Webinaire éclairage nocturne et observation satellitaire

  • il y a 6 mois
Webinaire de présentation des cartographies départementales de la radiance nocturne produites par le Cerema à partir des données du satellite LuoJia1.
https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/cartographies-departementales-de-la-radiance-nocturne-du-satellite-luojia-2018/
Transcription
00:00 Bienvenue pour ce webinaire mutualisé, donc animation courante de la communauté
00:07 d'utilisateurs d'imagerie satellitaire de données spatiales sur Expertise Territoire,
00:11 et de présentation au réseau intéressé de la cartographie de l'éclairage nocturne.
00:16 Le webinaire est dédié à la présentation de cartographie sur l'éclairage nocturne avec
00:32 des données satellitaires. Je vous parlais de Communauté Expertise Territoire, donc j'en
00:36 profite pour faire un petit peu de pub pour ceux qui ne connaissent pas la Communauté Expertise
00:39 Territoire qui est dédiée aux utilisateurs de données satellitaires. J'en profite pour vous
00:47 la présenter. L'objectif de cette communauté c'est de mettre en commun et de partager entre
00:51 acteurs publics et privés sur l'utilisation de données satellitaires. Vous pourrez y retrouver
00:55 des webinaires, des infos, des retours d'expérience et le replay de ces webinaires par exemple.
01:00 Donc c'est un prolongement collaboratif d'un centre de ressources qui est géré par le ministère
01:07 de la nature écologique et de sérénat qui s'appelle applisat.fr. On vous invite à vous
01:13 créer un compte pour ceux qui ne connaissent pas l'outil et qui seraient potentiellement intéressés
01:16 par d'autres productions à base de données satellitaires. Vous pouvez rejoindre la communauté
01:21 applisat en la recherchant dans l'outil. Après on sera content de vous compter parmi nous.
01:27 Je m'empresse de vous parler du sujet d'aujourd'hui qui est la cartographie de
01:34 déclarage nocturne par imagerie satellitaire. Je commence par me présenter Aurélien Mur,
01:39 je suis responsable d'études d'observation satellitaire et je suis accompagné aujourd'hui
01:44 de ma collègue Emma Bousquet qui est responsable d'études d'observation satellitaire aussi au
01:47 CRMA et avec qui on a produit la cartographie dont on va vous parler. Ensuite on vous fera une
01:53 petite démo en live des visualisateurs et de comment récupérer la donnée. Nos collègues
01:58 vous parleront d'un retour d'expérience sur la métropole d'ex-Marseille-Provence avec Samuel
02:05 Buisson qui est responsable d'études biodiversité foncier au CRMA et Coralien Baird qui est chargé
02:09 de mission adaptation changement climatique pour la métropole d'ex-Marseille. Je m'empresse de
02:16 donner la parole à Emma qui va vous parler de cette cartographie. Bonjour à tous, donc Emma Bousquet,
02:24 CRMA Occitanie. Pour recontextualiser ces travaux, depuis 2022 on a travaillé avec les experts
02:30 biodiversité et éclairage du CRMA qui avaient besoin de données objectives gratuites et à
02:35 grande échelle sur l'éclairage nocturne pour pouvoir analyser et caractériser l'éclairage
02:40 public et privé. Donc nous pour le satellite du CRMA Occitanie on a analysé diverses images
02:47 satellitaires nocturnes et on a conclu au fort potentiel du satellite Liujia qui est un satellite
02:52 chinois démonstrateur qui était la meilleure résolution à l'époque, c'est à dire 130 mètres.
03:00 Et donc collectivement on a conclu au fort intérêt de cette donnée gratuite pour les études de
03:05 trame noire. Donc on s'est dit pourquoi ne pas utiliser toutes les acquisitions disponibles de
03:10 ce satellite pour construire une carte nationale de l'éclairage nocturne qui serait disponible en
03:14 libre accès et on a eu un cofinancement de la DGLN pour cela. Et cette opportunité a été appuyée
03:22 par la stratégie nationale biodiversité 2030 qui est sortie fin 2023 et qui contient de nombreux
03:28 objectifs sur la pollution lumineuse et notamment une diminution de 50% d'ici 2030. Donc ce qu'on a
03:37 produit, voici un petit peu un résumé de nos productions. Ce sont finalement des productions
03:42 départementales, on a dû revoir nos ambitions à la baisse puisque la frange ouest de la France
03:48 n'était pas couverte par le satellite et la côte Normandie-Picardie, la côte nord-ouest de la France
03:53 était couverte de nuages donc on n'a pas pu utiliser les acquisitions malheureusement. Donc
03:57 finalement on a 80 départements qui sont couverts donc il en manque 16 et il manque aussi les
04:02 dom-toms puisque le satellite n'est pas passé sur les dom-toms. Mais on a quand même 80 départements
04:08 et vous pouvez voir sur l'image de droite ce que ça donne sur la côte méditerranée PACA,
04:12 donc en échelle de rouge, donc plus c'est rouge foncé plus c'est lumineux. On a une résolution
04:19 spatiale de 130 mètres, la donnée est représentative de 2018 puisque le satellite était un satellite
04:24 démonstrateur qui est passé en 2018 et les productions départementales sont disponibles
04:29 en libre accès sur DataGoo et sur Cartagène que Corélien vous présentera juste après.
04:34 Alors qu'est-ce qui a été fait ? On a assemblé toutes les données disponibles donc on avait
04:40 186 images Lyogea disponibles sur la France métropolitaine donc vous les voyez sur l'image
04:45 de gauche. Comme je disais précédemment il nous manque la frange ouest donc la frange ouest de
04:53 la France métropolitaine plus les dom-toms et les dates d'acquisition c'est entre juin et novembre
04:57 2018. Au niveau des traitements réalisés donc à partir de ces 186 images satellites on a fait
05:06 pas mal de prêts traitements que je ne détaillerai pas. Ensuite on a eu un gros travail sur le
05:12 filtrage des nuages. Une image nuageuse ça donne ça à peu près. Donc vous voyez sur la partie
05:20 ouest on a pas mal de halo, de zones masquées donc ça c'est pas du tout exploitable donc on a
05:26 dû filtrer toutes ces images. Ensuite pour chaque département on a fait du recalage géométrique
05:31 c'est à dire que si vous vous téléchargez les images brutes depuis le producteur de la donnée
05:35 vous allez voir qu'elles sont pas bien superposables à la carte, vous allez avoir un décalage. Donc
05:39 nous on a utilisé des données de Copernicus qui représentent l'imperméabilité en zone construite
05:44 et on s'est rendu compte que l'éclairage artificiel nocturne a été très bien corrélé à
05:48 l'entropisation ce qui est logique. Et donc vous voyez sur l'image juste d'après voilà ce que
05:54 ça donne avant après recalage. Donc la donnée a été recalée et la dernière étape ça a été le
05:59 stacking. Le stacking c'est tout simplement la moyenne de toutes les images disponibles ce qui
06:05 permet de réduire les biais notamment le bruit. Donc on a obtenu des cartes départementales de
06:09 la radiance nocturne sur les départements que vous allez voir juste après. Voilà sur tous les
06:15 départements qui ne sont pas en gris sur cette carte. Alors on a trois départements le 27, le 32
06:21 et le 61 où on a une disponibilité partielle donc il faudrait bien faire attention à l'emprise des
06:26 cartes. Et sur l'île de France en bleu sur la carte là on a regroupé tous les départements
06:32 pour plus de facilité d'usage. Voilà donc on a 80 départements couverts et les données livrées
06:39 donc pour chaque département vous avez un dossier zip que vous pourrez télécharger sur datagroup
06:43 qui contient la carte donc au format raster c'est un géotype avec un style QGIS associé en niveau de
06:51 rouge donc comme je disais tout à l'heure. Vous avez également un fichier vecteur donc un
06:55 shake file qui contient l'emprise des passages donc c'est des polygones qui contiennent les
07:00 dates et les heures de passage et donc c'est sur ce fichier que vous pourrez voir si l'emprise
07:04 est totale par rapport aux départements ou pas par rapport aux trois départements dont je parlais
07:08 avant. Et vous avez également un fichier de métadonnées compatible Inspire donc c'est la
07:13 description des données. Et ensuite pour la visualisation des données je vais laisser la
07:19 main à Aurélien. Merci Emma. Donc il y a déjà eu plusieurs questions dans le chat auxquelles on a
07:28 essayé de répondre en live et n'hésitez pas à continuer à en poser. On va essayer de répondre
07:32 au fur et à mesure ou sur la fin du webinaire. Je vais essayer de vous montrer un petit peu en
07:38 direct les données. Alors est-ce que c'est tout bon pour vous sur datagroup en affichage ? Très bien.
