire une seule chose,
07:01 ça veut dire que si tu ne mets pas ces joueurs dans un contexte
07:04 où ils peuvent, on va dire Romain, entrer en jeu dans le groupe,
07:07 c'est-à-dire trois, quatre joueurs, il n'y arrivera pas.
07:09 Et là, tu vas attendre au tournant le seul joueur, le pauvre,
07:12 qui s'est raté comme Mougeu au début de saison, qui a joué,
07:15 c'était compliqué pour lui, il s'est fait fracasser,
07:17 on ne l'a plus revu parce qu'il n'y avait que lui.
07:19 J'ai eu Madioka aussi, de Tika, qui est rentré contre Strasbourg.
07:25 C'est vrai, il fait cette faute, il y a même des qualifications.
07:28 Si je vous suis un petit peu, vous aimeriez quand même revoir des jeunes,
07:31 Dunia, toi tu aimerais revoir un petit peu sur cette fin de saison, moi aussi ?
07:34 On va en parler dans le Coach C'est Nous.
07:36 Et puis on va évidemment, tiens voilà, tu fais ma troisième partie,
07:40 on va en parler dans la troisième partie,
07:42 Le coach c'est nous évidemment pour l'avant-match Toulouse.