07:45 Donc la page de la donnée datagroup pour reprendre un petit peu ce que disait Emma,
07:50 vous allez avoir une description de la donnée en général, les départements qui sont couverts avec
07:55 une autre visualisation puis l'intégralité des fichiers départementaux que vous avez ici avec
08:02 le petit outil de recherche qui fait que si vous cherchez un département vous allez le trouver et
08:06 pouvoir télécharger l'atelier qui vous intéresse. Vous avez aussi sur datagroup de la documentation
08:13 avec un rapport cartographique, un rapport sur les cartographies donc plutôt technique. Si vous
08:19 voulez creuser et comprendre comment la donnée a été construite, vous avez ce format de rapport.
08:24 Ce qui est intéressant dans ce rapport c'est que vous avez à la fin, ce que vous avez à l'écran
08:28 ici, des perspectives d'exploitation avec des idées de comment exploiter cette donnée et de ce que
08:33 vous pouvez en faire, qui vous donnera d'autres pistes que ce qu'on va vous présenter à la fin
08:37 du webinaire avec le retour d'expérience sur la métropole Ex-Marseille. Vous avez ensuite une
08:42 notice explicative qui est plutôt un format FAQ qui va vous permettre d'avoir des réponses rapides
08:48 à des questions que vous pouvez vous poser sur la donnée et auxquelles on n'aura pas forcément
08:51 répondu aujourd'hui. Donc avec des questions d'affichage, d'unité, qui à la donnée s'adresse.
08:57 Voilà pour ça et vous avez finalement des fichiers annexes avec des styles pour logiciel ArcGIS par
09:05 exemple ou des styles différents de nuances de rouge qu'on vous propose dans les livraisons
09:09 originelles. Dans les livraisons originelles, vous l'avez à l'écran, ici vous avez bien le
09:16 fichier de métadonnées, vous avez bien format zip à l'origine, ici il est désipé avec le tiff que
09:23 vous pouvez utiliser sur ArcGIS ou QGIS, avec le fichier de style qui va bien et le fichier de
09:27 vecteur qui vous permet de comprendre quelles dates ont été assemblées pour créer votre donnée.
09:31 Voilà pour DataGouv. Ensuite, on a publié sur DataGouv une réutilisation de la donnée
09:39 qui est simplement un portail cartographique pour regarder et sans forcément télécharger la donnée.
09:45 On vous invite si vous utilisez la donnée, que vous en avez une application, dans quelle que
09:51 soit vos utilisations, à publier une réutilisation, ça permet à la communauté qui utilisera cette
09:58 donnée de prendre un exemple et de tirer des retours d'expérience. Je m'empresse de vous
10:03 montrer le portail cartographique. Voici sur le portail cartogène du CRMA le visualisateur de
10:10 données. Je reprends peut-être l'exemple du sud-est pour zoomer un petit peu plus sur la
10:16 donnée. Alors comment le portail se présente ? Vous avez l'échelle avec les unités ici,
10:21 qui vous est donnée pour l'adaptation. C'est une échelle logarithmique parce que les données
10:26 d'éclairage nocturne et surtout de radiance sont très étendues en gamme et donc pour voir à la
10:32 fois ce qui se passe en centre-ville et dans le périurbain, il nous faut une échelle logarithmique.
10:37 Et vous avez un petit outil qui vous permet de savoir les dates d'acquisition qui sont visibles
10:41 à l'écran et plus vous zoomez, plus ça restreint la zone. La carte ne s'affiche pas au-delà d'un
10:48 certain zoom puisque c'est à la 130 mètres de résolution, donc l'objectif c'est que vous
10:51 ne zoomiez pas à fond sur un pixel. Voilà pour vous montrer un petit peu la donnée, ce qu'on
10:58 peut en faire, un exemple assez caractéristique sur la région parisienne avec les aéroports de
11:03 Orly et Roissy qui apparaissent très bien. Merci Emma pour les envois de liens sur le chat, donc si
11:12 vous voulez après le webinaire aller jeter un oeil à la donnée, n'hésitez pas. Donc je reviens sur
11:18 mes slides, si ça fonctionne bien. On voulait vous passer quelques messages de précautions d'usage
11:25 en même temps que de vous présenter la donnée. En termes de public cible, la nécessité d'avoir
11:33 quelques compétences en géomatique pour exploiter ces données est assez claire puisque vous allez
11:40 le voir, il y a une bonne partie de la plus-value de la donnée qui est dans son exploitation par
11:43 du croisement avec d'autres sources, donc la simple visualisation vous donnera des informations,
11:48 mais le plus intéressant c'est de venir la croiser avec d'autres sources. Vous auriez
11:53 l'opportunité de faire un pré-diagnostic de trame noire, cette cartographie ne va pas se suffire
11:58 à elle-même pour faire une trame noire, mais elle donne de bonnes pistes, surtout pour identifier
12:01 des zones à qualifier potentiellement sur le terrain pour des études un peu plus précises
12:06 et plus orientées à l'éclairage. Donc continuons avec les précautions d'usage. La radiance qui est
12:12 vue depuis le ciel et que vous avez sur cette cartographie, elle n'est pas représentative
12:16 directement de la luminosité qui est perçue au sol, puisque la lumière qui est émise par
12:20 l'éclairage se reflète sur le sol, elle est potentiellement interceptée aussi par des
12:24 bâtiments ou la végétation, donc il faut avoir en tête qu'on n'a qu'une mesure indirecte de ce
12:29 qui se passe au sol. Et plus généralement avec cette cartographie qui est basée sur des données
12:34 exploratoires et un satellite de l'université de Ouane qui est plutôt expérimental, on vous conseille
12:41 de plutôt comparer les zones de manière qualitative en ressortant les zones qui sont les plus éclairées
12:46 ou celles qui ne le sont pas, plutôt qu'en essayant de faire des comparaisons quantitatives
12:52 pixel à pixel, zone à zone. Les données sont anciennes, 2018, c'est les seules acquisitions
12:58 de ce satellite là, mais on a décidé de les mettre quand même à disposition parce qu'on
13:01 trouve qu'elles ont un intérêt et qu'elles restent pertinentes, et surtout que c'est une bonne entrée
13:06 à la matière pour aller plus loin et faire potentiellement des analyses plus complètes
13:09 avec les équipes biodiversité et éclairage du CRMA pour pousser l'analyse, et l'adapter aux
13:16 besoins du territoire, et même aller chercher d'autres sources de données satellitaires plus
13:20 précises avec le CRMA de votre côté ou avec des acteurs privés qui peuvent vous fournir des images
13:25 et des études aussi. Voilà pour la présentation de la donnée en général et je vais laisser la
13:31 parole à Samuel et Coralie pour vous présenter le retour d'expérience sur la métropole ex-Marseille.
13:37 Samuel, je vais te laisser le partage d'écran.
13:42 Aurélie, logiquement tu as récupéré les droits grâce à Zoé, et je vais partager
13:47 effectivement mon écran. Est-ce que vous voyez mon écran ?
13:53 Oui.
13:54 Et j'essaie de passer en plein écran. Est-ce que vous voyez le bon côté du plein écran ?
14:01 Oui.
14:02 Super. Bonjour à tous. Effectivement, on a expérimenté cette donnée-là avec trois
14:10 partenaires en région sud-provençale de la Côte d'Azur, avec la région et avec les deux
14:15 métropoles d'ex-Marseille-Provence et de la métropole mixte-Côte d'Azur. En fait,
14:19 c'est les territoires sur lesquels on a, avec le pôle satellitaire, développé la méthode O et
14:23 affiné nos besoins pour après réfléchir à ce qui a été produit aujourd'hui au niveau quasi
14:29 national. Et je passe la parole à Coralie.
14:32 Oui, merci. Effectivement, nous, on a essayé de réaliser une trame noire. Ce projet, en fait,
14:42 il est né du plan Climat et l'énergie métropolitain. C'était un projet qui était
14:47 inscrit dans le programme d'action. Et sachant que cette trame noire repose sur deux piliers,
14:56 à savoir l'énergie et la biodiversité, on a porté ce projet avec nos collègues de la
15:03 biodiversité pour bien avoir les deux enjeux, travailler bien en parallèle sur ces deux
15:11 enjeux-là. Et ensuite, on s'est rapproché du CRMA avec qui on a élaboré une convention
15:21 de coopération public-public en 2020. On a trouvé que c'était un bon outil, la convention
15:30 de coopération, parce que pour des démarches un peu innovantes sur lesquelles on doit expérimenter,
15:35 c'est assez fluide et c'est un format qui est facile pour nous. Et donc, on a signé cette
15:42 convention en 2020 et on a finalisé la démarche trame noire en 2023. Il nous a fallu à peu près
15:49 trois ans pour ce travail. La méthodologie qu'on a utilisée, c'est une méthodologie dite
15:58 déductive, c'est-à-dire qu'on a juxtaposé des couches, la trame verte et bleue issue du
16:06 schéma régional de cohérence écologique, avec une couche de pollution lumineuse, ce qui nous a
16:15 permis de mettre en exergue les zones les plus sombres du territoire. Et ensuite, après ce travail
16:22 cartographique, on a réalisé des investigations de terrain pour valider ou invalider certaines
16:31 de nos déductions cartographiques. Alors, on a effectivement utilisé différentes sources
16:43 de données pour essayer d'identifier cette démarche de trame noire. On s'est basé sur une
16:48 donnée existante qui avait été produite au préalable par le bureau d'études Dark Sky Lab,
16:52 qui est une carte de pollution lumineuse, qui rend compte de la qualité du ciel au niveau du
16:57 territoire. Et on a croisé cette carte de pollution lumineuse avec la trame verte et bleue issue du
17:02 SRCE de la région Grand-Sol-Côte-d'Azur. Et ça a permis de donner une idée du niveau d'impact
17:10 de la lumière sur les continuités écologiques du territoire de la métropole. Suite à cette
17:15 première analyse, on a également produit la carte dont on parle aujourd'hui, la carte LYOGIA,
17:21 donc sur le territoire métropolitain. Et cette carte-là a permis de mieux identifier de manière
17:26 plus précise les zones d'émission de lumière, les zones d'émission de lumière grâce à la
17:31 radiance qu'elles émettent. Et ça permet là d'identifier aussi des secteurs non éclairés
17:36 qui ne sont pas nécessairement inclus dans la trame verte et bleue, mais qui, la nuit, justement
17:40 parce qu'ils ne sont pas éclairés, peuvent être des secteurs fonctionnels pour le déplacement de
17:44 certaines espèces, qui sont plus exigeants en termes de qualité nocturne, d'obscurité,
17:50 plutôt qu'en termes d'habitat par exemple. Et donc Coralie ?
17:57 Oui, donc ce travail cartographique nous a permis d'identifier deux grands axes de travail en
18:07 faveur de la trame noire. Donc un premier axe qui est de la restauration de secteurs qui étaient
18:14 pollués par la lumière. Donc là l'idée c'est de travailler en fait sur le parc d'éclairage
18:21 existant pour supprimer les mâts inutiles, réduire ou mieux orienter les flux. Donc ce
18:30 travail il est vraiment en lien, il est à conduire avec les acteurs de l'éclairage et ceux qui ont
18:37 la compétence d'éclairage sur le territoire. Donc nous sur la métropole c'est plutôt les communes
18:42 qui ont cette compétence, même si depuis le 1er janvier 2024 la métropole a récupéré la
18:51 compétence pour une vingtaine de communes, mais sinon voilà c'est plutôt les communes qui sont
18:57 à la manœuvre sur ce sujet. Et l'autre axe de travail c'est plutôt un axe qui consiste à
19:05 préserver les zones les plus sombres du territoire, donc là plutôt via les documents de planification
19:14 comme le SCOT, les PLU ou le PLU. Donc nous sur la métropole on est en train d'élaborer un SCOT,
19:23 donc c'est un travail, donc on s'est rapproché de nos collègues de la planification pour essayer
19:30 qu'ils intègrent ces enjeux-là et cette cartographie dans le SCOT. Et aussi on essaye
19:38 aussi de travailler avec les communes pour qu'elles intègrent ça aussi dans leur PLU.
19:45 Après ce travail cartographique, comme je vous le disais tout à l'heure, on a souhaité aller sur
19:55 le terrain pour vérifier nos premières conclusions et donc on s'est posé la question du choix des
20:03 secteurs où aller. La métropole Aix-Marseille-Provence est assez vaste donc il a fallu
20:08 qu'on priorise certains secteurs. Donc pour ça on s'est d'abord appuyé sur un travail cartographique
20:16 réalisé par le service biodiversité sur lequel étaient identifiés les continuités écologiques.
20:26 Donc en fait c'est les petits pointillés orange que vous voyez sur la carte. Donc on a utilisé
20:33 cette donnée et ensuite on a essayé de trouver des secteurs dont les caractéristiques représentaient
20:39 un petit peu les enjeux plus globaux du territoire ou sur lesquels il y avait une
20:47 opportunité locale pour travailler un peu plus en profondeur sur la question de la trame noire.
20:53 Donc le premier secteur, c'est la plus grosse patate là que vous voyez, c'est un secteur
20:59 entre l'étang de Berre et la mer Méditerranée. Donc là il y avait un enjeu, en fait c'est une
21:06 voie de migration. Donc il y a aussi deux réservoirs de biodiversité dans ce secteur,
21:13 donc pour nous c'était important d'étudier ce point-là. Ensuite le deuxième secteur qui est au
21:21 centre de la carte, lui c'est un secteur plus périurbain dans lequel il y a une grosse,
21:29 par exemple une vaste zone commerciale, une des plus grandes d'Europe, et à la fois aussi des
21:35 réservoirs de biodiversité, deux massifs, donc on voit bien des liens et des continuités écologiques
21:43 dans cette zone. Donc sur cette question-là on a étudié l'éclairage dans les espaces tertiaires.
21:51 Et enfin le troisième secteur, un secteur plus urbain, donc sur la ville d'Aix-en-Provence,
21:57 où là il y avait une volonté locale d'étudier la question d'une trame noire fluviale. La commune
22:05 était vraiment engagée sur ce sujet, il y avait une volonté d'approfondir cette question. C'est
22:11 une commune aussi qui dispose d'un atlas de la biodiversité communale. Donc voilà, on a choisi
22:18 d'investiguer plus précisément ces trois secteurs. Et l'intérêt d'aller sur le terrain, c'était de
22:28 vérifier déjà si les zones étaient vraiment éclairées ou pas, de vérifier si l'éclairage
22:35 était public ou privé. On a pris aussi des mesures, des photos, c'était vraiment très
22:43 enrichissant. Et ça nous a permis de voir aussi que parfois certains secteurs étaient urbanisés,
22:51 alors que pour nous c'est ce qu'on avait identifié comme zone à préserver. Donc voilà,
22:57 c'est vraiment intéressant de coupler à la fois un travail cartographique et de terrain.
23:01 Pour aller un peu dans le détail de la manière dont on a exploité la donnée de l'EOGEA,
23:14 on a zoomé un petit peu dans la carte sur un des secteurs que vient de citer Coralie. Donc là,
23:19 en l'occurrence, c'est la jonction entre la mer Méditerranée et les temps de berg. Et en
23:23 zoomant sur cette carte, on essaie d'identifier de manière assez simple les secteurs sur lesquels
23:29 on a peu ou pas de lumière. Donc des corridors qui potentiellement sont fonctionnels la nuit ou
23:33 qui sont dégradés, mais dans un niveau qui nous laisse présager qu'on pourrait éventuellement
23:37 améliorer la situation pour améliorer leur perméabilité nocturne. Donc voilà, on a identifié
23:42 un certain nombre de secteurs. Et puis pour vous donner un exemple, on a croisé avec d'autres
23:47 données. Donc typiquement, on a pu collecter sur certaines communes, mais pas toutes, les données
23:51 d'éclairage public pour pouvoir distinguer quelles étaient les tâches de lumière qui étaient
23:57 d'origine éclairage, disons routier, et puis celles qui provenaient plutôt d'installations privées,
24:01 industrielles, etc. Et une fois qu'on a fait cette première analyse carto, on est allé après,
24:07 comme on disait, Coralie, sur le terrain pour voir à quoi correspondent ces tâches de lumière,
24:12 à quoi correspondent ces installations. Donc là, sur le point 2, on zoom encore sur la carte pour
24:19 voir un petit peu comment ça se configure. On voit qu'il y a une petite zone avec quelques
24:23 habitations et puis une petite bande de terre entre deux étangs et un secteur à fort enjeu de
24:30 biodiversité en l'occurrence. Et donc, suite à ça, on va sur le terrain. Là, on était vraiment dans
24:36 une démarche de développement de méthode. Donc, on apprenait en faisant. Et là, on est parti sur
24:41 l'idée d'un reportage photographique de jour et de nuit pour identifier les sources d'éclairage
24:47 qu'on avait pré-identifiées sur les satellites. Et puis après, les caractériser avec des mesures
24:52 physiques de l'éclairage. Donc, on a par exemple réalisé des cadres de luminance. On a réalisé des
24:57 mesures d'éclairement pour voir si la quantité de lumière était à peu près en cohérence avec ce
25:00 que prévoient les normes de la réglementation. Et puis, caractérisation aussi des spectres émis
25:06 par ces lampes. Voilà, donc tout ça, ça permet d'aboutir à un diagnostic. Pardon, ça permet
25:14 d'émettre un certain nombre de recommandations à la suite à destination des gestionnaires
25:18 d'éclairage public, les collectivités, etc.
25:19 Pour conclure, effectivement, nous, la donnée du OGA nous a vraiment aidé dans cette démarche
25:30 trame noire. Donc, ça nous a permis déjà de visualiser les secteurs éclairés et non éclairés,
25:37 parce qu'on n'avait pas toujours cette donnée et on n'avait pas toujours les SIG d'éclairage
25:44 des communes et de croiser ces données avec, par exemple, la trame verté-bleue. Ça nous a permis
25:53 de distinguer éclairage public et privé quand on avait la donnée publique. Donc, je rappelle que,
26:00 effectivement, l'efface de terrain, c'est vraiment indispensable pour vérifier finement ce que la
26:07 carte a mis en valeur et aussi d'actualiser la donnée, parce qu'effectivement, depuis 2018,
26:16 il y a eu quand même des évolutions sur le terrain. L'écart de radiance, c'est quand même
26:25 un outil assez facile et d'utilisation est assez utile pour préparer un diagnostic terrain. À
26:33 l'échelle communale, c'est une méthode qui est reproductible assez facilement et qui permet
26:39 d'identifier les zones à préserver ou à restaurer. Ce travail-là, ce qui est intéressant,
26:47 c'est qu'il serve à nourrir les travaux de planification et qu'il soit fait éventuellement
26:52 en parallèle avec les équipes de planification. Ça, c'est vraiment très intéressant. Et,
26:59 autre constat, nous, à la suite du terrain, on a souhaité aller dans les communes pour restituer
27:10 notre travail auprès des techniciens et élus communaux et leur montrer, en fait, avec des
27:16 photos, avec des mesures, ce qui se passe vraiment à l'échelle très locale. Et ça a beaucoup
27:22 intéressé les élus et les techniciens. Ce dont on s'est rendu compte, c'est qu'après,
27:29 généralement, il y a eu un passage à l'action. Il y a eu des choses de faites sur le parc
27:35 d'éclairage à la suite de ce rendu de diagnostic. Donc, voilà, on vous le conseille vivement.
27:43 Et donc là, je vais rapidement vous parler d'une autre manière d'exploiter la donnée qu'on est
27:51 en train d'expérimenter doucement. Mais en gros, l'idée de cette donnée, une fois qu'elle sera à
27:56 votre disposition, c'est vous-même de voir d'autres manières de l'exploiter. On a fait un
28:01 travail de cartographie 3D pour faire ressortir les valeurs extrêmes. Comme Aurélien vous l'a
28:05 indiqué tout à l'heure, en fait, on a une plage de valeurs qui est extrêmement étendue. Et donc,
28:10 évidemment, ça écrase les valeurs les plus basses et les valeurs les plus hautes. Et quand on veut
28:14 travailler sur la pollution lumineuse d'un territoire et typiquement la contribution des
28:18 secteurs, différents secteurs de territoire à l'effet de halo lumineux, de pollution lumineuse
28:23 qui dégrade la qualité du ciel, on va s'intéresser aux plus fortes zones d'émission. Et donc, quand
28:27 on passe en 3D, on se rend compte qu'en fait, parmi les zones très lumineuses, on en a certaines
28:31 qui le sont beaucoup plus que d'autres. Et on arrive à identifier après, en faisant des croisements
28:36 entre la carte 3D et la carte 2D, quels sont les secteurs en question. Et par exemple, là,
28:41 un petit exemple dans ce petit rond bleu, j'avais du mal à identifier puisque je ne voyais pas de
28:46 grosse urbanisation à ce niveau-là. Mais la carte 3D permet de voir qu'on a quand même un pic. Alors,
28:51 bien sûr, ce pic est bien moins important que le pic que vous avez en bord de mer qui correspond à
28:55 une grosse zone industrielle et à des torchères qui mettent des flammes vers le ciel, d'où une
29:00 radiance extrêmement importante. Mais dans ce petit rond bleu, voilà, ça m'interrogeait. Et en
29:04 fait, quand on passe en deux dimensions, on se rend compte qu'effectivement, on avait un petit
29:09 pic plutôt à droite de la carte qui correspondait à une zone proche de la ville de Cavaillon, qui est
29:16 quand même une ville de taille importante. Et par contre, le pic de gauche qui est plus important,
29:20 il est au milieu de la campagne, il est en zone totalement rurale. Et donc, après, en changeant
29:26 le fond de carte, on va pouvoir aller constater que la zone de droite est un entrepôt logistique,
29:30 une zone logistique au nord de Cavaillon. Et la zone de gauche, ce sont des serres horticoles,
29:35 maraîchères. On a pas mal de maraîchages dans cette zone des Bouches-du-Rhône. Et donc,
29:39 voilà, localement, c'est un contributeur important à la radiance nocturne. Donc,
29:45 ça permet d'identifier des zones comme ça, qui sont des très petites zones. Vous voyez,
29:49 on est sur deux pixels de large, on est sur une zone qui fait 260 mètres de large maximum. Mais
29:53 quand on regarde une carte à l'échelle régionale, on la zappe, on ne s'en rend pas compte. Et c'est
29:59 quand on fait cette représentation 3D qu'on arrive à aller un petit peu plus finement dans
30:03 l'identification de ce type de secteur. Et voilà, on en a terminé. Merci beaucoup Samuel et Coralie,
30:11 c'était très instructif de voir un petit peu ce qu'on peut en faire tout de suite au moment de
30:16 la mise à disposition de la donnée. Et plus largement, merci à tous de vos questions,
30:23 parce qu'on a eu plein de questions super intéressantes dans le chat. Donc, on a répondu
30:27 à pas mal de questions dans le cours du webinaire. Il y avait beaucoup de questions sur l'heure de
30:36 passage, donc ça on l'a bien spécifié, que c'est disponible dans les fichiers de métadonnées et
30:41 que c'est disponible dans une couche annexe que vous pouvez voir, et aussi sur le portail
30:45 cartographique. On a eu des questions un petit peu plus précises sur la sensibilité spectrale
30:50 du satellite, et là on vous invite à aller voir le rapport complet où il y a plus d'informations
30:55 là-dessus. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à les poser dans le chat. On est
31:03 135, donc je pense que c'est faisable aussi, si vous voulez activer votre micro, de nous interpeller,
31:09 n'hésitez pas. Il nous reste presque un petit quart d'heure pour échanger. Et sur les dernières
31:14 questions, quelle est la plus-value de l'utilisation de ces données par rapport à d'autres sources,
31:19 comme VIRS par exemple ? Ok, alors cette question elle est déjà passée plus haut,
31:23 j'ai essayé d'y répondre assez rapidement. La plus-value réside dans la résolution qui est
31:29 proposée, et typiquement l'exemple que Samuel vient de vous montrer n'aurait pas forcément
31:35 été visible sur de la donnée VIRS. Pour ceux qui ne connaissent pas la donnée VIRS, c'est un
31:40 satellite américain qui prend une image de nuit chaque jour, mais qui est à 750 mètres de
31:46 résolution spatiale, quand la donnée Lyodia est à 130 mètres, et donc ça permet simplement de
31:52 voir des choses différentes. Et la complémentarité de ces deux données est intéressante, puisque
31:56 d'un côté vous avez une donnée qui est un petit peu mieux résolue, et qui va vous permettre d'avoir
32:00 un point dans le temps avec une compréhension plus fine spatiale, et l'autre qui va vous permettre
32:05 d'avoir une évolution temporelle longue, avec des données qui remontent jusqu'à 2012 ou 2014,
32:11 je me semble. Donc voilà pour la réponse. Et on avait une question à ce propos sur la
32:28 pertinence de l'heure de passage de Lyodia, et aussi sur la complémentarité avec d'autres
32:33 potentielles études en quarts de nuit. Donc Samuel, je ne sais pas si tu es plus pertinent
32:36 que nous pour répondre là-dessus, pour creuser ce que tu venais de commencer.
32:40 C'est une des questions qui est d'autant plus actuelle qu'énormément de communes ont fait le
32:44 choix de mettre en place une extinction en quarts de nuit depuis la crise énergétique. La difficulté
32:48 là-dedans c'est quand même que les choix des horaires d'extinction varient pas mal d'un
32:51 territoire à l'autre, on a du 22, du 23h, du minuit, d'une heure du matin, voilà. Donc on va
32:56 avoir du mal à avoir un satellite qui passe entre chaque horaire, mais effectivement c'est
33:00 intéressant de regarder ces différentes, au moins à deux moments dans la nuit, pour justement,
33:08 une fois que c'est éteint, constater ce qu'il reste sur une commune. On a fait l'exercice sur
33:13 une commune des Bouches-du-Rhône où justement le satellite Lyogia, non pardon, la donnée VIRS nous
33:20 permet d'identifier qu'il y a encore, en termes de radiance, quasiment la moitié de la lumière
33:25 qui est émise sur le territoire une fois que la commune a éteint. Donc voilà, ce genre de choses,
33:28 ça permet de se rendre compte qu'il y a une responsabilité partagée dans l'ambiance
33:33 lumineuse nocturne d'un territoire et ça permet aussi de réfléchir à des moyens d'agir à la fois
33:39 sur le parc d'éclairage public, mais aussi sur ce qui se passe au niveau des entreprises,
33:43 des commerçants, des enseignes publicitaires et puis aussi éventuellement des particuliers.
33:47 Merci Samuel. On a une remarque de Roger Narboni qui nous identifie la trame noire comme une
33:58 stratégie, une démarche stratégique et prospective qui s'appuie sur des plans de mise en oeuvre,
34:03 de préservation de l'obscurité et nous identifiait que notre démarche c'est plus un diagnostic
34:10 nocturne qu'une cume trame noire et c'est bien quelque chose qu'on a identifié. C'est pour ça
34:14 que dans les stades introductives on parle de pré-diagnostic de trame noire, que c'est de se
34:19 lancer dans la démarche que de commencer à regarder ces cartographies. Je ne sais pas si tu veux
34:22 compléter Samuel ou Coralie. Je dirais juste que pour nous ce travail de diagnostic était important
34:33 parce que c'est comme ça qu'ensuite on passe à l'action. On n'avait aucune idée de ce que
34:38 représentait, même si on s'en doutait, la pollution lumineuse à l'échelle de la métropole. On n'avait
34:45 pas caractérisé le phénomène et c'est important de commencer par ça pour ensuite agir. Après,
34:50 dans le cadre du partenariat avec l'équipe du CEMA, on a bien sûr défini un programme d'action,
34:57 défini des préconisations techniques pour aller plus loin. Donc effectivement le diagnostic et la
35:05 démarche qu'on mène là c'est une première étape. On est en train aussi de pousser le curseur sur
35:12 l'aspect biodiversité pour identifier en fait aussi les espèces qui pourraient, seraient susceptibles
35:20 d'emprunter aussi ces zones les plus sombres. Donc voilà je dirais que c'est un premier pas
35:25 pour ensuite aboutir à ce qu'on appelle une vraie trame noire.
35:30 Donc c'est vraiment une donnée d'entrée. Pour aller à l'échelle d'une trame noire
35:35 communale, la définition à 130 mètres n'est peut-être pas suffisante. Il y a des discussions
35:39 là dans le chat sur la donnée de Gilles Linn. Il y a des prestataires en France qui fournissent
35:44 de la donnée de Gilles Linn et qui effectivement est à une définition bien plus précise pour
35:48 regarder ce qui se passe à l'échelle vraiment locale. En fait vraiment l'ambition qu'on a
35:56 c'est de mettre à disposition une donnée assez facile d'appropriation pour faire une première
36:03 analyse de ce qui se passait en 2018 sur le territoire pour inviter après à aller voir
36:08 ce qui se passe aujourd'hui et identifier si les secteurs d'enjeu sont toujours les mêmes pour
36:12 passer après à l'action effectivement.
36:15 Merci pour toutes vos questions. Je vais essayer d'y répondre un petit peu en salve.
36:19 Merci Emma d'avoir commencé à déficher le travail dans le chat.
36:23 Avez-vous regardé l'évolution temporelle des éclairages puisque les images s'étendent sur plusieurs mois ?
36:29 Non, on a préféré profiter d'avoir plusieurs prises de vue pour construire une carte un petit peu consolidée
36:36 qui vient moyenner les zones. Une comparaison image à image peut avoir beaucoup de biais
36:42 alors qu'il faudrait une comparaison avec beaucoup d'images sur plusieurs années pour réellement
36:46 attribuer à des changements d'éclairage un changement qu'on voit dans une radiance nocturne.
36:52 Deux images prises seules peuvent apporter des petites confusions. C'est pour ça qu'on a préféré
36:57 les moyenner quand il y en avait beaucoup de disponibles pour vous fournir une donnée la plus robuste
37:02 possible même si elle reste expérimentale.
37:05 Juste pour s'en convaincre, je vous invite à aller regarder un portail qui s'appelle Light Pollution Map.
37:12 Sur Light Pollution Map, on peut avoir un graphique d'évolution de la radiance perçue par le satellite VIRS
37:21 qui a été évoqué juste avant. Quand on regarde les données annuelles, on voit une petite variation.
37:27 Quand on regarde les données mensuelles, on voit des variations assez importantes.
37:30 Quand bien même ils prennent les meilleures images sur un territoire donné, on a quand même des énormes
37:35 variations liées à la position du satellite par rapport à l'alignement des rues, la nébulosité, etc.
37:40 Il y a énormément de paramètres qui font que deux données à comparer l'une avec l'autre, c'est une très mauvaise idée
37:45 parce qu'il y a énormément de biais.
37:49 Merci. C'est intéressant de mettre le lien, on n'y avait pas pensé.
37:54 "Leo Gia capte-t-il bien le bleu ? Quelle bande spectrale ?"
37:58 Je renvoie vers la documentation pour la réponse spectrale du capteur, mais une remarque assez générale,
38:07 comme beaucoup de satellites, la réponse spectrale dans le bleu du capteur laisse à désirer.
38:14 Il est certain qu'il y a une partie du spectre qui est émise par les LEDs qui ne sera pas captée par le satellite.
38:22 Il y a une limite là-dessus, surtout sur des communes qui ont largement pratiqué l'intégration de LEDs dans le parc d'éclairage,
38:31 qui peuvent être perçues comme moins lumineuses.
38:35 J'enchaîne avec "Pourquoi ne pas avoir utilisé G-Lin 5 mètres de résolution ? Est-ce que cette donnée n'est plus dispo ?"
38:43 Emma avait répondu, il me semble. La donnée de G-Lin est à très haute résolution,
38:49 elle est livrée moyennant finance et la donnée est assez chère.
38:54 En assemblée, une cartographie nationale, ou au moins départementale, est assez complexe.
39:01 Au-delà du fait que, vu que le satellite prend des images très précises, il n'a pas une large fauchée,
39:05 c'est-à-dire qu'il ne va pas capter une grande zone à la fois,
39:07 donc il faudrait de multiples passages pour couvrir tout le territoire.
39:11 C'est quelque chose qui n'est pas réalisable sans une constellation opérationnelle et des financements assez importants.
39:21 Par contre, il y a une donnée intermédiaire qui sort du satellite SDGSAT qu'on commence à regarder,
39:29 et qui est intéressante puisqu'elle a une résolution de 10 mètres,
39:32 elle a une réponse spectrale qui est similaire à celle de ce satellite-là, de l'EOGA,
39:37 et donc pourrait être envisageable d'assembler les tuiles de satellite SDGSAT
39:43 pour faire une nouvelle cartographie dans le futur, mais rien d'établi à ce stade.
39:49 Je ne sais pas si Emma, tu voulais compléter ?
39:51 Non, je venais de répondre à cette question dans le chat.
39:54 Ok, super. Désolé, j'ai du retard.
39:56 Peut-on envisager une mise à disposition plus régulière de ces acquisitions ?
39:59 Je pense que je viens d'y répondre.
40:01 Ensuite, dans l'Oise, il y a énormément de petites tâches avec des radiances faibles.
40:06 À quoi cela peut-il être dû ?
40:08 Il y a une petite disparité sur le territoire en fonction d'où on se place sur les très faibles radiances.
40:15 Le satellite, comme je vous l'ai dit, il capte des gammes de valeurs très larges,
40:21 ce qui fait que les petites valeurs qui sont autour de 1, on a décidé de les laisser en affichage,
40:26 mais elles sont radicalement plus faibles que les valeurs qu'on considère sorties de l'éclairage.
40:33 Il peut rester du bruit qui est dû à une petite couverture nuageuse ou une nébulosité en tout cas,
40:39 ou alors simplement le soleil qui est trop peu éloigné dans le ciel du capteur
40:47 et qui continue à parasiter très légèrement le capteur.
40:50 On est un petit peu plus sur le nord de la France que sur le sud,
40:53 donc on n'a pas pu bloquer l'intégralité du bruit.
40:58 Sur certaines zones, vous avez quelques pixels qui sont au-dessus de 1, qui ne sont pas à zéro.
41:04 Effectivement, l'Oise est un des départements les moins bons, je dirais.
41:11 L'utilisation qu'on a pu en faire dans les bouches du Rhône de ces très faibles valeurs,
41:16 c'est quand on est dans des secteurs où on pense qu'on a des gros enjeux de biodiversité,
41:20 qu'on est en SRC ou quoi, c'est d'aller voir ces pixels les moins lumineux pour voir à quoi il s'agit.
41:26 Effectivement, ponctuellement, c'était du bruit numérique,
41:29 parce qu'on ne voyait aucune source d'éclairage potentiel en dessous du pixel en question.
41:33 D'autres fois, on avait des informations auxquelles on ne s'était pas attendus au début,
41:36 mais qui sont assez logiques.
41:38 En fait, c'est des routes éclairées, c'est la réflexion des phares sur la route ou sur les voitures de devant.
41:42 Quand il y a suffisamment de voitures, ça émet suffisamment de signal pour qu'on le perçoive depuis le satellite,
41:46 y compris à cette échelle-là.
41:48 Ça mérite à la fois de zoomer dans la carte et éventuellement d'aller sur le terrain
41:52 pour voir s'il y a effectivement une source, si on est dans un secteur enjeu particulier.
41:56 Ensuite, on a une question avec les mesures prises par les communes à cause de la crise et du Covid.
42:04 A-t-on pu voir un impact sur la faune ?
42:06 Les données de l'UEGIA ne permettent pas de voir ça puisqu'elles sont fixes à 2018.
42:10 Cependant, les séries temporelles de radiance nocturne qui sont visibles depuis le satellite VIRS
42:15 nous montrent clairement qu'il y a une tendance nette à la baisse depuis plusieurs années,
42:20 dont la crise énergétique de 2022 a été le plus grand marqueur.
42:25 Par contre, l'impact sur la faune directe, peut-être que Samuel, je peux te laisser répondre ?
42:30 Oui, disons que ça va être très compliqué de faire une corrélation.
42:33 Il y a des chercheurs qui tentent de s'y attaquer avec des données à grande échelle.
42:38 Il y a notamment le muséum d'histoire naturelle qui fait des analyses à échelle française sur les chauves-souris
42:43 et qui peut tenter ce type de manipulation.
42:46 Nous, on n'est pas là-dessus.
42:48 Mais il y a des travaux qui montrent que ce qu'on peut faire en rénovation ou en extinction
42:55 peut avoir des effets bénéfiques pour la faune, mais après ça va être dépendant des espèces,
43:00 des mesures qui sont mises en œuvre, etc.
43:02 Il n'y a pas de réponse précise à la question, je suis désolé.
43:06 Ça dépend vraiment du cas, des choix techniques qui sont faits, des enjeux de biodiversité locaux, etc.
43:12 Ok, pas de souci.
43:14 Ensuite, on avait une autre question, ou plutôt une remarque.
43:20 Merci Johan Roulet pour la remarque de définition entre trame noire, plan lumière ou sdal.
43:27 L'idée, c'est que la trame noire ne prend pas en compte, en tout cas dans le diagnostic,
43:33 que les enjeux de préservation de la biodiversité.
43:36 Merci pour ce complément.
43:38 Ensuite, on avait une autre question, est-ce que vous avez des opportunités de refaire ce travail
43:42 dans les années à venir avec de nouveaux satellites ?
43:44 Comme on vous le disait, il y a SDGSAT qu'on étudie, et d'ailleurs qu'on n'est pas les seuls à l'étudier,
43:48 ce satellite est assez intéressant, donc vous avez peut-être des cartographies qui ressortiront,
43:51 c'est REMA ou pas CREMA, mais en tout cas, c'est porteur de sens et d'espoir ce satellite.
43:58 Ensuite, on a une information de Marie-Odile Marché du CNES qui dit que les données de GILIM
44:04 ne sont plus vraiment disponibles.
44:06 Oui, il y a eu des petits soucis géopolitiques autour de ces données qui font qu'elles ne sont pas
44:10 forcément faciles d'accès, et peut-être plus distribuées aujourd'hui.
44:14 On a une autre question, Ludovic Le Pantois, qui nous demande les différences point fort/point faible
44:21 avec les cartes de pollution lumineuse produites par Dark Sky Lab.
44:24 Donc là, il y a un besoin de définition claire.
44:27 On vous livre simplement une carte de radiance nocturne, qui est une simple vision de ce que le satellite
44:34 a pris depuis le ciel, alors que les cartes de pollution lumineuse de Dark Sky Lab sont des modélisations,
44:41 qui sont aussi basées sur l'imagerie satellitaire parfois, mais sont des modélisations de ce qui se passe au sol,
44:47 et donc sont une perception depuis le sol de ce qu'on voit du ciel.
44:53 C'est assez différent comme mode de représentation, et je vais peut-être te laisser la main, Samuel,
44:58 parce que tu as plus d'infos que moi là-dessus.
45:00 Il y a même Sébastien Vauclair qui est dans la salle, qui peut peut-être réagir.
45:05 Sébastien, si tu veux compléter.
45:09 Je vois que tu as déconnecté le micro, mais tu n'entends pas.
45:15 Alors oui, c'est deux approches complémentaires, je pense.
45:21 Vous l'avez vu d'ailleurs dans le travail qu'on a fait sur la métropole d'Alex Marseille-Provence.
45:24 Ah, Sébastien ?
45:26 Ah, ça y est, tu m'entends ?
45:27 Oui.
45:28 Ah, bonjour à tous.
45:31 Merci, Samuel, pour un peu de mot.
45:34 Effectivement, les données satellites sont analysées aussi, comme ça a pu être présenté là.
45:42 Nous, on se base essentiellement sur les données VIRS, pour d'autres raisons que je ne détaillerai pas beaucoup plus ici.
45:48 Beaucoup de choses ont déjà été dites.
45:50 Simplement, alors, ce qu'on appelle nous les cartes de pollution lumineuse,
45:55 que je devrais d'ailleurs préciser, cartes de pollution lumineuse diffusent en cœur de nuit par condition de ciel clair,
46:02 sont effectivement issues de modélisations.
46:05 Ce n'est pas vraiment la représentation de ce qu'on a depuis le sol.
46:08 Ça peut être compris de manière un peu ambiguë, mais ce qu'on mesure exactement,
46:14 ou ce qu'on modélise plus exactement,
46:16 on le mesure à côté avec des instruments de mesure, c'est la luminance zénithale.
46:20 C'est-à-dire, c'est la brillance du ciel vue au zénith depuis un observateur situé au sol.
46:26 La différence essentielle, c'est que les cartes de radiance,
46:30 telles qu'elles ont été présentées ici et telles qu'on les travaille aussi pour d'autres aspects,
46:35 que ce soit avec Jilin, DGSAT, avec notre partenaire aussi, la télescope, ou VIRS, ou Yoja aussi éventuellement,
46:46 c'est que les radiances nous permettent de caractériser l'énergie lumineuse qui va du bas vers le haut.
46:54 C'est cette énergie lumineuse-là, ce flux lumineux-là qui va être diffusé par les molécules de l'atmosphère,
47:01 c'est ça qui génère le halo lumineux qu'on peut voir à distance des lumières.
47:06 En fait, les cartes de pollution lumineuse telles qu'on les propose,
47:09 et ce qui a donné naissance à l'indicateur national de pollution lumineuse,
47:12 c'est en fait une espèce de projection en deux dimensions des halos lumineux en trois dimensions formées par la diffusion de la lumière,
47:19 et ça on le calcule, on le modélise à partir des données de radiance.
47:23 Voilà la différence essentielle.
47:25 Merci beaucoup Sébastien.
47:29 Ça répond en fait à deux questions qu'on peut se poser sur le sujet de la pollution lumineuse.
47:34 Les cartes de pollution lumineuse, moi je les trouve très intéressantes,
47:37 pour s'intéresser notamment à l'impact de la lumière sur tous les phénomènes de migration,
47:40 de déplacement à grande distance, et de l'influence de la pollution lumineuse diffuse sur les espèces,
47:45 y compris sur la physiologie des espèces,
47:47 alors que la radiance va permettre de se concentrer plus sur l'effet local de la lumière, l'effet barrière, etc.
47:53 Donc c'est deux manières différentes d'appréhender le sujet.
47:56 Il y avait deux axes qui avaient été présentés par la métropole.
47:59 Là où il faut restaurer, c'est là où la pollution lumineuse est la plus impactante dans des espaces type trame vertébleux,
48:04 et là où il faut maintenir, c'est là où aujourd'hui on n'a pas de radiance perçue,
48:08 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de lumière, et idéalement préserver l'obscurité dans ce secteur.
48:12 Juste pour aller un tout petit peu plus loin, Salwè, tu as un peu répondu tout à l'heure,
48:17 avec ta réponse, ou ta non-réponse, sur la biodiversité.
48:21 Le trame noir est donc à l'enjeu sur le vivant.
48:25 On se retrouve face à une infinité de situations différentes.
48:30 Les oiseaux migrateurs vont effectivement être gênés par le halo lumineux
48:34 qu'ils perçoivent à des centaines de kilomètres à la ronde,
48:37 mais la fourmi ou le crapaud va peut-être être impacté par une ambiance lumineuse
48:43 dans laquelle il est dénué au quotidien,
48:45 et puis un insecte va peut-être plus être impacté par une visibilité directe
48:48 d'une source de forte luminance.
48:51 Il y a encore un troisième cas d'étude, qui est aussi fondamental que les autres,
48:56 c'est l'analyse de la dénuisance lumineuse directe,
48:59 parce qu'on peut être dans un environnement hyper pollué en plein centre de Paris,
49:03 mais être quand même attiré et perturbé parce qu'on voit un point lumineux
49:07 qui est encore plus brillant que tout ce qui est autour.
49:09 Donc finalement, plus on creuse la question, comme dans tout bon sujet de recherche,
49:13 plus on se pose de nouvelles questions, et c'est très bien comme ça.
49:16 On a de plus en plus de données pour essayer de commencer à y répondre.
49:19 Ensuite, il y a le cœur de nuit et l'extrémité de nuit aussi.
49:24 Cela a été dit aussi dans le tchat, d'ailleurs,
49:26 mais ce qui est intéressant aussi avec l'eau de jas,
49:28 c'est que les horaires de prise de lune ne sont pas les mêmes que celles de Viers,
49:31 par exemple.
49:32 Donc, si c'est intéressant, on sait qu'aujourd'hui, en France,
49:36 on a bientôt la moitié des communes qui seront éteintes en cœur de nuit,
49:39 après-midi.
49:40 Ce sont des choses essentielles à prendre en compte pour l'enjeu sur la biodiversité.
49:44 Merci, Sébastien.
49:48 Le croisement des sources est intéressant là-dessus aussi.
49:51 J'ai essayé de reprendre les quelques derniers points
49:53 qu'on n'a pas abordés dans le tchat.
49:55 Donc, on avait Marie-Audine Marché du CNES
49:59 qui nous soulignait le cadre France 2030
50:03 avec la démarche cœur de nuit, ou vision de nuit de France 2030,
50:08 qui me semble gérée par le CNES.
50:10 Et donc, des solutions satellitaires et cartographiques
50:13 vont également être recherchées suite à des besoins exprimés
50:15 par plusieurs villes françaises.
50:17 Et donc, Marie-Audine nous invitera à rejoindre la démarche
50:21 pour enrichir la réflexion.
50:23 Et j'en profite pour repasser le message de la communauté
50:26 Expertise Territoire à Plissat,
50:28 sur laquelle on pourrait échanger à ce sujet-là.
50:30 Et peut-être Marie-Audine pourrait nous donner plus d'infos.
50:33 Et on pourrait créer des groupes de réflexion et de travail
50:36 autour des acteurs qui ont intérêt pour ces données-là,
50:40 pour aussi peut-être aider à orienter le CNES
50:43 sur les besoins des territoires.
50:46 Est-ce qu'Emma, tu vois d'autres questions
50:49 qu'on n'aurait pas abordées, qui sont passées sous mes radars ?
50:53 Non, je pense qu'on a répondu à peu près à tout.
50:55 Je voulais juste finir en remerciant Coralie
50:57 et la métropole Ex-Marseille-Provence.
50:59 La DG ALN avec Simon Treuil, si tu veux intervenir.
51:04 Oui, merci.
51:05 C'était plus pour réagir au dernier sujet évoqué par Aurélien.
51:09 Bonjour à tous, Simon Treuil.
51:11 Je suis en charge de la politique Tram verte et bleue et noire à l'ADEME.
51:16 Et en effet, sur le volet spatial et l'AMI de France 2030,
51:24 du CNES, lancé par le CNES, je n'ai pas beaucoup plus de détails.
51:28 Marie-Odile Haddicap pourrait en donner plus auprès de ses collègues.
51:33 Mais juste pour dire qu'en effet, et ça répond aussi à d'autres questions
51:37 qu'il y a eu dans le chat sur les suites potentielles de cette étude
51:41 ou d'une autre étude qui pourrait compléter le travail.
51:44 Donc, pour vous dire qu'en effet, dans le cadre de France 2030
51:47 et de cet AMI, et ça a été validé en copie tout récemment,
51:52 le sujet de la pollution lumineuse avait été,
51:55 donc nous, on l'avait porté à l'ADEME comme prioritaire.
51:59 Et ça, en effet, a été conforté, ce sujet, le besoin a été conforté
52:02 par des collectivités et autres acteurs.
52:04 Donc, il y avait vraiment une émulation autour du sujet et ça a été porté.
52:07 Donc, ça a été retenu et considéré comme prioritaire.
52:10 Donc, le CNES, j'ai intervenu un peu pour monter ensemble,
52:15 une fiche de cadrage a été faite sur un projet.
52:18 Donc, ça serait une démonstration de service de ce qui est possible.
52:22 Ça ne serait pas encore à France Entière.
52:24 Ça serait dans un premier temps le financement d'une démonstration
52:27 de service au travers d'un appel d'offres que financerait le CNES et France 2030.
52:33 Et donc, ça a été a priori validé en copie tout récemment.
52:39 Et donc là, le CNES va monter un appel d'offres pour le compte
52:45 des différents acteurs qui ont relevé un besoin sur ce sujet.
52:50 Et donc, ça avance et ça devrait donc se lancer et permettre de répondre
52:56 à des besoins plus précis et complémentaires dans les années à venir
53:00 sur le sujet du satellite et de la pollution lumineuse.
53:03 Merci beaucoup, Simon, pour toutes ces précisions, informations importantes.
53:11 Et merci à tous de nous avoir suivis.
53:13 Le replay sera disponible sur la communauté Expertise Territoire
53:16 ainsi que toutes les slides et tout le matériel qu'on vous a présenté.
53:20 N'hésitez pas à revenir vers nous si vous avez des retours sur cette donnée.
53:24 Nos contacts sont dans les documents ou sur la communauté.
53:27 On est preneur de tous retours.
53:29 Et merci à tous et merci aux intervenants.
53:32 Bonne journée.
53:33 Merci.
53:35 Merci, au revoir.
53:36 Au revoir.
53:37 - Bon. - Bon.

Recommandations